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Ukraine – En vrac (04-08) : “À moins de déclencher une guerre…”

Monday 4 August 2014 at 02:52

Ukraine: l’UE lève l’embargo sur les livraisons de matériel militaire (Moscou)

MOSCOU, 2 août – RIA Novosti

Les pays de l’Union européenne se sont entendus en toute discrétion sur la levée des restrictions frappant les livraisons à l’Ukraine de matériel militaire susceptible d’être utilisé dans le cadre de la répression, a déclaré samedi le ministère russe des Affaires étrangères.

“Nous avons remarqué qu’au cours d’une récente réunion du Conseil européen à Bruxelles, les leaders des pays membres se sont entendus en toute discrétion sur la levée des restrictions frappant l’exportation en Ukraine d’armements susceptibles d’être utilisés pour des répressions intérieures. Ils ont également autorisé l’exportation de technologies et d’équipement militaires”, lit-on dans un commentaire de la diplomatie russe publié samedi.

L’Ukraine a pilonné le territoire russe

Info insignifiante j’imagine… C’est juste dans le sens contraire que ça fait la une…

Neuf obus ukrainiens tirés, selon les données préliminaires, depuis le système lance-roquettes multiples Grad, ont explosé sur le territoire de la région de Rostov, a déclaré un représentant du Service russe des gardes-frontières.

L’incident n’a pas fait de blessés.
La région de Rostov est frontalière avec le Donbass ukrainien. Des combats entre les forces sécurité et les miliciens ont lieu dans cette zone. Les postes-frontières russes dans la région de Rostov ont été à plusieurs reprises pilonnés de la part de l’Ukraine.

Source : La Voix de la Russie

David Cameron appelle l’OTAN à revoir sa relation avec Moscou

Pour le premier ministre britannique, David Cameron, la crise actuelle entre les Occidentaux et la Russie, notamment due à la situation en Ukraine, doit amener l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) à « revoir sa relation à long terme » avec Moscou.

Dans une lettre écrite au secrétaire général de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord, Anders Fogh Rasmussen, et aux dirigeants de ses 27 autres pays membres, M. Cameron estime ainsi nécessaire de devoir maintenir une présence défensive « robuste » en Europe de l’Est. La diffusion de ce texte, vendredi 1er août, intervient après la prise de nouvelles sanctions européennes et américaines contre la Russie, qui a promis des « conséquences » en retour.

« DES MESURES À LONG TERME »

C’est dans ce contexte que David Cameron écrit :

« En 2014, le monde est plus imprévisible que jamais et nous nous trouvons à un nouveau moment charnière de l’histoire de l’alliance. (…) A l’est, la Russie a piétiné les règles du jeu avec son annexion illégale de la Crimée et la déstabilisation agressive de l’Ukraine. »

L’OTAN devrait aussi, selon lui, renforcer ses troupes spéciales, au sol, dans les airs et la marine. « Il est clair que la Russie voit l’OTAN comme un adversaire », explique David Cameron, qui souhaite que l’organisation s’accorde sur « des mesures à long terme pour renforcer notre capacité à réagir rapidement aux menaces, pour rassurer nos alliés qui craignent pour leur propre sécurité et pour décourager toute agression russe ».

David Cameron espère également dans sa lettre que le sommet de l’OTAN, qui se déroulera à Newport au Pays de Galles dans un mois et demi, sera l’occasion d’adopter et d’afficher les contours de cette politique plus sévère à l’égard de Moscou.

Source : Le Monde

Les Américains veulent former la garde nationale ukrainienne

L’administration de Barack Obama a informé le Congrès de son intention de former et d’armer la Garde nationale ukrainienne à partir de 2015.

« Le département de la défense et le département d’Etat ont informé le Congrès de notre intention d’utiliser 19 millions de dollars (…) pour former et équiper quatre compagnies et un QG tactique de la garde nationale ukrainienne », a déclaré le porte-parole du Pentagone, vendredi 1er août.

La formation, si elle était approuvée par les élus du Congrès, aurait lieu sur un site en Ukraine qui accueille déjà des manœuvres militaires multilatérales. Les instructeurs seraient fournis par l’armée américaine en Europe et la garde nationale californienne.

Le porte-parole du Pentagone n’a établi aucun lien entre cette décision et l’aggravation des tensions entre l’Occident et Moscou à propos de la crise ukrainienne. Vendredi, Washington avait déjà promis 8 millions de dollars pour renforcer le corps des gardes-frontières ukrainiens.

L’administration Obama, qui accuse régulièrement la Russie de masser des troupes à la frontière ukrainienne et de fournir une aide importante aux rebelles pro-russes, offre déjà à Kiev une assistance militaire limitée à la livraison d’une aide non létale, casques ou équipement médical par exemple.

Source : Le Monde

“À moins de déclencher une guerre…”

Faut-il que nous soyons maudits pour avoir des dirigeants employant le mot “Russie” et “Guerre” dans la même phrase…

Barack Obama, 1er aout :

À moins de déclencher une guerre, il va y avoir des limites à ce que nous pouvons faire si le Président Poutine et la Russie décident d’ignorer ce que devraient être leurs intérêts à long-terme…”

“Short of going to war, there’re going to be some constraints in terms of what we can do if President Putin and Russia are ignoring what should be their long-term interests,” Obama said.

Heureusement que les États-Unis sont là pour expliquer à la Russie ses intérêts de long-terme… (ça marchait mieux avec Eltsine semble-t-il…)

Source : CNBC  

 

Source: http://www.les-crises.fr/ukraine-en-vrac-04-08/


Vladimir Boukovski, ancien dissident soviétique met en garde contre une dictature de l’UE

Monday 4 August 2014 at 01:51

Je vous propose aujourd’hui cette interview de 2006 du dissident soviétique Vladimir Boukovski. Il est le premier à dénoncer l’utilisation de l’emprisonnement psychiatrique contre les prisonniers politiques en Union soviétique.

