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[Synthèse de la crise en Ukraine] Le gouvernement fascisant de Kiev que nous soutenons…

Monday 21 July 2014 at 23:04

Billet de synthèse générale sur la Crise ukrainienne, à diffuser largement auprès de vos contacts

C’est l’aboutissement du travail mené depuis 3 mois…

Contexte général

En 2010, le Viktor Ianoukovytch était élu Président de l’Ukraine avec 52 % des voix – pour un mandat allant jusqu’en 2015. L’OSCE a reconnu la parfaite validité de cette élection.

L’hétérogénéité des résultats (comme dans la plupart des élections) était frappante :

On a un gradient d’Est en Ouest, où le président élu passe de plus de 95 % des voix à moins de 5%…

Ceci souligne la très grande hétérogénéité du pays (et donc sa fragilité – vu qu’il n’existe de façon indépendante que depuis 25 ans). Il comprend en réalité des régions très différentes en termes de population, de langue ou d’Histoire :

Les 5 Ukraines

L’Est, russophone est en fait tourné vers la Russie ; l’Ouest est tourné vers l’Union Européenne.

Les négociations économiques et commerciales

Bien qu’ayant été élu essentiellement par l’Est russophone, cœur industriel du pays travaillant avec la Russie, Viktor Ianoukovytch a décidé en 2011 – sous la pression des oligarques – de mener à terme les négociations pour signer un accord d’association et de libre-échange avec l’Union Européenne, et ce alors que l’Ukraine en avait déjà un avec la Russie. Soulignons la folie de ce projet :

1/ l’économie ukrainienne étant totalement non compétitive face à celle de l’UE. Ce pays est toujours très loin du niveau de PIB par habitant du temps de l’URSS !

2/ l’Ukraine étant le pays le plus pauvre d’Europe (avec un salaire minimal à 100 € par mois, soit 30 % inférieur à celui en Chine !), un accord de libre échange va être mortifère pour l’emploi européen :

Le Président Ianoukovytch espérait en fait gagner sur les deux tableaux – ce qui n’était pas du tout réaliste. Évidement, cela n’a pas marché : le 25 février 2013, José Manuel Barroso indiqua : « Un pays ne peut à la fois être membre d’une union douanière et dans une zone avancée de libre-échange avec l’Union européenne ». L’Union Européenne commettait donc l’erreur tragique de demander à l’Ukraine de choisir son camp…

La Russie mit alors la pression sur l’Ukraine l’été 2013, commençant à freiner ses importations pour protéger son économie. Le porte-parole de la Commission européenne John Clancy, déclara alors le 23 aout 2013 : « Toute menace économique russe dirigée contre l’Ukraine et liée à la signature éventuelle d’un accord d’association avec l’UE est inadmissible. »

Ces échanges se poursuivent jusqu’à ce que, l’économie ukrainienne se détériorant, Ianoukovytch demande à l’UE une assistance de 20 Md€ par an, et que l’UE ne lui accorde que 600 M€. François Hollande a alors déclaré : « Nous ne pouvons pas, comme le président ukrainien le souhaite, payer l’Ukraine pour qu’elle rejoigne l’accord d’association. Non, nous ne paierons pas. » Excellent choix, mais alors pourquoi vouloir associer alors l’Ukraine et tenter de la détacher de la zone d’influence russe ?

Par ailleurs, le FMI conditionnait le versement d’un prêt à l’Ukraine à une nette diminution des dépenses sociales, en particulier au niveau du subventionnement du prix du gaz, et à une privatisation d’entreprises publiques.

Par ailleurs à partir de l’été 2013, de grands débats ont eu lieu en Ukraine sur l’opportunité de signer ou non cet accord. En particulier, l’Est du pays s’inquiétait des importantes conséquences négatives qu’il aurait sur leur activité économique. A contrario, des ONG pro-européennes se mobilisèrent (surtout à Kiev) en octobre/novembre pour récolter des centaines de milliers de signatures pour des pétition pro-UE.

Le 21 novembre, Ianoukovytch indiqua qu’il différait la signature de l’accord d’association – un sondage indiquant que seuls 35 % des Ukrainiens estimaient qu’il avait tort. Il précisa qu’il recherchait désormais un accord trilatéral UE-Ukraine-Russie, et demanda que soient mises en place de telles négociations. Proposition censée, mais brutalement rejetée par Manuel Barroso : « Quand nous signons un accord bilatéral, nous n’avons pas besoin d’un traité trilatéral »

Vladimir Poutine répliqua alors : « Un accord de libre-échange Ukraine/UE représenterait une grande menace pour nous. [Cela] déboucherait sur une hausse du chômage en Russie. […] Devons-nous étrangler des pans entiers de notre économie pour que l’Europe nous apprécie ? »

Notons que l’hubris européenne est très étonnante, refusant de tenir compte des intérêts des autres parties concernées, dans un manichéisme étonnant.

Prenons une analogie : c’est finalement comme si :

  1. l’Espagne négociait un accord de libre circulation des personnes avec l’Algérie,
  2. la France s’inquiétait – ayant elle-même une frontière avec l’Espagne et un accord de libre circulation des personnes (Schengen)
  3. du coup l’Algérie critiquait alors la France en expliquant qu’un pays tiers n’a pas à s’ingérer dans un accord bilatéral algero-espagnol ! Sauf que, quand ledit accord bilatéral a des conséquences importantes sur vous, vous n’êtes plus vraiment un « pays tiers »…

Ceci n’est nullement une exagération. Les anciens chanceliers allemands ont une très grande lucidité – certains Français aussi :

Bruxelles s’impose également trop sur la scène politique mondiale, bien que la plupart des commissaires n’y comprennent pas grand-chose. L’exemple le plus récent est la tentative de la Commission de l’UE d’annexer l’Ukraine. Ainsi que celle d’attirer à elle la Géorgie. Faut-il rappeler que la Géorgie ne se trouve pas en Europe. C’est de la mégalomanie, nous n’avons rien à faire là-bas! [..] Le risque que la situation s’aggrave, comme en août 1914, augmente de jour en jour. [Helmut Schmidt, Bild, 16/05/2014 - à lire ici]

WAS : “Quelle est la principale raison de l’aggravation de la crise que nous constatons actuellement ?
Gerhardt Schröder : L’erreur fondamentale a été la politique d’association de l’UE. L’UE a ignoré que l’Ukraine est un pays profondément divisé culturellement. Depuis toujours les gens du sud et de l’est de l’Ukraine se sont orientés vers la Russie, et l’ouest plutôt vers l’UE. On aurait pu parler d’un accord d’association, mais en même temps en parler avec la Russie ! Le « tout ou rien » – soit l’association avec l’Union européenne soit l’union douanière avec la Russie – a été l’erreur initiale.” [Gerhardt Schröder, WAS, 11/05/2014 - à lire ici]

Elkabach : “Quel jeu jouent les Américains, Valéry Giscard d’Estaing ?
VGE : Ce n’est pas clair mais ils ont soutenu le désordre, ils ont poussé au désordre en Ukraine probablement pour affaiblir la Russie mais c’est un jeu très imprudent, parce qu’on ne sait pas ce que ….
Elkabach : Vous voulez dire que les Américains et Obama jouent le désordre en Ukraine, c’est ça que vous dites ?
VGE acquiesce. [Valéry Giscard d'Estaing, Europe 1, 11/05/2014 - à lire ici]

Soulignons aussi que de hautes personnalités ont fait appel à la modération et à l’équilibre dans l’affaire ukrainienne – sans succès… Comme Henry Kissinger, Regis Debray et Gabriel Robin (l’ancien conseiller diplomatique de Pompidou et Giscard) (et ici sur l’Europe), Helmut Schmidt et VGE, Gerhard Schroder, Pierre Maillard (l’ancien conseiller diplomatique du général de Gaulle), Jacques Attali, Hubert Védrine (), Marie-France Garaud, Hélène Carrère d’Encausse, Pascal Marchand, Jean-François Kahn, Sergei Khrouchtchev, Paul Craig Roberts (ou ), l’ambassadeur Pierre Charasse, le journaliste Neil Clark, le Stern, Vladimir Féderovski. Et même les anciens propos de George Kennan sont éclairants.

 

Ianoukovytch signe finalement le 17 décembre 2013 un accord avec la Russie, celle-ci acceptant d’injecter 20 Md$ par an en Ukraine.

L’histoire aurait pu s’arrêter là, finalement pour le mieux pour l’Ukraine : Crimée conservée, faillite évitée, avantages sociaux des Ukrainiens préservés, risque de dislocation du pays évité… Et pour l’UE : pas de concurrence à 100 € par mois, pas de soutien financier à apporter…

Mais c’était compter sans la réaction des nationalistes ukrainiens europhiles de l’Ouest : des petites manifestations dites EuroMaïdan ont alors eu lieu dès le refus de signer l’accord avec l’UE. Les oligarques ukrainiens, l’UE et les USA ont alors mis de l’huile sur le feu EuroMaidan…

En effet, outre le rapprochement avec l’UE, la foule (venant surtout de l’Ouest et de Kiev) demande rapidement le départ du Président Ianoukovytch – pourtant légitimement élu. Rappelons que si ce Président était probablement corrompu (comme l’ont été tous ses prédécesseurs et la vaste majorité de la classe politique ukrainienne – ce mal ronge le pays), il n’était en rien un dictateur. L’Ukraine était une Démocratie “correcte” à défaut d’être exemplaire, se classant au niveau de la Turquie ou du Mexique. Il n’y avait aucune violence d’État envers les opposants – et des élections présidentielles libres allaient avoir lieu en 2015 – où le Président était d’ailleurs donné largement en tête du premier tour dans les sondages avec 36 % des voix.

Cependant, début décembre, place Maïdan à Kiev, pour soutenir ces manifestants demandant le départ du Président élu, ont défilé : la ministre américaine des Affaires étrangères pour l’Europe Victoria Nuland, les sénateurs américains John McCain et Chris Murphy, le chef de la diplomatie allemande Guido Westerwelle, le ministre des Affaires étrangères canadien John Baird, le ministre des Affaires étrangères de Suède Carl Bildt, la vice-Présidente de la Commission Européenne Catherine Ashton – l’opposition ayant également été reçue par le Commissaire européen à l’Élargissement et à la Politique européenne de voisinage Stefan Fuele, Angela Merkel, le ministre des Affaires étrangères de Pologne Radek Sikorski et Laurent Fabius… Ingérence ?

La ministre américaine des affaires étrangères pour l’Europe distribuant des biscuits place Maïdan en décembre 2013…

C’était un jeu très dangereux, car ce mouvement a ravivé les tensions entre les régions du pays, évidemment très divisées :

Le putsch

Le mouvement a alors gonflé, jusqu’au record de 500 000 manifestants, le 1er décembre, jour où ont éclaté les premières émeutes.

Ce mouvement comprenait 3 branches politiques (alliées depuis 2 ans) : le parti de droite dure “Patrie” de Ioulia Tymochenko (dont le modèle est Margaret Thatcher), le parti libéral “Udar” du boxeur Vitali Klitschko (qualifié par la presse allemande de « Notre homme à Kiev » et soutenu par Angela Merkel) et le parti néo-nazi “Svoboda” d’Oleg Tiagnybok – dont nous reparlerons. Bref, ce n’était pas spécialement un mouvement gauchiste… Regardez cette manifestation d’étudiants “Pro-UE” à Lviv (bastion du fascime nationaliste)

Ensuite le mouvement a duré, avec quelques dizaines de milliers de manifestants réguliers occupant la place.

Redisons-le : probablement 90 % des manifestants étaient pacifiques, démocrates, anti-oligarques, anticorruption et pro-européens. (La suite des évènements montrera à quel point on s’est joué d’eux…)

maidan euromaidan kiev ukraine protester manifestant pacifique

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Soulignons cependant que cela ne leur donne pas raison : en Démocratie (comme l’était l’Ukraine), c’est le vote et non la rue qui décide des choix fondamentaux. Soulignons aussi que l’UE se retrouve à signer un accord d’association avec l’Ukraine (et la Géorgie…) sans que ses citoyens ne soient consultés.

Ainsi, ce beau mouvement a finalement attiré moins de monde que la « Manif pour Tous » ou que les manifestations contre la réforme des retraites de Nicolas Sarkozy…

Et si ces deux derniers mouvements français n’on pas obtenu ce qu’ils voulaient - et encore moins le départ du Président -, c’est qu’ils ne disposaient pas de la “spécialité locale” de Maïdan : les milices “d’auto-défense” apparues assez vite en décembre - qui étaient des milices paramilitaires fascistes, dont les milliers de membres affrontèrent régulièrement les forces de l’ordre.

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Avouons qu’il devient dur pour une démocratie de se défendre face à ce genre d’individu (masque à gaz + bouclier + gilet pare-balles…) :

La situation bascule le 18 février, jour où ils ouvrent le feu sur les policiers, qui comptent près de 10 morts par balle ce seul jour, obligeant ainsi le gouvernement à autoriser le tir à balles réelles en situation de “légitime défense contre des miliciens” – il est évidement interdit à la police de tirer contre des civils désarmés !

Les évènements basculent alors dans le sang le 20 février. On compte plus de 100 morts chez les manifestants – la plupart tués par des snipers dont l’origine semble très suspecte (comme l’a souligné en off un ministre estonien à Catherine Ashton :

ou un beau reportage de la télévision allemande ARD) On a appris mi-mai que la plupart des balles mortelles ne venaient pas des forces de police et que la plupart des preuves (armes, balles, douilles, documents) avaient été perdus ou volés. (Source). À ce stade de manipulation, il est quasi certain que des snipers putschistes ont tiré à la fois sur les forces de l’ordre et sur les manifestants désarmés, et sont responsable d’une bonne partie des décès.

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Au niveau des policiers, le bilan officiel est tombé mi-mai : “1127 policiers et gendarmes ont subi des dommages corporels. De ce total, 196 ont reçu des blessures par arme à feu, 17 gendarmes et policiers ont été tués. Au moment où les gendarmes et les policiers ont reçu ces blessures, ils ne portaient pas leurs armes de service.”  (Source)

Au même moment, de nombreuses exactions ont eu lieu dans le pays – comme ici contre Rostislav Vasilko, le secrétaire général du Parti Communiste à Lviv, battu et torturé par la foule (les prêtres extrémistes catholiques et orthodoxes ont aussi joué un rôle non négligeable dans ces évènements) :

Les 21 février un accord est signé entre le Président et l’opposition, prévoyant des élections anticipées et un gouvernement d’union nationale – le tout avec la signature de plusieurs ministres européens le garantissant (Allemagne, France, Pologne).

Mais les milices de Maïdan refusent l’accord. Le coup d’État a réussi, le Président Ianoukovytch (dont la vie est menacée) fuit alors le pays le 22 février. Il est destitué de façon inconstitutionnelle par l’Assemblée (pas d’enquête par la Cour constitutionnelle, pas de débats contradictoires, majorité de 75 % des députés non atteinte…) qui nomme le 27 février un nouveau Président par intérim et un nouveau gouvernement, dirigé par Arseni Yatseniouk.

Le Président par Intérim Alexandre Tourtchinov, John Kerry, Le Premier Ministre Arseni Yatseniouk

Il est parfaitement conforme à ce que souhaitait le gouvernement américain, puisqu’on dispose de l’interception d’une communication téléphonique de Victoria Nuland le définissant (ou se trouve son grandiose Fuck the EU):

Les puissances occidentales refusent finalement d’exiger l’application de l’accord du 21 février, et le reconnaissent.

Le gouvernement fascisant

Bien loin d’être “d’union nationale”, il ne comprend pratiquement que des ministres de l’Ouest de l’Ukraine et de Kiev.

Au niveau politique, en voici la composition au 22/02 :

On comptait le 27 février dans ce gouvernement reconnu par l’Occident 6 ministres (sur 19) appartenant ou ayant appartenu à des organisations néonazies/fascistes, dont 4 au parti Svoboda :

Voici pour les ministres du cabinet.

Mais il y a aussi des néonazis à d’autres postes clefs :

Bien entendu, ils n’ont pas tous les postes clefs. L’Intérieur revient par exemple à l’oligarque Arsen Avakov (400 millions de $ de fortune) qui avait été mis sur la liste internationale d’Interpol des personnes recherchées – il s’était enfui en Italie en 2012….

Notons enfin que le parti Patrie compte 6 ministres : Premier ministre, vice-Premier Ministre, Ministre des Affaires sociales, ministre des Affaires Internes, ministre des Infrastructures et un ministre sans portefeuille.

Ce gouvernement a rapidement nommé des oligarques comme gouverneurs de grandes régions : Igor Kolomoïski à Dnepropetrovsk (propriétaire du groupe “Privat” qui comprend plus d’une centaine d’entreprises) ; Sergueï Tarouta à Donetsk (principal actionnaire du groupe métallurgique ISD fondé avec Vitali Gaïdouk – vice-gouverneur de la région de Donetsk à l’époque où Ianoukovitch dirigeait la région) ; Vladimir Nemirovski – financeur d’Arseni Yatseniouk – à Odessa.

Suite à différentes défections fin février, le Parlement (élu en 2012) a basculé, et la nouvelle majorité se compose ainsi :

Rappelons que l’Ukraine connait désormais un régime parlementaire, où les pouvoirs du Président sont limités.

Enfin, ce gouvernement putschiste intérimaire a tout simplement décidé de signer (partiellement) l’accord d’association avec l’UE le 21 mars 2014 – sans demander leur avis aux Ukrainiens, ni se soucier des conséquences pour l’Est du pays. L’UE a décidé à cette occasion d’ouvrir unilatéralement ses frontières aux produits ukrainiens… Bref, “l’Europe” est en marche !

Cet individu nous a associés à l’Ukraine, lui ouvrant nos frontières…

Saint Rompuy tenant la Bible ?

“Heureux les pauvres en esprit car le Royaume des cieux est à eux” (Mt 5, 3)

Le parti néo-nazi Svoboda

Le parti Svoboda (“Liberté”) – un des deux partis composant le gouvernement – ne porte ce nom que depuis sa tentative de respectabilisation de 2004. Jusqu’à cette date (et depuis sa création en 1991) son nom était le Parti National Social d’Ukraine (SNPU) – évidemment copié sur le nom du parti nazi NSDAP.

L’emblème du SNPU était la WolfsAngel (ou « Rune du Loup »), symbole classique chez les néo-nazis. La Rune du Loup était l’emblème de la Panzerdivision SS Das-Reich – qui a rasé le village d’Oradour-sur-Glane et exterminé sa population le 10 juin 1944.
 il abandonne son emblème du WolfsAngel, pour celui d’une main rappelant le Trident – symbole de l’Ukraine mais aussi des néo-nazis…

En juillet 2004, le leader de Svoboda Oleh Tyahnybok tint ces propos sur la tombe d’un commandant nationaliste de l’UPA :

« L’ennemi est venu et a pris leur Ukraine [à l'UPA]. Mais ils [les combattants de l'UPA] n’avaient pas peur; De même, nous ne devons pas avoir peur. Ils ont pris leur fusil sur leur cou et sont allés dans les bois. Ils se sont tenus prêts et combattirent contre les sales Russes, les Allemands, les Juifs et les autres ordures qui voulaient reprendre notre État ukrainien! Et il faut rendre l’Ukraine aux Ukrainiens ! Et par conséquent, notre tâche pour chacun d’entre vous – les jeunes, les plus vieux, les cheveux gris – est que nous devons défendre notre Patrie ! Il faut que l’Ukraine soit en fin de compte rendue aux Ukrainiens. Vous, jeunes hommes et vous, cheveux gris, êtes la combinaison parfaite, celle que la mafia judéo-moscovite qui dirige l’Ukraine craint le plus. » (Source : The Jamestown Foundation)

Le 23 novembre 2009, Le Front National français signe un accord de coopération avec Svoboda ; Jean-Marie Le Pen annonce la « collaboration » des partis, car ils ont « évidemment beaucoup de points communs, d’idéaux communs ». Le président de Svoboda indique : « Nous avons un but commun : bâtir l’Europe des Nations Libres ». Svoboda fait partie, à titre d’observateur, de l’Alliance Européenne des Mouvements Nationaux, fondée par Bruno Gollnisch. Il appartient aussi au Front National Européen, qui regroupe Aube Dorée, le NPD, etc.

Le Pen et Tyagnibok

Mais Svoboda a fini par être rejeté de ces organisations en raison de son extrémisme… (sic.)

En 2012, ce parti passa une alliance électorale avec le parti Patrie de Ioulia Tymochenko, dirigé… par les dirigeants actuels de l’Ukraine :

Aux législatives de 2012, Svoboda obtint plus de 10 % des voix – en fait entre 1 % et près de 40 % des voix selon les régions…

score Svoboda 2012

Cela a permis aux nouveaux députés de prendre leurs nouvelles fonctions au Parlement à bras le corps :

Tyahnybok prend son métier de parlementaire à bras-le-corps avec son nouveau groupe parlementaire, surtout avec les députés communistes.

Tyahnybok prend son métier de parlementaire à bras-le-corps avec son nouveau groupe parlementaire, surtout avec les députés communistes.

Le 13 décembre 2012, le Parlement européen vota une résolution condamnant Svoboda:

Le Parlement Européen :

En 2012, Yaakov Bleich, le Grand Rabbin de l’Ukraine, a déclaré: « Svoboda est une énigme à bien des égards, c’est un parti nationaliste avec des éléments antisémites en lui. » Vyacheslav A. Likhachev, expert pour le Congrès Juif Eurasiatique, a déclaré que « ce parti a un noyau très antisémite au cœur de son idéologie », que « ses leaders sont connus pour tenir des discours ouvertement racistes et antisémites » et qu’il conduit à « la légitimation symbolique de néo-nazis et de l’idéologie antisémite aux yeux de la société. » Enfin Shimon Samuels, le Directeur des relations internationales du Centre Simon Wiesenthal a indiqué que « Svoboda est composé des mêmes éléments que les auxiliaires ukrainiens des Nazis qui ont commis des massacres de masse de Juifs, de Russes et de Polonais. » “Source : JERUSALEM POST

Le Centre Simon Wiesenthal l’a d’ailleurs inclus en 2012 dans son Top Ten mondial des antisémites (avec les frères égyptiens, les mollahs iraniens, etc.) – à propos de ses déclarations visant à “purger l’Ukraine de 400 000 Juifs et autres minorités” :

“Source : Le Centre Simon Wiesenthal

En mai 2013, le Congrès Juif Mondial a appelé à l’interdiction du « parti néo-nazi Svoboda ».

“Source : UKRINFORM

En juillet 2013, 25 % des députés de la Knesset (Parlement israélien, 120 députés) ayant même pris la plume pour alerter le Président du Parlement européen sur « le parti néo-nazi Svoboda » :

« Cela fait plus de 6 mois que nous recevons des rapports alarmants sur la nouvelle tendance nationaliste en Ukraine agitée par le parti néo-nazi Svoboda, qui a remporté plus de dix pour cent des voix aux dernières élections législatives. Nous sommes alertés des menaces et des attaques calomnieuses lancées par les membres de ce parti contre les Juifs, les Russes et d’autres minorités. Ce sont des individus qui puisent leur inspiration dans les Nazis et glorifient ouvertement les meurtriers de masse des divisions SS ukrainiennes.

Nous avons également été choqués par le fait que ce parti n’est pas du tout isolé, mais jouit d’une pleine coopération avec les deux principaux partis de l’opposition en Ukraine [Ndt : Patrie et UDAR]. Malheureusement, ces partis n’ont absolument pas protesté contre les actions et les déclarations de leur partenaire extrémiste, mais ils se sont même compromis par leur propre glorification publique de criminels de guerre nazis ukrainiens.

Nous ne pouvons pas rester les bras croisés face au phénomène de néo-nazisme dans n’importe quelle partie du monde. Notre devoir est de parler et de communiquer avec nos collègues du monde entier pour joindre nos efforts pour éliminer les symptômes qui nous ramènent aux périodes les plus sombres de l’Humanité.

Nous apprécions la position ferme que le Parlement européen a exprimée sur cette question en décembre dernier. Nous tenons également à vous remercier pour le refus du Parlement européen d’avoir des relations de travail avec le parti Svoboda et pour la clarification de toutes les forces politiques opérant en Ukraine, afin qu’aucune tentative de glorification du nazisme ne soit tolérée par l’Europe. Nous espérons travailler ensemble pour un avenir meilleur et plus sûr pour l’Europe et le monde entier.»

Son programme prévoit entre autres de re-doter l’Ukraine de l’arme nucléaire et, dans un autre registre, de criminaliser l’homosexualité (désignée sous le vocable de “perversion sexuelle”)

Des fois qu’il reste des doutes, intéressons-nous enfin à quelques députés de Svoboda…

1/ Yuri Mykhalchyshyn. Titulaire d’un doctorat en sciences politiques, il joue le rôle de « l’intellectuel » du parti. Il a soutenu sa thèse en 2009, portant sur « La transformation d’un mouvement politique en un parti politique de masse d’un nouveau type, par exemple NSDAP et PNF (analyse comparative du parti nazi allemand et du parti fasciste italien). » Il a beaucoup analysé la façon dont le parti nazi a utilisé les faiblesses des Démocraties occidentales… Il a fondé un « Centre de Recherche Politique Joseph Goebbels » en 2005, changeant plus tard le « Joseph Goebbels » en « Ernst Jünger ». Ce centre réalise des traductions en ukrainien de livres nazis. Il a qualifié la période de l’Holocauste comme « une période de lumière dans l’histoire ». Sa phrase fétiche est “Nous sommes contre la diversité. L’Ukraine est pour les Ukrainiens”.

