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{RussEurope en exil} De la démocratie à la démocrannie, par Jacques Sapir

Tuesday 5 December 2017 at 05:30

Billet invité

Glissements progressifs vers la tyrannie

Sommes-nous en train de sortir de la démocratie ? Les raisons qui incitent à penser cela sont nombreuses ; l’une d’elles est impérieuses. Ce n’est pas par un coup d’Etat ou par l’arrivée au pouvoir d’un parti souhaitant renverser la République que nous sortons de la démocratie mais par l’extension des normes et des règles, le plus souvent imposées de l’étranger, et qui restreignent et contraignent la capacité du législateur national. Avec l’extension de ces règles, le pouvoir se libère de toute interrogation sur sa légitimité par le simple fait qu’il a respecté la légalité. Or, cette légalité peut-être parfaitement anti-démocratique et contraire aux droits de l’homme[1]. Pour dépasser sophisme dénoncé il y a près d’un siècle par Carl Schmitt[2] et dans lequel s’enferment les tenants de « l’état de droit », il convient de rappeler que c’est la souveraineté qui est fondatrice de la légitimité, et cette dernière permet, et elle seule, de penser le concept de légalité. Hobbes écrit qu’il y a une « inséparable connexion (…) entre la puissance souveraine et la puissance de faire des lois »[3]. La puissance de faire des lois réside dans la légitimité et non dans leur légalité, qui peut couvrir aussi des lois « injustes », et c’est la souveraineté qui fait la distinction entre le légitime et le légal.

Cette extension des règles, et avec lui d’un gouvernement des juges et des experts, recouvre le risque d’une tyrannie rampante[4].

La politique par les règles et ses limites

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Source: https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-de-la-democratie-a-la-democrannie-par-jacques-sapir/


Couvrir les Saoudiens sur les atrocités commises au Yémen

Tuesday 5 December 2017 at 05:00

Source : Shireen Al-Adeimi, Consortium News, 05-10-2017

La guerre conduite par l’Arabie saoudite inflige un véritable carnage au Yémen avec les bombardements, la famine et les épidémies, pourtant, comme le souligne Shireen Al-Adeimi, les présidents Obama et Trump ont tous deux insisté sur le soutien à leurs « alliés » saoudiens dans leurs crimes de guerre.

Le Yémen continue de souffrir en silence tandis que le monde se détourne de sa misère. Malgré deux années et demi d’une guerre cruelle, l’Américain moyen ignore toujours la pénible vérité que les États-Unis ont aidé l’Arabie saoudite et les Émirats Arabes Unis à détruire un pays souverain qui ne constituait de menace pour personne.

Un quartier de Sanaa, la capitale du Yémen, après une frappe aérienne, le 9 octobre 2015. (Wikipédia)

Alors que les riches états arabes bombardent le pays le plus pauvre du Moyen-Orient et créent la plus grande crise humanitaire au monde et une épidémie de choléra sans précédent, le gouvernement américain (d’abord sous l’administration Obama puis sous celle de Trump) a continué de les appuyer non seulement par la vente d’armes, mais aussi par des ravitaillements en vol, du renseignement ciblé et autres soutiens logistiques.

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Source: https://www.les-crises.fr/couvrir-les-saoudiens-sur-les-atrocites-commises-au-yemen/


[Rencontre] Lundi 11 décembre : Apéro de Noël

Monday 4 December 2017 at 07:39

Vu le succès des précédents Afterworks, je propose aux Franciliens de nous retrouver pour prendre un verre le lundi 11 décembre à partir de 19h00, dans le quartier des Halles.

L’idée est de faire connaissance, de discuter du blog et de l’actualité (qui a été bien chargée…), de répondre à vos questions, et surtout de faire se rencontrer la communauté qui s’est créée, pleine de gens sympathiques…

Il y a toujours 50 à 80 personnes sympathiques et une excellente ambiance, n’hésitez donc pas à venir.

Afin de gérer tranquillement les inscriptions, nous avons créé une application dédiée aux inscriptions aux rencontres du blog.

Pour cela, il faut : 1/ créer une fois pour toute un compte utilisateur, et 2/ s’inscrire ensuite à la rencontre.