Ses propos sont durs (je ne les approuve pas tous), mais intéressants, et alimentent la réflexion – je vous fais confiance pour séparer le bon grain de l’ivraie…

Il est sur une tendance assez libertarienne, de droite “musclée”, et soutient l’UKIP anglais. Mais je comprends qu’une “forte pensée libertaire” anime quelqu’un qui a passé 12 ans de sa vie emprisonné dans un hôpital psychiatrique en raison de ses opinions…

Du bureau de Paul Belien, lundi 27/02/2006
Vladimir Boukovski, un ancien dissident soviétique âgé de 63 ans, craint que l’Union Européenne ne soit en train de se transformer en une seconde Union Soviétique. Dans un discours prononcé à Bruxelles la semaine dernière, M. Boukovski a traité l’UE de “monstre” qui doit être détruit au plus vite, avant qu’il ne se développe en un état totalitaire à part entière.
M. Boukovski a rendu visite au Parlement européen ce jeudi à l’invitation du Fidesz, le Forum Civique Hongrois. Le Fidesz, membre du groupe ECD (chrétiens démocrates européens), avait invité l’ancien dissident soviétique depuis l’Angleterre où il réside, à l’occasion du cinquantième anniversaire de l’insurrection hongroise de 1956. Après sa réunion avec les Hongrois le matin, M. Boukovski a tenu un discours l’après-midi dans un restaurant polonais de la Tier straat, en face du Parlement Européen, à l’invitation du United Kingdom Independence Party (UKIP), dont il est un grand défenseur.
Dans son discours M. Boukovski fait référence à des documents confidentiels des services secrets soviétiques, qu’il a eu l’autorisation de lire en 1992.
Ces documents confirment l’existence d’une “conspiration” pour influer sur l’Union Européenne afin de la transformer en une organisation de type communiste.
J’ai assisté à la conférence et ai enregistré le discours. Une transcription ainsi qu’un enregistrement audio d’environ 15 minutes se trouvent ci-dessous.
J’ai également interviewé brièvement (4 minutes) M. Boukovski. La transcription et l’enregistrement audio se trouvent également ci-dessous.
L’interview à propos de l’Union Européenne a dû se terminer rapidement car M. Boukovski avait d’autres engagements, mais elle me rappela quelques souvenirs puisque j’avais interviewé Vladimir Boukovski il y a 20 ans. En 1986, quand L’Union Soviétique, le premier monstre qu’il a si vaillamment combattu, était toujours vivant et prospère.
M. Boukovski était l’un des héros du XXe siècle. Jeune homme il fit connaître l’utilisation de l’emprisonnement psychiatrique à l’encontre des prisonniers politiques dans l’ancienne Union Soviétique (Union des Républiques Socialistes Soviétiques, 1917 – 1991) et passa en tout 12 ans de sa vie (1964 – 1976), de sa 22e année à la 34e dans les prisons soviétiques, les camps de travail et les institutions psychiatriques.
En 1976, les soviétiques l’expulsèrent vers l’Ouest. En 1992, il fut invité par le gouvernement russe comme expert, témoignant au procès qui devait déterminer si le parti communiste soviétique était une institution criminelle.
Pour préparer son exposé M. Boukovski eut accès à un très grand nombre de documents des archives des services secrets soviétiques. Il est l’une des rares personnes à avoir jamais pu consulter ces documents parce qu’il sont toujours classés comme secrets. Utilisant un petit scanner à main et un ordinateur portable, il entreprit cependant de copier beaucoup d’entre eux (certains étant classés très sensibles), parmi lesquels des rapports du KGB au gouvernement soviétique.
Une interview de Vladimir Boukovski
Paul Belien: Vous étiez un célèbre dissident soviétique et maintenant vous faites le parallèle entre l’Union Européenne et l’Union Soviétique. Pouvez-vous expliquer cela ?
Vladimir Boukovski: Je fais référence à des structures, à certaines idéologies qui sont inculquées, à des projets, à sa direction et à son inévitable expansion, à l’affaiblissement des nations qui était aussi le but de l’Union Soviétique. La plupart des gens ne comprennent pas cela. Ils ne le savent pas, mais nous le savons parce que nous avons grandi en Union Soviétique où nous devions étudier l’idéologie soviétique à l’école et à l’université.
L’ultime but de l’Union Soviétique était de créer une nouvelle entité historique, le peuple soviétique, partout dans le monde.
C’est le but de l’UE aujourd’hui. Ils essayent de créer un nouveau peuple. Ils appellent ce peuple “les Européens” quoi que cela signifie.
Selon la doctrine communiste et selon plusieurs formes de pensée socialiste, l’Etat, l’Etat-nation doit disparaître.
En Russie, cependant, ils se passa le contraire. Au lieu de s’affaiblir, l’Etat soviétique devint très puissant mais les nationalités furent anihilées.
Mais lorsque l’URSS s’effondra, ces identités nationales revinrent comme des boomerangs et détruisirent presque le pays. Ce fut très effrayant.
PB : Pensez-vous qu’il puisse arriver la même chose lorsque l’Union Européenne s’effondrera ?
VB : Absolument, c’est comme un ressort : vous pouvez le contracter seulement jusqu’à un certain point, et vous savez que l’esprit humain est très résistant. Vous pouvez donc le contracter encore et encore, mais n’oubliez pas que pendant ce temps, il accumule de la force pour rebondir.
PB : Mais tous ces pays qui ont rejoint l’UE l’ont fait de leur plein gré.
VB : Non, ils ne l’ont pas fait volontairement. Prenons l’exemple du Danemark qui a voté à deux reprises contre le traité de Maastricht. Prenons celui de l’Irlande [qui a voté contre le traité de Nice]. De nombreux autres pays subissent une pression énorme. C’est presque du chantage. Les Suisses ont été contraints de voter cinq fois lors de référendums. A cinq reprises ils l’ont rejeté, mais qui sait ce qui arrivera la sixième fois, ou la septième ? C’est toujours la même chose. C’est un piège pour les idiots. Les peuples doivent voter par référendum jusqu’à ce qu’ils disent ce qu’on attend d’eux. Ensuite ils ne peuvent plus voter. Pourquoi arrêter ? Laissez nous continuer à voter. L’Union Européenne est ce que les Américains appelleraient un “shotgun marriage” [un mariage avec un pistolet sur la tempe, un mariage forcé - NdT].
PB: Que pensez-vous que les jeunes devraient faire à propos de l’Union Européenne? Sur quels points devraient-ils insister pour démocratiser l’institution, ou devraient-ils simplement y mettre un terme?
VB: Je pense que l’Union Européenne, comme l’URSS, ne peut pas se démocratiser. Gorbatchev avait essayé et il l’a faite exploser. Ce genre de structures ne peut pas se démocratiser.
PB: Mais nous disposons d’un Parlement européen élu par le peuple.
