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Alain Chouet nous dit : “Les Etats-unis ont besoin de ce type de conflit”

Friday 17 January 2020 at 06:30

Source : Proche & Moyen-Orient, 06-01-2020

L’Humanité : Qui était le général Qassem Soleimani et était-il aussi puissant qu’on le dit ?

Alain Chouet : Il était une figure très populaire en Iran, y compris parmi les opposants au régime. C’est un mélange de Robin des Bois, d’Otto Skorzeny (1), d’Erwin Rommel, avec une dimension politique en plus. Il fait partie des premiers gardiens de la Révolution, de ceux qui ont participé à la prise d’otages de l’ambassade américaine, et c’est un héros de la guerre Iran / Irak. Il a, aux yeux de l’opinion publique iranienne, contribué à rendre honneur et fierté au pays. On a beaucoup tendance à négliger la dimension extrêmement nationaliste des Iraniens. C’est vrai que 70% de la population aujourd’hui n’a connu ni la guerre ni la révolution et que les jeunes en ont marre de ce régime où tout est interdit et réprimé, mais il reste une dimension nationaliste sur laquelle jouent les ayatollahs et les pasdarans, qui resserre les rangs autour d’un pouvoir pourtant largement contesté. Plus l’Occident essaie de tordre le bras aux dirigeants de la République islamique, plus ces derniers en appellent à les soutenir, au nom de la défense de la patrie en danger.

Qassem Soleimani était-elle une figure familière pour les services de renseignement, avant sa médiatisation liée à la guerre en Syrie et contre l’Etat islamique ?

Oui, parce qu’il était un de ceux qui ont très largement contribué à la création et à la montée en puissance du Hezbollah au Liban, et de différents groupes militaro-politiques favorables à l’Iran, en Irak ou en Syrie.

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Source: https://www.les-crises.fr/alain-chouet-nous-dit-les-etats-unis-ont-besoin-de-ce-type-de-conflit/


Comment le FBI a bâclé son enquête sur la Russie, l’une des affaires les plus suivies de son histoire

Thursday 16 January 2020 at 07:00

Source : The Intercept, Eric Lichtblau, 11-12-2019

Le logo du FBI à son siège à Washington, D.C. Photo : Elise Swain/The Intercept

Lorsque le FBI a ouvert une enquête secrète à l’été 2016 sur les liens possibles entre la Russie et la campagne Trump, de hauts responsables ont jugé qu’il s’agissait d’une priorité urgente et ont mis plus d’une douzaine de personnes sur l’affaire.

Mais au cœur du rapport volumineux de cette semaine établi par l’inspecteur général du ministère de la Justice, un récit contradictoire est apparu qui suggère que le FBI n’a peut-être pas poursuivi l’enquête aussi vite ou aussi énergiquement qu’il aurait dû le faire. Au lieu de cela, l’enquête a été ralentie à des moments clés par des défaillances de communication, des préoccupations concernant l’optique politique et un manque général de sentiment d’urgence dans certains milieux, selon une série d’épisodes relatés par l’inspecteur général.

La couverture médiatique du rapport a été dominée par sa réfutation des allégations du président Donald Trump concernant une campagne d’espionnage illégale du FBI dirigée contre lui, ainsi que par sa critique des erreurs importantes commises par le FBI dans la recherche d’autorisations d’écoute électronique. Mais les conclusions sur le rythme erratique et l’agressivité de l’enquête – à la veille de l’élection de 2016 – soulèvent également des questions troublantes.

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Source: https://www.les-crises.fr/comment-le-fbi-a-bacle-son-enquete-sur-la-russie-l-une-des-affaires-les-plus-suivies-de-son-histoire/


Les nouveaux « codes noirs » – Par Chris Hedges

Thursday 16 January 2020 at 06:30

Source : Truthdig, Chris Hedges, 02-12-2019

M. Fish / Truthdig

Les forces de police des banlieues déshéritées, équipées d’armement militaire et habilitées à harceler et à tuer, en général, à volonté, ainsi que les incarcérations massives, sont les principaux outils de contrôle sociétal des pauvres. A peine y a-t-il un semblant de justice et encore moins de protection et de sécurité. L’État au service des grandes entreprises et les oligarchiques qui nous dirigent craignent un retour de bâton de la part de ceux qu’ils ont abandonnés dans les enclaves désindustrialisées du pays, lieux que Malcolm X nommaient nos « colonies internes ». La violence et la terreur quotidiennes maintiennent les pauvres en esclavage, surtout les racisés. En moyenne, plus de 1 100 personnes, soit une toutes les huit heures, quasiment toutes désarmées, sont tuées chaque année par la police aux États-Unis. Ces meurtres ne sont pas des accidents. Ils ne sont pas le fruit d’un système qui a échoué. Le système fonctionne exactement comme il est conçu pour fonctionner. Et tant que le pouvoir systémique des entreprises ne sera pas anéanti, rien ne changera pour les pauvres, ni pour le reste des Américains.