Il anime le blog nachtigal88 – “Nachtigal” est le nom du bataillon ukrainien de la Wehrmacht qui a envahi l’Ukraine en juin 1941, “88″ est un chiffre néonazi : le H est la 8e lettre de l’alphabet, donc 88 = HH = Heil Hilter). Il y a par exemple traduit l’ABC national-socialiste de Goebbels :

Yuriy Mykhalchyshyn

Le 14 mai 2014, il propose au Parlement une méthode efficace de lutte contre les terroristes occupant Slaviansk : évacuer la population et “employer l’artillerie lourde et utiliser le soutien aérien. Quelques hélicoptères MI-24 suffiront à transformer Slaviansk en un paysage lunaire.”

2/ Oleg Pankevich. Il participe régulièrement à des cérémonies de ré-inhumation de soldats de la division Waffen-SS Galicie (retrouvés dans des terrains) comme ici le 28 juillet 2013 à Gologory en Galicie, sous l’œil bienveillant de l’Eglise et des autorités locales. (à la fin, en chemise traditionnelle blanche) :

 cérémonie de ré-inhumation de la division Waffen-SS Galicie (retrouvés dans un terrain) le 28 juillet 2013 à Gologory en Galicie

 cérémonie de ré-inhumation de la division Waffen-SS Galicie (retrouvés dans un terrain) le 28 juillet 2013 à Gologory en Galicie

 cérémonie de ré-inhumation de la division Waffen-SS Galicie (retrouvés dans un terrain) le 28 juillet 2013 à Gologory en Galicie

Oleg Pankevich de Svoboda à la cérémonie de ré-inhumation de la division Waffen-SS Galicie (retrouvés dans un terrain) le 28 juillet 2013 à Gologory en Galicie

Oleg Pankevich de Svoboda à la cérémonie de ré-inhumation de la division Waffen-SS Galicie (retrouvés dans un terrain) le 28 juillet 2013 à Gologory en Galicie

3/ Irina Sehk. Le 21 juillet 2013, elle a honoré à Brody la mémoire des glorieux Waffen-SS ukrainiens tombés lors de la bataille de Brody (en juillet 1944) :

 la député de Svoboda Irina Sehk a honoré à Brody la mémoire de ces Waffen SS ukrainiens tombés lors de la bataille de Brody (juillet 1944)

4/Irina Farion. C’est la linguiste du groupe.

En 2010, en visite peu après dans une maternelle, elle explique aux enfants de 5 ans portant des prénoms russes que s’ils ne changent pas leur prénom pour un prénom ukrainien, « il faudra qu’ils fassent leur valise et partent à Moscou ». Elle a indiqué peu après qu’il était nécessaire, au niveau législatif, d’engager des poursuites criminelles contre les citoyens russophones qui ne veulent pas apprendre la langue ukrainienne : « Nous avons 14 % d’Ukrainiens qui ont indiqué que leur langue maternelle était le Russe, qui est la langue de l’occupant. Cela indique une altération terrible de la conscience de ces 5 millions d’Ukrainiens dégénérés ; ils ont besoin d’être secourus. […] Il faudrait poursuivre et emprisonner ceux qui s’obstineraient à ne pas vouloir être secourus en apprenant l’Ukrainien.» – précisant même “c’est comme ça que les Français font – on y emprisonne pour six mois les gens pour l’utilisation d’anglicismes…” [sic.]

En juin 2012, elle déclare avoir obtenu le licenciement d’un conducteur de minibus de Lviv, car celui-ci avait refusé d’éteindre une radio musicale russophone et de changer de poste.

Le 8 mai 2013 Irina Farion déclare lors d’un rassemblement à la mémoire des victimes de la Seconde Guerre mondiale que la « victoire » soviétique ne serait jamais une fête en Ukraine. En réponse, le gouverneur de Kharkiv a déclaré Madame Farion « totalement débile ».

Elle a indiqué en avril 2014, à propos de la loi renforçant les sanctions pour « Séparatisme », visant les Ukrainiens russophones :

« Pour ma part, j’agirais beaucoup plus sévèrement contre les séparatistes : je les fusillerais tout simplement, pardonnez-moi.

Écoutez: l’ennemi se comporte en maître sur notre sol ! On devrait les chasser, comme en 1654 [NdT : Guerre Russo-polonaise]. C’est pourquoi le vote de cette loi est tout à fait justifié, et je pense que l’avenir de l’Occident le vaut. Nos hommes ont peur pour leur vie.

C’est pourquoi les créatures qui s’aventurent dans la voie du séparatisme ne méritent que la mort… » “Source : TV-novosti.ru

Voici donc sa réaction le 3 mai 2014, le lendemain de l’incendie d’Odessa, sur sa page Facebook :

Bravo Odessa. Perle de l’esprit ukrainien. Patrie des grands nationalistes Ivan [père du second, homme d'État, médecin, écrivain] et Iouri Lipa [né à Odessa, médecin, poète, publiciste (nationaliste); rejoint l'UPA en 1943, fusillé par le NKVD en 1944]. Que le diable les brûle en enfer. Les meilleurs insurgés sont les fans de football. Bravo.”

5/ Igor Mirochnitchenko. Il a déclaré que l’actrice Mila Kunis n’était « pas une Ukrainienne mais une “sale youpine” (griaznaia jidovka) », et que l’homosexualité était responsable de la transmission de maladies sexuelles et du SIDA.

Mécontent que la télé ukrainienne ait diffusé des images du discours de Poutine accueillant la Crimée, il est allé bastonner le directeur de la télévision publique Alexander Panteleymonov jusqu’à ce qu’il démissionne.

Igor Mirochnitchenko moleste le Directeur de la télévision nationale pour le forcer à démissionner en mars 2014.

On le voit ici en plein débat parlementaire avec les communistes :

Igor Mirochnitchenko au parlement

6/ Edouard Leonov et Ruslan Zellik. ils arborent ici fièrement les 2 chiffres néo-nazis 14 et 88 :

Edouard Leonov et Ruslan Zellik montrent ici 2 chiffres de reconnaissance néo-nazis (88 = HH = Heil Hitler et 14 = les 14 mots du suprémaciste blanc David Lane)

7/ les dernières déclarations d’Oleh Tyahnybok

Son discours suite au drame d’Odessa :

Ce sang est sur les mains de Poutine. Il est l’organisateur de ce massacre, qui a été conçu pour devenir le déclencheur d’une crise dans tout le Sud-Est de l’Ukraine. [...]

D’autre part, le grand nombre de victimes a probablement été causé par le fait que la majorité de nos organes de sécurité restent contrôlés par ceux qui ne servent pas le peuple de l’Ukraine mais la Russie. Par conséquent, sans épuration (“lustration”) immédiate et radicale, il n’y aura plus d’espoir de préserver l’intégrité de l’État ukrainien. [...]

Hier, les événements tragiques d’hier à Odessa, où les unités terroristes armées de Poutine ont attaqué une marche pacifique ukrainienne [!!!], qui a conduit à la mort de dizaines de personnes, ainsi que les meurtres de masse, [!!!], les enlèvements et la torture de citoyens en Crimée occupée [!!!] et dans le Donbass indiquent que la terreur anti-ukrainienne et la réalisation d’un nettoyage ethnique fait clairement partie des objectifs des saboteurs de Poutine en Ukraine.

Svoboda exige du gouvernement qu’il arme immédiatement les patriotes volontaires qui sont prêts à protéger l’intégrité territoriale de l’Ukraine et de contrer les terroristes, les armes à la main. Seule une action décisive, avec l’usage résolu de la force, pourra arrêter les terroristes de Poutine.

Les criminels doivent être punis. Si le gouvernement refuse de s’en charger, les patriotes ukrainiens s’en chargeront eux-mêmes. Nous ne laisserons pas la terreur anti-ukrainienne s’emparer de notre pays.”

Enfin le 7 mai, les députés communistes ont été virés d’une séance à huis-clos au Parlement. Oeg Tyagnibok a déclaré pour sa part :

“Après l’expulsion de la salle des séances de la faction du Parti communiste, la Verkhovna Rada d’Ukraine a pu commencer à “travailler de façon normale. Avant, nous n’étions plus en mesure d’obtenir le nombre de voix requis, par la faute du sabotage de certains députés, sur presque toutes les lois en discussion.”

Eh oui : il est minoritaire au Parlement, sabotaage ! Donc on expulse les communistes, et du coup il redevient majoritaire !

Le procureur général de Kiev (toujours le même, de Svoboda) a déclaré :

Je pense que je vais bientôt proposer (de lever l’immunité) de plusieurs députés qui commettent des crimes et portent atteinte à l’intégrité territoriale de l’Ukraine“(Source)

 

Question : il faut quoi de plus pour qu’on appelle ce parti et ses membres “néonazis” (et plus simplement “d’extrême-droite”) et qu’on chasse ces gens du pouvoir ?

Patrie

Nous avons donc 30 % des membres du gouvernement rattachables au néonazisme – et dans des postes importants. Svoboda a environ 20 % des députés de la majorité.

On entend répondre : mais ils n’ont pas tout le pouvoir, c’est Patrie (de Timochenko) qui dirige.

Mais c’est quoi Patrie ? On répond parfois : c’est comme l’UMP.

Qu’a déclaré Timochenko ces derniers temps ?

Dans une conversation interceptée en mars :

“I.T. Il est temps de prendre nos armes et d’aller tuer ces maudits russes ainsi que leur leader. [...] J’aurais trouvé un moyen de tuer ces connards. J’espère que je serai capable d’impliquer toutes mes relations. Et j’utiliserai tous mes moyens pour faire se soulever le monde entier afin qu’il n’y ait même plus un champ brulé en Russie. [..]

(son correspondant) J’ai parlé à Viktor (probablement Tourchinov). Il a demandé : “Que devrions nous faire maintenant avec les 8 millions de russes qui sont restés en Ukraine ? Ce sont des parias !”

I.T : Ils doivent être détruits avec des armes nucléaires !” (Source)

Lors d’une conférence de presse à Nikolaïev en mai, Timochenko a conclu que, si elle n’était pas élue, un “troisième round révolutionnaire” (après la “révolution orange” de 2004 et le coup du Maïdan de février dernier) était inévitable : “Je ne veux plus être tenue pour responsable de l’échec de la révolution… Si le pays élit un autre président [que moi,] et comme ce ne peut être que le seul rival qui reste à ma hauteur [Porochenko], je crois que nous devrons préparer le troisième round de la révolution. Autrement, je ne vois aucune possibilité de changement, je connais parfaitement tous ces gens [Porochenko et son entourage]…” (Source)

Rappelons aussi qu’elle été condamnée pour s’être enrichie en gagnant des dizaines de millions sur le prix du gaz, et était poursuivie, suspectée d’avoir trempé dans plusieurs meurtres. (Source)

Une autre figure éminente de Patrie est Andrei Parubiy – le Secrétaire de la Sécurité nationale et de la Défense de l’Ukraine, et député de Patrie. C’était le “commandant” des milices de Maïdan…

Sauf que c’est surtout le co-fondateur du Parti national d’Ukraine avec Tyanibok en 1991 ! Et dont il a dirigé les troupes paramilitaires “Les patriotes d’Ukraine”.

Il a d’ailleurs rencontré en 1999 Jean-Marie Le Pen (et Samuel Maréchal, son gendre)…

Parubiy au parlement

Et là, il est reçu à l’OTAN qui lui fournit du matériel !! (Source)

Andriy Parubiy et le secrétaire général adjoint de l’OTAN, le General Alexander Vershbow

Il en appelle désormais à l’aide militaire américaine

Le Premier ministre Yatseniouk : c’est un ami de Tyahnybok…

De plus sa fondation est financée par l’OTAN, le gouvernement américain et l’ambassade de Pologne

Le Président de l’Ukraine par intérim, Alexandre Tourtchinov ? Il vient de demander l’interdiction du Parti Communiste :

Le député de Patrie Volodymyr Yavorivsky : il a déposé au Parlement la proposition de loi n°4176 visant à dépénaliser l’apologie et la justification publiques des crimes contre l’Humanité, la fabrication et la distribution des documents où les crimes des fascistes et de leurs partisans sont justifiés. (Source)

La député de Patrie Lesya Orobets (élue en 2012 avec l’étiquette Patrie). Elle a déclaré suite au massacre d’Odessa sur sa page Facebook :

“Ce jour est entré dans l’histoire. Les habitants d’Odessa, malgré la trahison de certains policiers, ont défendu la ville et prouvé à tout le monde qu’Odessa c’est l’Ukraine. Au prix de la vie des patriotes, ce fut une victoire spectaculaire. Les colonies de doryphores ont été liquidées. Les agresseurs ont attaqué perfidement les premiers et ont reçu la réponse adéquate.

Comme sur Maïdan, les femmes et les personnes âgées ont cassé les pavés. Odessa a brisé tous les rêves de Poutine. Il ne convoitait pas autant Dombass et ses mines non rentables (et bientôt il ne pourra même plus vendre son gaz) qu’il ne convoitait les ports. Je prie pour qu’à Donbass la volonté politique ne s’évapore pas et que les vies ne soient pas perdues en vain, pour que l’ordre et la paix reviennent. Nous devons encore récupérer la Crimée.

Mémoire éternelle aux Héros.”

Ils doivent apprécier les russophones dans l’Est… Bizarre qu’ils ne veulent plus être gouvernés par ces gens-là…

Et cette dame est née un 3 mai. Coïncidence énorme. Elle a donc posté un message le soir du 2 mai – soir du massacre d’Odessa – pour célébrer ses 32 ans :

Les temps changent – les principes restent immuables.

4 773 personnes ont aimé ça”. Et ça, c’est une députée du parti présenté comme “modéré” !

Modéré alors qu’il a passé une alliance en 2012 avec un parti néonazi !!! “Non mais allô quoi !!!

Rappelons enfin que ce parti a voté avec Svoboda – le lendemain de la Révolution ! – le projet de loi supprimant le statut de langue officielle régionale au russe – ce qui a déclenché les tensions et le départ de la Crimée. Dans quel but – si ce n’est de créer de grosses tensions ?

Les mêmes ont déposé et voté une loi d’amnistie de tous les crimes commis à Maïdan, y compris les assassinats ! Plus personne ne peut être poursuivi…

Bref, des gens Biens, au pouvoir en Ukraine actuellement…

 

En janvier 2013, Tzipi Livni, l’ancienne vice-Premier ministre d’Israël a déclaré :

« Ceux qui essaient de donner une légitimité sont aussi coupables que le Parti Svoboda. C’est encore plus triste lorsque cela vient de politiciens principalement connus pour leur modération et la compréhension du contexte international de tels sujets. La position de l’ancien ministre des Affaires étrangères, Arseniy Iatseniouk, [Ndt : nouveau Premier Ministre] et c’est un euphémisme, laisse perplexe. […] Je pense qu’un phénomène comme le Parti social nationaliste totalitaire Svoboda ne doit pas être négligé et laissé sans réponse de la communauté internationale. Vous noterez que même les partis les plus radicaux en Europe ont refusé de coopérer avec Tiahnybok. Même le parti français d’extrême-droite de Marine Le Pen. Même le parti hongrois Yobik. Dans le monde d’aujourd’hui, il y a des règles de bienséance, des normes de la mémoire historique. Tiahnybok et son parti ont violé ces règles et ces normes. […] Je préconise de prendre toutes les mesures possibles pour supprimer les partis néo-nazis et leurs activités. »

Conclusion

Il y a une question centrale dans cette affaire, indispensable à cerner pour comprendre la suites des évènements : a-t-on affaire ou non à un gouvernement ukrainien (que nous soutenons) composé en partie de néo-nazis et de réels fascistes ultranationalistes (soutenus par l’Ouest du pays) ?

Si on y répond oui, on est obligé de reconnaitre que cette situation ne peut qu’avoir de très graves conséquences pour l’unité du pays et ses relations avec la Russie (27 millions de Soviétiques sont morts à cause de cette idéologie durant la dernière guerre. Pour 1 soldat américain mort en Europe pour notre liberté, ce sont 60 soldats soviétiques qui tombaient. Cela laisse de sérieuses traces…).

À vous de juger !

Pour ma part, j’estime qu’on peut tout à fait qualifier ce “gouvernement démocratique” de soi-disant “Union nationale”, par analogie avec la France, comme composé de :

Et ceci explique la forte participation au référendum du 11 mai avec ces centaines de milliers d’électeurs – élément éloquent, mais oublié par les médias dès le lendemain…

C’était clairement un “vote de défiance” vis à vis du gouvernement de Kiev qui a déjà perdu une énorme part de sa légitimité dans l’Est. Ceci ne signifie pas que ces personnes ne restent pas attachées à l’Ukraine, la plupart (et contrairement à la population de Crimée qui était russe à 60 %) souhaitent simplement une fédéralisation du pays, pour que leur droits et intérêts légitimes soient préservés.

Un dernier élément. Pour incriminer la Russie dans ce qui est essentiellement un mouvement local (comme si un putsch néonazi au Canada s’attaquait au français – les Québécois régiraient, sans l’aide de la France ni en étant des “pro-Français” ; ce qui ne veut pas dire que les services secrets russes n’agissent pas ponctuellement, tout comme le font les services secrets américains), le gouvernement de Kiev a transmis des “preuves” à l’OSCE, “preuves” validées par le gouvernement américain. Le New York Times les a publiées. Il n’a pas fallu 24 heures pour qu’Internet explose de rire face à la manipulation grossière de photos floutées ou manipulées (lire ici) :

Des photographies et signalements de l’Est de l’Ukraine, avalisés par l’administration Obama dimanche dernier suggèrent que beaucoup de ces hommes en kaki sont effectivement des membres des forces armées ou du renseignement russe – équipés de la même manière que les forces spéciales russes impliquées dans l’annexion de la Crimée en février. Certains des hommes photographiés en Ukraine ont été identifiés sur des photos de soldats russes clairement prises dans des circonstances différentes. [...] « Il y avait un large consensus concernant le lien entre la Russie et certains des miliciens armés dans l’est de l’Ukraine, et les photographies présentées par les Ukrainiens la semaine dernière ne font que confirmer cela, c’est pourquoi les officiels des Etats Unis ont continué à défendre ce point de vue, » déclarait Jen Psaki, le porte-parole du Département d’Etat des États-Unis dimanche 20 avril. [...] Des preuves supplémentaires de l’implication de la Russie dans les événements de l’Est de l’Ukraine sont contenues dans un dossier de photographies fournies par l’Ukraine à l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) [...] . Des photos d’insurgés armés non identifiés prises dans l’Est de l’Ukraine y figurent, ainsi que des photos plus anciennes de ce qui semble être les mêmes hommes apparaissant dans une photo de groupe d’une unité militaire en Russie.” [New York Times, 20/04/2014]

Les “preuves” (soi-disant les mêmes personnes en Russie par le passé et dans l’Est de l’Ukraine actuellement) :

La “même personne barbue” (sic) en prenant des photos originales en haute résolution et pas en 50 000 pixels… :

(le père Noël avait un alibi…)

La seconde “preuve” du gouvernement :

Les mêmes “en Russie puis en Ukraine” :

Sauf que les 2 photos ont été prises le même jour au même endroit ! (ce qu’on voit en retrouvant les originales, comme ici, puisqu’elles ont été coupées grossièrement pour masquer la manipulation)

Mais rassurez-vous, nous n’avons nullement sanctionné ce gouvernement manipulateur, voulant nous entrainer dans une confrontation avec la Russie !

 

Il est vrai qu’il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir :

“Les accusations d’antisémitisme portées contre Svoboda sont de la propagande russe [...] contre la révolution démocratique. [Ndt : 17 policiers morts par balle pour chasser le président démocratiquement élu] [...] Le nouveau gouvernement ukrainien est composé de démocrates européens qui travaillent pour les valeurs qui sont les nôtres ; il mérite notre soutien. [...] Je ne vois aucun risque que Svoboda se détourne de la voie du développement démocratique.” [Carl Bildt, ministre des Affaires étrangères suédois, 6 mars 2014] (Source)

“Les valeurs qui sont les nôtres”… On comprend mieux, notez…

Bref, tout ça pour :

Si les choses continuent, le pays va basculer dans la guerre civile. Et on a du mal à le comprendre en Occident, car on présente les combattants de l’Est comme des “terroristes” alors que la population locale les voit clairement comme des “résistants” – ce qui est loin d’être faux puisque le gouvernement fait intervenir l’armée contre eux…

(à 1’55) :

Et plus le gouvernement usera de la violence armée, plus les gens de révolteront, et plus il y aura des désertions dans l’armée (dont les médias parlent peu, alors que beaucoup de soldats sont passés avec armes du côté des opposants), et plus de l’aide viendra spontanément de l’Est, façon “brigades internationales de 1936″…

Car ceci est un milicien de la “garde nationale” créée par le gouvernement (attention, image dure) :

 

 

 

 

 

 

Mais laissons le mot de la fin à Laurent Fabius le 11 mars :

“Il faut être pragmatique, aussi [!]. Il est évident que le gouvernement actuel de Ukraine cherche à opérer le plus large rassemblement. Donc il ne prend pas seulement ses partisans [?], et il essaie de rassembler. Et parmi ces éléments de rassemblement, il fait appel à des gens, je dirais, qui ont pignon sur rue [!]. Je comprends tout à fait ça.

Maintenant quand on accuse ce gouvernement d’être d’extrême-droite, c’est faux ! C’est faux ! Il y a 3 membres [!] du parti Svoboda, qui est un parti plus à droite que les autres, mais l’extrême droite n’est pas au sein du gouvernement.” [Laurent Fabius, 11 mars 2014, France Inter]

Liens

Ce billet est une synthèse de la longue série Ukraine, dont vous pouvez retrouver la liste ici :

www.les-crises.fr/ukraine

Pour approfondir certains points, vous pouvez en particulier vous référer à ceux ci :

www.les-crises.fr/responsabilite-ue-ukraine-1/ (Rôle de l’UE)

www.les-crises.fr/responsabilite-ue-ukraine-2/ (Rôle de l’UE)

www.les-crises.fr/ukraine-oaodvd-5-2/ (le Gouvernement en détail)

www.les-crises.fr/u37-du-snpu-a-svoboda (Svoboda)

www.les-crises.fr/u372-deputes-de-svoboda/ (Députés de Svoboda)

www.les-crises.fr/ukraine-le-pib/ (le PIB)

=====================================
Olivier Berruyer – Mai 2014

P.S. Traductions

J’aimerais bien traduire ce texte en anglais et en allemand – voire d’autres langues si des personnes peuvent. Si des bilingues se sentent… Entraide d’une personne connaissant un peu le html bienvenue également. Me contacter

J’ai aussi besoin en urgence de quelqu’un qui utilise PowerPoint et qui a du temps ce jeudi… Et d’un maquettiste (pour mettre en page des documents Word) et de personnes pouvant m’aider à créer des billets sous WordPress (avec un minimum de connaissance en html). Merci !

Source: http://www.les-crises.fr/le-gouvernement-fasciste-de-kiev-que-nous-soutenons/


[U3-7] Députés de Svoboda : cachez ces néonazis que nous ne saurions voir…

Monday 21 July 2014 at 13:00

- Message aux Ukrainiens : merci de signaler en commentaire d’autres vidéos, d’autres faits importants ou d’autres députés Svoboda “croustillants” à présenter (ou de “Patrie” aussi)… Merci d’avance…

Suite du billet précédent sur Svoboda
Index de la série

Depuis le succès de 2012, Svoboda dispose de près d’une quarantaine de députés, qui ont souvent fait fureur avec des remarques russophobes, polonophobes, racistes et antisémites. Tour d’horizon de quelques uns.

Yuri Mykhalchyshyn

Titulaire d’un doctorat en sciences politiques, il joue le rôle de « l’intellectuel » du parti. Il a soutenu sa thèse en 2009, portant sur « La transformation d’un mouvement politique en un parti politique de masse d’un nouveau type, par exemple NSDAP et PNF (analyse comparative du parti nazi allemand et du parti fasciste italien). » Il a beaucoup analysé la façon dont le parti nazi a utilisé les faiblesses des Démocraties occidentales…

Il a fondé un « Centre de Recherche Politique Joseph Goebbels » en 2005, changeant plus tard le « Joseph Goebbels » en « Ernst Jünger ». Il a qualifié la période de l’Holocauste comme « une période de lumière dans l’histoire ». Sa phrase fétiche est “Nous sommes contre la diversité. L’Ukraine est pour les Ukrainiens”.