VB: Le Parlement européen est élu sur la base d’un scrutin à la proportionnelle [dans chaque pays], ce qui ne constitue pas une réelle représentation populaire. Et que vote-t-il ? Le pourcentage de graisse dans les yaourts ou ce genre de choses. C’est ridicule. Il lui a été donné la même tâche qu’au Soviet Suprême (parlement à l’époque de l’URSS NdT). En moyenne, les députés prennent la parole six minutes par an dans la chambre des députés. Ce n’est pas un réel Parlement.
Verbatim du discours de M. Boukovski à Bruxelles
En 1992, j’avais un accès sans précédent aux documents secrets du Politburo et du Comité Central, qui ont été classés comme secrets et le sont encore plus de 20 ans après. Ces documents montrent très clairement que l’idée de transformer le Marché commun européen en un Etat fédéral a été acceptée par les partis de gauche européens et Moscou comme un projet commun que [le leader soviétique] Gorbatchev appelait en 1988-89 notre “maison européenne commune”
L’idée était très simple. Elle est apparue en 1985-86, lorsque les communistes italiens rendirent visite à Gorbatchev, suivis des socio-démocrates allemands. Ils se sont tous plaints de ce que les changements dans le monde, en particulier après que [le Premier Ministre britannique Margaret] Thatcher ait introduit son programme de privatisation et libéralisation économique, menaçaient de détruire les conquêtes (pour reprendre leurs termes) de générations de socialistes et socio-démocrates – risquant de les renverser complètement. Par conséquent, la seule façon de résister à cet assaut de capitalisme déchaîné (comme ils l’appelaient) était d’introduire les mêmes objectifs socialistes dans tous les pays à la fois. Avant cela, les partis de gauche et l’Union Soviétique s’étaient opposés résolument à l’intégration européenne car ils la percevaient comme un moyen de bloquer leurs objectifs socialistes. A partir de 1985, ils changèrent complètement de vision. Les Soviétiques arrivèrent à une conclusion et un accord avec les partis de gauche sur le fait que s’ils oeuvraient ensemble ils pourraient prendre en otage le projet européen tout entier et le retourner. Au lieu d’un marché ouvert, ils en feraient un Etat fédéral.
D’après les documents [soviétiques secrets], c’ est en 1985-86 qu’eut lieu la période charnière. J’ai publié la plupart de ces documents. Vous pourriez même les trouver sur internet. Mais les conversations qu’ils contenaient sont très révélatrices. Pour la première fois, vous comprenez ce qu’est une conspiration – très facile à comprendre pour eux, qui essayaient de sauver leur peau politiquement. A l’Est, les Soviétiques avaient besoin d’un changement dans les relations avec l’Europe car ils étaient en train d’entrer dans une crise structurelle prolongée et très profonde ; à l’Ouest, les partis de gauche avaient peur d’être anéantis et de perdre leur influence et leur prestige. C’était donc bien une conspiration, assez ouvertement créée par eux, décidée et planifiée.
En janvier 1989, par exemple, une délégation de la Commission Trilatérale est venue voir Gorbatchev. Elle comprenait [l'ancien Premier Ministre japonais] Nakasone, [l'ancien Président] Giscard d’Estaing, [le banquier américain] Rockfeller et [l'ancien Secrétaire d'Etat US Henry] Kissinger. Ils eurent une conversation très aimable lorsqu’ils essayèrent d’expliquer à Gorbatchev que la Russie Soviétique devait s’intégrer aux institutions financières mondiales telles que le GATT, le FMI et la Banque Mondiale.
Au milieu de cette conversation, Giscard d’Estaing prit soudain la parole et dit: “Monsieur le Président, je ne peux pas vous dire exactement quand cela va avoir lieu – probablement au cours des 15 prochaines années – mais l’Europe va devenir un Etat fédéral et vous devez vous y préparer. Vous devez travailler avec nous, et les leaders européens sur la façon dont vous y réagirez, dont vous laisserez les autres pays d’Europe de l’Est interagir avec ou dont vous les laisserez y prendre part. Vous devez être prêt.
C’était janvier 1989, alors que le traité de Maastricht [de 1992] n’avait même pas été rédigé. Comment diable Giscard d’Estaing pouvait-il savoir ce qui allait se passer 15 ans plus tard? Et – surprise – comment est-il devenu l’auteur de la constitution européenne [en 2002-03] ? Très bonne question. Cela sent un peu la conspiration, n’est-ce pas?
Par chance pour nous, la composante soviétique de cette conspiration s’est effondrée plus tôt et n’a pas atteint le stade où Moscou a pu avoir une influence sur le cours des choses. Mais l’idée d’origine était d’avoir ce qu’ils appelaient une convergence, suivant laquelle l’Union Soviétique se serait quelque peu amollie en devenant plus sociale-démocrate tandis que l’Europe de l’Ouest serait devenue sociale-démocrate et socialiste. Alors il y aurait eu convergence. Les structures doivent être compatibles. C’est pourquoi les structures de l’Union Européenne ont été initialement construites afin de se marier aux structures soviétiques. C’est pourquoi elles sont si semblables dans leur fonctionnement et leur structure.
Ce n’est pas par hasard si le Parlement Européen, par exemple, me rappelle le Soviet Suprême. Il ressemble au Soviet Suprême parce qu’il a été conçu à son image. De la même manière, quand vous regardez la Commission Européenne, elle ressemble au Politburo. Je veux dire qu’elle y ressemble exactement, à l’exception du fait que la Commission a maintenant 25 membres alors que le Politburo avait normalement 13 ou 15 membres. Autrement les deux sont exactement identiques, ne rendant de comptes à personne, n’étant directement élus par absolument personne. Quand vous vous intéressez à toute l’activité étrange de l’Union Européenne avec ses 80 000 pages de règlements, elle ressemble au Gosplan. On avait une organisation qui planifiait toute l’économie, jusqu’à la dernière vis et au dernier boulon, cinq ans à l’avance. C’est exactement la même chose qui se produit dans l’UE. Quand vous regardez le type de corruption dans l’UE, c’est exactement le style de corruption soviétique, allant du haut vers le bas plutôt que du bas vers le haut.