Toutes les réformes de la police depuis des décennies, dont les garanties prévues par la loi, les droits Miranda et les protocoles de dépôt d’accusations, n’ont fait qu’accroître le pouvoir et les moyens de la police. Notre débat national focalisé sur les questions raciales et le criminelles, en refusant de dénoncer les systèmes économiques, sociaux et politiques d’exploitation et de suprématie des Blancs, a été un véritable fiasco. Les masses de chômeurs et de travailleurs précaires, surtout parmi les gens de couleur, font partie intégrante du modèle prédateur du capitalisme des multinationales. Tout comme les institutions, en particulier la police, les tribunaux, les prisons et les établissements pénitentiaires, chargés de maintenir le contrôle sociétal sur les oubliés du système.

Les élites sont parfaitement conscientes de l’intense agitation sociale qui régnerait sans la terreur policière et le système carcéral américain, qui maintient en détention 25 % de la population carcérale mondiale. L’indignation suscitée par les assassinats par la police de Michael Brown à Ferguson (Missouri), Eric Garner à New York, Walter Scott à Charleston (Caroline du Sud), Tamir Rice à Cleveland (Ohio), Freddie Gray à Baltimore (Maryland) et Laquan McDonald à Chicago – attisée par les enregistrements vidéo et la diffusion sur les réseaux sociaux – a peut-être conduit à la montée de groupes tels que Black Lives Matter, mais cela n’a rien fait et ne fera rien pour mettre un frein aux violences policières. Davantage de formation, des caméras individuelles, la police de proximité, l’embauche comme agents de police de plus de personnes issues des minorités, un meilleur service de probation, des amendes équitables et des unités spéciales pour enquêter sur les violences policières sont des gadgets de communication. Personne au pouvoir n’a l’intention de desserrer l’étau. Les autorités ont trop peur de ce qui pourrait advenir.

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Source: https://www.les-crises.fr/les-nouveaux-codes-noirs-par-chris-hedges/


Les républicains et les démocrates sont d’accord : Ils ne peuvent pas se mettre d’accord sur les questions de fond. Par John Laloggia

Thursday 16 January 2020 at 06:00

Ce désaccord sur des faits basiques signe hélas notre époque…

Source : Pew Research Center, John Laloggia, 23-08-2018

Près de huit Américains sur dix affirment que lorsqu’il s’agit de questions importantes auxquelles le pays est confronté, la plupart des électeurs républicains et démocrates non seulement ne sont pas d’accord sur les projets et les politiques, mais ne peuvent pas non plus s’entendre sur les faits de base.

Une large majorité des deux partis affirme que les électeurs ne peuvent pas s’entendre sur les questions de fond

Comble de l’ironie, les républicains et les démocrates conviennent que les désaccords partisans s’étendent aux racines de fond des problèmes, selon un nouveau sondage du Pew Research Center, réalisé du 30 juillet au 12 août auprès de 4 581 adultes.

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Source: https://www.les-crises.fr/les-republicains-et-les-democrates-sont-d-accord-ils-ne-peuvent-pas-se-mettre-d-accord-sur-les-questions-de-fond-par-john-laloggia/


Le coût humain de la guerre contre l’Iran – Par Elizabeth Murray

Wednesday 15 January 2020 at 07:00

Source : Consortium News, Elizabeth Murray, 05-01-2020

La perspective d’une souffrance humaine de masse, une réalité oubliée depuis l’époque de la guerre du Vietnam, est exclue du cadre des stratèges militaires américains, a écrit l’ancienne analyste du renseignement américain Elizabeth Murray en août 2012.

À la fin de 2002, juste avant le lancement de la campagne américaine « choc et effroi » contre l’Irak, j’ai été invitée à me joindre à une réunion d’analystes du renseignement au U.S. Army War College de Carlisle, en Pennsylvanie, pour participer à un exercice de « simulation de guerre » contre l’Irak. On nous a assigné des rôles spécifiques et on nous a demandé de « jouer » divers scénarios politiques et diplomatiques qui pourraient se dérouler à la suite d’une attaque américaine contre l’Irak.