 

Yuriy Mykhalchyshyn

Il anime le blog nachtigal88 - “Nachtigal” est le nom du bataillon ukrainien de la Wehrmacht qui a envahi l’Ukraine en juin 1941, “88″ est un chiffre néonazi : le H est la 8ème lettre de l’alphabet, donc 88 = HH = Heil Hilter). Il y a par exemple traduit l’ABC national-socialiste de Goebbels :

Yuriy Mykhalchyshyn

Il a rédigé un livre en 2010, « Feu », recueil de textes de nationalistes ukrainiens mais aussi de traductions en ukrainien des « plus brillants intellectuels nationaux-révolutionnaires européens » – comme Joseph Goebbels, Ernst Röhm, Alfred Rosenberg, Otto Strasser…

Yuriy Mykhalchyshyn: Feu. Version 1.0

Yuriy Mykhalchyshyn: Feu. Version 1.0

 

Yuriy Mykhalchyshyn: Feu. Version 1.0 - Table des matières

Yuriy Mykhalchyshyn: Feu. Version 1.0 – Table des matières

Yuriy Mykhalchyshyn: Feu. Version 1.0 - Table des matières

Yuriy Mykhalchyshyn: Feu. Version 1.0 – Table des matières

“Source : politosophia.org

Son livre Vatra (feu) se complète d’un site du même nom, qui reprend nombre de ses textes, dont celui de Goebbels, qui est cette fois simplement décrit comme un “pionnier dans le domaine des relations publiques, le plus grand théoricien et praticien de la propagande et de l’agitation du XXe siècle”

On le voit ici le 9 mai 2011 (anniversaire de la fin de la guerre) commander des troupes de skinheads à Lviv pour perturber la cérémonie avec les anciens combattants de la Seconde Guerre mondiale, plusieurs ayant été blessés :

Yuriy Mykhalchyshyn

Yuriy Mykhalchyshyn – le 9 mai 2011 – (anniversaire de la fin de la guerre) commande des troupes de skinheads à Lviv pour perturber la cérémonie avec les anciens combattants de la Seconde Guerre mondiale

le 9 mai 2011 - (anniversaire de la fin de la guerre) ,  troupes de skinheads à Lviv pour perturber la cérémonie avec les anciens combattants de la Seconde Guerre mondiale

le 9 mai 2011 – (anniversaire de la fin de la guerre) , troupes de skinheads à Lviv pour perturber la cérémonie avec les anciens combattants de la Seconde Guerre mondiale

le 9 mai 2011 - (anniversaire de la fin de la guerre)  - cérémonie avec les anciens combattants de la Seconde Guerre mondiale

le 9 mai 2011 – (anniversaire de la fin de la guerre) – cérémonie avec les anciens combattants de la Seconde Guerre mondiale

le 9 mai 2011 - (anniversaire de la fin de la guerre) ,  troupes de skinheads à Lviv pour perturber la cérémonie avec les anciens combattants de la Seconde Guerre mondiale

le 9 mai 2011 – (anniversaire de la fin de la guerre) , troupes de skinheads à Lviv pour perturber la cérémonie avec les anciens combattants de la Seconde Guerre mondiale

En 2013, au Conseil régional de Lviv, leçon de démocratie : « Notre armée banderienne traversera le Dniepr, traversera Donetsk et jettera la bande de “culs bleus” [NdT : couleur du Parti des Régions] de l’Ukraine. Nous, à Lviv, nous avons notre propre pouvoir banderien aux couleurs rouges et noires, qui existe aussi à Ternopil et à Frankivsk. Ce n’est pas nous qui avons élu ce gouvernement et ce Président. Par conséquent, ce n’est pas notre autorité, et nous n’avons pas d’obligations envers lui. »

En 2013, à l’assemblée, s’adressant au Parti des Régions au pouvoir :

« Ayant déclaré la guerre au peuple ukrainien, vous détruisez systématiquement un groupe social après l’autre, détruisez des personnes indépendantes, autonomes, les personnes de pensée libre, les étudiants, les intellectuels, et maintenant les journalistes. Je tiens à assurer au peuple de l’Ukraine une chose : nous ne reculerons jamais, et nous vaincrons cette invasion venu de Donetsk [NdT : fief ukrainien des russophones] quand le cabinet des Ministres, l’administration se soulèveront, pas seulement l’Ouest. Lorsque les banderistes [prendront le pouvoir], alors gare à vous, chers envahisseurs fascistes de Donetsk. »

 ”Source : Вголос

Voilà comment le journaliste Piotr Smolar parle incidemment de lui pour Le Monde : “Les députés de Svoboda ont aussi, souvent, commis la bêtise de huer, à la Rada, les députés du Parti des régions s’exprimant en russe.”

Ils “huent” ? Hmmmmm comment dire… Eh bien on le voit ici en avril 2014 “huer très fermement” le député communiste qui parle au Parlement :

Comme vous l’avez vu hier et plus bas, ce genre d’affrontements n’est pas rare au Parlement ukrainien…

[Edit : 14 mai] “Les représentants de « Svoboda » à la Rada Suprême proposent une méthode efficace de lutte contre les terroristes occupant Slaviansk. Selon eux tous les habitants volontaires doivent quitter cette localité en 48 heures, après quoi il faut bombarder, faire un raid aérien et nettoyer définitivement la ville des bandits terrorisant le Donbass. C’est le député du groupe « Svoboda » Youri Mihalchishin qui a déclaré cela à « Nouvelle Région ».

 « Nous exigeons une fin fructueuse de l’Opération Anti-Terroriste (ATO). Il faut la passer à une étape plus décisive. C’est-à-dire il faut porter des coups précis sur les concentrations de terroristes à Slaviansk et Kramatorsk. Il faut le faire avant la fin de la semaine afin de pouvoir organiser un vote normal le jour des élections le 25 mai. Par conséquent, il est faut approfondir et élargir la portée et l’intensité de l’ATO », – déclare-t-il.

Le député a précisé qu’il est question de la liquidation du « noyau dur » des combattants en premier lieu près de Slaviansk.

« Il faut redéployer les forces militaires, le Ministère de la Défense a tous les moyens nécessaires de le faire. Il faut employer l’artillerie lourde et utiliser le soutien aérien. Quelques hélicoptères MI-24 suffiront à transformer Slaviansk en un paysage lunaire », – est persuadé le député.

Dans le même temps il a proposé d’annoncer l’évacuation des vrais civils pacifiques derrière lesquels se cachent les bandits.

« Il faut minimiser les pertes de nos militaires et les augmenter considérablement dans les rangs des séparatistes et des terroristes. Pour ne pas avoir de pertes civiles il faut annoncer l’évacuation 48 heures à l’avance, afin d’évacuer tous les habitants. Il y a tous les moyens de transport nécessaires pour cela. Après cela il faut déclarer que tous ceux qui restent ne seront plus considérés comme des habitants pacifiques mais comme des complices des terroristes, voir comme des terroristes eux-mêmes. Ensuite il faut fermer la zone et liquider tous les bandits » – résume Mihalchishin.  [Source : NR2.ru]

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Oleg Pankevich (Олег Панкевич)

Il est principalement connu pour sa participation à une cérémonie de ré-inhumation de soldats de la division Waffen-SS Galicie (retrouvés dans un terrain) le 28 juillet 2013 à Gologory en Galicie, sous l’œil de l’Eglise et des autorités locales (à la fin, en chemise traditionnelle blanche) :

 cérémonie de ré-inhumation de la division Waffen-SS Galicie (retrouvés dans un terrain) le 28 juillet 2013 à Gologory en Galicie

cérémonie de ré-inhumation de la division Waffen-SS Galicie (retrouvés dans un terrain) le 28 juillet 2013 à Gologory en Galicie

 cérémonie de ré-inhumation de la division Waffen-SS Galicie (retrouvés dans un terrain) le 28 juillet 2013 à Gologory en Galicie

cérémonie de ré-inhumation de la division Waffen-SS Galicie (retrouvés dans un terrain) le 28 juillet 2013 à Gologory en Galicie

 cérémonie de ré-inhumation de la division Waffen-SS Galicie (retrouvés dans un terrain) le 28 juillet 2013 à Gologory en Galicie

cérémonie de ré-inhumation de la division Waffen-SS Galicie (retrouvés dans un terrain) le 28 juillet 2013 à Gologory en Galicie

 cérémonie de ré-inhumation de la division Waffen-SS Galicie (retrouvés dans un terrain) le 28 juillet 2013 à Gologory en Galicie

cérémonie de ré-inhumation de la division Waffen-SS Galicie (retrouvés dans un terrain) le 28 juillet 2013 à Gologory en Galicie

cérémonie de ré-inhumation de la division Waffen-SS Galicie (retrouvés dans un terrain) le 28 juillet 2013 à Gologory en Galicie

cérémonie de ré-inhumation de la division Waffen-SS Galicie (retrouvés dans un terrain) le 28 juillet 2013 à Gologory en Galicie

cérémonie de ré-inhumation de la division Waffen-SS Galicie (retrouvés dans un terrain) le 28 juillet 2013 à Gologory en Galicie

cérémonie de ré-inhumation de la division Waffen-SS Galicie (retrouvés dans un terrain) le 28 juillet 2013 à Gologory en Galicie

cérémonie de ré-inhumation de la division Waffen-SS Galicie (retrouvés dans un terrain) le 28 juillet 2013 à Gologory en Galicie

cérémonie de ré-inhumation de la division Waffen-SS Galicie (retrouvés dans un terrain) le 28 juillet 2013 à Gologory en Galicie

cérémonie de ré-inhumation de la division Waffen-SS Galicie (retrouvés dans un terrain) le 28 juillet 2013 à Gologory en Galicie

cérémonie de ré-inhumation de la division Waffen-SS Galicie (retrouvés dans un terrain) le 28 juillet 2013 à Gologory en Galicie

cérémonie de ré-inhumation de la division Waffen-SS Galicie (retrouvés dans un terrain) le 28 juillet 2013 à Gologory en Galicie

cérémonie de ré-inhumation de la division Waffen-SS Galicie (retrouvés dans un terrain) le 28 juillet 2013 à Gologory en Galicie

Oleg Pankevich de Svoboda à la cérémonie de ré-inhumation de la division Waffen-SS Galicie (retrouvés dans un terrain) le 28 juillet 2013 à Gologory en Galicie

Le député de Svoboda Oleg Pankevich à la cérémonie de ré-inhumation de la division Waffen-SS Galicie le 28 juillet 2013 à Gologory en Galicie

Oleg Pankevich de Svoboda à la cérémonie de ré-inhumation de la division Waffen-SS Galicie (retrouvés dans un terrain) le 28 juillet 2013 à Gologory en Galicie

Oleg Pankevich député de Svoboda à la cérémonie de ré-inhumation de la division Waffen-SS Galicie (retrouvés dans un terrain) le 28 juillet 2013 à Gologory en Galicie

“Source : Jewish News One

Irina Sehk (Сех Ірина Ігорівна)

C’est apparemment une coutume locale, puisque qu’une semaine plus tôt, le 21 juillet, le même type de cérémonie avait eu lieu à Chervone, pour les 70 ans des cérémonies de la création de la Division SS Galicie :

Cérémonie à Chervone, pour les 70 ans de la création de la Division SS Galicie

Cérémonie à Chervone, pour les 70 ans de la création de la Division SS Galicie

Cérémonie à Chervone, pour les 70 ans de la création de la Division SS Galicie

Cérémonie à Chervone, pour les 70 ans de la création de la Division SS Galicie

Cérémonie à Chervone, pour les 70 ans de la création de la Division SS Galicie

Cérémonie à Chervone, pour les 70 ans de la création de la Division SS Galicie

Cérémonie à Chervone, pour les 70 ans de la création de la Division SS Galicie

Cérémonie à Chervone, pour les 70 ans de la création de la Division SS Galicie

Cérémonie à Chervone, pour les 70 ans de la création de la Division SS Galicie

Cérémonie à Chervone, pour les 70 ans de la création de la Division SS Galicie

Cérémonie à Chervone, pour les 70 ans de la création de la Division SS Galicie

Cérémonie à Chervone, pour les 70 ans de la création de la Division SS Galicie

Cérémonie à Chervone, pour les 70 ans de la création de la Division SS Galicie

Cérémonie à Chervone, pour les 70 ans de la création de la Division SS Galicie

Cérémonie à Chervone, pour les 70 ans de la création de la Division SS Galicie

Cérémonie à Chervone, pour les 70 ans de la création de la Division SS Galicie

Cérémonie à Chervone, pour les 70 ans de la création de la Division SS Galicie

Cérémonie à Chervone, pour les 70 ans de la création de la Division SS Galicie

Cérémonie à Chervone, pour les 70 ans de la création de la Division SS Galicie

Cérémonie à Chervone, pour les 70 ans de la création de la Division SS Galicie

Cérémonie à Chervone, pour les 70 ans de la création de la Division SS Galicie

Cérémonie à Chervone, pour les 70 ans de la création de la Division SS Galicie

Cérémonie à Chervone, pour les 70 ans de la création de la Division SS Galicie

Cérémonie à Chervone, pour les 70 ans de la création de la Division SS Galicie

Cérémonie à Chervone, pour les 70 ans de la création de la Division SS Galicie

Cérémonie à Chervone, pour les 70 ans de la création de la Division SS Galicie

Cérémonie à Chervone, pour les 70 ans de la création de la Division SS Galicie

Cérémonie à Chervone, pour les 70 ans de la création de la Division SS Galicie

Cérémonie à Chervone, pour les 70 ans de la création de la Division SS Galicie

Cérémonie à Chervone, pour les 70 ans de la création de la Division SS Galicie

Cérémonie à Chervone, pour les 70 ans de la création de la Division SS Galicie

Cérémonie à Chervone, pour les 70 ans de la création de la Division SS Galicie

“Source : leplus.nouvelobs.com

À cette occasion, la député de Svoboda Irina Sehk a honoré à Brody la mémoire de ces Waffen SS ukrainiens tombés lors de la bataille de Brody (juillet 1944) :

 la député de Svoboda Irina Sehk a honoré à Brody la mémoire de ces Waffen SS ukrainiens tombés lors de la bataille de Brody (juillet 1944)

la député de Svoboda Irina Sehk a honoré à Brody la mémoire de ces Waffen SS ukrainiens tombés lors de la bataille de Brody (juillet 1944)

 la député de Svoboda Irina Sehk a honoré à Brody la mémoire de ces Waffen SS ukrainiens tombés lors de la bataille de Brody (juillet 1944)

la député de Svoboda Irina Sehk a honoré à Brody la mémoire de ces Waffen SS ukrainiens tombés lors de la bataille de Brody (juillet 1944)

“Source : www.svoboda.org

Ronald S. Lauder le Président du Congrès Juif Mondial a écrit à ce sujet en aout 2013 au Patriarche de l’Église orthodoxe d’Ukraine :

« Je vous écris aujourd’hui pour vous exprimer les préoccupations profondes des Juifs à travers le monde face à la glorification récente de la division ukrainienne Waffen-SS Galicie lors d’une cérémonie de ré-inhumation dans le village de Gologory en Ukraine occidentale le 28 juillet 2013. J’ai été horrifié de voir les photos de jeunes Ukrainiens portant le redoutable uniforme des SS avec des croix gammées clairement visibles sur leurs casques alors qu’ils portaient les cercueils des membres de cette unité nazie, les conduisant à leurs nouvelles tombes, et qu’ils tiraient des salves d’honneur en leur mémoire. J’ai été particulièrement troublé par la participation à cette cérémonie d’un prêtre de l’Eglise orthodoxe ukrainienne qui a semblé donner une légitimité religieuse à la réhabilitation de SS. […] Comme vous l’avez judicieusement déclaré en mai 2012 […] “le Mal peut se produire sous une autre forme, si les gens sont indifférent à son émergence au début”. 

Nous sommes également profondément préoccupés par le fait qu’Oleg Pankevich, un député du parti ultra-nationaliste Svoboda, a également pris part à la cérémonie de ré-inhumation à Gologory. Comme vous le savez, les dirigeants de Svoboda, comme leurs homologues de Jobbik en Hongrie et d’Aube Dorée en Grèce, tiennent fréquemment des discours antisémites qui ont des implications inquiétantes. Dans ce contexte, les références fréquentes du leader de Svoboda Oleh Tyahnibok à une « mafia judéo-moscovite » prennent une signification sinistre. »

“Source : World Jewish Congress

Irina Farion

C’est une linguiste – encore moins modérée que ses acolytes….

Irina Farion
Irina Fahrion

Irina Farion agressant un autre député au Parlement

Ses “perles” sont innombrables. Voici les plus belles (liste non exhaustive vu sa productivité)

En 2010, en visite peu après dans une maternelle, elle explique aux enfants de 5 ans portant des prénoms russes que s’ils ne changent pas leur prénom pour un prénom ukrainien, « il faudra qu’ils fassent leur valise et partent à Moscou ». (Exemple Mikhalik au lieu du russe Misha, Natalochka au lieu du russe Natasha…). Les parents d’une petite Lizat portent plainte contre elle car a traumatisé la petite en lui disant que ceci signifiait “lécher”…

Irina Farion en 2010, en visite dans une maternelle, explique aux enfants portant des prénoms russes que s’ils ne changent pas leur prénom pour un prénom ukrainien, « il faudra qu’ils fassent leur valise et partent à Moscou ».

Irina Farion en 2010, en visite dans une maternelle, explique aux enfants portant des prénoms russes que s’ils ne changent pas leur prénom pour un prénom ukrainien, « il faudra qu’ils fassent leur valise et partent à Moscou ».

Irina Fahrion en 2010, en visite dans une maternelle

Irina Farion en 2010, en visite dans une maternelle

“Source : korrespondent.net

0:14 Olenka, comme tu es belle.
0:15 Comment tu t’appelles ? – Micha (russe).
0:19 En bien, on va parler de Micha.
0:23 Comment on dit Micha en ukrainien ?
0:26 Micha en ukrainien est Mykhaïlo
0:29 Et si Micha habite en Angleterre il se serait appelé Michael
0:33 Et si Misha habite en France il se serait appelé Michel
0:37 Comme il habite en Ukraine on l’appelle Mykhaïlyk
0:42 Qu’est-ce que vous préférez Mykhaïlo ou Micha ?
0:44 Cris des enfants : « Micha ! » (russe)
0:46 Catastrophe
0:48 Catastrophe
0:50 Vous pouvez.
0:52 Demandez-moi mon prénom. – Attendez, chacun son tour
0:55 Comme nous sommes Ukrainiens, nous nous appelons Mykhaïlo
1:00 Je continue.
1:03 Comment tu t’appelles ? – Vika. Vika c’est diminutif de Victoria
1:07 Comment tu t’appelles ? – Olenka
1:10 Olenka, tu es très belle, ne sois jamais Aliona (russe)
1:12 Parce que si tu deviens Aliona, alors dans ce cas tu achètes une valise et tu t’en vas à Moscou.

Elle avait d’ailleurs indiqué peu après qu’il était nécessaire, au niveau législatif, d’engager des poursuites criminelles contre les gens qui ne veulent pas apprendre la langue ukrainienne. Une telle proposition a été exprimée le 3 Juin lors d’une émission politique présentée par Ostap Drozdov https://uk-ua.facebook.com/ostap.drozdov  “Sic” sur la chaîne de télévision “UT-Ouest” (http://zik.ua/)

« Nous avons 14 % d’Ukrainiens qui ont indiqué que leur langue maternelle était le Russe, qui est la langue de l’occupant. Cela indique une altération terrible de la conscience de ces 5 millions d’Ukrainiens dégénérés ; ils ont besoin d’être secourus. […] Il faudrait poursuivre et emprisonner ceux qui s’obstineraient à ne pas vouloir être secourus en apprenant l’Ukrainien.»

“Source : korrespondent.net

Comme a expliqué Farion, c’est comme ça que les Français font – on y emprisonne pour six mois les gens pour l’utilisation d’anglicismes…” [sic.]

Elle a aussi déclaré par ailleurs que « les électeurs du Parti des Régions étaient des criminels purs », et a indiqué à propos de l’Église Orthodoxe (du Patriarcat de Moscou) que : « une structure qui s’appelle le patriarcat de Moscou n’a rien à voir le christianisme ».

Il y a ça aussi :

N.B. : un ukrainophone pourrait-il traduire précisément son discours svp ? Et le poster en commentaire ? Merci ! :)

En juin 2012, elle déclare avoir obtenu le licenciement d’un conducteur de minibus de Lviv, car celui-ci avait refusé d’éteindre une radio musicale russophone et changer de poste (Source : korrespondent)

Le même mois, le parti des régions porte plainte contre elle au motif de ses propos sur la langue russe « D’où ça vient ça, la langue russe ? Sur quelle merde, pardonnez-moi, ça a poussé ? » (Source : Gazeta)

Le 8 mai 2013 Irina Farion déclare lors d’un rassemblement en la mémoire des victimes de la Seconde Guerre mondiale que la « victoire » soviétique ne serait jamais une fête en Ukraine. En réponse, le gouverneur de Harkov a déclaré Madame Farion « totalement débile ». (Sources : Pravda et Korrespondent)

En juin 2013, elle s’est adressée aux services de sécurité ukrainiens pour accuser 148 députés qui se sont adressés au parlement Polonais pour déclarer la tragédie de Volhynie comme génocide du peuple polonais. Le leader communiste Piotr Simonenko s’est dit attristé que la transplantation de cerveaux ne soit pas possible en Ukraine. (Massacre des Polonais en Volhynie, et sources Union, Gazeta, Glavred, Izvestia)

En avril 2014, elle a indiqué, à propos des députés qui s’adressaient à la Rada en Russe, que « seuls les cuistres et les occupants parlent une autre langue ; les cuistres, on les envoie se faire foutre, les occupants, on les fusille ». (Source : Bagnet et Korrespondent)

 

Fidèle à ses convictions, en charge, depuis le coup d’État, du prochain projet de loi sur les langues régionales [sic !], elle a indiqué toujours en avril 2014, à propos de la loi renforçant les sanctions pour « Séparatisme », visant les Ukrainiens russophones :

« Pour ma part, j’agirais beaucoup plus sévèrement contre les séparatistes : je les fusillerais tout simplement, pardonnez-moi.

Écoutez: l’ennemi se comporte en maître sur notre sol ! On devrait les chasser, comme en 1654 [NdT : Guerre Russo-polonaise]. C’est pourquoi le vote de cette loi est tout à fait justifié, et je pense que l’avenir de l’Occident le vaut. Nos hommes ont peur pour leur vie.

C’est pourquoi les créatures qui s’aventurent dans la voie du séparatisme ne méritent que la mort… »

“Source : TV-novosti.ru

Voici donc sa réaction le 3 mai 2014, le lendemain de l’incendie d’Odessa, sur sa page Facebook :

Bravo Odessa. Perle de l’esprit ukrainien. Patrie des grands nationalistes Ivan [père du second, homme d'État, médecin, écrivain] et Iouri Lipa [né à Odessa, médecin, poète, publiciste (nationaliste); rejoint l'UPA en 1943, fusillé par le NKVD en 1944]. Que le diable les brûle en enfer. Les meilleurs insurgés sont les fans de football. Bravo.”

Браво, Одеса. Перлина українського Духу. Батьківщина великих націоналістів Івана та Юрія Лип. Нехай горять чорти у пеклі. Найкращі повстанці це футбольні фани. Браво.

Bravo, Odessa. Pearl Ukrainian Spirit. Birthplace of the great nationalist Ivan and Yuri July. Let the devils burn in hell. Top rebels is football fans. Bravo.

“Bravo Odessa. Que le diable les brûle en enfer.”

Finalement, si on ne les fusille pas, mais qu’on les brûle, ça valide, quoi… Notez les 188 personnes en quelques heures qui “Aiment ça”…

Le point positif, c’est que les nazis, en général, font ce qu’ils disent… Le point négatif, c’est les Démocraties occidentales ne les croient jamais…

Dialogue surréaliste avec le journaliste du Monde suivant le dossier Ukraine :

“Olivier Berruyer : Irina Farion, vous connaissez… ?
Piotr Smolar : Non.
Olivier Berruyer : numéro 3 de Svoboda, députée très influente…
Piotr Smolar : encore Svoboda bon pfff...” [Piotr Smolar {journaliste du Monde suivant ce dossier} à Olivier Berruyer, Arrêts sur Images du 9 mai 2014]

C’est juste hallucinant de voir qu’il ne se soit pas intéressé aux 3 ou 4 députés centraux de Svoboda, un des 2 partis au gouvernement ukrainien, qui a 20 % des députés de la coalition majoritaire…

Quand je pose ma question, c’était de pure rhétorique, je ne m’attendais nullement à ce qu’il réponde non… (allez vois l’émission en entier, cela vaut le coup). Faites vous même l’expérience. Oubliez ce billet, et faites une recherche via Google sur Svoboda, pour essayer de comprendre ce parti. Et dites-moi en combien de temps apparait dans votre champ visuel Irina Farion. Allez, parce que je suis gentil, 10 minutes max… Elle a une belle fiche Wikipedia par exemple…

Bref, Le Monde, une certaine idée de l’investigation au service de l’information…

Igor Mirochnitchenko (Ihor Miroshnychenko)

Il a déclaré que l’actrice Mila Kunis n’était « pas une ukrainienne mais une “sale youpine” (griaznaia jidovka)  », et que l’homosexualité était responsable de la transmission de maladies sexuelles et du SIDA :

“Source : pravda

Igor Mirochnitchenko

Igor Mirochnitchenko

Igor Mirochnitchenko se fait photographier avec le drapeau de l’UPA et le salut Svoboda au Siege de la FIFA fin 2013

Igor Mirochnitchenko se fait photographier avec le drapeau de l’UPA et le salut Svoboda au Siege de la FIFA fin 2013

Il s’est également fait photographier avec le drapeau de l’UPA et le salut Svoboda au siège de la FIFA fin 2013…

Mécontent que la télé ukrainienne ait diffusé des images du discours de Poutine accueillant la Crimée, il est allé demander gentiment au directeur de la télévision publique Alexander Panteleymonov qu’il démissionne :

Igor Mirochnitchenko moleste le Directeur de la télévision nationale pour le forcer à démissionner en mars 2014.

Igor Mirochnitchenko moleste le Directeur de la télévision nationale pour le forcer à démissionner en mars 2014.

Igor Mirochnitchenko moleste le Directeur de la télévision nationale pour le forcer à démissionner en mars 2014.

Igor Mirochnitchenko moleste le Directeur de la télévision nationale pour le forcer à démissionner en mars 2014.

Voir aussi ici le commentaire assez “étonnant” d’euronews…

Vous savez quoi ? Il l’a fait… :

Le lendemain, le Premier ministre a condamné le geste – mais il n’a nullement réintégré l’ancien Directeur…

Ah oui, au fait, Igor Miroshnichenko est le député désormais en charge de la liberté d’information du pays…

Voilà comment le journaliste Piotr Smolar relate l’incident pour Le Monde : “C’est un député des rangs de Svoboda qui a tenté, comme une petite frappe, de forcer physiquement le directeur de la télévision publique à la démission.” “Tenté de forcer”…

Étonnante cette forme de complaisance avec les néonazis, non ? – toujours une excuse, un mot pour enjoliver la réalité… On le croirait entendre parler de talibans combattant les Russes avant 2001…

Je vous laisse apprécier le débat hallucinant mais passionnant que j’ai eu avec lui à Arrêts sur Images…

C’est un député des rangs de Svoboda qui a tenté, comme une petite frappe, de forcer physiquement le directeur de la télévision publique à la démission. Les députés de Svoboda ont aussi, souvent, commis la bêtise de huer, à la Rada, les députés du Parti des régions s’exprimant en russe.