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Source: https://www.les-crises.fr/rencontre-lundi-11-decembre-apero-de-noel/


Jupiter fait la cour à Strasbourg, par Guillaume Berlat

Monday 4 December 2017 at 05:30

Source : Proche & Moyen-Orient, Guillaume Berlat, 13-11-2017

« C’est la première fois que j’utilisais l’imagination comme arme de défense et rien ne devait m’être plus salutaire » (Les cerfs-volants, Romain Gary). Première fois pour un président de la République française, Emmanuel Macron qui se rend le 31 octobre 2017 à Strasbourg pour y discourir devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) du Conseil de l’Europe que certains ont tendance à confondre avec la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) dont le siège est à Luxembourg. Avant sa prestation devant ces 47 magistrats, on nous explique doctement que le chef de l’État est venu s’y expliquer sur les mesures prises pour lutter contre le terrorisme islamique (état d’urgence vivement critiqué par le Conseil de l’Europe dont il a été mis fin le 30 octobre 2017 et dont les principales mesures ont été intégrées dans la loi du 31 octobre 2017 renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme1.

Avant d’aborder le contenu stricto sensu de l’intervention du chef de l’État devant la Cour européenne des droits de l’Homme à Strasbourg, il importe de fournir quelques informations sur la genèse du Conseil de l’Europe et de la Cour européenne des droits de l’Homme. Il conviendra ensuite d’analyser les tenants et aboutissants de ce discours.

DE QUELQUES RAPPELS INDIPSENSABLES SUR LE CONSEIL DE L’EUROPE ET DE LA CONVENTION EUROPÉENE DES DROITS DE L’HOMME

L’histoire du Conseil de l’Europe et de la Cour européenne des droits de l’homme mérite que l’on s’y arrête quelques instants compte tenu de la spécificité de cette institution européenne créée en 1949, l’une des premières à traduire dans les faits l’idée d’une construction politique à l’échelle du continent.

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Source: https://www.les-crises.fr/jupiter-fait-la-cour-a-strasbourg-par-guillaume-berlat/


Lettre ouverte à Pierrot la Science, par Denis Clerc

Monday 4 December 2017 at 05:00

Source : Alternatine économiques, Denis Clerc, 09/11/2017

Il y a un an paraissait, sous la signature de Pierre Cahuc et d’André Zylberberg, un pamphlet à prétention scientifique, intitulé Le négationnisme économique et comment s’en débarrasser. Comme pour fêter cet anniversaire, une édition de poche de ce pamphlet– excessif, caricatural et partial – vient de paraître. Le titre et le terme « négationnisme » étaient d’une violence insoutenable. Si j’en crois les définitions qui font autorité, le terme désigne la « doctrine niant la réalité du génocide des Juifs par les nazis, notamment l’existence des chambres à gaz »(Larousse) ou le « déni de faits historiques, malgré la présence de preuves flagrantes rapportée par les historiens, et ce à des fins racistes ou politiques » (Wikipedia). Pour le moins inapproprié, ce terme appliqué à une controverse strictement intellectuelle revenait à accuser ceux qu’il visait d’être de dangereux ignorants, menteurs, vendus ou faussaires, à l’égal de ceux qui nient la dangerosité du tabac ou du réchauffement climatique (deux exemples cités par les auteurs).

Ce livre est moins une défense de la « science économique » qu’une construction idéologique partisane

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Source: https://www.les-crises.fr/lettre-ouverte-a-pierrot-la-science-par-denis-clerc/


Terrorisme l’impossible définition, par François-Bernard Huyghe

Monday 4 December 2017 at 04:30

Source : François-Bernard Huyghe, 11-11-2017

Quiconque a assisté à un colloque sur le terrorisme connaît la scène. Au moment des questions, quelqu’un se lève pour en dénoncer les causes globales – misère, inégalité, intolérance, exclusion, etc. -. Un autre ajoute aussitôt qu’il faudrait s’accorder sur une vraie définition du terrorisme.

Une étude presque trentenaire comptabilisait 202 de ces définitions. Celle que nous ajouterions (plutôt “technique” : la pratique de l’attentat politique, symbolique et spectaculaire) ne clorait pas le débat. Mais, si nous ne sommes guère partisans du substantif “terrorisme”, l’adjectif (terroriste) peut légitimement distinguer un groupe, une méthode, un acteur, etc.