Un Américain d’origine irakienne, grand et costaud, qui était présent en tant qu’observateur et qui était assis à côté de moi le dernier jour, a fait une remarque discrète : « Tous ces gens parlent de questions stratégiques, politiques et militaires ; personne ici ne parle des centaines de milliers de personnes – mon peuple – qui vont mourir. »

Les corps d’hommes, de femmes et d’enfants vietnamiens empilés le long d’une route à Mỹ Lai après le massacre perpétré par l’armée américaine le 16 mars 1968. (Le photographe de l’armée américaine Ronald L. Haeberle)

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Source: https://www.les-crises.fr/le-cout-humain-de-la-guerre-contre-l-iran-par-elizabeth-murray/


L’Amérique adore excuser ses criminels de guerre. Par James Palmer

Wednesday 15 January 2020 at 06:30

Source : Foreign Policy, James Palmer

Le rappel amer de l’impunité dont jouissent les soldats américains reste en travers de la gorge, même chez leurs proches alliés.

Sur cette photo prise le 15 mars 2018, Truong Thi Hong, 76 ans, un habitant, lit les noms des membres de ses proches tués pendant le massacre de My Lai sur le monument aux morts du musée du village de Son My de la province de Quang Ngai. NHAC NGUYEN/AFP/GETTY IMAGES

La nouvelle selon laquelle le président américain Donald Trump s’apprête à gracier un certain nombre de criminels de guerre américains accusés, voire même condamnés, a suscité une indignation légitime. Il ne s’agit pourtant pas d’affaires nébuleuses : sept anciens membres d’une section des forces spéciales de l’US Navy ont accusé un huitième, Edward Gallagher, de régulièrement viser des femmes et des enfants quant il était tireur d’élite en Irak et d’avoir assassiné de sang froid un prisonnier adolescent. Nicholas Slatten est un mercenaire qui est, à ce jour, le seul à avoir été condamné pour le massacre de 14 civils irakiens en 2007. M. Trump a exprimé à maintes reprises son soutien à la torture et aux atrocités commises en temps de guerre, et ce, bien que, comme dans les affaires précédentes de grâces accordées par M. Trump aux meurtriers en uniforme, nombre de ceux qui, contrairement au président, ont servi sous les drapeaux en soient particulièrement écœurés.

Mais, si la violence de cette rhétorique de Trump est nouvelle, dans les faits, l’impunité des soldats américains à l’étranger ne l’est pas. Le ressentiment des Irakiens à l’égard des forces américaines est déjà manifeste et puissant, et ces grâces vont miner un peu plus la crédibilité des États-Unis auprès de leurs alliés les plus pacifiques. C’est particulièrement vrai en Extrême Orient, où la justice militaire américaine s’est montrée tellement injuste qu’elle a souvent révolté les populations locales. En Corée du Sud, au Japon et aux Philippines, entre autres, le sentiment que les militaires américains jouissent de l’impunité a poussé les habitants à se rebeller contre la présence des bases militaires, a mis la foule dans la rue et a tendu les relations diplomatiques.

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Source: https://www.les-crises.fr/l-amerique-adore-excuser-ses-criminels-de-guerre-par-james-palmer/


« Quelque peu troublants » : La BRI met en garde contre un cataclysme financier au moment où le total des emprunts à taux négatif atteint 17 000 milliards de dollars

Wednesday 15 January 2020 at 06:00

Source : ZeroHedge,

Quand la « banque centrale des banques centrales » sort son rapport trimestriel, le monde devrait y prêter attention.

Dimanche dernier, Claudio Borio, directeur du Département Politiques Économiques et Monétaires à la Banque des Règlements Internationaux (BRI), a annoncé l’édition de septembre du rapport trimestriel de la BRI qui dévoile que le consentement grandissant aux taux d’intérêts négatifs a atteint des niveaux « quelque peu troublants ».

Cette déclaration intervient après que la Réserve fédérale et la Banque centrale européenne (BCE) ont abaissé leurs taux directeurs pour parer à un ralentissement mondial du secteur manufacturier. Borio a déclaré que l’efficacité de la politique monétaire se dégrade fortement et qu’elle pourrait ne plus suffire à contrecarrer le repli mondial, ce qui signifie que l’indice JPMorgan Global composite PMI [qui évalue la santé des secteurs industriel et financier, NdT] pourrait rester en-dessous de sa valeur de référence de 50 pendant une période prolongée.