Si vous passez en revue toutes les structures et les caractéristiques de ce monstre européen émergent, vous pourrez remarquer qu’il ressemble de plus en plus à l’Union Soviétique. Je vous prie de ne pas mal interpréter mes propos. Je ne dis pas que cette Union Européenne a un Goulag. Elle n’a pas de KGB -pas encore- mais j’observe de manière très attentive des structures comme l’Europol par exemple. Cela m’inquiète au plus haut point car cette organisation possédera certainement plus de pouvoirs que n’en avait le KGB. Ils auront l’immunité diplomatique. Pouvez-vous concevoir un KGB doté d’une immunité diplomatique ? Ils pourront nous poursuivre dans 32 types de crimes – deux d’entre eux étant particulièrement inquiétants, le racisme et la xénophobie. Aucune cour d’assises au monde ne définit quoi que ce soit de ce genre comme un crime [NdT : ce n'est pas entièrement vrai, par exemple la Belgique ou la France le fontt déjà]. Il s’agit donc d’un nouveau crime, à propos duquel nous avons déjà été mis en garde.Un membre du gouvernement britannique a déclaré que tous ceux qui désapprouvaient l’immigration incontrôlée en provenance du tiers-monde seraient considérés comme des racistes et que tous ceux qui s’opposaient à une expansion de l’intégration européenne seraient considérés comme xénophobes. Je pense que Patricia Hewitt l’a dit publiquement [Secrétaire d'Etat anglaise au commerce et à l'industrie entre 2001 et 2005 et Secrétaire d'Etat à la santé entre 2005 et 2007- NdT]
Nous voilà désormais prévenus. En attendant, ils introduisent toujours plus d’idéologie. L’Union Soviétique fut un Etat guidé par l’idéologie. Celle de l’Union Européenne d’aujourd’hui est sociale-démocrate, étatiste, et pour une bonne part également politiquement correcte. J’observe très attentivement comment le politiquement correct se propage et devient une idéologie répressive, sans parler du fait qu’elle interdise désormais de fumer pratiquement partout. Regardez la pression dont est victime la population, à l’instar de ce pasteur suédois qui fut persécuté des mois durant pour avoir dit que la Bible n’approuvait pas l’homosexualité. Et la France a justement adopté une loi réprimant les “discours de haine” envers les gays. La Grande-Bretagne est en train de faire la même chose au sujet des relations inter-raciales ainsi que des discours religieux, et ainsi de suite. Vous pourrez constater, avec du recul, que l’on assiste à une introduction systématique d’idéologies potentiellement amenées à imposer des mesures répressives. A croire qu’Europol n’a été conçu que pour cela. Autrement, pourquoi en aurait-on besoin ? Pour moi, Europol est une structure très suspecte. J’observe attentivement qui est persécuté, pour quoi et ce qu’il en advient, parce qu’il y a bien un domaine où je suis un expert : je sais comment les Goulags sortent de terre.
Il semble que nous vivions dans une période de démantèlement rapide, systématique et très soutenu de la démocratie. Regardez cette “Legislative and Regulatory Reform Bill” [loi de réforme législative et réglementaire]. Elle fait des ministres des législateurs qui peuvent introduire de nouvelles lois sans se soucier de le dire au Parlement ou à quiconque. Ma réaction immédiate est : pourquoi en avons-nous besoin? La Grande-Bretagne a survécu aux deux guerres mondiales, à la guerre avec Napoléon, à l’Armada espagnole, sans parler de la guerre froide, où on nous disait qu’une guerre nucléaire pourrait éclater à tout moment – sans qu’on ait besoin d’introduire ce genre de législation, sans qu’on ait besoin de suspendre nos libertés civiles et d’introduire un état d’urgence. Pourquoi en a-t-on besoin maintenant? Cela peut faire de votre pays une dictature en un rien de temps.
Aujourd’hui la situation est vraiment sinistre. Les principaux partis politiques ont été complètement capturés par ce nouveau projet européen. Aucun d’entre eux ne s’y oppose réellement. Ils sont devenus très corrompus. Qui va défendre nos libertés ? C’est comme si nous nous dirigions vers une sorte d’effondrement, une sorte de crise. L’issue la plus probable est qu’il va se produire un effondrement économique en Europe, ce qui arrivera en temps voulu avec l’augmentation des dépenses et des taxes. L’incapacité de créer un environnement économique compétitif, la réglementation excessive de l’économie, la bureaucratisation, va aboutir à un effondrement économique. En particulier l’introduction de l’euro a été une idée folle. La monnaie n’est pas censée être politique.
Je n’ai aucun doute à ce propos. L’Union européenne va s’effondrer, à peu près de la même façon que l’Union soviétique en son temps. Mais n’oubliez pas que lorsque des entités s’effondrent, elles laissent derrière elles des dévastations telles qu’une génération entière est nécessaire pour parvenir à un redressement. Pensez simplement à ce qu’il pourrait arriver en cas de crise économique. Les tensions entre les nations vont être gigantesques. Cela pourrait exploser. Regardez le nombre impressionnant d’immigrants venus du tiers-monde et qui vivent aujourd’hui en Europe. Cette immigration a été encouragée par l’Union Européenne. Que va-t-il se passer en cas d’effondrement économique ? Nous assisterons probablement, comme dans les dernières années de l’Union soviétique, à un développement inimaginable des conflits ethniques. Aucun pays n’a connu de tensions ethniques comparables à celles qui ont eu lieu en Union soviétique, à l’exception peut-être de la Yougoslavie. Et c’est exactement ce qu’il va se passer ici aussi. Nous devons nous préparer à cette situation. Le gigantesque édifice bureaucratique va s’effondrer sur nos têtes.
C’est pourquoi, et je le dis vraiment sincèrement, plus tôt nous en aurons fini avec l’Union Européenne, mieux ce sera. Plus tôt celle-ci s’effondrera, moins les conséquences que nous et les autres pays auront à subir seront importantes. Mais nous devons faire vite car les eurocrates, eux, agissent rapidement. Il sera difficile de les vaincre. Cela reste simple aujourd’hui. Si un million de personnes marchent sur Bruxelles, ces types s’enfuiront aussitôt aux Bahamas. Si demain la moitié de la population britannique refuse de payer ses impôts, il n’y aura aucune conséquence et personne n’ira en prison. Aujourd’hui nous avons encore la possibilité d’agir de cette manière. Mais je ne sais pas comment évoluera la situation demain avec l’émergence d’un Europol [organisme de coopération entre les polices de l'UE http://fr.wikipedia.org/wiki/Europol - NdT] entièrement réorganisé avec d’anciens membres de la Stasi [ancienne police politique d'Allemagne de l'Est - NdT] ou de la Securitate [ancienne police politique de la Roumanie pendant la période communiste - NdT]. Tout peut arriver.
Nous perdons du temps. Nous devons les vaincre. Nous devons nous asseoir et réfléchir, élaborer une stratégie aussi rapidement que possible pour obtenir un effet maximal. Sinon il sera trop tard. Comment je vois les choses ? Ma conclusion n’est pas optimiste. Jusqu’ici, malgré le fait que nous disposions de forces anti-UE dans presque tous les pays, cela n’est pas suffisant. Ils sont en train de nous battre et nous perdons du temps.
(Source)