Igor Mirochnitchenko au parlement

Igor Mirochnitchenko au Parlement

Edouard Leonov et Ruslan Zellik

Ces deux députés “potaches” montrent ici 2 chiffres de reconnaissance néo-nazis (88 = HH = Heil Hitler et 14 = les 14 mots du suprématiste blanc David Lane)

Edouard Leonov et Ruslan Zellik montrent ici 2 chiffres de reconnaissance néo-nazis (88 = HH = Heil Hitler et 14 = les 14 mots du suprémaciste blanc David Lane)

Edouard Leonov et Ruslan Zellik montrent ici 2 chiffres de reconnaissance néo-nazis (88 = HH = Heil Hitler et 14 = les 14 mots du suprémaciste blanc David Lane)

Les 2 chiffres de reconnaissance néo-nazis (88 = HH = Heil Hitler et 14 = les 14 mots du suprématiste blanc David Lane)

Les 2 chiffres de reconnaissance néo-nazis (88 = HH = Heil Hitler et 14 = les 14 mots du suprématiste blanc David Lane)

Les 2 chiffres de reconnaissance néo-nazis (88 = HH = Heil Hitler et 14 = les 14 mots du suprématiste blanc David Lane)

Les 2 chiffres de reconnaissance néo-nazis (88 = HH = Heil Hitler et 14 = les 14 mots du suprématiste blanc David Lane)

L’actualité d’Oleh Tyahnybok

Comme le chef est évidemment député, je vous redonne ses dernières déclarations.

D’abord, après l’incendie d’Odessa – amusant quand même, pas un “journaliste” ne s’intéresse à ce que fait et déclare Svoboda pendant ce temps…

Sur le communiqué de Svoboda, on lit une déclaration reprenant ses propos :

Ce sang est sur les mains de Poutine. Il est l’organisateur de ce massacre, qui a été conçu pour devenir le déclencheur d’une crise dans tout le Sud-Est de l’Ukraine.

C’est seulement le sacrifice de simples Ukrainiens d’Odessa, qui marchaient sous les balles des terroristes, lors d’une opération anti-terroriste menée par la population et la police dans le but de protéger l’Ukraine, qui a permis de détruire le plan de Poutine.

D’autre part, le grand nombre de victimes a probablement été causé par le fait que la majorité de nos organes de sécurité restent contrôlés par ceux qui ne servent pas le peuple de l’Ukraine mais la Russie. Par conséquent, sans épuration (“lustration”) immédiate et radicale, il n’y aura plus d’espoir de préserver l’intégrité de l’État ukrainien. [...]

Hier, les événements tragiques d’hier à Odessa, où les unités terroristes armées de Poutine ont attaqué une marche pacifique ukrainienne [!!!], qui a conduit à la mort de dizaines de personnes, ainsi que les meurtres de masse, [!!!], les enlèvements et la torture de citoyens en Crimée occupée [!!!] et dans le Donbass indiquent que la terreur anti-ukrainienne et la réalisation d’un nettoyage ethnique fait clairement partie des objectifs des saboteurs de Poutine en Ukraine.

Cyniquement, en se cachant derrière les slogans de protection des droits des russophones, les terroristes de Poutine se livrent une guerre pour la destruction des patriotes ukrainiens dans les régions du sud-est du pays, tout comme cela a été le cas à l’époque de Staline. Ces activités relèvent de la compétence de la Cour Pénale Internationale en tant que crimes contre l’Humanité. Nous devons tout faire pour conduire les exécutants de Poutine et leurs commandants depuis Moscou face au Tribunal de La Haye. [...]

Svoboda exige du gouvernement qu’il arme immédiatement les patriotes volontaires qui sont prêts à protéger l’intégrité territoriale de l’Ukraine et de contrer les terroristes, les armes à la main. Seule une action décisive, avec l’usage résolu de la force, pourra arrêter les terroristes de Poutine.

Les criminels doivent être punis. Si le gouvernement refuse de s’en charger, les patriotes ukrainiens s’en chargeront eux-mêmes. Nous ne laisserons pas la terreur anti-ukrainienne s’emparer de notre pays.”

Ils sont forts les nazis quand même…

Enfin le 7 mai, les députés communistes ont été virés d’une séance à huis-clos au Parlement.

Un députe, le leader du Parti Radical, Oleg Lyashko, a écrit sur sa page Facebook :

“Le Parlement a voté pour éliminer de la salle, la faction communiste. Événement historique. J’espère que très bientôt nous interdirons ce parti traître”.

Le leader de Svoboda Oleg Tyagnibok a déclaré pour sa part :

“Après l’expulsion de la salle des séances de la faction du Parti communiste, la Verkhovna Rada d’Ukraine a pu commencer à “travailler de façon normale. Avant, nous n’étions plus en mesure d’obtenir le nombre de voix requis, par la faute du sabotage de certains députés, sur presque toutes les lois en discussion.”

Bah oui : il est minoritaire au Parlement, sabotaaaage ! Donc on expulse les communistes, et du coup, zou, on est majoritaire !

Le procureur général de Kiev (toujours, de Svoboda) a déclaré :

Je pense que je vais bientôt proposer (de lever l’immunité) de plusieurs députés qui commettent des crimes et portent atteinte à l’intégrité territoriale de l’Ukraine“(Source)

Cela a été fait le 8 mai (les journalistes faisaient le pont j’imagine) :

Le Parlement à huis clos a donné au procureur général par intérim le droit d’engager le retrait de l’immunité des députés” (loi votée par 227 députés – sur 449 en théorie). Source.

Tout roule !!! :(

Conclusion

Mais comme l’a dit Laurent Fabius le 11 mars :

“Le parti Svoboda est un parti plus à droite que les autres, [mais il n'est pas] d’extrême droite” [Laurent Fabius, 11 mars 2014, France Inter]

Ouaip, des boys-scouts, quoi.. Le ministre doit lire Le Monde je pense, (à moins que ce ne soit le contraire….) :

“Il y avait de la part de Svoboda [en 2004], la volonté, afin de gagner plus d’influence sur la scène politique ukrainienne, d’accomplir une sorte de mue, de la même façon que la ligue du Nord en Italie a accompli cette mue, ou d’autres organisations assimilées vraiment à la droite néo-nazie ou droite extrême, ont accompli en Europe.. [...] On ne peut pas établir un signe d’égalité entre Svoboda et … et… le nazisme, c’est juste, c’est un mensonge.” [Piot Smolar {journaliste du Monde suivant ce dossier} à Olivier Berruyer, Arrêts sur Images du 9 mai 2014, 10e minute]

“Piotr Smolar : Est-ce qu’il y a au sein du parti Svoboda, est-ce qu’il y a des gens qu’on peut assimiler à une idéologie xénophobe voire même néo-nazie ? Très certainement.
Daniel Schneidermann : Mais majoritaires, minoritaires, marginaux dans le parti ?
Piotr Smolar : Je n’en sais rien [sic.], je ne peux pas vous dire, ce que je peux vous dire…
Olivier Berruyer : Vous n’êtes pas le journaliste du Monde ? Ce serait bien de savoir quand même…
Piotr Smolar : Ce que je peux vous dire encore une fois, c’est ce que j’ai tenté de vous expliquer au début, mais sur ces sujets là, où il y a une hystérisation du débat, je me demande s’il y a de la place pour la nuance et la complexité [de ce parti là]… [...] Piotr Smolar : Vous avez commencé par dire et je vous l’ai répété, vous avez dit Kiev égal néo-nazi
Olivier Berruyer : Non, j’ai dit Svoboda égal néo-nazi
Piotr Smolar : Vous l’avez dit vous l’écrivez, vous l’avez dit sans cesse
Daniel Schneidermann : on ne peut pas savoir ? Parce que la controverse sur Svoboda ça fait des semaines qu’elle dure et on n’arrive pas à savoir… [...] Piotr Smolar : En fait.. comment dire… la discussion que nous avons me confirme dans une tristesse personnelle et dans un regret c’est que le… c’est que j’ai vraiment le sentiment que la propagande russe l’a emporté dans cette guerre de façon éclatante. Éclatante.” [Arrêts sur Images du 9 mai 2014]

À vous de vous faire votre propre idée, maintenant que vous avez plus d’informations… :)

En tous cas pensez bien que si, vous, grâce au Monde, à Libé, au Figaro, à TF1, à France Inter, vous n’êtes pas au courant de ça, les Ukrainiens russophones et les Russes, eux, el sont – d’où des conséquences politiques…

Et comme, en Géostratégie, il faut aussi essayer de se mettre dans la tête de l’autre pour comprendre sa vision, son mode de pensée, ses intérêts et sa stratégie, demandez-vous ce que doit penser Vladimir Poutine :

À suivre…

 

Source: http://www.les-crises.fr/u372-deputes-de-svoboda/


[U3-7] La résurgence néonazie depuis 1991 en Ukraine : du SNPU au parti Svoboda

Monday 21 July 2014 at 12:00

Suite du billet précédent sur l’Ukraine [NB, en fait je suis obligé de sauter qques billets vu l'urgence, ils arrivent bientôt] Index de la série

Le SNPU

La fin de l’URSS et l’indépendance en 1991 se sont accompagnées de la résurgence immédiate de partis nationalistes ukrainiens.

Ainsi, dès 1991 est créé à Lviv le Parti National-Social d’Ukraine (SNPU) – en filiation évidente du Parti National-Socialiste allemand (NSDP) d’Hitler. Parmi les cofondateurs figurent les dirigeants d’organisations étudiantes de la région de Lviv Andriy Parubiy (né en 1971) et Oleh Tyahnybok (né en 1968) et le psychiatre Jaroslav Andrushkiw qui prend la tête du parti.

Oleh Tyahnybok (né en 1968)

Oleh Tyahnybok (né en 1968)

Lviv Andriy Parubiy (né en 1971)

Lviv Andriy Parubiy (né en 1971)

le psychiatre Jaroslav Andrushkiw qui prend la tête du parti

le psychiatre Jaroslav Andrushkiw qui prend la tête du parti

L’emblème du SNPU était la WolfsAngel (ou « Rune du Loup »), symbole classique chez les néo-nazis. La Rune du Loup était l’emblème de la Panzerdivision SS Das-Reich – qui a rasé le village d’Oradour-sur-Glane et exterminé sa population le 10 juin 1944.

L’emblème du SNPU était la WolfsAngel (ou « Rune du Loup »), symbole classique chez les néo-nazis.

L’emblème du SNPU était la WolfsAngel (ou « Rune du Loup »), symbole classique chez les néo-nazis.

Le programme du SNPU vise à « Promouvoir le développement d’un État unifié ukrainien indépendant basé sur la justice sociale et nationale et la combinaison harmonieuse des intérêts de la société et de l’État ». Il s’appuie sur la vision de l’idéologue des nationalistes ukrainiens de l’OUN des années 1930, Nicolas Stsiborsky, développée par Yaroslav Stetsko en 1951 sous le titre des « Deux Révolutions ». L’essence de cette doctrine stipule: « La Révolution ne prendra pas fin avec la création de l’État ukrainien, mais continuera afin d’établir l’égalité des chances pour toutes les personnes de pouvoir créer et partager des valeurs matérielles et spirituelles ; de ce point de vue, la Révolution Nationale est aussi Sociale ».

Le SNPU défend ainsi la primauté des droits de la Nation sur les droits de l’Homme, l’urgence d’établir une « économie ethnique », et défend la « suprématie blanche ». Le SNPU se présentait comme « l’ennemi irréductible de l’idéologie communiste » et de tous les ennemis de la Révolution ukrainienne. L’article 6 du programme du SNPU est clair : « Le SNPU considère l’État russe comme la cause de tous les maux de l’Ukraine ». Il défend l’idée d’une prise du pouvoir par la violence révolutionnaire. En politique étrangère, le SNPU vise à la création de la « Grande Ukraine ».

“Source : www.vatra.cc
Le SNPU décrit la confrontation avec « l’influence moscovite » comme raciale, qualifiant fièrement la nation ukrainienne de « racine de la race blanche ». Ils considèrent l’Ukraine comme un « avant-poste de la civilisation européenne » et la Russie comme une « horde asiatique ». En 1995, il écrivit dans une présentation que :

« Compte tenu des perspectives de dégradation massive des personnes et des nations entières, nous sommes le dernier espoir de la race blanche, de l’Humanité en tant que telle. […] Nous devons résolument nous séparer de notre voisin du Nord-Est, non seulement parce qu’il est agressif ou pourrait s’emparer de nous, mais, tout d’abord, parce qu’il apporte dans notre vie, dans la psychologie de notre peuple, des choses qui sont différentes des valeurs européennes. »

Selon Andrii Parubii, alors l’un des leaders du SNPU, « L’Ukraine doit affronter l’agressivité des idées pernicieuses du monde asiatique, aujourd’hui incarné par la Russie ». Mais parallèlement à la russophobie, les idéologues du SNPU prêchent alors (et prêchent toujours) l’anti-occidentalisme : de leur point de vue, « l’internationaliste marxisme et le libéralisme cosmopolite sont en fait les deux faces d’une même pièce ».

Le SNPU recrutait alors chez les skinheads nazis et les hooligans du football. L’adhésion était réservée aux seuls Ukrainiens et le SNPU était n’acceptait pas les athées ou les anciens membres du Parti communiste.

Dès 1993, le SNPU crée des unités paramilitaires de garde populaire. Fin 1999, il les transforme en une aile pour la jeunesse, à vocation paramilitaire : les Patriotes d’Ukraine, dont le premier responsable a été Andriy Parubiy. Sa création a été saluée par un immense défilé aux flambeaux dans Lviv.

Manifestation SNPU

Manifestation SNPU

Manifestation SNPU

Manifestation SNPU

l’organisation des Patriotes d’Ukraine

l’organisation des Patriotes d’Ukraine

 Andrii Parubii, alors l'un des leaders du SNPU

Andrii Parubii, alors l’un des leaders du SNPU

 

Il est resté politiquement insignifiant au niveau national, mais a réalisé 10 % des voix aux élections régionales de Lviv dès 1994.

En 1998, Oleh Tyahnybok est élu député au Parlement ukrainien (Rada) – première victoire du SNPU ; il est réélu en 2002 en s’affiliant au bloc Viktor Iouchtchenko « Notre Ukraine ». À cette époque le SNPU compte moins de 1 000 membres.

En 1998, Oleh Tyahnybok est élu député au Parlement ukrainien (Rada) – première victoire du SNPU

En 1998, Oleh Tyahnybok est élu député au Parlement ukrainien (Rada) – première victoire du SNPU

 Jean-Marie Le Pen participe à la 6e convention annuelle du SNPU

Jean-Marie Le Pen participe à la 6e convention annuelle du SNPU

“Source : glavcom.ua

En mai 2000, Jean-Marie Le Pen participe à la 6e convention annuelle du SNPU, où il déclare que « Avoir une statue de Lénine à Kiev, c’est comme avoir une statue d’Adolf Hitler à Tel-Aviv ».

Svoboda

Les choses changent à partir de 2004. Au Congrès du SNPU de février 2004, le parti décide d’engager sa respectabilisation, en modérant son image de parti extrémiste.

Premièrement, le charismatique Oleh Tyahnybok est élu président du SNPU – travaillant à concentrer le pouvoir entre ses mains. Deuxièmement, le parti change de nom, choisissant celui de « Union Panukrainienne “Liberté” » – Svoboda en ukrainien – s’inspirant probablement du succès du Parti de la liberté d’Autriche de Jörg Haider. Troisièmement, il abandonne son emblème du WolfsAngel, pour celui d’une main rappelant le Trident – symbole de l’Ukraine mais aussi des néo-nazis…

 le parti change de nom, choisissant celui de « Union Panukrainienne "Liberté" » - Svoboda en ukrainien

le parti change de nom, choisissant celui de « Union Panukrainienne “Liberté” » – Svoboda en ukrainien

 il abandonne son emblème du WolfsAngel, pour celui d’une main rappelant le Trident – symbole de l’Ukraine mais aussi des néo-nazis…

il abandonne son emblème du WolfsAngel, pour celui d’une main rappelant le Trident – symbole de l’Ukraine mais aussi des néo-nazis…

Oleh Tyahnybok est élu président de Svoboda ( ex SNPU )

Oleh Tyahnybok est élu président de Svoboda ( ex SNPU )

Au Congrès du SNPU de février 2004, le parti décide d’engager sa respectabilisation, en modérant son image de parti extrémiste.

Au Congrès du SNPU de février 2004, le parti décide d’engager sa respectabilisation, en modérant son image de parti extrémiste.

Quatrièmement, il dissout l’organisation des Patriotes d’Ukraine. Cinquièmement, il modère ses positions d’extrême-droite ; mais comme les dirigeants l’ont secrètement décidé, cette modération ne devait concerner que la rhétorique publique, les fondations idéologiques du parti devant rester inchangées… Il fait explicitement référence à Bandera et Stetsko, et ne renie pas ses origines, comme ici pour ses 20 ans en 2011 :

référence à Bandera et Stetsko pour les 20 ans en 2011

Les maîtres à penser : référence à Bandera et Stetsko pour les 20 ans en 2011

Superposition du Trident (emblème du WolfsAngel) sur celui de la main

Superposition de l’emblème du WolfsAngel sur celui de la main – Les 20 ans de Svoboda

Ainsi, Svoboda souscrit toujours à la tradition de l’OUN de ségrégation nationale, et exige par exemple la réintroduction de la catégorie de nationalité sur les passeports ukrainiens. Il précise :  « Nous ne sommes pas l’Amérique, un méli-mélo de toutes sortes de gens. », et utilise souvent le slogan : « Une Race, une Nation, une Patrie ». Il propose de sanctionner pénalement l’Ukrainophobie, de légaliser la détention d’armes à feu, de supprimer le Parti Communiste, d’accorder un statut héroïque à l’UPA, de supprimer l’autonomie de la Crimée, d’intégrer l’OTAN, de redevenir une puissance nucléaire…

Sur son site internet, Svoboda dénonce un de ses ennemis, le « Pseudo-Nationalisme » :

« Seule la Révolution peut maintenant empêcher l’Ukraine de tomber dans le gouffre, et en faire le premier état nationaliste moderne qui assurera le développement de la nation ukrainienne, et de montrer à d’autres pays la voie de la souveraineté et de la prospérité véritable. […] Le Pseudo-Nationalisme n’a ni politique ni programme économique national. Le sommet de sa pensée sont les valeurs « Pan-Ukrainiennes » ; derrière ce vide se cache le libéralisme classique, la déification de la Démocratie “civilisée” de l’Ouest et du Capitalisme. Le “Marché libre”, la “Démocratie”, la “lutte contre l’Autoritarisme” tous ces slogans libéraux – qui sont cosignés par Karl Popper, Simon Wiesenthal et Milton Friedman – apparaissent urgents et essentielles pour les Pseudo-Nationalistes, […] engagés à dissoudre l’Ukraine dans la civilisation cosmopolite libérale. »

“Source : svoboda.org

Plusieurs prêtres de l’Église Orthodoxe Ukrainienne sont membres de Svoboda. Il faut savoir qu’en 1991 a eu lieu un schisme de l’Église orthodoxe en Ukraine, qui a induit la constitution d’un Patriarcat de Kiev (qui regroupe plusieurs millions de fidèles, surtout dans l’Ouest), en forte tension avec la Patriarcat de Moscou.

En 2012, Svoboda attaqua une manifestation pacifique en faveur des droits des homosexuels à Kiev, se félicitant de l’attaque « du sabbat des 50 pervers » (sabbat = assemblée nocturne de sorcières au Moyen-Age). En avril 2013, Svoboda proposa l’interdiction totale de l’avortement.

En 2012, Svoboda attaqua une manifestation pacifique en faveur des droits des homosexuels à Kiev

En 2012, Svoboda attaqua une manifestation pacifique en faveur des droits des homosexuels à Kiev

En 2012, Svoboda attaqua une manifestation pacifique en faveur des droits des homosexuels à Kiev

En 2012, Svoboda attaqua une manifestation pacifique en faveur des droits des homosexuels à Kiev

Ainsi, pour le spécialiste Viacheslav Likhachev : « Presque toutes les constructions idéologiques formulées par les publications du SNPU dans les années 1990 caractérisent toujours l’idéologie actuelle de Svoboda. Bien que le Parti ait atténué sa rhétorique officielle dans les années 2000, il tire une grande fierté dans la continuité de son histoire et de la nature immuable de son idéologie ».

Oleh Tyahnybok essaya donc de lisser son image :

Oleh Tyahnybok

Oleh Tyahnybok

Oleh Tyahnybok

Oleh Tyahnybok

Oleh Tyahnybok

Oleh Tyahnybok

Oleh Tyahnybok

Oleh Tyahnybok

Mais la modération ne dure guère, car dès juillet 2004, Oleh Tyahnybok tint ces propos sur la tombe d’un commandant de l’UPA :

« L’ennemi est venu et a pris leur Ukraine [à l'UPA]. Mais ils [les combattants de l'UPA] n’avaient pas peur; De même, nous ne devons pas avoir peur. Ils ont pris leur fusil sur leur cou et sont allés dans les bois. Ils se sont tenus prêts et combattirent contre les sales Russes, les Allemands, les Juifs et les autres ordures qui voulaient reprendre notre État ukrainien! Et il faut rendre l’Ukraine aux Ukrainiens ! Et par conséquent, notre tâche pour chacun d’entre vous – les jeunes, les plus vieux, les cheveux gris – est que nous devons défendre notre Patrie ! Il faut que l’Ukraine soit en fin de compte rendue aux Ukrainiens. Vous, jeunes hommes et vous, cheveux gris, êtes la combinaison parfaite, celle que la mafia judéo-moscovite qui dirige l’Ukraine craint le plus. »

Oleh Tyahnybok sur la tombe d’un commandant de l’UPA

Oleh Tyahnybok sur la tombe d’un commandant de l’UPA

“Source : The Jamestown Foundation

“Source : svoboda.org

Iouchtchenko demanda des excuses à Tyahnybok et le menaça d’une exclusion de son intergroupe parlementaire ; ce dernier présenta alors ses excuses pour ses propos. Mais il fut néanmoins exclu – et rétracta alors ses excuses. Svoboda soutint néanmoins toujours en 2004 la candidature de Viktor Iouchtchenko. En 2005, Tyahnybok fut étrangement acquitté de ses poursuites pour incitation à la haine raciale… Il déclara encore en 2012 : « Tout ce que j’ai dit à l’époque, je pourrais le répéter aujourd’hui ; ce discours est toujours aussi pertinent ».

“Source : BBC News

Entre 2002 et 2006, Tyahnybok soumit 36 propositions de lois, pratiquement toutes rejetées. Il s’opposa à l’introduction du russe comme seconde langue officielle, proposa de reconnaitre le rôle combattant de l’OUN et de l’UPA durant la Seconde guerre mondiale, de lancer une épuration de l’administration des anciens officiels du Parti Communiste et demanda l’interdiction du Parti communiste. Sans succès.

Entre 2002 et 2006, Tyahnybok soumit 36 propositions de lois, pratiquement toutes rejetées

Entre 2002 et 2006, Tyahnybok soumit 36 propositions de lois, pratiquement toutes rejetées

Entre 2002 et 2006, Tyahnybok soumit 36 propositions de lois, pratiquement toutes rejetées

Entre 2002 et 2006, Tyahnybok soumit 36 propositions de lois, pratiquement toutes rejetées

 

Au printemps 2005, Tyahnybok approfondit ses activités antisémites en rédigeant une lettre ouverte demandant au Président Iouchtchenko, et aux président du Parlement et de la Cour Suprême de « Mettre fin aux activités criminelles de la Juiverie organisée », prétendument accusée de saper la souveraineté de l’Ukraine. Il liste les hommes d’affaires juifs, prétendant qu’ils se sont enrichi dans les années 1990 et qu’ils contrôlent les médias ; il décrit le sionisme comme le « Nazisme juif » et alerte sur le « génocide » par l’appauvrissement des Ukrainiens ; il demande des investigations sur les organisations juives dirigées par des personnes « suspectées de crimes graves ».

Au printemps 2005, Tyahnybok approfondit ses activités antisémites en rédigeant une lettre ouverte

Au printemps 2005, Tyahnybok approfondit ses activités antisémites en rédigeant une lettre ouverte demandant au Président Iouchtchenko, et aux président du Parlement et de la Cour Suprême de « Mettre fin aux activités criminelles de la Juiverie organisée »

Au printemps 2005, Tyahnybok approfondit ses activités antisémites en rédigeant une lettre ouverte

Au printemps 2005, Tyahnybok approfondit ses activités antisémites en rédigeant une lettre ouverte

“Source : BBC News

Tout ceci améliora fortement les résultats du parti. Il atteint 0,4 % des voix aux législatives de 2006, 0,8 % des voix aux législatives de 2007, et perce en 2009 – comptant alors 15 000 membres. Il recueille 35 % des voix aux régionales à Ternopil. En 2010, il atteint 5 % des voix aux régionales – en fait 20 à 30 % en Galicie.

Le 3 juillet 2008, il appelle à une “purge” : “Les youpins, les sales moscovites et leurs sbires ont pris le pouvoir, et sans une dure et impitoyable purge, nous ne pourrons rien faire à ce sujet“. (Source)

Le 23 novembre 2009, Le Front National français signe un accord de coopération avec Svoboda ; Jean-Marie Le Pen annonce la « collaboration » des partis, car ils ont « évidemment beaucoup de points communs, d’idéaux communs ». Le président de Svoboda indique : « Nous avons un but commun : bâtir l’Europe des Nations Libres ».  Svoboda fait partie, à titre d’observateur, de l’Alliance Européenne des Mouvements Nationaux, fondée par Bruno Gollnisch. Il appartient alors aussi au Front National Européen, qui regroupe Aube Dorée, le NPD, etc.