« La marge de manœuvre de la politique monétaire s’est encore amenuisée. Si une récession intervenait, la politique monétaire ne suffirait pas ; elle devrait être accompagnée au minimum d’une fiscalité avisée dans les pays qui disposent encore d’une certaine marge de manœuvre. »

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Source: https://www.les-crises.fr/quelque-peu-troublants-la-bri-met-en-garde-contre-un-cataclysme-financier-au-moment-ou-le-total-des-emprunts-a-taux-negatif-atteint-17-000-milliards-de-dollars/


Puissance et impasse de l’européisme en France – Par Éric Juillot

Tuesday 14 January 2020 at 07:00

Source : Les Crises, Éric Juillot, 23-12-2019

Dans l’ordre idéologique, la situation actuelle de la France relève d’un paradoxe : l’européisme domine de manière hégémonique les mondes politique, médiatique et académique, il creuse depuis plus de trente ans un profond sillon dans la vie politique nationale — jusqu’à en déterminer au grand jour le cours et même la finalité —, alors même qu’il est minoritaire au sein du corps électoral et que les choix politiques auxquels il a conduit se sont tous révélés néfastes, sinon catastrophiques pour notre pays [1].

À quoi tient donc la force de l’européisme, pourquoi est-il encore l’idéologie dominante, largement imperméable à ses échecs ?

Un noyau dur : «L’Europe» salvatrice et rédemptrice

Comme toutes les idéologies, l’européisme repose sur un certain nombre de croyances, érigées en certitudes absolues et rationnellement étayées par des arguments supposément objectifs. L’ensemble ne produit pas vraiment un système, où chaque idée s’agencerait dans un tout cohérent et hiérarchisé, mais ce n’est pas là une exigence indispensable à la solidité de l’édifice idéologique. En fait, le flou des contours et l’incertitude quant aux tenants et aboutissants du discours idéologique contribuent à le renforcer ; il prospère bien plus sur des éléments de croyance que sur des arguments passés au feu de l’examen critique distancié.

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Source: https://www.les-crises.fr/puissance-et-impasse-de-leuropeisme-en-france-par-eric-juillot/


La thatchérisation du monde et l’extrême-droite économique : un trajet vers la ploutocratisation du monde

Tuesday 14 January 2020 at 06:30

Source : Le Grand Soir, Christian Delarue, 07-01-2020

En souvenir de Bernard Maris assassiné le 7 janvier 2015.

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Source: https://www.les-crises.fr/la-thatcherisation-du-monde-et-lextreme-droite-economique-un-trajet-vers-la-ploutocratisation-du-monde/


Comment les crises climatiques et les nouvelles technologies vont-elles changer ce que veut dire être humain ?

Tuesday 14 January 2020 at 06:00

Source : The Intercept, Murtaza Hussain, 19-10-2019

Hausse des émissions de la centrale Bailly de la Northern Indiana Public Service Co. sur la rive du lac Michigan, à Chesterton (Indiana) le 7 octobre 2015. Photo : Luke Sharrett/Bloomberg via Getty Image

L’ESPÈCE HUMAINE approche-t-elle de sa fin ? La question elle-même peut sembler exagérée – ou encore comme un retour aux images exaltées sur l’apocalypse. Pourtant, il y a lieu de croire que ces craintes ne sont plus si exagérées. La menace du changement climatique oblige des millions de personnes dans le monde entier à faire face de façon réaliste à un avenir dans lequel leur vie, semble à tout le moins radicalement pire qu’elle ne l’est actuellement. Dans le même temps, les technologies émergentes du génie génétique et de l’intelligence artificielle donnent à une petite élite technocratique le pouvoir de modifier radicalement l’homo sapiens à un point tel que cette espèce ne ressemble plus à elle-même. Qu’il s’agisse d’un effondrement écologique ou d’un changement technologique, les êtres humains s’approchent rapidement d’un précipice dangereux.

Les menaces auxquelles nous sommes confrontés aujourd’hui ne sont pas exagérées. Elles sont réelles, visibles et potentiellement imminentes. Elles font également l’objet d’un livre récent de Bill McKibben, intitulé « Falter : Has the Human Game Begun to Play Itself Out ? » [livre non traduit en français : Vacillement : Le Jeu de la vie humaine a-t-il commencé à toucher le fond ? NdT] McKibben est écologiste, il est écrivain ainsi que le fondateur de 350.org, une organisation militante qui se mobilise pour réduire les émissions de carbone. Son livre propose une analyse sobre et empirique des raisons pour lesquelles l’espèce humaine est sur le point d’atteindre son âge ultime .

Pouvez-vous préciser ce que vous entendez par « le jeu de la vie humaine » ?

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Source: https://www.les-crises.fr/comment-les-crises-climatiques-et-les-nouvelles-technologies-vont-elles-changer-ce-que-veut-dire-etre-humain/