Faute de consensus sur la terminologie exacte, il importe surtout de savoir ce qui ne relève pas du terrorisme, et surtout ce qui décide de son succès, sa durée ou sa disparition. Car, après-tout l’action terroriste, moyen au service d’une fin, recherche une victoire au moins symbolique.

Métamorphoses terroristes

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Source: https://www.les-crises.fr/terrorisme-limpossible-definition-par-francois-bernard-huyghe/


{Vidéo} La loi de la banane – ARTE

Sunday 3 December 2017 at 06:00

Source : Arte plus 7, 20-11-2017

Sur ce simple fruit s’est bâti un empire. Comment, entre 1899 et 1989, l’United Fruit Company a planté des bananes en Amérique centrale et y a dicté sa loi. Un éclairant retour aux sources d’une des premières multinationales. Sur ce simple fruit s’est bâti un empire. Raconter l’épopée édifiante de la banane, entre l’Amérique centrale et les États-Unis, c’est revenir aux sources d’un modèle plus que jamais d’actualité – un capitalisme se jouant des frontières et des lois nationales pour assurer à ses actionnaires des profits maximaux, jusqu’à menacer la démocratie.

Quand elle apparaît au tournant du XXe siècle sur le marché nord-américain, la banane, denrée rare et chère, est réservée à une élite aisée. Minor Cooper Keith, entrepreneur visionnaire et dur en affaires, va faire d’elle un produit de consommation populaire, sur lequel il édifiera la première multinationale au monde. Bâtisseur du chemin de fer costaricain, il promet au lendemain de la Première Guerre mondiale aux jeunes nations d’Amérique centrale un développement basé sur la monoculture et l’exportation de la banane, en échange de terres achetées à vil prix, souvent confisquées aux petits paysans indiens, de l’usage gratuit des lignes ferroviaires qu’il construit et d’une quasi-exemption d’impôts. “Le Poulpe” Née en 1899, l’United Fruit Company (UFC) constitue trente ans plus tard une puissance régionale incontestée, édictant ses propres lois sur d’immenses plantations qui s’étendent jusqu’en Colombie. “Le Poulpe”, comme on la surnomme, fait venir de Jamaïque une main-d’œuvre corvéable à merci, pourchasse les syndicalistes et fait pression sur les gouvernements des républiques “bananières”.

Quand, en 1933, quatre ans après la mort de Keith, un self-made-man né en Moldavie, Samuel Zemurray, alias “le tsar de la banane”, reprend les rênes du mastodonte, il amplifie ces méthodes, notamment grâce aux services du père des “spin doctors” Edward Bernays. En 1954, avec l’appui du gouvernement Eisenhower, tous deux chasseront du pouvoir au Guatemala le social-démocrate Jacobo Árbenz Guzmán, coupable d’avoir nationalisé pour sa réforme agraire des milliers d’hectares de l’UFC. La guerre civile déclenchée alors fera plus de cent mille morts jusqu’en 1996… Les multinationales d’aujourd’hui ont repris les pratiques inaugurées par l’UFC en Amérique latine : intégration verticale, poursuite du monopole, privatisation des ressources, évitement fiscal. La monoculture intensive d’un produit d’exportation, qui épuise les sols et empoisonne les travailleurs, reste elle aussi en vigueur dans une grande partie du monde.

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Source: https://www.les-crises.fr/video-la-loi-de-la-banane-arte/


«Sunnites et chiites» – 4 questions à Laurence Louër, par Pascal Boniface

Sunday 3 December 2017 at 05:30

Source : Blog Mediapart, Pascal Boniface, 10-11-2017

Laurence Louër est professeure associée à Sciences Po – CERI. Ancienne consultante permanente au Centre d’analyses et de prévisions du ministère des Affaires étrangères, elle répond à mes questions à l’occasion de la parution de son dernier ouvrage : «Sunnites et chiites : histoire politique d’une discorde», aux éditions du Seuil.