Le Pen et Tyagnibok

Le Pen et Tyagnibok

Mais Svoboda finit par être rejeté de ces organisations en raison de son extrémisme… (sic.)

 

En mai 2010, Tyahnybok est décoré de la Croix d’Or des vétérans de la Division SS Galicie (Source):

Congrès Svoboda 2009

Congrès Svoboda 2009

Aux législatives de 2012, Svoboda s’allie avec le parti Patrie de Timochenko en signant un accord de coalition.

On voit l’actuel premier ministre Yatseniouk, l’actuel président Tourtchynov, et le leader du parti néonazi Tyahnybok

Accord de coalition Iatsenyouk / Tyahnybok 19 Octobre 2012

Accord de coalition Iatsenyouk / Tyahnybok 19 Octobre 2012 (à gauche, l’actuel Président…)

Iatseniouk se rend même au Congrès 2012 de Svoboda qui réélit Tyahnybok…

Une belle amitié entre ces deux hommes :

Ils ont en commun le désir de purger l’Ukraine des communistes, et des Russes plus largement pour Svoboda. Une russophobie partagée par la chef du partie Patrie, Tymochenko, qui avait dit dans une conversation téléphonique :

“Je suis prête à m’emparer d’une mitrailleuse et tirer une balle dans la tête de ces sales Russes. ”

Svoboda obtient ainsi 10 % des voix au niveau national (plus de 2 millions), dont plus de 30 % en Galicie – soit 37 députés sur 450. Il s’allie alors au Parlement avec les partis de droite Patrie et Alliance Démocratique Ukrainienne pour la Réforme (UDAR) de Vitali Klitschko.

Évolution du score électoral du parti ukrainien néo-nazi Svoboda de 2006 à 2012

Croissance de Svoboda

Croissance de Svoboda

Il est d’ailleurs frappant de voir comment son score de 2012 est corrélé avec l’Histoire des régions du pays – même 70 ans après :

score Svoboda 2012

score Svoboda 2012

score Svoboda 2012

Score Svoboda 2012

Il est frappant de voir comment son score de 2012 est corrélé avec l’Histoire des régions du pays – même 70 ans après

Construction territoriale de l’Ukraine contemporaine

Du coup, Korrespondent, un des plus grands magazines du pays, le nomme « Homme de l’année 2012 »…

 Korrespondent, un des plus grands magazines du pays, nomme Tyahnybok  « Homme de l’année 2012 »…

Korrespondent, un des plus grands magazines du pays, nomme Tyahnybok « Homme de l’année 2012 »…

Tyahnybok prend d’ailleurs son métier de parlementaire “à bras-le-corps” avec son nouveau groupe parlementaire, surtout avec les députés communistes (tout comme son ancien coreligionnaire Andrei Parubiy) :

Tyahnybok prend son métier de parlementaire à bras-le-corps avec son nouveau groupe parlementaire, surtout avec les députés communistes.

Tyahnybok au Parlement

Tyahnybok prend son métier de parlementaire à bras-le-corps avec son nouveau groupe parlementaire, surtout avec les députés communistes.

Tyahnybok au Parlement (bis)

Parubiy au parlement

Parubiy au parlement

Tyahnybok et Parubiy au parlement

Parubiy au parlement (bis)

Le 13 décembre 2012, le Parlement européen vota une résolution condamnant Svoboda :

Le Parlement Européen :

“Source : Parlement européen

 

En 2012, Yaakov Bleich, le Grand Rabbin de l’Ukraine, a déclaré: « Svoboda est une énigme à bien des égards, c’est un parti nationaliste avec des éléments antisémites en lui. » Vyacheslav A. Likhachev, expert pour le Congrès Juif Eurasiatique, a déclaré que « ce parti a un noyau très antisémite au cœur de son idéologie », que « ses leaders sont connus pour tenir des discours ouvertement racistes et antisémites » et qu’il conduit à « la légitimation symbolique de néo-nazis et de l’idéologie antisémite aux yeux de la société. »  Enfin Shimon Samuels, le Directeur des relations internationales du Centre Simon Wiesenthal a indiqué que « Svoboda est composé des mêmes éléments que les auxiliaires ukrainiens des Nazis qui ont commis des massacres de masse de Juifs, de Russes et de Polonais. »

“Source : JERUSALEM POST

 

Le Centre Simon Wiesenthal l’a d’ailleurs inclus en 2012 dans son Top Ten des antisémites (avec les frères égyptiens, les mollahs iraniens, etc.) – à propos de ses déclarations visant à “purger l’Ukraine de 400 000 Juifs et autres minorités” :

“Source : Le Centre Simon Wiesenthal

En janvier 2013, Tzipi Livni, l’ancienne vice-Premier ministre d’Israël a déclaré :

« Ceux qui essaient de donner une légitimité sont aussi coupables que le Parti Svoboda. C’est encore plus triste lorsque cela vient de politiciens principalement connus pour leur modération et la compréhension du contexte international de tels sujets. La position de l’ancien ministre des Affaires étrangères, Arseniy Iatseniouk, [Ndt : nouveau Premier Ministre] et c’est un euphémisme, laisse perplexe. […] Je pense qu’un phénomène comme le Parti social nationaliste totalitaire Svoboda ne doit pas être négligé et laissé sans réponse de la communauté internationale. Vous noterez que même les partis les plus radicaux en Europe ont refusé de coopérer avec Tiahnybok. Même le parti français d’extrême-droite de Marine Le Pen. Même le parti hongrois Yobik. Dans le monde d’aujourd’hui, il y a des règles de bienséance, des normes de la mémoire historique. Tiahnybok et son parti ont violé ces règles et ces normes. […] Je préconise de prendre toutes les mesures possibles pour supprimer les partis néo-nazis et leurs activités. »

“Source : UKRINFORM

 

En mai 2013, le Congrès Juif Mondial a appelé à l’interdiction du « parti néo-nazi Svoboda ».

“Source : UKRINFORM

Il est également explicite dans son rapport sur Svoboda :

 

En juillet 2013, 25 % des députés de la Knesset (Parlement israélien, 120 députés) ayant même pris la plume pour alerter le Président du Parlement européen sur « le parti néo-nazi Svoboda » :

« Cela fait plus de 6 mois que nous recevons des rapports alarmants sur la nouvelle tendance nationaliste en Ukraine agitée par le parti néo-nazi Svoboda, qui a remporté plus de dix pour cent des voix aux dernières élections législatives. Nous sommes alertés des menaces et des attaques calomnieuses lancées par les membres de ce parti contre les Juifs, les Russes et d’autres minorités. Ce sont des individus qui puisent leur inspiration dans les Nazis et glorifient ouvertement les meurtriers de masse des divisions SS ukrainiennes.

Nous avons également été choqués par le fait que ce parti n’est pas du tout isolé, mais jouit d’une pleine coopération avec les deux principaux partis de l’opposition en Ukraine [Ndt : Patrie et UDAR]. Malheureusement, ces partis n’ont absolument pas protesté contre les actions et les déclarations de leur partenaire extrémiste, mais ils se sont même compromis par leur propre glorification publique de criminels de guerre nazis ukrainiens.

Nous ne pouvons pas rester les bras croisés face au phénomène de néo-nazisme dans n’importe quelle partie du monde. Notre devoir est de parler et de communiquer avec nos collègues du monde entier pour joindre nos efforts pour éliminer les symptômes qui nous ramènent aux périodes les plus sombres de l’Humanité. 

Nous apprécions la position ferme que le Parlement européen a exprimée sur cette question en décembre dernier. Nous tenons également à vous remercier pour le refus du Parlement européen d’avoir des relations de travail avec le parti Svoboda et pour la clarification de toutes les forces politiques opérant en Ukraine, afin qu’aucune tentative de glorification du nazisme ne soit tolérée par l’Europe. Nous espérons travailler ensemble pour un avenir meilleur et plus sûr pour l’Europe et le monde entier.»

 

“Source : The Voice of Russia

 

Mais quoi qu’il en soit, Svoboda ne perd jamais de vue son ennemi héréditaire : le Russe (BIEN PLUS que le Juif – qui ne représentent que 0,2 % de la population) :

 « Prends, frère, la massue entre tes mains  et chasse ce serpent de la maison  - Force unie des Ukrainiens – Svoboda »

« Prends, frère, la massue entre tes mains
et chasse ce serpent de la maison – Force unie des Ukrainiens – Svoboda »

« (Face à une caricature de Russe) “Arrête de pleurnicher, il est temps d’agir ! »

« (Cosaque zaporogue – ukrainien, coiffé en coupe osseledets) “Arrête de pleurnicher, il est temps d’agir !” »

Svoboda défile régulièrement pour se faire entendre, en particulier la nuit aux flambeaux

Défilé Svoboda la nuit aux flambeaux

Défilé Svoboda la nuit aux flambeaux

Défilé Svoboda la nuit aux flambeaux

Défilé Svoboda la nuit aux flambeaux

Défilé Svoboda la nuit aux flambeaux

Défilé Svoboda la nuit aux flambeaux

Défilé Svoboda la nuit aux flambeaux

Défilé Svoboda la nuit aux flambeaux

Défilé Svoboda la nuit aux flambeaux

Défilé Svoboda la nuit aux flambeaux

Défilé Svoboda la nuit aux flambeaux

Défilé Svoboda la nuit aux flambeaux

Défilé Svoboda la nuit aux flambeaux

Défilé Svoboda la nuit aux flambeaux

Tradition historique apparemment…

30 Janvier 1933

30 Janvier 1933

Mais bon comme l’a dit Laurent Fabius le 11 mars :

“Le parti Svoboda est un parti plus à droite que les autres, [mais il n'est pas] d’extrême droite” [Laurent Fabius, 11 mars 2014, France Inter]

Ouaip, des boys-scouts, quoi.. Le ministre doit lire Le Monde je pense, (à moins que ce ne soit le contraire….) :

“Il y avait de la part de Svoboda [en 2004], la volonté, afin de gagner plus d’influence sur la scène politique ukrainienne, d’accomplir une sorte de mue, de la même façon que la ligue du Nord en Italie a accompli cette mue, ou d’autres organisations assimilées vraiment à la droite néo-nazie ou droite extrême, ont accompli en Europe.. [...] On ne peut pas établir un signe d’égalité entre Svoboda et … et… le nazisme, c’est juste, c’est un mensonge.” [Piot Smolar {journaliste du Monde suivant ce dossier} à Olivier Berruyer, Arrêts sur Images du 9 mai 2014, 10e minute]

À suivre dans le prochain billet

Source: http://www.les-crises.fr/u37-du-snpu-a-svoboda/


Travail collaboratif : analysons l’interview du SBU “authentifiée”

Monday 21 July 2014 at 04:30

Bon, on a beaucoup discuté dans les commentaires depuis 3 jours, mais là, on va essayer d’être plus constructifs…

1/ J’aimerais que vous vous chargiez de traduire en français la page Wikipédia anglaise du crash du vol 1812 de 2001 sur la page française que j’ai créée, à l’identique (faites le directement en mode wiki, pour ceux qui savent – je ne peux m’en occuper). Signalez vous en commentaire.

2/ Comme le montage diffusé par le SBU incriminant les insurgés a été repris partout (et surtout que cela a été “authentifié” par les Américains), je propose que les spécialistes de la chose qui fréquentent le blog l’analysent en détail (avec un spectromètre par exemple ?).

En anglais :

RT prétend que c’est un faux, j’aimerais qu’on enquête.

On a déjà parlé de l’histoire de la publication “en avance” (mais bon, je passe là dessus, cela peut être un problème de fuseaux horaires, OUBLIONS CA SVP), mais cela n’étonne personne que cela sorte je crois 2 heures après le crash (si quelqu’un peut vérifier les délais d’ailleurs).

Il faudrait voir si les délais “officiels” sont réalistes, entre les personnes sur le terrain, la conversation qu’ils tiennent et la publication par le SBU.

J’aimerais en particulier que soit traduite en commentaire ce qui se dit dans ce reportage de la chaine russe Rossiya 24 :

Je compte sur vous ! :)

MERCI DE GARDER LES COMMENTAIRES EXCLUSIVEMENT SUR CE THEME, utilisez le billet précédent pour les autres informations…

Source: http://www.les-crises.fr/travail-collaboratif-analysons-linterview-du-sbu-authentifiee/


Médias : le grand n’importe quoi continue, évidemment…

Monday 21 July 2014 at 03:00

Plus besoin d’enquêtes, encore moins de preuve, plus besoin d’analyse, de diplomatie, de géostratégie, les journalistes font la politique extérieure de la France !

Crash du vol MH17 : mis au pied du mur, que va faire Poutine ? [Nouvel Obs]

Moi, je me serais demandé comment allait réagir le président de l’Ukraine face aux troubles en Ukraine qui empirent – mais je ne suis pas journaliste, alors…

Il est difficile d’imaginer le président russe reconnaître la moindre culpabilité dans la catastrophe du Boeing de la Malaysia Airlines. Il n’est donc pas exclu qu’il choisisse la fuite en avant.

L’heure de vérité est arrivée. Après des années d’hésitations, d’atermoiements, de lâcheté aussi, envers Poutine et son régime, les grands pays occidentaux ont enfin décidé de mettre le maître du Kremlin au pied du mur. Soit il reconnaît l’implication, même indirecte, de son pays de l’effroyable catastrophe du vol MH 17, et dans la déstabilisation de l’Ukraine, et il sera – peut-être – possible de retisser des liens entre Moscou et l’Occident. Soit il refuse et les relations entre la Russie et nous “changeront radicalement”, comme le dit le Premier ministre Cameron dimanche 20 juillet dans le “Sunday Times”.

Que va faire Poutine ? Sauf miracle, il est difficile d’imaginer qu’il reconnaisse la moindre culpabilité et recule. Il est allé trop loin. Dans les médias d’Etat, la propagande mise en place à Moscou présente depuis des mois les Ukrainiens de l’Ouest comme des nazis assoiffés de sang et leurs compatriotes de l’est, russophones, comme les victimes en puissance d’un génocide prétendument annoncé. Les leaders séparatistes (“fédéralistes”, selon la terminologie officielle) sont, toujours selon cette propagande, de vaillants défenseurs de la veuve et de l’orphelin, menaces par des hordes de sauvages. Comment faire marche arrière aujourd’hui ? Comment avouer à l’opinion publique chauffée à blanc, qu’en réalité ces chefs-là viennent de cette extrême droite que le Kremlin prétend combattre ; pire, qu’il a armé et formé ces gens-là, souvent de simples voyous ?

Le début d’une nouvelle ère ?

Pour tenter de préserver son prestige intérieur, Poutine n’a d’autre choix que de faire croire à son peuple à une nouvelle réalité virtuelle, à un complot international destiné à freiner la Russie dans sa marche vers la Grandeur. Non seulement, il ne reculera pas, mais il bombera le torse une fois de plus et laissera un peu plus encore le champ libre aux forces ultra nationaliste en Russie. C’est la logique du tournant qu’il a pris lors de son retour au Kremlin en 2012. Et comme le dit le ministre allemand des Affaires étrangères dimanche matin sur le site du “Spiegel”, il n’est pas du tout exclu qu’il choisisse la fuite en avant et envahisse l’Ukraine de l’Est.

S’ils sont conséquents, les Occidentaux décideront donc mardi de prendre des sanctions dures contre Moscou qui pénaliseront vraiment l’économie russe. Ce sera le début d’un choc frontal - la fin du rapprochement amorcé il y a plus de vingt ans sous Gorbatchev et le début d’une nouvelle ère stratégique en Europe.

Vincent Jauvert – Le Nouvel Observateur

Ce type appelle donc de ses voeux, par “cohérence”, à un “choc frontal” !!! “Le début d’une nouvelle ère stratégique en Europe” OU un écroulement financier par exemple, voire encore mieux, cool !

Crash du vol MH17 : un entretien téléphonique incrimine les rebelles [Le Parisien]

Énorme papier du 20/07, alors que les plus gros doutes courent depuis 2 jours sur “la preuve”… Idem sur RTL

Trois jours après le crash du vol MH17 de la Malaysia Airlines à la frontière ukraino-russe, avec 298 personnes à son bord, les opérations de récupération des corps des victimes se sont achevées dimanche matin dans un mélange d’amateurisme et d’opacité. Dans cette zone contrôlée par les séparatistes pro-russes, une grande confusion règne sur le lieu où se trouvent les dépouilles.

Plusieurs pays se sont indignés du traitement des corps et de la gestion du site. La colère gronde contre les rebelles et la Russie, soupçonnés par les Etats-Unis d’avoir maquillé les preuves de leur implication dans le crash. Le secrétaire d’Etat John Kerry a assuré que le système de missile utilisé pour abattre l’avion malaisien venait de Russie.

Un entretien téléphonique incriminant les rebelles authentifié

C’est une preuve accablante. Un entretien téléphonique entre deux chefs rebelles enregistré par les services de sécurité ukrainiens et prouvant que leurs hommes ont abattu un avion civil a été authentifié par des experts américains, selon l’ambassade des Etats-Unis à Kiev. D’après ce communiqué, la thèse principale, «fondée sur plusieurs éléments», est que «le vol MH17 a été probablement abattu par un missile sol-air SA-11 (Bouk) tiré depuis le territoire contrôlée par les séparatistes dans l’est de l’Ukraine».

Ah, quand les Américains disent que c’est vrai, alors c’est “authentifié” – bien que les Russes aient dit que c’était bidon. C’est vrai qu’ils sont fiables, comme on l’a vu en Irak, en encore plus récemment quand ils ont déjà authentifié les montages bidons du même SBU sur les faux soldats russes il y a à peine quelques semaines…

Ce dimanche, plus aucun corps n’était visible sur le site principal du crash de l’avion.

Salauds de pro-Russes qui n’ont pas laissé les corps pourrir sur place !

Côté ukrainien, un porte-parole militaire a affirmé que les autorités de Kiev savaient où se trouvaient 38 corps, transportés dans un hôpital régional, mais ignoraient où étaient les autres. L’OSCE a déclaré que ses observateurs ont été informés que 169 corps avaient été placés à bord d’un train réfrigéré en attendant l’arrivée des experts internationaux. Mais son porte-parole, Michael Bociurkiw, n’a pas confirmé que le train avait déjà pris la direction de Donetsk.

Alexandre Borodaï, leader rebelle a expliqué que le déplacement des corps de passagers du vol malaisien avait été nécessaire pour les protéger de la «chaleur et d’animaux sauvages». Le «Premier ministre» de la «République» autoproclamée de Donetsk a précisé : «Nous avons bougé les corps par respect pour les familles (…) cela devenait inhumain dans ces conditions».

Selon lui, «156 corps ont été déplacés à Torez (une ville proche du site du crash – ndlr) dans des wagons réfrigérés (…) ils ne vont nulle part, en attendant que les experts arrivent». Le chef rebelle n’a pas donné de renseignements sur le sort des autres corps.

Ben en quoi les corps sont “maltraités” alors ?

La France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne ont par ailleurs menacé la Russie de nouvelles «sanctions» si le président Vladimir Poutine n’obtient pas des séparatistes pro-russes en Ukraine un accès «libre et total» au site du crash.

Du délire, on est d’accord ? Relisez bien chacun des mots…

Ben comme Poutine ne les aide pas grandement, ils vont surement l’écouter avec attention…

Les missiles auraient été fournis par la Russie, selon les Etats-Unis

John Kerry a déclaré dimanche qu’il était «clair» que le système de missile utilisé pour abattre l’avion malaisien dans l’est de l’Ukraine venait de Russie. Selon le secrétaire d’Etat américain, il existe «des preuves circonstantielles extraordinaires» pointant du doigt la responsabilité de la Russie et des séparatistes pro-russes. Il ajoute que les Etats-Unis «savent» d’où est parti le tir. «Nous savons avec confiance que les Ukrainiens ne disposaient pas d’un tel système (de batterie de missiles) dans les environs à ce moment-là. Donc cela pointe clairement le doigt vers les séparatistes», a enfin dénoncé le secrétaire d’Etat.

Plus tôt dans la journée, Wall Street Journal avait révélé que la Russie aurait clandestinement fait passer des équipements anti-aériens ainsi que des tanks aux séparatistes ukrainiens. Le quotidien indique que les experts américains pensent que ces missiles sol-air SA-11 qui seraient à l’origine du crash ont été à nouveau déplacés vers la Russie.

On atteint un niveau de complotisme qui va bientôt dépasser les pires fariboles du 11 septembre… Comme si de telles actions n’étaient pas visibles par satellite !!!!

Un manque de sécurité «inacceptable» pour les Etats-Unis

Les déclarations se multiplient dans les chancelleries occidentales pour réclamer que le site du crash MH17 soit sécurisé et respecté. Les Etats-Unis ont jugé samedi «inacceptable» le manque de sécurité sur le site du crash, renouvelant leur appel à la préservation des preuves. Les enquêteurs du FBI sont arrivés en Ukraine et devraient arriver sur place dans la journée. «Il y a de nombreux témoignages concernant des corps qui ont été déplacés, des morceaux de l’avion qui ont été emportés, s’accompagnant d’une potentielle falsification des preuves», a déclaré la porte-parole du Département d’État Jen Psaki . Le Premier ministre australien a lui aussi qualifié dimanche de «totalement chaotique» le site du crash, ajoutant redouter que l’altération des lieux se poursuive.

Source : Le Parisien

Précisions de Jacques Sapir

Devant l’accumulation des déclarations contradictoires sur la catastrophe du vol MH17 de la Malaysian Airlines, il convient de préciser certains points.

1.    Les déclarations de John Kerry (Ministre des Affaires Etrangères des Etats-Unis).

John Kerry a déclaré devant CNN que le gouvernement américain détenait les preuves de l’implications des insurgés dans la destruction du vole MH17. Alors, si ces preuves existent, elles doivent être divulguées au plus vite. Rappelons néanmoins que son prédécesseur sous la présidence George W. Bush, le général Colin Powell, disait la même chose à propos des « armes de destruction massive » supposées détenues par l’Irak de Saddam Hussein. Monsieur Colin Powell a depuis reconnu avoir menti lors de son discours devant le conseil de sécurité de l’ONU. Il a même affirmé que ce discours constituait un « tache sur sa carrière »[1]. M. Kerry a aussi ajouté que la Russie aurait transféré aux insurgés des systèmes SAM-17. Mais, comment une milice pourrait-elle exploiter ce genre de systèmes d’armes ? Par ailleurs, il ne suffit pas de transférer un véhicule TELAR, il faut aussi transférer le radar « Snow Drift » sans lequel toute interception est très difficile. Ici encore, ceci demande du personnel très qualifié. Enfin, on a montré dans une note précédente que le lieu du crash n’était pas cohérent avec un tir de missile depuis la zone insurgée sauf si les insurgés bénéficiaient d’un appui technique très poussé de la Russie, et en réalité sauf si c’était bien une unité russe qui avait tiré le missile. Or, les Etats-Unis n’ont jamais jusqu’à présent fait état de la présence d’unités militaires russes en Ukraine.

2.    Les insurgés bloquent-ils l’enquête ?

En fait, les insurgés on récupéré les « boites noires » du vol MH17, et ils se déclarent prêts à les remettre à l’OACI. Par contre, ils refusent de laisser les forces ukrainiennes pénétrer dans la zone du crash, ce qui est parfaitement compréhensible. Ils ont aussi transporté les corps vers des wagons frigorifiques, ce qui leur est reproché par les Etats-Unis. C’est en réalité la seule solution, au regard des moyens disponibles, pour éviter une putréfaction rapide de ces corps compte tenu de la chaleur qui règne en cette période de l’année dans la région de Donetsk. Il est clair, aussi, que les autorités de la République auto-proclamée du Donbass voudraient monnayer l’accès au site avec une forme de reconnaissance de facto de son autorité par les instances internationales. C’est parfaitement compréhensible au vue de la situation. N’oublions pas que l’armée ukrainienne multiplie les attaques et les bombardements.

3.    Les insurgés rapatrieraient vers la Russie le système responsable de la destruction du vol MH17.

Une vidéo circule depuis l’après-midi du 20 juillet, et elle a même été montrée au journal de Fr2[2]. Cette video montre un TELAR (véhicule de tir) équipé de missiles « BUK » sur un camion. On peut même discerner qu’il manque un missile sur le TELAR. Cependant, des sources concordantes montrent que cette vidéo a été tournée en territoire contrôlée par les forces de Kiev, et pus précisément dans la ville de Krasnoarmeysk, rue Gorki dans la région de Donetsk. Voici la carte indiquant où a été prise la dite vidéo.

Carte

Carte

Si cela était confirmé, ce serait la preuve irréfutable que l’armée ukrainienne a bien déployé dans la zone des combats un système SAM-17 « Buk », et qu’il lui manque un missile… Les conclusions s’imposent d’elles-mêmes.


[1] http://tempsreel.nouvelobs.com/debat/20130301.OBS0470/exclusif-colin-powell-comment-la-cia-m-a-trompe.html

[2] https://www.youtube.com/watch?v=G9UUmOdcHTM

(Source)

Entretien entre le lieutenant Colombo et le président Ukrainien

Heureusement, le public a de l’humour – très fin… Source : Facebook

19 juillet 2014, 16:05

P’sieur Porochenko, s’il vous plaît ?

- Oui ?

- Bonjour Monsieur, je suis le lieutenant Colombo de la brigade criminelle, j’aurai voulu vous poser quelques questions…

- A quel sujet ?