Argumentaire de Boukovski
- L’URSS était gouvernée par 15 personnes non élues qui se cooptaient mutuellement et n’avaient à répondre à personne.

- L’UE est gouvernée par 2 douzaines de gens cooptés qui se réunissent à huit clos, ne répondent de leurs décisions à personne et ne sont pas limogeables.

- On pourrait dire que l’UE a un parlement élu, mais l’URSS avait aussi une espèce de parlement, le soviet suprême.

- Nous avalisions sans discussion les décisions du Poliburo tout comme le Parlement Européen où le temps de parole de chaque groupe est rationné et se limite souvent à une minute par intervenant.

- A l’UE, il y a des centaines de milliers d’eurocrates avec des émoluments énormes, leur personnel, leurs larbins, leurs bonus, leurs privilèges, leur immunité judiciaire à vie, simplement transférés d’un poste à un autre, quoiqu’ils fassent, bien ou mal. N’est-ce pas l’URSS toute crachée ?

- L’URSS fut crée par la contrainte, très souvent par l’occupation armée.

- On est en train de créer l’UE non pas par la force armée, mais par la contrainte et la terreur économique.

- Pour continuer d’exister, l’URSS s’est étendue toujours plus loin. Dès qu’elle a cessé de s’étendre, elle a commencé à s’écrouler.

- Je soupçonne qu’il en sera de même pour l’UE.

- On nous a dit que le but de l’URSS était de créer une nouvelle entité historique : le peuple Soviétique. Il fallait oublier nos nationalités, nos traditions et nos coutumes.

- Même chose avec l’UE semble t-il. Ils ne veulent pas que vous soyez anglais ou français, ils veulent faire de vous tous une nouvelle entité des européens, réprimer vos sentiments nationaux et vous forcer à vivre en communauté multinationale.

- 73 ans de ce système en URSS se sont soldés par plus de conflits ethniques que nulle part ailleurs au monde.

- Un des buts grandioses de l’URSS était de détruire les états-nations.

- C’est exactement ce que nous voyons en Europe aujourd’hui. Bruxelles a l’intention de phagocyter les états-nations pour qu’ils cessent d’exister.

- Le système soviétique était corrompu du haut jusqu’en bas.

- C’est la même chose pour l’UE.

- Les activités anti-démocratiques que nous avions vues en URSS fleurissent en Union Européenne.

- Ceux qui s’y opposent ou les dénoncent sont bâillonnés ou punis

- Rien n’a changé : en URSS nous avions le goulag. Je crois que nous l’avons aussi dans l’UE, un goulag intellectuel « politiquement correct ». Essayez de dire ce que vous pensez sur des questions de race ou de sexualité, et si vos opinions ne sont pas les bonnes, vous serez ostracisé. C’est le commencement du goulag, c’est le commencement de la perte de votre liberté.

- En URSS, on pensait que seul un état fédéral éviterait la guerre.

- On vous raconte exactement la même chose dans l’UE.

- Bref, c’est la même idéologie dans les deux systèmes. L’UE est le vieux modèle soviétique habillé à l’occidentale.

- Mais comme l’URSS, l’UE porte en elle les germes de sa propre perte. Hélas, quand elle s’écroulera, car elle s’écroulera, elle laissera derrière elle une immense destruction et de gigantesques problèmes économiques et ethniques.

- L’ancien système soviétique était irréformable. De même, l’UE.

Mais il y a une alternative à être gouvernés par deux douzaines de rond-de-cuir à Bruxelles L’INDÉPENDANCE. Vous n’êtes pas forcés d’accepter ce qu’ils vous réservent. On ne vous a jamais demandé si vous vouliez vous joindre à eux.

 

Source: http://www.les-crises.fr/un-ancien-dissident-sovietique-met-en-garde-contre-une-dictature-de-lue/


Draghi-Juncker-Schulz : vous n’aviez peut-être pas voté pour ça mais l’Europe fédérale est en marche, par Nicolas Goetzmann

Monday 4 August 2014 at 00:52

Photo de Kai Pfaffenbach, Reuters

Source : Atlantico

Que votre choix ait porté sur le PSE ou le PPE aux dernières élections européennes, ou que vous ayez voté pour un candidat extérieur à ces deux groupes, la marche de l’Union européenne est à sens unique, vers le mythe des États-Unis d’Europe. Pourtant de nombreux signes montrent qu’elle n’y est pas prête.

Les dernières élections européennes auront rapidement distillé leurs effets. En quelques semaines, une structure européenne basée sur un principe jusque-là majoritairement intergouvernemental est en passe de devenir une institution fédérale.

Le premier jalon de cette transformation fut la nomination de Jean-Claude Juncker à la tête de la commission européenne. Sa qualité de candidat officiel du parti majoritaire aux dernières élections, le PPE (parti populaire européen), lui aura permis de prétendre à ce rôle.

Et le Conseil européen, malgré quelques réticences, y aura finalement cédé. C’est donc bien l’idée d’une démocratie fondée sur la notion de peuple européen qui aura permis la nomination du Luxembourgeois à ce poste.

Et Jean-Claude Juncker est un fervent soutien au fédéralisme européen. Il a pu en faire la superbe démonstration en 2005, à la suite de l’infructueux référendum français sur la constitution européenne en déclarant :

Nous devons constater que dix pays ont ratifié le traité constitutionnel, tandis que deux autres, la France et les Pays Bas, l’ont rejeté. Nous avons pensé, non pas parce que nous serions des obstinés et des acharnés ou des aveugles, que le traité constitutionnel n’était pas la question, mais que le traité constitutionnel était la réponse aux problèmes que de très nombreux Européens peuvent rencontrer vis-à-vis de l’Union européenne. Par conséquent, nous avons décidé de poursuivre le processus de ratification.

L’argument est implacable. La majorité des Etats est favorable à la Constitution, ce qui permet d’exercer une contrainte sur ceux qui se retrouvent dans la position du contestataire. La seule discussion qui reste ouverte à ce stade est celle de la souveraineté. Pour Jean Claude Juncker, la souveraineté n’existe qu’au niveau européen et non pas à l’échelon national.

Vient alors le tour de Mario Draghi, Président de la Banque centrale européenne, qui dans un discours prononcé à Londres ce 9 juillet, rejoint cette vision fédéraliste européenne en déclarant :

Individuellement, les gouvernements nationaux  ne sont pas assez forts. Pour servir leurs intérêts, ils doivent apprendre à gouverner ensemble, ils doivent apprendre à être souverains ensemble pour répondre aux besoins de leurs citoyens. Aujourd’hui, ces besoins sont la croissance et l’emploi.

Voilà pourquoi je crois que le niveau de gouvernance communautaire ne devrait pas s’appliquer qu’à la politique fiscale ou à l’union bancaire, mais aussi aux réformes structurelles.

Ce que Mario Draghi annonce ici est une volonté de transférer à l’échelon communautaire ce qu’il reste du pouvoir économique “national”, ce qu’il reste aux pays européens de la maîtrise de leur destin. Pour ce faire, Mario Draghi se justifie en comparant l’Europe aux Etats-Unis :

Il existe de nombreuses unions politiques à travers le monde dont la cohésion est maintenue parce que les régions ou Etats bénéficient de transferts fiscaux récurrents provenant de leurs pairs, typiquement à travers les opérations d’un budget central. Il est alors possible pour ces régions plus fragiles de maintenir des déficits extérieurs récurrents alors que les régions les plus fortes fournissent des surplus permanents. C’est le cas des Etats-Unis, mais cela est également vrai de la plupart des pays européens.