Vous faites remonter le clivage géopolitique entre chiites et sunnites à l’année 1501, quand le chiisme devient religion d’État pour les Safavides, au sein d’un territoire qui correspond grosso modo à l’Iran. Pouvez-vous expliquer ?

La construction étatique et impériale safavide s’est effectuée en miroir de la construction ottomane. Les Ottomans étaient en effet la principale puissance musulmane de l’époque. Au moment de l’émergence de l’Empire safavide, ils avaient conquis la plupart des territoires arabes et affirmaient incarner la continuité du califat sunnite. L’objectif des Safavides, dans ce contexte, était de faire du chiisme une religion officielle, à l’image de ce qu’était le sunnisme depuis longtemps. Les deux courants de l’islam se sont donc, pour la première fois, trouvés incarnés au sein de deux États rivaux, qui se sont d’ailleurs affrontés dans plusieurs guerres au sud de l’Irak actuel.

C’est à partir des Safavides que le chiisme s’est trouvé étroitement associé à l’Iran, où il n’a pratiquement jamais cessé d’être la religion d’État et y est devenu une véritable religion nationale. Par ailleurs, les Safavides ainsi que les autres dynasties iraniennes, y compris les Pahlavis au XXe siècle, ont toujours utilisé le chiisme comme relais de leur influence à l’extérieur de leurs frontières, notamment en finançant les institutions religieuses chiites.

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Source: https://www.les-crises.fr/sunnites-et-chiites-4-questions-a-laurence-louer-par-pascal-boniface/


Noam Chomsky, pourfendeur d’une Amérique qui sape le rêve américain, par Isabelle Hanne

Sunday 3 December 2017 at 05:00

Source : Libération, Isabelle Anne, 02-10-2017

Pour les pères fondateurs des Etats-Unis, l’égalité des chances devait être la base d’une société où seul comptait le mérite. Selon l’intellectuel qui sort un nouvel essai en France, le pays qui vient d’élire Trump tourne le dos à cet idéal. Les inégalités se creusent et le citoyen avale des discours comme le consommateur des produits. Bientôt l’heure de la révolte ?

William Chomsky, le père de Noam, est arrivé aux Etats-Unis en 1913 «d’un village très pauvre d’Europe de l’Est». Il a trouvé un emploi dans un atelier à Baltimore, qui lui a donné les moyens de faire des études supérieures et d’aller jusqu’au doctorat.

«Il a fini par partager le mode de vie de ce que l’on appelle la “classe moyenne”, écrit Noam Chomsky dans sa note introductive à Requiem pour le rêve américain qui vient de paraître en France (Flammarion). Et beaucoup pouvaient en faire autant. Mais aujourd’hui, nous savons que ce n’est plus vrai. La mobilité sociale est en fait moins grande ici qu’elle n’est en Europe. Mais le rêve persiste, entretenu par la propagande. On l’entend dans chaque discours politique : “Votez pour moi, et nous retrouverons le rêve”.» Donald Trump en tête, dont le slogan de campagne – «Make America Great Again», devenu cet acronyme marketing et nigaud «Maga» – fait quasi explicitement référence au prétendu «rêve américain». A cette Amérique en col bleu, à ses usines qui tournent à plein, à son ascenseur social.

A 88 ans, Noam Chomsky, prolifique intellectuel et activiste américain, l’un des pères de la linguistique moderne, livre ici son premier ouvrage sur les inégalités de richesse aux Etats-Unis. Et sur «l’effet corrosif et nuisible» qu’ont ces inégalités sur la société tout entière, dans un monde où les 1% les plus riches détiennent plus que les 99% restants. Requiem pour le rêve américain est une adaptation enrichie du documentaire du même nom sorti l’an dernier, bâtie sur des entretiens avec Chomsky – d’où une écriture assez orale, succincte et limpide, structurée autour de dix principes : «Réduire la démocratie», «façonner l’idéologie», «repenser l’économie», «briser la solidarité», «mettre le peuple au pas», etc.

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Source: https://www.les-crises.fr/noam-chomsky-pourfendeur-dune-amerique-qui-sape-le-reve-americain-par-isabelle-hanne/


Revue de presse du 02/12/2017

Saturday 2 December 2017 at 06:00

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Source: https://www.les-crises.fr/revue-de-presse-du-02122017/