- Ben voilà, c’est au sujet du Boeing qui a été abattu…

- Tout a été dit, ce sont les séparatistes, tout est clair…

- Oui bien sûr, tout est clair, mais comme dit ma femme, il faut vraiment qu’il n’y ai plus aucune zone d’ombre…

- Quelles zones d’ombre ?

- Trois fois rien rassurez-vous, je mène une enquête, la routine… dans cette affaire, il y a un point qui me tracasse.

- Quel point ?

- Ben voilà, le Boeing a disparu des écrans radars à 17 heures 15. Vous déclarez une demi-heure plus tard qu’il a été détruit par un missile sol air russe de type, je ne sais plus lequel, et qui a été tiré par des séparatistes…

- Oui, et alors ?

- Ben voilà, j’y arrive, en fait, l’avion brûle encore, et… comment pouvez vous savoir comment et par qui le Boeing a été abattu.

- C’est simple, il est tombé dans une zone tenue par les séparatistes.

- Ah oui, bien sûr, c’est une explication… mais ces séparatistes, ils ont ce type d’équipement ?

- Bien sûr, la preuve, ils ont abattu précédemment 3 autres avions.

- Bien sûr, mais dites moi, ces avions ont été tirés à moins de 3.000 mètres, un équipement individuel suffit, mais le Boeing volait à 10.000 mètres.

- C’est pareil.

- Ben non justement, voyez vous, mon beau-frère connaît bien ce genre d’équipement, il a été à l’armée en Allemagne et figurez-vous que…

- Au fait inspecteur, au fait…

- Ben pour tirer un avion à 10.000 mètres, il faut des missiles adaptés, qui sont sur un camion lance missile, avec un camion radar et toute une chaîne de commandement. Nous sommes très loin du petit missile qu’un servant va épauler. Alors je renouvelle ma question, ils ont cet équipement lourd, et surtout, ils savent le mettre en œuvre ?

- Euh, oui, heu, ils nous l’ont volé.

- C’est effectivement le communiqué du ministère à 17 heures 21, soit 6 minutes avant la disparition de l’avion des radars. Comment saviez-vous qu’ils vous l’ont volé ?

- Euh, nous avons eu un communiqué de nos forces sur le terrain.

- Félicitation, vous avez des forces qui réagissent très vite, voyez-vous, ma femme me dit toujours…

- Au fait Lieutenant, au fait.

- Où ces missiles vous ont été volés ?

- Dans le secteur des opérations je présume, je n’ai pas encore les précisions.

- Et comment ont-ils été volés, un commando est arrivé discrètement, a tiré sur les soldats, a lancé des grenades, a mitraillé les installations ?

- Euh oui, oui, c’est ça, ils ont attaqué l’unité par surprise, je pense qu’il y a eu beaucoup de morts…

- Bien-sûr, suis-je bête. Voyez-vous, mon petit neveu a un jeu comme ça, vous savez, ces jeux plaisent beaucoup, ils se prennent pour des commandos et ça tire dans tous les sens…

- Voilà, c’est bien ça qui est arrivé.

- Vous savez ce que m’a dit mon neveu quand je lui ai parlé de ce vol ? Eh bien il m’a dit, c’est impossible.

- Pourquoi ? qu’est-ce qu’il peut en savoir ?

- On n’utilise pas des grenades, et on ne tire pas de rafales à côté de missiles de cette taille. Un seul impact et la région change de relief. Non p’sieu, ces missiles n’ont pas pu être volé…

- Ah bon, vous en déduisez ça ?

- Il n’y a pas que ça, p’sieu, car une autre question me turlupine, pourquoi, mais pourquoi auraient-ils volé ces missiles ?

- C’est évident, c’est pour abattre nos avions.

- Mais ils volent à basse altitude, et pour ça, ils savent faire, mais ils auraient du mal à réunir les compétences pour lancer ces gros missiles, et surtout, contre qui, puisque ce ne sont pas vos avions.

- C’est pour atteindre des bombardiers stratégiques.

- Mais vous n’avez pas ce type de bombardier, alors pourquoi ?

- Ils ont bien abattu un avion de ligne…

- Avec des missiles qu’ils n’ont pas pu voler et qu’ils ne peuvent pas mettre en œuvre ?

- Pour créer un incident international.

- Qui aurait joué contre eux et leur aurait mis le monde entier à dos.

- Nos alliés américains ont certifié que le missile est parti de la zone contrôlé par les rebelles.

- Oui, 24 heures après, alors que la détection est immédiate. Et ils ne savent pas quand l’avion a été touché.

- Mais les rebelles ont pu se renseigner sur l’heure de passage de cet avion de ligne, vous savez, c’est facile, il suffit de regarder les horaires et vous calculez l’heure de passage. C’est d’autant plus facile que cet avion passe chaque jour à la même heure…

- A 130 kilomètres plus au sud. Et là, il a été dérouté pour survoler Donetsk, comme si les aiguilleurs le dirigeaient sur les missiles.

- On a d’autres preuves, tenez, cet enregistrement de la conversation de deux hauts gradés rebelles, ils parlent qu’ils ont abattu un avion…

- Pas un, mais trois. J’ai écouté la conversation, ils mélangent de toute évidence l’Illioushin et le Boeing, il y a un quiproco…

- Alors lieutenant, vous qui êtes si fort, si ce ne sont pas les rebelles, alors qui aurait intérêt à descendre un avion de ligne avec 300 passagers ?

- Vous monsieur le président, oh ce n’est pas une accusation, mais il faut bien admettre que vous tirez les fruits de cette affaire… si vous réussissez à convaincre le monde de votre histoire.

- Ah, ah, ah, vous me faites vraiment rire lieutenant, mais je pense que vos supérieurs riront moins quand ils sauront cette histoire. Et en plus, vous n’avez aucune preuve…

- C’est vrai, mais vous n’en avez aucune non plus pour accuser les rebelles.

- Au revoir lieutenant…

- Au revoir monsieur le Président… Ah au fait, juste une dernière chose…

- Vous commencez à m’échauffer…

- Rien, juste une dernière question… Que faisaient ces batteries de missiles dans la région de Donetsk…

- Cette question, c’est pour nous protéger…

- De qui, les rebelles n’ont aucune aviation, alors, vous protéger de qui ?

- Lieutenant, je reconnais que c’est une bonne question, en fait, j’ai donné l’ordre de déployer ces missiles pour nous protéger d’un éventuel bombardement stratégique de la Russie…

- Mais bien sûr, pourquoi n’y ai-je pas pensé plus tôt, les Russes…

- C’est ça, les Russes…

- Et vous pensez qu’ils voulaient bombarder Donetsk les Russes, ce sont leurs protégés.

- Non bien sûr, c’est Kiev qui aurait été visé…

- Ah oui, c’est exact, c’est Kiev, bien sûr, suis-je bête, ce n’était qu’une question, je ne vous importune plus, au revoir monsieur le président…

- Au revoir Lieutenant…

- … Ah, s’cusez moi, une dernière chose me vient à l’esprit…

- Quoi encore lieutenant…

- Ben si vous voulez protéger Kiev, pourquoi installer vos batteries près de Donetsk, à 800 km…

Conclusion

Primo, comme je n’ai pas eu le temps d’éplucher la presse, n’hésitez-pas à mettre des liens vers des articles de journaux en commentaires vers d’autres articles grandioses, en mettant les meilleurs extraits…

Secundo, je n’ai aucun problème a croire que les “pro-russes” ont abattu l’avion par erreur, ce qui un drame épouvantable (comme en ont commis la France et les USA, mais sans l’excuse d’être amateurs et bombardés, eux), mais comme cela reste un accident, je ne vois pas trop ce que ça change (si ce n’est dire aux résistants “vous abusez sévère, faite gaffe quand vous vous défendez contre les bombardements de vos familles, vous risquez d’atteindre des touristes qui vous survolent (voire vous filment en passant ?)). Mais je note qu’à ce jour :

Vous notez aussi que pas une voix ne s’est élevée contre Porochenko qui n’avait pas fermé l’espace aérien à l’Est alors que les avions tombaient comme des mouches (ce qui est quand même bien la responsabilité du gouvernement d’Ukraine !), ni contre la compagnie qui a trouvé intelligent de survoler la zone (à sa défense, elle s’informe peut être de la situation via la quai d’Orsay ou Le Monde, ce qui peut expliquer…).

Bref… Il ne s’agit pas de dédouaner qui que ce soit, mais enfin, QUE DIABLE, en période de crise, SURTOUT quand rien n’est clair, 100 ans après 1914, le but est de dégonfler les problèmes en négociant avec le sens de la justice. Pas de foutre de l’huile sur le feu !!!

Enfin, il est hors de question de “comparer” des victimes, mais je me demande quand même si, si c’était vrai, la responsabilité de ces résistants amateurs bombardés ne serait quand même pas bien moindre que celle de l’armée d’Israël tuant gentiment 100 Palestiniens aujourd’hui, la plupart civils (record battu, mais je sens qu’ils peuvent encore bien mieux faire).

Vous noterez d’ailleurs qu’il faudrait d’urgence pénaliser la Russie par de “vraies sanctions” commerciales pour ce qui se passe en Ukraine (!), mais qu’on pénalise tout appel à boycotter les produits israéliens ce qui serait soi-disant antisémite (“l’antislavisme” étant en revanche encouragé), comme si on ne pouvait pas être, comme moi, anti-antisémites et anti-morts civils palestiniens !

Pour finir, cette histoire m’a même rappelé, comme on me l’a raconté dans ma famille, la propagande de Vichy lors des bombardements américains, et en particulier lors de celui du 27 mai 1944 à Marseille ayant fait 1 650 morts par erreur…

(merci de signaler les coquilles)

Source: http://www.les-crises.fr/medias-le-n-importe-quoi-continue/


[Énorme] Résolution du Parlement européen du 17 juillet sur l’Ukraine : le nationalisme européen dans toute sa splendeur…

Monday 21 July 2014 at 00:01

[Je le ressors si vous l'avez loupé...]

Coïncidence, le Parlement Européen a adopté le 17 (juste avant le crash) une résolution commune PPE-S&D-ADLE-ECR (donc si je traduis en français : UMP-UDI-PS-Verts) hallucinante sur l’Ukraine.

Elle est ici, les votes sont ici (page 23, c’est hallucinant d’incompréhensibilité, regardez… Il faut qu’ils soient tordus…), le PV est , le communiqué de presse est ici. Je vous en donne ici les extraits intéressants, car elle est longue.

B.  considérant que l’occupation et l’annexion de la Crimée par la Russie constituent une violation du droit international et des engagements internationaux de la Russie en vertu de la charte des Nations unies, de l’acte final d’Helsinki, du statut du Conseil de l’Europe et du mémorandum de Budapest de 1994 concernant les garanties de sécurité pour l’Ukraine, ainsi que des obligations bilatérales dérivant du traité bilatéral d’amitié, de coopération et de partenariat de 1997;

Occupation ?

Bien sûr : la population composée de 60 % de Russes a voté et décidé de quitter le pays pour rejoindre la Russie où elle était restée 2 siècles : c’est une “une violation du droit international”. Notez le langage tout en diplomatie.

D.  considérant que le nouveau président a présenté un plan en quinze points en vue d’une résolution pacifique de la situation dans l’est de l’Ukraine de nature à préserver la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’unité nationale de l’Ukraine, ledit plan prévoyant une amnistie contre les personnes qui déposeront les armes et qui n’auront pas commis de délits graves, l’ouverture de couloirs sécurisés pour permettre le retrait des mercenaires russes et le lancement d’un dialogue ouvert;

Le plan consistait à ce que les résistants déposent les armes et quittent le territoire, aucune conférence de négociation n’était prévue. Sympa le plan…

L’amnistie des délits graves, ce n’est qu’à Maïdan…

H.  considérant que, le 27 juin 2014, l’Union européenne et l’Ukraine ont signé les dispositions restantes de l’accord d’association, qui comprend une zone de libre-échange approfondi et complet; considérant que cet accord reconnaît les aspirations du peuple ukrainien à vivre dans un pays gouverné par les valeurs européennes, la démocratie et la primauté du droit;

Ahhh, les valeurs européennes en Ukraine…

I.  considérant que le président Porochenko a décidé de relancer l’opération anti-terroriste à la suite de l’échec du cessez-le-feu unilatéral; considérant que l’armée ukrainienne a repris le contrôle de plusieurs villes de l’est du pays, contraignant par-là les rebelles et les mercenaires à se replier sur Donetsk; considérant cependant que les affrontements se poursuivent;

Qui décide que des combattants sont des Résistants ou des Terroristes ? Car ils ont l’air drôlement soutenus par la population quand même… (vous savez, celle qui a voté en masse le 11 mai contre Kiev).

Parce qu’il me semble vraiment qu’une armée organisée est en train de pilonner des villes, non ?

L.  considérant que le président Porochenko a déclaré, le 14 juillet 2014, que des officiers d’état-major de l’armée russe combattaient les forces armées ukrainiennes aux côtés de rebelles séparatistes et qu’un nouveau système de missiles russe avait été mis en place; considérant que, selon des sources de l’OTAN, la Russie aurait envoyé aux rebelles des chars de bataille, de l’artillerie et d’autres armes et qu’elle aurait permis à des mercenaires russes de franchir la frontière afin de rejoindre les milices rebelles;

Énorme – et drôlement prouvé en plus – j’imagine que vous avez toutes ces preuves en tête… Par ailleurs, je vois mal les Russes empêcher des volontaires russes de quitter le pays pour aider leurs frères…

M.  considérant qu’une réunion tripartite de consultation entre l’Union européenne, l’Ukraine et la Russie a eu lieu à Bruxelles, le 11 juin 2014, au sujet de la mise en œuvre de l’accord d’association UE-Ukraine, qui comprend une zone de libre-échange approfondi et complet; considérant qu’il s’agit là d’un processus utile qui pourrait contribuer à mettre un terme à des malentendus de longue date et à expliquer les avantages de l’accord d’association tout en prenant en compte les intérêts légitimes de toutes les parties;

Ils sont quand même cons ces Russes, incapables de comprendre des trucs aussi simsples que lorsque le président de la Commission José Manuel Barroso indiqua que « Un pays ne peut à la fois être membre d’une union douanière et dans une zone avancée de libre-échange avec l’Union européenne » “Source : UKRINFORM”. Si ce n’est pas prendre en compte les intérêts russes ça…

 

Bon, ça, c’était les considérants, en introduction. Maintenant, voici la déclaration. PREMIER POINT :

1.  se félicite de la signature des dispositions restantes de l’accord d’association, y compris la zone de libre-échange approfondi et complet, et croit fermement que cet accord donnera de l’élan aux réformes politiques et économiques en étant le moteur de la modernisation, en renforçant l’état de droit et en stimulant la croissance économique; manifeste son soutien à l’Ukraine dans la poursuite de l’application provisoire de l’accord; déclare qu’il entend achever dans les meilleurs délais sa procédure de ratification de l’accord; demande aux États membres et à l’Ukraine de ratifier l’accord avec alacrité afin de pouvoir le mettre pleinement en œuvre dès que possible; souligne que l’accord d’association/accord de libre-échange n’est nullement lié à l’adhésion à l’OTAN;

Donc le premier point quand on parle de l’Ukraine : l’accord de libre échange, avec ce pays où le salaire minimal est de 100 € par mois, un tiers de moins qu’en Chine !!!!

Comment va faire notre industrie pour résister ? On ne sait pas… dommage que l’UMPSUDIVert n’ai pas explicité ça durant la campagne électorale…

2. accueille en outre très favorablement la signature d’accords d’association avec la Géorgie et la Moldavie, ceux-ci marquant le début d’une nouvelle ère dans les relations politiques et économiques que ces pays entretiennent avec l’Union; appelle de ses vœux une prompte ratification de ces accords, et salue le fait que le parlement moldave y ait déjà procédé; marque son désaccord avec l’adoption de mesures commerciales «punitives» par la Russie à l’encontre des pays ayant signé des accords d’association avec l’Union européenne, étant donné que ces accords ne constituent en rien une menace pour la Russie; souligne que des mesures de cet acabit, qui contreviennent aux règles de l’Organisation mondiale du commerce et obéissent à des motifs politiques, sont donc inacceptables;

Bon, je rappelle que c’était une Résolution du Parlement européen du 17 juillet 2014 sur l’Ukraine (2014/2717(RSP)), mais c’est pas grave, on va quand même parler de la Géorgie – dont la vocation européenne est évidente (même si plus loin de nous que le Liban ou Gaza…) :

Bon sinon, il n’y a que des nationalistes européens pour ne pas comprendre que signer un accord de libre-échange avec un partenaire a des impacts sur vos anciens partenaires, qui peuvent être amenés à se protéger…  (tout comme quand on signe un accord de libre circulation des personnes).

4.  soutient le plan de paix en tant que principal espoir de désamorcer la situation et de retrouver la paix; accorde son appui aux mesures décisives prises par le président Porochenko dans le but de garantir l’unité, la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine; salue l’engagement qu’a pris ce dernier de résoudre les problèmes que sont la corruption et le détournement des fonds publics, tous deux endémiques; réaffirme que la Russie est impliquée dans une action militaire et dans la fourniture de matériel; exhorte la Russie à respecter ses obligations internationales, à s’engager véritablement à participer à des négociations en vue d’une résolution pacifique et à user de son influence, qui est bien réelle, pour que cesse toute violence;

Alloooooo ?

6.  souligne le droit fondamental du peuple ukrainien à déterminer librement l’avenir politique et économique de son pays et réaffirme le droit de l’Ukraine à la légitime défense, conformément à l’article 51 de la charte des Nations unies; réaffirme l’appui de la communauté internationale à l’unité, à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine; exhorte les services de sécurité ukrainiens à respecter pleinement le droit international humanitaire et le droit international en matière de droits de l’homme lorsqu’ils mènent des opérations dites antiterroristes, et souligne la nécessité de protéger la population civile, et appelle les rebelles et les mercenaires à faire de même et à ne pas se servir des civils comme boucliers humains; insiste sur la nécessité de trouver une solution politique à la crise et prie toutes les parties de faire preuve de modération et de respecter un cessez-le-feu, qu’il est nécessaire de déclarer et de faire appliquer de manière stricte dans les plus brefs délais;

Légitime défense ????  Rebelles et Mercenaires ??? Ah tiens, le retour de la fameuse “modération”…

7.  condamne l’agression russe de la Crimée en tant que violation grave, en vertu du droit international, de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine et rejette la politique du fait accompli suivie par la Russie dans les relations internationales; estime que l’annexion de la Crimée est illégale et refuse de reconnaître la domination russe exercée de facto sur la péninsule; salue la décision d’interdire les importations de marchandises originaires de Crimée et de Sébastopol si elles ne bénéficient pas d’un certificat d’origine délivré par les autorités ukrainiennes et invite les autres pays à mettre en place des mesures similaires, conformément à la résolution 68/262 de l’Assemblée générale des Nations unies;

Quelle lucidité…

8.  condamne le climat de violence qui continue de régner dans l’est de l’Ukraine, ainsi que les pertes de vies humaines qui y ont lieu chaque jour, la destruction de biens et d’habitations et la fuite de plusieurs milliers de civils vers des zones moins dangereuses; salue la bonne volonté manifestée par la partie ukrainienne en adoptant un cessez-le-feu unilatéral et déplore que cet exemple n’ait pas été suivi par les rebelles et les mercenaires; se déclare vivement préoccupé par la sécurité des simples citoyens qui restent piégés dans les zones de Donetsk et de Lougansk; déplore les pertes en vies humaines et le fait que des enfants comptent parmi les victimes; présente ses plus sincères condoléances aux familles concernées; condamne toute action prenant pour cible la population civile et demande le strict respect du droit humanitaire international;

J’ai du mal à comprendre : le principe même d’une bonne partie des opérations milliaires de l’armée ukrainienne prend pour cible la population civile… Comme on l’a vu plusieurs fois ici…

9.  demande à la Russie de se montrer résolue à appuyer le plan de paix, d’adopter des mesures pour surveiller efficacement sa propre frontière avec l’Ukraine afin d’endiguer le flux continu d’hommes armés, d’armes et d’équipements illégaux, de réduire immédiatement le volume des troupes qu’elle a déployées le long de sa frontière avec l’Ukraine et d’user de son pouvoir sur les rebelles et les mercenaires pour les contraindre à respecter le cessez-le-feu, à rendre les armes et à se replier sur la Russie en suivant le couloir de retraite prévu par le plan de paix de M. Porochenko; estime qu’il s’agirait là de premiers pas tangibles qui montreraient enfin que la Russie est réellement déterminée à ne plus envenimer la crise;

Alloooo ?

12.  se félicite de l’ajout d’onze noms supplémentaires, dont la plupart appartiennent à des responsables des autorités séparatistes autoproclamées, à la liste des personnes tombant sous le coup des sanctions en vigueur; salue le travail préparatoire entrepris par le Conseil, par le SEAE et par les États membres dans le but d’appliquer de nouvelles sanctions à l’encontre de la Russie, étant entendu que celles-ci devraient concerner les secteurs de l’économie, de la finance et de l’énergie et comprendre un embargo sur les armes et les technologies à double usage; appelle à un embargo collectif sur les ventes d’armes à la Russie et demande à ce qu’il reste en vigueur jusqu’à ce que la situation dans l’Est de l’Ukraine se soit normalisée; prévient que toute nouvelle décision prise par la Fédération russe pour déstabiliser l’Ukraine entraînera l’aggravation des sanctions et sera lourde de conséquences pour les relations entre l’Union et la Russie;

13.  exige que le Conseil demande à la Russie de respecter les obligations qui incombent à cette dernière en vertu du droit international et qu’il applique la troisième vague de sanctions le cas échéant;

Ils sont donc bien cinglés… 497 députés ont voté ça...

 14.  demande instamment au Conseil européen d’adopter une stratégie plus cohérente et plus ferme et de s’exprimer d’une seule voix face à la crise ukrainienne, en particulier face à l’attitude du gouvernement russe, y compris en ce qui concerne les questions liées à la sécurité énergétique de l’Union; déplore que certains États membres se montrent particulièrement peu solidaires en la matière;

Flûte, il reste des gouvernements avec les pieds sur terre… Des noms, des noms !!

Notez la façon dont ils parle des gouvernements légitimes de certains pays…

17.  rappelle au gouvernement ukrainien l’urgence de réformes économiques et politiques internes; fait observer que les réformes internes ne doivent pas uniquement résulter de la pression externe, mais qu’elles doivent s’appuyer sur une forte adhésion populaire pour que la modernisation du pays ouvre de nouvelles perspectives pérennes tant sur le plan économique que social;

Condoléances les Ukrainiens…

Et personne n’en a parlé, mais le Premier ministre a annoncé “ le plan de privatisation le plus ambitieux depuis 20 ans” (1,5 Md$) (source), avec l’intégralité des entreprises de production et de transport d’électricité et le géant de la chimie d’Odessa OPZ. il a aussi annoncé que “il sera nécessaire de couper un certain nombre de programmes sociaux”, (vraiment pas de bol.. Source) D’après le journal ukrainien Vesti, ces coupes budgétaires vont toucher d’abord les allocations des chômeurs et des handicapés. Le ministère de la production charbonnière et de l’énergie a annoncé le licenciement de 22 000 mineurs et la fermeture de 46 mines d’Etat sur trois ans dans le Donbass. (bizarre qu’ils n’aiment pas Kiev…).

En avant pour “une forte adhésion populaire” !

20.  souligne la nécessité d’établir la confiance entre les différentes communautés au sein de la société et appelle à un processus de réconciliation durable; souligne, dans ce contexte, l’importance de la mise en place d’un dialogue national inclusif, évitant la propagande, les discours de haine et la rhétorique, y compris en provenance de la Russie, qui risquent d’aggraver encore le conflit;

É-NOR-ME !

 21.  considère qu’il est extrêmement important que l’Ukraine amorce un processus de décentralisation progressive, afin de transférer des compétences du pouvoir central vers les administrations régionales et municipales sans pour autant mettre en péril l’équilibre interne des pouvoirs et le bon fonctionnement de l’État;

22.  salue l’adoption de la loi sur les passations de marchés publics et invite à ce qu’elle soit diligemment mise en œuvre; s’attend à ce que soit créé, dans les meilleurs délais, un organe de lutte contre la corruption politiquement indépendant et qui dispose des pouvoirs nécessaires pour enquêter sur toute malversation;

25.  renouvelle son soutien à l’intention affichée par le président Porochenko d’organiser des élections législatives anticipées; souligne que ces élections doivent se dérouler conformément aux recommandations de la Commission de Venise;

Un éclair de lucidité mais juste : en quoi ça regarde le Parlement européenne ???? Il n’y a pas des choses à améliorer en Europe avant de mettre son nez dans les affaires internes de l’Ukraine ?