Les Etats européens sont ici relégués au stade inférieur, ils ne sont plus que les régions d’un ensemble plus vaste. La comparaison avec les Etats-Unis n’en est que plus hasardeuse, car jusqu’à preuve du contraire, les Etats-Unis forment une nation.

Mais cette vision est également partagée par Martin Schulz, Président du Parlement européen, et membre du PSE (parti socialiste européen), qui scellait en octobre dernier un accord avec Angela Merkel. Comme le rapportait alors le quotidien allemand Der Spiegel, Martin Schulz et Wolfgang Schäuble, ministre des finances allemand, s’accordaient sur une même ligne :

Wolfgang Schäuble “a préconisé d’accélérer la coopération entre les pays de la zone euro en matière de politique économique et unemodification du traité de Lisbonne” (…) ; “Schäuble veut donner plus de pouvoirs à la Commission européenne, nommer un Ministre européen des finances, pour pouvoir intervenir dans les décisions budgétaires nationales.”

Le fédéralisme est bien en marche.

La démocratie à l’échelle européenne ou l’invention du concept de peuple multinational. Un concept qui suppose une virtualité politique ; la supériorité du lien qui unit deux Européens au lien qui unit deux nationaux. Alors que François Hollande a été élu sur la base d’une participation de plus de 80% et que les élections européennes n’en ont recueilli que 43%, c’est pourtant cette seconde dimension qui est en passe de prendre le dessus. La dimension nationale du vote ne compte plus, elle se dissout dans un ensemble communautaire, comme avait pu le souligner Jean-Claude Juncker. La recherche de la convergence des intérêts nationaux cède la place à l’ensemble. La défiance, la perte des repères, sont immenses mais le processus continue.

Un processus que le Philosophe allemand Jürgen Habermas, pourtant lui aussi fédéraliste, rejette également, mais pour une autre raison :

Le processus d’intégration européenne, qui s’est toujours fait sans consulter la population, est aujourd’hui arrivé dans une impasse”.  Les élites “se cachent la tête dans le sable” ; “Elles s’obstinent à poursuivre leur projet élitiste et à priver la population européenne de ses droits.

Car l’enjeu est bien double. D’une part les élites européennes agissent en faisant abstraction des votes dans leur dimension nationale et sacralisent cette nouvelle dimension européenne, ce qui est déjà en soi un sujet de discussion. Et d’autre part, comme le souligne Habermas, les élites européennes s’approprient une certaine idée de la démocratie représentative. En ce sens que les populations sont appelées à voter pour des représentants qui les gouvernent, mais dans un système qui entretient une “certaine distance” entre le peuple et ceux qui le gouvernent. C’est-à-dire une forme de démocratie “aristocratique”.

Le meilleur argument contre la démocratie est fourni par une conversation de cinq minutes avec l’électeur moyen

Si telle est la vision défendue en Europe aujourd’hui, il faudrait au moins en être à la hauteur.

La mise en place d’un mode de gouvernement supranational est une expérimentation sur laquelle s’empile cette approche aristocratique de la démocratie, et qui, ensemble, forment un vide. Un vide immense qui sépare l’électeur moyen de ses représentants. Un vide immense qui ne pourra être toléré par les populations que si la recherche du bien commun est perçue comme prioritaire.

Et pour le bien commun, les objectifs ne semblent pas tout à fait atteints. Le chômage au sein de la zone euro est aujourd’hui largement supérieur à son niveau antérieur à la création de la monnaie unique, les niveaux de dettes y sont supérieurs de 30% et la croissance n’existe tout simplement plus.

La réalité de l’Europe actuelle est que ses dirigeants ne sont pas à la hauteur de leur ambition élitiste et extensive du pouvoir.

Mais rien n’y fait, la course en avant reprend de plus belle.

Nicolas Goetzmann

Autres billets sur la crise de l’Union Européenne

Source: http://www.les-crises.fr/draghi-juncker-schulz-vous-naviez-peut-etre-pas-vote-pour-ca-mais-leurope-federale-est-en-marche-par-nicolas-goetzmann/


Il y a 100 ans : la guerre…

Sunday 3 August 2014 at 01:25

Journée de souvenir aujourd’hui…

P.S. Quand je pense que le 1er janvier
1/ je savais à peine où était l’Ukraine
2/ je me rappelle m’être dit “tiens, il faudra que je n’oublie pas de faire un billet sur la guerre début aout. Ben, du coup, je ne risquais pas d’oublier ! :(

1er aout


 










2 aout















3 aout










4 aout

(je l’aime bien celui-là, on sent qu’il peut facilement resservir ne plus…)

 


 










5 aout













Le bilan de la guerre

P.S. Merci à JPS pour son aide :)

Source: http://www.les-crises.fr/il-y-a-100-ans-la-guerre/


Revue de presse internationale du 03/08/2014

Sunday 3 August 2014 at 00:01

Tout va bien économiquement en Allemagne, en Europe et dans le monde, comme du côté du système financier ; le dollar se défend à coup d’amende et de campagne de presse ; plus quelques articles variés et même un en français oublié dans la revue d’hier.

Source: http://www.les-crises.fr/rdpi-03-08-2014/


[Reprise] Les sanctions d’Obama contre la Russie sont vouées à l’échec, par M.K. Bhadrakumar

Saturday 2 August 2014 at 05:16

Un très intéressant regard indien traduit par Jean-François Goulon sur son blog

Par M.K. Bhadrakumar. Article paru dans Indian Punchline le 30 juillet 2014: Why Obama’s Russia sanctions are doomed

Une nouvelle Guerre Froide était bien la dernière chose qu’Obama avait encore à l’esprit lorsque la nuit tombait sur le campus universitaire de l’université Lynn, en Floride, le 22 octobre 2012. C’était la nuit des longs couteaux, celle du fameux débat de politique étrangère de la campagne présidentielle, durant lequel Obama a vertement mouché son opposant républicain, Mitt Romney, en ridiculisant son assertion selon laquelle la Russie constituait la plus grande menace géopolitique pour les Etats-Unis au 21ème siècle.

Voici comment Obama administra sa fameuse rebuffade à Romney : « Monsieur le gouverneur, je suis content que vous reconnaissiez qu’al-Qaïda est une menace, car lorsque que l’on vous demandait, il y a quelques mois, quelle était la plus grande menace pour les Etats-Unis, vous avez répondu la Russie – et non pas al-Qaïda – vous avez dit la Russie. Et les années 1980 n’appellent pas au retour de leur politique étrangère parce que, savez-vous, la Guerre Froide est terminée depuis plus de 20 ans. Mais, Monsieur le gouverneur, lorsqu’il s’agit de politique étrangère, vous semblez vouloir importer la politique étrangère des années 1980 ».