 26.  se dit profondément préoccupé par l’aggravation de la situation humanitaire dans l’est de l’Ukraine et en Crimée et par les violations des droits de l’homme qui s’y commettent, qui sont le fait de rebelles et de mercenaires aiguillonnés par la Russie, et en particulier par la torture, l’assassinat et la disparition forcée de journalistes et de militants, ainsi que par la prise d’otages, enlèvements d’enfants compris; demande une meilleure protection des civils et invite les autorités ukrainiennes à accorder une aide humanitaire dans les régions concernées;

27.  attire l’attention, à cet égard, sur le récent rapport d’Amnesty International et condamne fermement les enlèvements, les passages à tabac, la torture, les meurtres, les exécutions extrajudiciaires et les autres violations graves des droits de l’homme et du droit humanitaire qui ont été commis ces trois derniers mois, essentiellement par des séparatistes armés, mais dans certains cas aussi par les forces gouvernementales, contre des militants, des manifestants, des journalistes et de nombreux autres citoyens qui n’avaient pas pris une part active au conflit dans l’est de l’Ukraine; se rallie à l’appel lancé au gouvernement ukrainien pour qu’il mette en place un registre unique et régulièrement actualisé des signalements d’enlèvements, et pour qu’il mène des enquêtes approfondies et impartiales sur tous les cas présumés d’usage abusif de la force, de mauvais traitements ou de torture;

C’est à dire que le Parlement s’informe auprès d’une association privée sans grands moyens…

28.  insiste sur la nécessité de trouver une solution claire, équitable et stable garantissant la sécurité de l’approvisionnement en gaz de la Russie vers l’Ukraine, étant donné qu’il s’agit là d’un préalable nécessaire au développement économique et à la stabilité de l’Ukraine; estime que l’Union devrait continuer de jouer un rôle en facilitant la conclusion d’un accord en vertu duquel l’Ukraine puisse payer ses importations de gaz au prix du marché et non à un prix dont la fixation obéit à des motifs politiques; souligne que l’instrumentalisation des ressources énergétiques dans le cadre de la politique étrangère porte atteinte à la crédibilité de la Russie et à sa qualité de partenaire commerciale fiable et rappelle qu’il convient de privilégier de nouvelles mesures permettant de réduire la dépendance de l’Union vis-à-vis du gaz russe;

Donc l’Ukraine ne paye pas le gaz à la Russie, mais la Russie abuse… par ailleurs ces zigotos savent-ils qu’il n’y a pas de “prix de marché” du gaz, puisqu’il différe entre chaque pays ?

29.  demande aux États membres de garantir un approvisionnement en gaz [de l'Ukraine] suffisant par le biais d’un système d’écoulement inverse depuis les États membres voisins; se félicite, à cet égard, du protocole d’entente sur l’écoulement inverse signé entre la Slovaquie et l’Ukraine, qui devrait avoir pour effet d’encourager l’Ukraine à mettre en place un système d’acheminement du gaz transparent et fiable; rappelle le rôle stratégique de la Communauté de l’énergie, dont l’Ukraine assure la présidence en 2014; se félicite de ce que la coopération avec l’Ukraine fasse partie intégrante de la stratégie de l’Union pour la sécurité énergétique présentée par la Commission en juin 2014;

Mais oui : achetons du gaz à la Russie et revendons-le à l’Ukraine, comme ils sont insolvables, c’est une bonne idée…

30.  salue le fait que l’Ukraine soit récemment entrée dans la deuxième phase du plan d’action concernant la libéralisation du régime des visas, réaffirmant ainsi sa détermination à mettre en place le cadre législatif, politique et institutionnel nécessaire; est pleinement convaincu que le but ultime de ce plan devrait être l’instauration, dans les meilleures délais, d’un régime d’exemption de visas; réclame, par ailleurs, la mise en place immédiate de procédures de visas temporaires, très simples et peu onéreuses au niveau de l’Union et des États membres;

Miam miam libre circulation des Ukrainiens…

 31.  se félicite de la création, par la Commission, du groupe de soutien à l’Ukraine, qui fournira aux autorités ukrainiennes toute l’aide nécessaire à la réalisation de réformes politiques et économiques et travaillera à la mise en œuvre du programme européen de réforme;

Condoléances les Ukrainiens…

32.  souligne la nécessité de défendre les valeurs et les intérêts européens et de promouvoir la stabilité, la prospérité et la démocratie dans les pays du continent européen;

Et quelle belle part ils y prennent !

Et alors le meilleur pour la fin :

33.  réaffirme son point de vue selon lequel les accords d’association avec l’Ukraine et avec les autres pays du partenariat oriental ne constituent pas l’objectif ultime de leurs relations avec l’Union européenne; souligne à cet égard que, en vertu de l’article 49 du traité sur l’Union européenne, la Géorgie, la Moldavie et l’Ukraine – au même titre que n’importe quel autre État européen – ont une perspective européenne et peuvent introduire une demande d’adhésion à l’Union, à condition d’adhérer aux principes démocratiques et de respecter les libertés fondamentales, les droits de l’homme et les droits des minorités, et de garantir l’état de droit;

Miam miam élargissement !

 34.  charge son Président de transmettre la présente résolution au Conseil, à la Commission, aux gouvernements des États membres, au président, au gouvernement et au parlement ukrainiens, au Conseil de l’Europe ainsi qu’au président, au gouvernement et au parlement de la Fédération de Russie.

…et j’ai ma petite idée de ce que Poutine va faire du papelard…

Mais en synthèse, bravo aux 497 députés ayant voté pour la reconstitution de la guerre de 1914…

(la liste détaillée est ici, sur l’excellent site VoteWatch)

En tous cas ceci illustre bien la vision que je me suis faite du parlement européen : plus il aura de pouvoir, plus on aura des problèmes, car il n’y a pas de peuple européen derrière. Bien loin d’apporter plus de Démocratie, il ne peut qu’écraser les besoins propres à chaque pays, le fait majoritaire remplaçant brutalement des négociations. Et comme il n’y aura jamais acceptation par une minorité de la décision majoritaire, ça finira par exploser.

En attendant, tous aux abris….

P.S. lire, en contrepoint, la résolution tempérée adoptée le même jour sur le conflit Israelo-palestinien

En bonus, la réaction du nationaliste européen Yannick Jadot sur le site des verts européens :

Le Parlement européen demande un embargo sur les ventes d’armes à la Russie

Le Parlement européen a adopté, aujourd’hui, une résolution sur le conflit entre la Russie et l’Ukraine, dans laquelle il demande la mise en place d’un embargo sur les ventes d’armes provenant d’Europe. Cet embargo concernerait aussi la vente des 2 navires Mistral en cours d’assemblage dans les chantiers navals de Saint-Nazaire.

Pour Yannick JADOT, député européen EELV: ” Alors que les États-Unis et l’Union européenne  renforcent les sanctions vis-à-vis de la Russie eu égard à la dramatique situation en Ukraine, le Parlement demande clairement un embargo sur les ventes d’armes européennes à la Russie. Comment en effet renforcer les capacités militaires d’un pays qui alimente une guerre civile en Europe et aux frontières de l’Union? Le Président Hollande doit immédiatement mettre fin au contrat passé par Nicolas Sarkozy avec Vladimir Poutine. Les 2 navires Mistral constituent un irresponsable renforcement des capacités militaires et technologiques russes. L’attitude agressive de la Russie de Poutine est donc alimentée par l’hypocrisie de la position française qui prétend défendre le peuple ukrainien et la sécurité européenne tout en formant 400 marins russes à Saint-Nazaire et en augmentant la puissance de frappe russe en mers noire et baltique.

Les écologistes se sont prononcés a de nombreuses reprises contre la livraison à la Russie de ces navires Mistral. La crise ukrainienne a confirmé l’absolue nécessité d’une politique énergétique européenne, comme l’urgence d’une politique étrangère non soumise aux intérêts financiers des industries d’armement et la mise en place d’une politique de défense.  Nous demandons au Président Hollande de travailler avec ses collègues européens au lancement d’une telle politique de défense dont les 2 Mistral pourraient constituer un élément stratégique structurant. Ces navires pourraient venir renforcer les capacités européennes de maintien de la paix, d’opérations de surveillance ou humanitaire. »

EDIT : on me souffle la proposition de résolution du groupe partis de gauche, bien plus raisonnable - comparez…

Source: http://www.les-crises.fr/resolution-pe-ukraine/


[Entraide] Transcription interview audio

Sunday 20 July 2014 at 05:12

bonjour

j’aurais besoin dans les tous prochains jours d’aide pour transcrire une interview sous Word (ou autre) – je donnerai des bouts d’une demi heure.

Merci d’avance de m’écrire si vous avez un peu de temps à donner…

Source: http://www.les-crises.fr/entraide-transcription-interview-audio/


MH17, suite

Sunday 20 July 2014 at 04:00

Quelques informations de qualité, que je partage (certaines contradictoires, mais cela permet de poser les bonnes questions…

MH17 par Jacques Sapir

19 juillet 2014

La destruction du vol MH17 de la Malaysian Airlines le 17 juillet a suscité une intense et justifiée émotion. Les revendications et accusations contradictoires se sont succédées. Les informations disponibles pour le grand public sont extrêmement fragmentaires. On peut, cependant remarquer certaines incohérences dans la mise en cause, du côté des gouvernements de l’OTAN et de la presse de ces pays des insurgés ukrainiens.

Un chose semble (mas nous verrons qu’elle n’est pas certaine) acquise, c’est que la destruction du Boeing 777 de la Malaysian Airlines est due à un missile Sol-Air. Il faut alors rappeler quelques faits de base concernant ces missiles. Leur portée et l’altitude qu’ils peuvent atteindre dépendent de l’énergie contenue dans le combustible de leur moteur fusée. Mais, cette portée et cette altitude dépendent aussi des caractéristiques de leur cible potentielle. Face à un avion rapide la portée sera plus faible que face à un avion lent. A contrario, un avion lent sera plus vulnérable à une certaine altitude qu’un avion rapide.

I. De quelles armes disposent les insurgés des région Est de l’Ukraine ?

Jusqu’à maintenant ces insurgés ont fiat usage de missiles portables, et tirables à l’épaulé. Ces missiles sont des descendants du SAM-7 « Strela » utilisé par les forces soviétiques. Il s’agit très probablement du SAM-18 (code OTAN « Grouse »). Ce missile atteint une vitesse maximale de 800 m/sec. Il est capable d’intercepter un appareil volant à 450 m/sec à 3500 m d’altitude. Mais, si la vitesse de l’appareil visé est inférieure, il peut être atteint bien plus haut. Néanmoins, il est exclu qu’il puisse atteindre un avion volant à 10 000 m et 250 m/sec (900 km/h) comme le Boeing 777 du vol MH17. Les caractéristiques de cet appareil impliquent un missile plus lourd, et l’un des « coupables » présumés est le système d’arme SAM-17 ou un SAM-11 plus ancien, ces deux missiles étant appelé « Buk » par les Russes.

Cependant, des informations concordantes, provenant de la presse ukrainienne et du site du ministère de la défense d’Ukraine, établissent que les insurgés n’auraient pas eu à leur disposition le système d’arme Sol-Air « Buk » (SAM-17 pour l’OTAN)[1]. Bien entendu, la déclaration du ministère de la défense date du 29 juin. Il n’est pas complètement impossible que les insurgés aient pu se procurer ce type d’équipement entre le 29 juin et le 17 juillet ou le remettre en état. De même, il n’est pas complètement impossible que l’armée russe soit entrée dans les deux provinces insurgées. Mais, cela aurait provoqué une très forte réaction internationale, car ce type de mouvement ne peut rester secret, compte tenu de l’ampleur des moyens de surveillance électronique déployés dans la régions ( avion AWACS de l’OTAN S-3 Sentry volant au-dessus du territoire roumain). Or, l’OTAN n’a nullement réagi.

II. Procédures de tir

Un point important concernant le SAM-11/17 est qu’il nécessite l’emploi de deux radars. Contrairement aux missiles portables comme le SAM-18, son guidage n’est pas à infra-rouge mais fait appel à ce qui est appelé un « radar semi-actif ». Le missile se guide sur les ondes qui sont envoyés par un radar à terre, sur son véhicule de tir (le TELAR) qui doit donc éclairer en permanence la cible. Mais, il nécessite aussi un radar de contrôle de l’espace aérien et d’acquisition pour que cette cible soit désignée. Le radar d’éclairage et d’écartométrie est le système « Kupol » (code OTAN « Snow Drift ») qui travaille en bande H/I. Le radar de contrôle et d’acquisition est le modèle 9S35 (code OTAN « Fire Dome »). La portée de ce radar est de 85 km. Par ailleurs, les batteries de missiles sont souvent intégrées dans des ensembles (brigades de défense anti-aérienne) dotés de radar de détection à plus longue portée (250 km).

Le tir implique une première acquisition par le « Fire Dome » avant que le radar « Snow drift » puisse entrer en action et guider le missile. Le SAM-11/17 est un système complexe qui exige un personnel bien entraîné et dont la formation est longue.

III. Incohérences du lieu du crash.

Le lieu du crash se trouve entre les villes de Snezhnoye et de Torez. Mais, l’appareil, dont la trajectoire était nord-ouest / sud-est, a du être touché bien plus à l’ouest. En effet, compte tenu de sa vitesse (900 km/h) et de son altitude (10 000m), même s’il s’est partiellement désintégré, il a nécessairement continué sur sa trajectoire. L’explosion au sol montrée sur les différentes vidéo du crash indique qu’une partie substantielle de l’appareil (dont le poids au décollage est de 300 tonnes) s’est écrasée. Un calcul simple indique que l’avion a été touché à 30 km du lieu où il s’est écrasé. Compte tenu des délais d’acquisition du missile et de la batterie qui le sert, cela veut dire que l’acquisition elle-même a dû se faire probablement 50 km à l’ouest (sur la trajectoire de l’avion) du point d’impact. Cela porte à 80 km la distance du lieu du crash. Cela impliquerait que le radar « Fire Dome » se trouverait bien plus à l’Ouest que ce qui est affirmé aujourd’hui tant par les sources américaines qu’ukrainiennes. Il est en effet quasi impossible, sans radar de détection à longue distance, de commencer une procédure de tir en limite de portée. Si l’avion MH17 de la Malaysian Airlines avait été touché par un missile provenant d’une batterie située là où l’affirment les sources américaines et ukrainiennes, l’avion aurait dû s’écraser 20 à 30 km à l’est de son point d’impact. Autrement dit, le lieu du crash n’est pas cohérent avec l’hypothèse d’un missile tiré depuis là où l’on prétend qu’il l’a été. Pour s’écraser sur le lieu du crash, si l’avion a bien été abattu par un missile « Buk », il a du être atteint par un missile tiré depuis le territoire contrôlé par les forces ukrainiennes.

IV. Les précédents.

Il convient alors de se rappeler les incidents précédents de ce type. Nous avons la destruction d’un Tupolev-154 en 2001 par les forces ukrainiennes[2] et la tragédie du vol KAL-007 dans les années 1980. Dans ce cas, il est établi que les forces soviétiques ont confondu l’avion coréen avec un avion de reconnaissance électronique américain dont la trajectoire était quasi-identique. Quand l’avion de reconnaissance a fait demi-tour, il a été confondu avec un ravitailleur en vol et l’avion coréen pris pour l’avion de reconnaissance. L’incident du Tupolev-154 a eu lieu au-dessus de la Mer Noire, et il est vraisemblablement dû à un tir d’entraînement.

Les insurgés ont aussi abattu, début janvier, un Antonov-26, qui volait à 6500m. Mais, cet avion a une vitesse de croisière bien plus basse que celle du Boeing du vol MH17. Il ne dépasse pas 500 km/h. Il est parfaitement possible qu’il ait été abattu par un SAM-18. Le fait que les deux pilotes aient survécu (et se soient parachutés) alors qu’il n’y a eu aucun survivant du vol MH17 confirme que la charge militaire du missile qui a touché l’Antonov était de faible puissance, ce qui indirectement confirme l’hypothèse du SAM-18.

V. Un tir russe ?

Il faut maintenant revenir sur l’hypothèse d’un tir russe. Cette hypothèse implique que des unités de défense aériennes de la Russie opèrent au profit des insurgés. C’est possible, mais politiquement et militairement incohérent. Les insurgés ont eu a souffrir d’attaques aériennes à basse altitude (hélicoptères et avions d’assaut SU-25) et surtout de l’artillerie ukrainienne qui n’hésite pas à bombarder des cibles civiles. Si la Russie voulait aider les insurgés, c’était bien plus en fournissant des moyens de contre-batterie (dans l’artillerie) ou une défense anti-aérienne locale (avec le système « Tunguska ») qu’elle l’aurait fait. On ne peut pas exclure cette hypothèse, mais elle est très peu probable.

VI. Un tir ukrainien ?

On a déjà dit pourquoi, si l’avion a été abattu par un missile (ce qui n’est pas encore complètement acquis), il est plus que probable que ce missile ait été tiré du côté ukrainien. Mais, on peut se demander pourquoi l’armée ukrainienne aurait-elle déployé ce type de système alors que les insurgés n’ont pas d’aviation. Seulement, il faut se souvenir que l’artillerie ukrainienne a bombardé une ville russe sur la frontière au début du mois de juillet, et que le gouvernement russe a menacé l’Ukraine de frappes ciblées. Ces frappes auraient visé les moyens de l’artillerie ukrainienne qui sont aujourd’hui la principale menace pour les insurgés. Il est alors logique que l’armée ukrainienne ait déployé des moyens de défense anti-aérienne. Compte tenu des précédents, on peut s’interroger sur le fait que l’Armée ukrainienne ait pu confondre le vol MH17 avec un vol militaire russe, en provenance du Belarus et cherchant à prendre « de dos » les forces déployées contre les insurgés. Ce n’est, certes, qu’une hypothèse, mais elle serait cohérente avec le lieu du crash.


[1] http://www.pravda.com.ua/rus/news/2014/07/18/7032278/  et  http://www.mil.gov.ua/news/2014/06/30/teroristi-ne-zahoplyuvali-bojovu-tehniku-chastin-protipovitryanoi-oboroni-zbrojnih-sil-ukraini-v-doneczku/

[2] http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/ukraine/1359353/Ukraine-admits-it-shot-down-Russian-airliner.html

(Source)

Jean-Claude Allard : «L’Ukraine zone charnière entre Américains et Russes»

Le général Jean-Claude Allard est Directeur de recherches à l’IRIS – enfin un vrai expert apparemment…

Si ce tir contre un avion civil est volontaire, quel peut-être le but poursuivi et par qui ?

J’ai beaucoup de mal à imaginer que ce soit un tir volontaire ou alors, s’il est volontaire, il l’est sur une cible qui a été confondue avec autre chose. C’est-à-dire que si l’on regarde les acteurs que l’on veut toujours nommer dans ce conflit, c’est-à-dire le gouvernement ukrainien, les séparatistes et les Russes, je vois très mal pourquoi les Russes et même les séparatistes tireraient sur un avion qui survole l’Ukraine à 10 000 mètres. Les Russes n’ont aucun intérêt à rendre leur territoire dangereux pour les lignes sinon c’est une catastrophe pour eux. Je crois donc qu’il faut les exclure. Reste le gouvernement ukrainien et les séparatistes. Les forces ukrainiennes peuvent être à l’origine de ce tir en ayant pensé que cet avion était un avion russe tentant d’obtenir des renseignements ou tout autre chose, c’est aussi une hypothèse. Et puis enfin il y a l’hypothèse des séparatistes. Mais si cela a été tiré à partir du sol, cela signifie une opération complexe et l’emploi d’une batterie SA 11 ou SA 17 assez difficile à mettre en œuvre. Et je ne vois pas d’explication valable pouvant justifier un éventuel tir de leur part, n’arrivant pas à comprendre pourquoi quelqu’un aurait voulu déclencher cela afin de déclencher quelque chose de pire.

La présence de deux avions de chasse aurait également été signalée, sur le secteur, sans que cela soit confirmé.

Effectivement, la présence d’avion de chasse est aussi évoquée. Il y a donc des choses complexes qui ont pu se passer. D’où l’urgence de sécuriser la zone pour conduire une enquête inattaquable. Cependant selon moi ce vol n’a pas été abattu en tant que vol mais en tant que cible présumée hostile. En méthodologie, je ne vois pas d’autres explications, tous les débats restent évidemment ouverts, mais je ne pense pas non plus qu’un camp ait essayé de faire porter le chapeau à l’autre. C’est une zone de guerre et la tension est très forte, on a peur, et les troupes se sont laissées aller.

Dans un récent article pour l’IRIS, vous avez résumé l’Ukraine comme un champ d’affrontement entre la Russie et les États-Unis. Quelles conséquences cette affaire peut-elle avoir sur les relations entre l’Europe, les États-Unis et la Russie ?

L’Ukraine est une zone charnière. Pour les Russes, c’est un point de passage pour leurs exportations de gaz vers l’Europe et de pétrole vers le monde via le port que leur autorisait l’Ukraine. À partir du moment où les Russes ont vu échapper à leur contrôle ce port, la Russie a mis la main sur la Crimée parce qu’on touchait à ses intérêts vitaux. Il aurait fallu réfléchir, à mon sens, avant de pousser la Russie à cette extrémité et c’était là le rôle de l’Europe face à des États-Unis qui veulent faire basculer l’Ukraine dans leur camp pour verrouiller la Russie à l’ouest et mieux pouvoir s’occuper de la Chine par ailleurs, l’Europe aurait dû comprendre que la Russie veut se développer et qu’elle a besoin de traverser l’Ukraine pour livrer son gaz. Dans ce contexte, il faut maintenant que les grands de ce monde, les États-Unis et la Russie et surtout l’Union européenne calment les tensions et disent «non, on ne veut pour l’instant imputer ce drame à personne mais le jour où le responsable sera identifié et qu’on pourra le prouver, là, il sera fortement sanctionné.»

Ce vendredi, Vladimir Poutine a invité les protagonistes à entamer un «dialogue de paix». Votre réaction ?

Depuis mars 2013 où Vladimir Poutine a publié sa nouvelle stratégie pour la Russie, il ne cesse de dire, «il faut s’asseoir à une table, il faut discuter et il faut que nous gérions le monde en multilatéral». Cela pose un problème, je le conçois, car on se dit toujours «est ce qu’il est honnête et sincère ou est-ce qu’il veut nous tromper ?» Son intérêt, pourtant, en tant qu’exportateur de gaz et de pétrole n’est pas de dresser l’Europe contre lui, il faut le comprendre et s’asseoir à une table avec lui.

La trêve liée à l’enquête peut-elle entraîner une trêve plus générale ?

Il faut le souhaiter et cela peut être le cas justement si à présent les deux grands qui se battent sur cette charnière, Les États-Unis et la Russie, et la charnière elle-même, c’est-à-dire si le président Porochenko et ses opposants, arrivent à dialoguer, chacun tenu en laisse par le grand qui les soutient.

Recueilli par Pierre Challier pour LaDepeche.fr

The Saker

Grande faire au tout et n’importe quoi chez Saker, mais quelques bonnes informations / questions, que je sélectionne (le reste est pour moi hautement sujet à caution, donc je n’en parle pas, on verra si ça se confirme) :

• 17 juillet 2014 – CNN rapporte que c’est une tempête qui a forcé à détourner la route du vol MH17, mais cela était faux.
@ @ gbazov GrayCardinal1 : Il n’y a eu aucune tempête. http://t.co/NpQbtGMEHF
- Rosa Luxembourgeoise (@ RosaLuxembourge) 17 Juillet, 2014

# 15 – Examen de la fausse interception répandue par le SBU (Service de sécurité ukrainien)

https://www.youtube.com/watch?v=V5E8kDo2n6g

Remarque : La moitié de la publication est traduite ; l’autre moitié est spéculative.
L’original complet (en russe) peut être consulté à Eugene-DF LiveJournal

Dans l’interception diffusée par les services ukrainiens, le lieu d’où le missile aurait été lancé est clairement indiqué : il s’agit du point de contrôle de la colonie de Chernukhino.

Portez maintenant une attention particulière à la carte de la catastrophe du MH17, telle qu’alléguée par cette publication.

Comme vous pouvez le voir, la distance entre le point de lancement et le point de chute de l’avion est de 37 km. On sait par ailleurs que l’altitude de l’avion était de 10 à 11 km. Pour un BUK M2 russe, il est en effet possible d’atteindre une cible à cette distance (mais avec une mise en garde très importante, voir ci-dessous).

Cependant, l’Ukraine ne possède pas, ce n’est pas possible, la haute technologie des systèmes numériques modernes de lutte anti-aérienne. Elle n’a tout simplement pas cela dans son arsenal. Ce qu’elle a, au mieux, c’est la plus ancienne version du BUK M1. Le système lui-même n’est pas trop mauvais, et pourrait même faire l’affaire dans le cas d’une distance de la longueur indiquée. Sauf pour ce qui est de la mise en garde déjà mentionnée.

Le problème est que la plupart des systèmes anti-aériens à courte et moyenne portées fonctionnent très mal en mode « poursuite ». Il y a un certain nombre de raisons à cela, et je n’ai pas l’intention d’insister trop sur ce point, mais vous pouvez prendre comme un axiome que lorsque le lancement se fait en « poursuite » de la cible, la distance maximale de lancement permettant de frapper la cible avec succès est au moins la moitié de la distance maximale annoncée (en réalité, elle est même moindre, mais laissons le côté pessimiste des choses). Par conséquent, la distance réelle d’un tir de BUK M1 en « poursuite » est de 16 km. De plus, les 3 derniers kilomètres sont purement et simplement laissés « à la grâce de Dieu », et ils sont « sans garantie ».

Dès lors, nous avons l’arrière-plan. Voyons comment l’image se déploie :

Le lancement, nous dit-on, aurait été effectué à partir de Chernukhino. La distance maximale de lancement est de 16 km. L’avion est tombé entre Snezhnoye et Torez. C’est-à-dire à une distance de 37 km, ce qui fait 20 km de plus que le point maximal auquel il était possible d’atteindre l’avion. Vous savez, même un avion avec les moteurs coupés ne peut pas glisser sur l’aile comme ça. Mais le problème est que l’avion n’était pas entier.

Si l’on observe la configuration de la diffusion des fragments et des gros éléments du fuselage, l’avion s’est rompu pratiquement au premier impact. Ici, il doit être mentionné que la tête de la roquette – une ogive à fragmentation hautement explosive – a une masse d’environ 50 kg (soit dit en passant, les Ukrainiens ont une version dépassée, de 40 kg seulement).

Dans l’ensemble, il faut bien cela. Cependant, il faut comprendre qu’elle n’explose pas au contact de l’avion, mais en s’enfonçant dans sa cible, et la distance d’enfoncement est assez significative. En outre, le principal facteur de frappe n’est pas l’onde de choc, mais de façon bien plus significative, le flux de fragments. Ces fragments sont des tiges préalablement préparées (et dans les versions antérieures, de petits cubes, si je me souviens bien). Et oui, pour un avion de chasse, c’est en soi plus que suffisant.