Tout au long de sa campagne de réélection, Obama a mis en avant la « réinitialisation » des relations entre les Etats-Unis et la Russie comme la réalisation de politique étrangère la plus brillante de son premier mandat dans le Bureau Ovale. Il a fièrement vanté l’accord START sur le désarmement avec la Russie, l’aide précieuse de la Russie dans la création du réseau de voies de transit, connu sous le nom de Northern Distribution Network (réseau de distribution septentrional), et dans d’autres domaines en relation avec la guerre en Afghanistan, ainsi que la limitation des ventes militaires à l’Iran et sa bonne volonté pour collaborer sur les sanctions américaines contre l’Iran, etc., comme des gains substantiels de sa politique étrangère.

On ne sait pas quand exactement Obama a changé d’avis et décidé de devenir un partisan de Romney. Obama attribue entièrement sa métamorphose aux développements en Ukraine, c’est-à-dire une affaire vieille de quatre mois à la suite de l’annexion de la Crimée par la Russie. Mais dans cette courte période, Obama est passé d’un extrême à l’autre, comme en témoignent ses remarques sur les dernières sanctions, prises mardi dernier contre la Russie. Il prend un malin plaisir d’avoir « fait revenir en arrière des décennies de véritable progrès » en Russie et d’avoir « rendu une faible économie russe encore plus faible ».

Obama exulte que « les projections de la croissance économique russe se rapprochent de zéro ». Cela trahit une rancœur et un esprit mesquin qui souille l’image des USA dans la communauté internationale. Ne vous y trompez pas, il y a tout un monde au-delà de l’Amérique du Nord et de l’Europe de l’Ouest, et celui-ci voit la volte-face caractéristique d’Obama avec incrédulité et un sentiment d’exaspération !

Cette volumineuse partie de la communauté internationale, la majorité silencieuse, aimerait bien savoir plusieurs choses sur Obama. Pour commencer, comment peut-il s’arroger la prérogative d’interpréter la loi internationale de la façon qui lui convient sur tout sujet donné ? Comment explique-t-il l’agression des USA contre l’Irak et la Libye qui a eu pour conséquence la destruction de ces pays – ou son ingérence manifeste en Syrie ? Qui est réellement responsable d’avoir déclenché le chaos en Ukraine à la fin de l’année dernière ?

Hélas, Obama ne réalise pas qu’il se la joue perso et qu’il sape la crédibilité de la politique américaine, et que cela a un étrange effet.

Prenez, par exemple, la rhétorique séduisante du Secrétaire d’Etat John Kerry, lundi dernier, espérant donner le ton juste à sa visite imminente à Delhi deux jours plus tard. Mais en Inde, celle-ci est tombée dans l’oreille d’un sourd.

En fait, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères à Delhi s’est fait fort, mercredi, de confirmer que le ministre indien espère surtout parler à John Kerry des révélations sidérantes d’Edward Snowden concernant les activités d’espionnage de la NSA en Inde. Il a déclaré, « Vous êtes également conscient qu’il y a une inquiétude considérable en Inde à propos des autorisations données par les agences américaines quant au viol de la vie privée des particuliers, des personnes morales et du gouvernement de l’Inde. Donc, il y a de toute évidence une inquiétude considérable, et ces questions devraient être à l’ordre du jour sans que je n’entre plus dans les détails. »

Les journaux indiens ont généralement décrit la mission de Kerry comme un instinct philistin crasse – destinée à vendre plus d’armes à l’Inde et à voir comment lever les obstacles à l’exportation de réacteurs nucléaires américains sur le marché indien. On a fait ressembler Kerry à un représentant moite dans une pièce d’Arthur Miller. Pourquoi de telles choses se produisent-elles ? L’Inde est un pays qui est tombé éperdument amoureux du prédécesseur d’Obama, George W. Bush. Mais, d’une façon ou d’une autre, il s’est formé dans la conscience indienne l’impression désormais difficile à effacer qu’Obama est un cynique et un opportuniste égocentrique qui est singulièrement dépourvu de toute conviction profonde, et qu’il est par conséquent très susceptible aux volte-face.

C’est là où les dernières tournures de sa politique vis-à-vis de la Russie nuiront aux intérêts des Etats-Unis. Inutile de dire que l’Inde ne se mêlera pour rien au monde de la stratégie de rééquilibrage vers l’Asie des USA.

Obama ne comprend pas que le monde n’est pas intéressé à isoler la Russie ou à démolir l’économie russe à un moment où l’économie mondiale a un besoin pressant de centres de croissance, en particulier à l’extérieur du monde occidental.

Donc, si l’Europe veut seulement le gaz russe et bannir le pétrole russe, c’est parfait pour les économies à croissance rapide comme l’Inde et la Chine ou le Vietnam. Si l’Europe ne veut plus acheter d’armes russes, pas de problèmes pour l’Inde, l’Irak, l’Egypte, le Venezuela, le Brésil, etc., qui ont toujours des accords d’armement avec la Russie. Il est tout à fait certain que les BRICS et l’Organisation de la Coopération de Shanghai [1] ne vont pas disparaître.

Ce qu’Obama néglige est le fait que les instruments de la Guerre Froide sont périmés et ont perdu leur utilité. C’est de la pure arrogance de sa part que de croire qu’il serait un Joueur de Flûte magique et que le reste du monde le suit tout simplement. Pourquoi le monde devrait-il se joindre à la guerre que mènent les USA pour sauver le statut immaculé du dollar américain afin de préserver l’hégémonie mondiale des Etats-Unis – en dépit du fait que ce pays connaît un inexorable déclin ?

La banque des BRICS, qui est destinée à rivaliser avec la Banque Mondiale et le FMI – signifiant « la fin de la domination occidentale sur l’ordre financier et économique mondial », pour citer un expert stratégique indien de premier plan qui est à la tête de Comité consultatif à la sécurité nationale – est déjà un fait immuable de la vie. L’Inde, le Brésil et la Chine ne vont pas s’effrayer des restrictions occidentales imposées aux banques russes.

Traduction: JFG-Questions Critiques
______

Note du traducteur:

[1] Nombre de pseudo géopolitologues et autres « experts » français ne semblent pas connaître l’OCS, l’Organisation de la Coopération de Shanghai, ou du moins en mesurer l’importance. Celle-ci, créée en juin 2001, à l’initiative de la Russie et de la Chine, se veut une sorte de pendant de l’OTAN en Asie Centrale. Elle regroupe la Russie, le Kirghizstan, l’Ouzbékistan, le Turkménistan, le Tadjikistan et le Kazakhstan. L’Iran, l’Afghanistan, l’Inde, le Pakistan et la Mongolie y ont le statut d’observateurs. La Biélorussie, la Turquie et le Sri Lanka sont des partenaires privilégiés du dialogue.