Cependant, ici nous avons affaire à un énorme avion de ligne. Oui, une fusée déchirera l’enveloppe de carlingue, provoquera une dépressurisation, et tuera un grand nombre de passagers. Mais l’avion ne sera pas brisé en plusieurs pièces. En certaines conditions, les pilotes pourraient même être en mesure de le faire atterrir. Et, en fait, il y a eu des précédents (j’en parlerai dans les publications à venir). Par exemple, le même An-28, dont on dit qu’il aurait été la première victime d’un système BUK ; même si cela avait été fait pour, l’équipage est tout de même parvenu à s’éjecter avec succès. Ce qui, d’une certaine façon, est révélateur. Un An-28, en passant, est beaucoup plus petit qu’un Boeing.

Néanmoins, ceci se rapporte à la partie suivante de notre analyse. Pour l’instant, nous allons accepter comme un fait que l’avion s’est brisé en l’air, à une hauteur significative (ce qui est, en substance, ce qui a été observé. Permettez-moi de vous rappeler : « Fragments répartis sur un rayon de 15 km »). La clé ici est que cela signifie ce qui suit : l’avion (ou, plus précisément, le noyau de l’avion) est tombé littéralement (c’est-à-dire verticalement) à l’endroit au dessus duquel s’est produit l’impact de la fusée. Pour clarifier : dès que l’avion a été transformé en une multitude de fragments de masses différentes, la séparation de ces fragments a commencé à cause de la résistance de l’air et de la différence d’inertie. Le fragment le plus dense a volé encore 3 à 6 kilomètres, tombant de façon de plus en plus abrupte. Les plus légers se sont étalés et, en raison du phénomène de glisse et des courants d’air, sont tombés quelque part dans un rayon de 10 km. Les fragments de taille moyenne (principalement des morceaux de carlingue, dont l’effet de voile était élevé, et les corps des victimes) ont chuté presque à la verticale.

En d’autres termes, la fusée aurait rattrapé l’avion à au moins 25 kilomètres de Chernukhino. Ce qui est absolument impossible pour un système BUK.

Par ailleurs, et c’est là ce contre quoi je mettais en garde précédemment, nous ne pouvons pas négliger le fait que, aux distances maximales, le BUK ne peut être utilisé qu’à la condition d’avoir le soutien d’une installation de radar externe pour la localisation et le guidage. En d’autres termes, même si une roquette vole loin, le radar mobile du BUK ne couvre pas la totalité de la distance.

En conséquence, si la vidéo du SBU ci-dessus n’est pas un faux, alors, à notre grande surprise, nous découvrons qu’il était littéralement impossible que l’avion ait été descendu par un BUK en possession des rebelles. Par ailleurs, qu’est-ce ce lanceur BUK aurait bien pu faire dans Chernukhino, en compagnie des Cosaques ? C’est passablement inexplicable. C’est à 60 km aussi bien de Donetsk que de Lugansk, et ce BUK serait dans l’incapacité de protéger le ciel d’aucune de ces deux principales villes de Novorossia. Il n’y a pas non plus d’hostilités dans la région. Il est également étrange pour la Milice de s’attendre à voir là des avions ennemis ; ce n’est pas comme si les pilotes étaient leurs propres ennemis, à faire de tels détours au dessus du territoire de l’ennemi, n’est-ce pas ? Bon, d’accord, comme je l’ai déjà dit, acceptons, pour le moment, de considérer que l’interception n’est pas un faux.

Et c’est ce qui est si étrange ici : le SBU sert comme sur un plateau des éléments prouvant que la milice n’a aucune part dans l’attentat contre le Boeing ! Le fait qu’ils s’accusent eux-mêmes de la sorte par cet enregistrement peut en fait se comprendre. Contrairement aux fascistes, ils ont une conscience, qui se manifeste ici en s’assurant qu’on sache bien que ce n’était pas l’autre camp qui a fait le coup.

D’accord. Mais quelqu’un a bel et bien abattu l’avion, non ?

Bien sûr qu’il a été abattu. Et ici il faut poser une autre question : si cet enregistrement est une falsification de bout en bout, ne faut-il pas alors qu’il ait été préparé à l’avance ? Et puis diffusé ?

C’est là que la fumée commence à s’éclaircir, et les miroirs à se briser.

C’est le problème avec les ruses.

# 13 – Une présentation brève mais bien faite au sujet des preuves fabriquées par l’Ukraine

Vidéo: Paul J. Watson – « Des preuves fabriquées pour incriminer la Russie dans la destruction du vol MH17 ? »

https://www.youtube.com/watch?v=RMgIpC-bCfQ

# 12 – Analyse du point de vue de l’aérodynamique et de la physique : l’armée ukrainienne est responsable

RESUME DE L’ANALYSE : Ce que tout cela signifie, c’est que si une fusée BUK avait été tirée depuis le territoire contrôlé par la milice, le Boeing serait tombé beaucoup plus loin vers le sud-est. C’est-à-dire en territoire russe. Et qu’autrement, la milice n’aurait eu pas le temps de détecter l’avion, effectuer la saisie électronique et de lancer la fusée. Si c’était un BUK, et pas un avion de chasse, alors il est fort probable que le lancement a été effectué à partir du territoire contrôlé par l’armée ukrainienne, et que la fusée a été envoyée à la « poursuite » de l’avion.

Origine: 4yma3iy LiveJournal

Je ne suis pas un spécialiste de l’aérodynamique, je suis un expert en radio-électronique. Néanmoins, je suis spécialisé dans l’aviation. S’il y a ici des spécialistes de l’aérodynamique, à vous s’il vous plaît de me reprendre.

Données initiales : l’altitude de vol de l’avion est de 10.000 mètres, la vitesse est de 900 km/h (soit 250 m/s).

A en juger par les photos prises sur le site du crash, où toutes les pièces se trouvent dans un même lieu, il apparaît que l’avion est tombé comme un tout (c’est à dire que des fragments ont pu se disperser, mais que le fuselage est resté intact). Ainsi, l’appareil était bien « d’une seule pièce », c’est-à-dire qu’il ne s’est pas rompu et disloqué en l’air.

Par conséquent, il doit être considéré comme ayant formé un seul corps, dont la vitesse a grandement dépendu de la résistance de l’air, notamment en raison des caractéristiques de conception de l’avion et de l’utilisation à laquelle il était destiné.

Le temps de la chute libre d’un corps est de :
T = racine carrée de (2h/g)

Ainsi, d’une hauteur de 10.000 mètres, un corps mettra à tomber :
T = racine carrée de (2*10000/9.8) = 45 secondes. CEPENDANT, cela ne s’applique que dans le vide.

Dans le même temps, la vitesse de descente en cas de chute de cette hauteur est de :
V = racine carrée de (2gh)

Cette vitesse sera donc égale à 442 m/s. CEPENDANT, encore une fois, cela ne s’applique que dans le vide.

Dans les conditions de la vie réelle, une chute se produit avec une certaine vitesse maximale, vitesse qui plafonne lorsque la force de résistance de l’air devient égale à la force de gravité. Pour le corps d’une personne, par exemple, cette vitesse est égale à 40 m/s. Pour une balle, cette vitesse est d’environ 50 m/s (selon la forme et la masse de la balle). Compte tenu de la masse de l’avion et de sa taille énorme, prenons une vitesse de 40 m/s.

De ce fait, l’avion serait tombé pendant environ 250 secondes, que nous allons arrondir à 4 minutes, ce qui est assez proche de ce qui s’est passé.

Admettons que la réduction de la vitesse horizontale se produise également selon une équation linéaire avec une certaine accélération.

Le vecteur de la force de résistance de l’air sur l’avant vient contrarier la vitesse de déplacement, et sa puissance est proportionnelle à la surface caractéristique S, à la densité de l’environnement ρ et à la vitesse V au carré :
V = C((P*V^2)/2)*S

Pour le corps aérodynamiquement bien conçu d’un aéronef, Cx < 0,3

Calculons la force de résistance de l’air à la vitesse de 250 m/s :
0,3*1,26*250*250/2*50 = 590 кН

MH17

La masse du Boeing 777 = 300 tonnes (en état équipé)

Cela signifie que la décélération horizontale due à la résistance de l’air serait de 590/300 = 2 m/s^2, exactement comme je le soupçonnais (cependant, c’est à la vitesse maximale).

Maintenant, nous allons prendre notre équation de lycée préférée :
X=(V1^2-V0^2)/2a

Compte tenu de la nature non linéaire de la décélération, il faut diviser par deux, et nous obtenons 31 kilomètres.

Prenons la portée de frappe du missile. Portée maximale de frappe de la fusée AGM-86 MDIHA :
A la hauteur de 30 m : 20 km
A la hauteur de 6000 m : 26 km
Probabilité de frappe réussie : 0,6 à 0,8

Cette distance ne doit pas être confondue avec la distance de détection.

Carte : épingle jaune à l’Ouest = lieu supposé du tir de la fusée ; épingle jaune à l’Est = site du crash

map missile

Ce que tout cela signifie, c’est que si une fusée BUK avait été lancée depuis le territoire contrôlé par la milice, le Boeing serait tombé beaucoup plus loin vers le sud-est – c’est-à-dire sur le territoire russe. Sinon, les miliciens n’auraient pas disposé du temps suffisant pour détecter l’avion, effectuer la saisie électronique et lancer la fusée.

Si c’était un BUK, et non un avion de chasse, alors il est fort probable que le lancement a été fait à partir du territoire contrôlé par l’armée ukrainienne, et qu’on a envoyé la fusée « à la poursuite » de l’avion.

# 11 – Les changements de route du vol MH17 du 14 juillet 2014 au 17 Juillet 2014

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Captures d’écran des trajectoires de vol des MH17 pour les 14, 15, 16 et 17 juillet 2014 :

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16th-july-route

17th-july-route

# 10 – Un témoin oculaire fait état de la présence d’un avion de chasse et de 3 explosions au moment où le vol MH17 a été abattu.

Lien audio : CASSAD net

Transcription de l’appel téléphonique du témoin oculaire :

« …une feuille de papier isolée qui est tombée de l’avion, avec du sang frais dessus, vous pouvez la voir. Des bagages aussi sont tombés, plus loin, dans le secteur du village de Petropavlovka, il y a des fragments là-bas. Il y a un groupe sur VKontakte qui a déjà posté des photos avec des pièces du Boeing. Et aussi, au-delà de Rassypnoye, près de Terrikon, il y a des cadavres. Il y avait des gens là-bas, et ils ont tout vu.

J’ai vu, personnellement, qu’il y a eu trois explosions. Une première, une deuxième et une troisième. Et là, après les premières explosions, je suis monté sur le toit et j’ai vu que l’avion tombait, il était déjà presque au sol. Il y a eu une explosion, un nuage noir, et il y avait deux parachutistes qui descendaient ; l’un descendait sur son parachute, sur l’aile. Le deuxième volait bas, très rapidement, comme une pierre. Et c’est ce que j’ai vu.

Cependant, exactement au même moment, un avion de chasse partait en direction de Debaltsevo. Il était au-dessus de Rassypnoye et volait vers Debaltsevo. C’est comme cela que je l’ai compris. »

# 8 – Des rapports militaries ukrainiens à Porochenko indiquent que les rebelles n’ont capturé aucun BUK.

Selon Vitaliy Yarema, dans une interview à Ukrainskaya Pravda, des responsables militaires ont rapporté au président Porochenko, immédiatement après l’attentat contre le Boeing 777 de la Malaysia Airlines, que les rebelles n’avaient capturé aucun système BUK des Forces armées ukrainiennes. Cela est confirmé dans un communiqué du ministère ukrainien de la Défense, publié le 30 Juin 2014.

Informations complémentaires : « Les milices n’ont pas de système de missile ukrainien BUK – Procureur général de l’Ukraine »

KIEV, le 18 juillet / ITAR-TASS /. Les milices dans les républiques autoproclamées du Peuple de Donetsk et du peuple de Luhansk ne disposent pas de systèmes ukrainiens de missile de défense antiaérienne Buk ni de S-300, a déclaré le Procureur général ukrainien Vitaly Yarema à la Pravda ukrainienne ce vendredi.

« Après que l’avion de ligne ait été abattu, l’armée a signalé au président que les terroristes n’avaient pas nos systèmes de missiles de défense aérienne Buk, ni de S-300 », a déclaré le procureur général. « Ils n’ont pas saisi de tels armements » a-t-il ajouté.

Le Ministre de l’Intérieur ukrainien Anton Gerashchenko a dit, le 17 juillet, que le Boeing 777 de la Malaysia Airlines avait été abattu par un système de missiles de défense aérienne Buk.

Le Boeing 777 de la Malaysia Airlines qui assurait la liaison entre la ville néerlandaise d’Amsterdam et la capitale de la Malaisie, Kuala Lumpur, s’est écrasé en Ukraine jeudi. Les 298 personnes qui se trouvaient à bord de l’avion sont mortes dans l’accident.

# 7 – Un témoin oculaire rapporte que deux avions suivaient le vol MH17, et que l’un des deux appareils a abattu le Boeing.

Vidéo : Le père du témoin oculaire raconte le crash du Boeing MH17 au dessus de l’Ukraine

https://www.youtube.com/watch?v=rPcbFJSGk7E

Transcription de la vidéo :

Narrateur : Qui l’a abattu ? Il a été abattu aujourd’hui, le 17 [juillet].
Narrateur : continuant. Le village de Grabovo. Comment c’était là-bas ? Qu’est-ce que votre fils vous a dit ?
Père du témoin : Eh bien, ils étaient assis là, sur une colline. Et, de derrière les nuages… deux avions volaient… l’un des deux est sorti de derrière les nuages.
Narrateur : Des avions militaires ont émergé ?
Père du témoin : Eh bien, il ne comprend pas. Puis, avec un seul coup, ils ont abattu le second avion. Et c’est tout. Le second avion, il a dit. D’un seul coup. Il y a eu un seul coup et c’est tout.
Narrateur : Et celui qui a été abattu, c’était l’avion civil ?…
Père du témoin : Et les deux … l’un est tombé, il a dit, et le second aussi… Je n’ai pas mon téléphone ici, je ne peux pas l’appeler.
[en arrière-plan] Ah, il a vu un avion de chasse… Bien sûr…
Narrateur : Le village de Grabovo, dans le district de Shakhtersk. A l’approche de Grabovo, il est tombé. Continuez à chercher des restes. Tout est en feu. L’aluminium a fondu. Toute la carlingue.

# 5 – Matériel vidéo du site du crash du MH17 via LIFEnews.

Vidéo: Vidéo exclusive du site de Crash du Boeing

ATTENTION, IMAGES ASSEZ DURES

(Source)

Source: http://www.les-crises.fr/mh17-suite/


[Reprise] Ukraine : Obama doit faire preuve de retenue

Sunday 20 July 2014 at 02:15

Mémorandum à l’attention du Président (avril 2014)
par les « Veteran Intelligence Professionals for Sanity » (VIPS)

Objet : la Russie, l’Ukraine et l’intérêt national des États-Unis

Monsieur le Président,

Nous, les soussignés, sommes d’anciens fonctionnaires des services de renseignement, de l’armée et des autorités judiciaires. Dans l’ensemble, nous comptons près de 200 ans d’années de service pour notre pays. Contrairement à de nombreux experts et conseillers qui fondent leurs arguments sur des notions abstraites des relations internationales, nos analyses proviennent d’une profonde expérience mise en pratique à l’intérieur du gouvernement américain – ceci aussi bien dans notre pays qu’à l’étranger.

Dans ce contexte, nous possédons une compréhension profonde de la grande responsabilité qui incombe à une grande puissance. Nous nous sentons ainsi dans l’obligation de vous faire part de nos points de vue sur l’Ukraine – d’autant plus qu’en ce moment les radios, la télévision et les journaux accordent beaucoup d’espace aux mêmes experts et universitaires qui, il y a à peine plus d’une décennie, ont fait tant de mal en Irak.

Un certain nombre d’entre nous, dans leurs activités gouvernementales, étaient impliqués dans la politique relative à l’ancienne Union soviétique puis avec l’État qui lui a succédé, la Fédération de Russie. Nous avons observé la tendance récente de Moscou vers une forme plus autoritaire de gouvernement et avons été également préoccupés par le jeu des grandes puissances rivales concernant l’Ukraine.

Nos souvenirs encore vifs de la guerre froide et du mal qu’elle a infligé à la sécurité du monde nous conduit à affirmer que les troubles en Ukraine ne devraient pas servir de prétexte pour ouvrir la voie au retour d’un monde bipolaire dans lequel deux superpuissances lourdement armées s’affronteraient à tous les niveaux, y compris à l’échelle mondiale.

Nous sommes particulièrement préoccupés par ce qui semble être un sentiment flou mais virulent parmi les membres du Congrès et les médias traditionnels à « faire quelque chose » concernant la Russie – un sentiment qui est à la fois mal fondé et tout à fait à l’opposé de ce que notre nation devrait faire pour entretenir une relation constructive et finalement bénéfique avec Moscou et le reste du monde.

Alors que nous soutenons les efforts des États-Unis pour aider au développement d’une démocratie pluraliste en Ukraine, y compris l’assistance au déroulement d’élections libres et équitables, nous croyons que le soutien militaire et l’implication directe des troupes américaines est une étape qui va inévitablement conduire à une escalade du conflit et à une confrontation directe entre deux grandes puissances nucléaires – une situation qui devrait et pourrait être facilement évitée si les intérêts de tous les pays, y compris ceux de la Russie, étaient pris en considération.

Pour parler clairement, l’engagement de la Russie en Ukraine – un pays qui est aux portes de Moscou et qui est, en partie, ethniquement russe – ne menace ni les intérêts vitaux américains ; ni ceux des alliés des États-Unis. La réponse de Washington devrait être mesurée et prendre en compte les risques réels par rapport aux gains possibles. Les sanctions doivent être utilisées avec beaucoup de retenue, vu leur efficacité douteuse et qu’elles ne conduisent souvent qu’à envenimer des positions contradictoires. Des interventions militaires importantes, qu’elles soient unilatérales ou en conjonction avec l’OTAN, doivent être évitées car elles peuvent être perçues comme des provocations, sans offrir de solution aux désaccords existants.

Nous plaidons pour plus, et pas moins, d’engagement diplomatique, sur la base de notre propre expérience en tant que témoins de nombreuses occasions manquées au cours des dernières années, 50 ans et plus, où les États-Unis – à notre grand regret – se sont trouvés trop souvent du mauvais côté de l’histoire. Le fiasco de la baie des Cochons en 1961 consolidant le communisme à Cuba ; le soutien américain aveugle à des groupes anti-communistes et des partis politiques en Europe affaiblissant des démocraties naissantes et renforçant simultanément la corruption ; les ouvertures de l’ancien président soviétique Mikhaïl Gorbatchev en matière de désarmement nucléaire total qui ont été ignorées, encourageant ainsi la prolifération nucléaire dans d’autres états.

Lorsque l’Union soviétique s’est finalement effondrée, des accords spécifiques visant à réduire les interventions dans les anciens pays du Pacte de Varsovie ont été rapidement ignorés, avec simultanément l’OTAN et l’Union européenne se dirigeant rapidement vers l’est. Le viol de l’économie russe dans les années 1990, conçu par des « entrepreneurs » occidentaux en collaboration avec des oligarques locaux en fut le résultat. Cela a été décrit comme une « thérapie de choc » à l’époque, mais la plupart des Russes y virent, à juste titre, une entreprise de pillage à grande échelle, alimentant une grande partie de la méfiance actuelle envers l’Occident.

La Russie pouvait difficilement ignorer l’encouragement et la participation de facto de Washington au « changement de régime » en Ukraine – résultant dans le renversement du gouvernement régulièrement élu (bien que totalement corrompu) à Kiev. Par ailleurs, la poursuite des efforts de l’Occident pour attirer l’Ukraine dans l’OTAN garantirait l’hostilité russe pendant de nombreuses années à venir. Ce sont des questions existentielles pour Moscou ; permettez-nous de vous rappeler un parallèle américain : l’application de la doctrine Monroe dans notre propre « arrière-cour ».

À notre avis, la situation ne doit pas échapper à tout contrôle. La porte est toujours ouverte à l’application des mesures négociées le 17 avril à Genève. La volonté de la Russie de continuer à travailler avec nous sur la destruction des armes chimiques de la Syrie et sur la question nucléaire iranienne reste encourageante et pourrait favoriser la coopération dans d’autres domaines d’intérêts mutuels.

Perspective

Comme pour la Crimée, avec toute la rhétorique trompeuse remplissant les ondes, nous tenons à vous rappeler que la Crimée est devenue une partie de la Russie à la fin du XVIIIe siècle. Il y a soixante ans, l’ukrainien Nikita Khrouchtchev, qui était alors à la tête du Parti communiste soviétique, a simplement donné la Crimée à l’Ukraine – l’une des 15 « républiques » formant l’ancienne Union des Républiques socialistes soviétiques (URSS). Il n’y avait pas de référendum à l’époque ; cela n’était guère plus qu’une formalité, toutes les républiques de l’ex-URSS dansant sur l’air de Moscou.

Le transfert de la Crimée à l’Ukraine commença de façon concrète en 1991, après l’implosion de l’Union soviétique, lorsque les Criméens ne furent plus, de fait, citoyens russes. Le président Vladimir Poutine aborda de façon directe ce problème dans son grand discours du 18 mars, quand il rappela que la Russie avait « accepté avec humilité » cette situation en 1991. Il a expliqué que la Russie « traversait alors des temps difficiles et était incapable de défendre ses intérêts ».

Aujourd’hui, la Russie est capable de protéger ses intérêts dans les domaines qu’elle appelle ses « frontières proches ». Elle n’acceptera pas l’intégration de l’Ukraine dans l’OTAN. Les tentatives pour imposer cela ne rendra pas l’Europe plus sûre ; mais plutôt augmentera le danger d’une guerre.

Il y a une décision importante que vous pouvez prendre, Monsieur le Président. Nous vous recommandons de demander à l’OTAN d’annuler formellement la partie suivante de la déclaration adoptée par les chefs d’État de l’OTAN à Bucarest le 3 avril 2008 : « L’OTAN se félicite des aspirations euro-atlantiques de l’Ukraine et de la Géorgie à une adhésion à l’OTAN. Nous avons convenu aujourd’hui que ces pays deviendront membres de l’OTAN ».

Entretemps, il prévaudra de garder la tête froide. L’envoi d’un nombre important de forces militaires dans les pays riverains de l’Ukraine revient à verser de l’essence sur les feux pour l’instant relativement isolés et se limitant principalement à l’est de l’Ukraine. L’accord fragile conclu à Genève le 17 avril peut encore servir de base à la discussion entre des leaders raisonnables et prévenir provocation, arrogance et escalade qui, il y a 100 ans, mena à la guerre qui devait mettre fin à toutes les guerres. Deux courtes décennies plus tard, la Seconde Guerre mondiale suivit.

Dans le sillage de ce carnage, Winston Churchill fit une observation qui s’applique également à notre XXIe siècle : « Parole, parole, parole plutôt que guerre, guerre, guerre. »

Respectueusement soumis par le groupe de pilotage « Veteran Intelligence Professionals for Sanity » :

William Binney, former Technical Director, World Geopolitical & Military Analysis; co-founder, SIGINT Automation Research Center (ret.)

Thomas Drake, former Defense Intelligence Senior Executive Service, NSA

Philip Giraldi, CIA, Operations Officer (ret.)

Larry Johnson, CIA & State Department (ret.)

David MacMichael, former Senior Estimates Officer, National Intelligence Council (ret.)

Ray McGovern, former chief of CIA’s Soviet Foreign Policy Branch & presidential briefer (ret.)

Tom Maertens, former Foreign Service Officer and National Security Council Director for Non-Proliferation

Elizabeth Murray, former Deputy National Intelligence Officer for the Near East, National Intelligence Council (ret.)

Todd E. Pierce, US Army Judge Advocate General Corps (ret.)

Coleen Rowley, former Chief Division Counsel &amp; FBI Special Agent (ret.)

Source : consortiumnews.com du 28/4/14

(Traduction Horizons et débats)

« Veteran Intelligence Professionals for Sanity » [anciens collaborateurs des services secrets pour le bon sens] est un groupe d’anciens fonctionnaires des services secrets américains, dont la CIA, les bureaux des services secrets du secrétariat d’État (INR) et des services secrets de l’armée (DIA). En janvier 2003, ils ont formé une organisation nationale pour lutter contre l’utilisation trompeuse d’informations des services secrets, sur laquelle l’invasion anglo-américaine de l’Irak fut fondée. Avant l’attaque de l’Irak en 2003, ce groupe publia une lettre, dans laquelle il expliquait que les analystes des services de renseignement n’avaient jamais été entendus par les hommes politiques. En août 2010, il rédigea un mémorandum à l’attention de la Maison blanche, dans lequel il mettait en garde contre une attaque israélienne imminente de l’Iran.


Source : Horizons et débats

Barack Obama évoque l’Ukraine lors d’une réunion avec les membres du Conseil de Sécurité Nationale dans le bureau oval, le 28 février 2014 (Photo officelle de la Maison Blanche par Pete Souza)

Source: http://www.les-crises.fr/obama-doit-faire-preuve-de-retenue/


Revue de presse internationale du 20/07/2014

Sunday 20 July 2014 at 00:16

Aujourd’hui de l’espionnage, des dividendes, du déni, du nucléaire, du sommeil et même du fromage !
Merci aux courageux de l’été pour leur contribution aux deux revues de presse hebdomadaires du blog.

Source: http://www.les-crises.fr/rdpi-du-20-07-2014/