Source: http://www.les-crises.fr/les-sanctions-d-obama-contre-la-russie-sont-vouees-a-l-echec/


[Reprise] Les BRICS ont lancé leur banque de développement

Saturday 2 August 2014 at 00:52

Comme un climat change en 15 jours… La sanction est vite arrivée…

Cette fois, ça y est. Réunis pour leur sixième sommet annuel à Fortaleza, au Brésil, les cinq grands pays émergents, Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud (les « BRICS »), ont signé, mardi 15 juillet, un accord actant la création d’une banque de développement et d’une réserve de change commune. « C’est une contribution importante pour la reconfiguration de la gouvernance économique mondiale », s’est félicitée la présidente brésilienne, Dilma Rousseff.

« Ces pays cherchent à créer un système alternatif aux institutions dominées par les nations occidentales, Fonds monétaire international (FMI) et Banque mondiale », confirme Yves Zlotowski, économiste en chef de Coface.

La banque de développement, qui sera basée à Shanghaï, aura pour objectif de financer de grands projets d’infrastructures dans les pays concernés et, à terme, dans d’autres émergents. Sa capitalisation de départ sera de 50 milliards de dollars, apportés par les cinq participants. À terme, sa force de frappe pourra atteindre les 100 milliards de dollars.

Surtout, elle n’assortira pas ses prêts de conditionnalités contraignantes. « En cela, elle différerait du FMI, qui exige des réformes structurelles et une ingérence politique intolérable en échange de son aide », a expliqué Anton Silouanov, le ministre des finances russe. Une option qui pourrait séduire nombre de pays émergents qui, comme l’Argentine, estiment que les conditionnalités du FMI ont causé de sérieux dommages à leurs économies.

Se protéger en cas de nouvelle tempête

Les BRICS ont également signé un « accord-cadre » instaurant une réserve de change commune. Doté de 100 milliards de dollars, dont 41 milliards versés par la Chine, 18 milliards par l’Inde, le Brésil et la Russie, et 5 milliards par l’Afrique du Sud, ce fonds pourrait être opérationnel dès 2015.

Objectif : permettre à ses membres de se protéger en cas de nouvelle tempête sur leurs devises, comme celle déclenchée mi-2013 après l’annonce du changement de cap de la politique monétaire américaine. Les BRICS avaient alors dû affronter de violentes sorties de capitaux. « Ce fonds est un outil très puissant pour prévenir de nouvelles difficultés économiques », a salué le président russe, Vladimir Poutine. Son homologue chinois, Xi Jinping, a quant à lui évoqué une « association solide », réaffirmant la nécessité « d’augmenter la représentativité et la voix des pays en développement ».

Certains experts doutent néanmoins que 100 milliards de dollars suffisent à contrer de telles attaques. « L’efficacité du fonds serait préventive et symbolique : c’est déjà beaucoup », juge M. Zlotowski.

La création de ces deux institutions, destinées à faire contrepoids aux organisations de Bretton Woods (FMI et Banque mondiale), est un objectif de longue date des BRICS. Non seulement ces derniers s’estiment sous-représentés au sein de ces instances, notamment au regard du poids qu’ils ont pris dans l’économie mondiale, mais en plus, la réforme du FMI, censée leur donner plus de poids, est bloquée au Congrès américain depuis des mois.

Manque de ciment

Déjà évoqué en mars 2013 au sommet de Durban, en Afrique du Sud, le lancement du fonds de réserve et de la banque des BRICS achoppait jusqu’ici sur plusieurs différends entre les membres, à propos du financement et de la structure de direction. Ils sont désormais résolus.

L’objectif sera-t-il pour autant atteint ? Les économistes balancent entre optimisme et prudence. « Pour le juger, il faudra d’abord que ces deux institutions passent l’épreuve des faits », commente Jean-Pierre Lehmann, spécialiste de politique économique internationale à l’IMD, l’école de commerce de Lausanne.

Les inconnues sont nombreuses. Les pays aidés accepteront-ils de se mettre sous la tutelle officieuse de la Chine, qui sera le principal contributeur financier ? Comment se situera la banque de développement des BRICS face aux institutions similaires, notamment la nouvelle banque asiatique d’investissements en infrastructures que Pékin lance en parallèle ? La cohésion entre les pays membres sera-t-elle suffisante pour mener ces projets à bien ? « J’en doute : tous poursuivent des objectifs politiques et économiques très différents », assène M. Lehmann. Avant d’ajouter, non sans ironie : « Entre les BRICS, il a toujours manqué le ciment. »

La politique invitée du sommet de fortaleza

L’activisme de la Russie en la matière relève en effet pour beaucoup de la réaction politique aux sanctions infligées par les puissances occidentales après l’annexion de la Crimée. « Pour elle, la banque de développement et le fonds doivent être des outils de lutte contre la domination du dollar, quand le Brésil ou l’Inde y voient l’opportunité de développer les infrastructures dont ils ont cruellement besoin », commente ainsi Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.

La politique s’est d’ailleurs invitée au sommet de Fortaleza. Dans la déclaration finale, les pays émergents ont exprimé leur « profonde préoccupation » à propos de la crise ukrainienne, et ont lancé un appel pour un « dialogue mutuel » et la « désescalade du conflit ». Selon Mme Rousseff, ils ont aussi déploré le « manque de progrès concrets » au Moyen-Orient.

Après Fortaleza, les dirigeants des BRICS se sont rendus mercredi 15 juillet à Brasilia, la capitale du Brésil, pour des rencontres avec des chefs d’état sud-américains. Elles seront suivies jeudi d’un sommet entre la Chine et l’Amérique latine, signe de l’intérêt de Pékin, qui a consacré à cette région près de 20 % de ses investissements l’an dernier.


Source : Le Monde

Les présidents russe, indien, brésilien, chinois et sud-africain au sommet des BRICS le 15 juillet (AFP/NELSON ALMEIDA).

Source: http://www.les-crises.fr/reprise-les-brics-ont-lance-leur-banque-de-developpement-2/


Revue de presse du 02/08/2014

Saturday 2 August 2014 at 00:01

Des thèmes France, Libertés/Espionnage (dont une interview de Snowden) et Vue d’ailleurs (Gaza) bien fournis, une bonne nouvelle d’Allemagne (?!), mais aussi diverses histoires d’argent et de médias… Merci à nos généreux contributeurs en articles.

Source: http://www.les-crises.fr/rdp-02-082014/


Le Ministère de la Défense russe fournit de nouveaux éléments d’analyse sur le MH-17

Friday 1 August 2014 at 19:11

Traduction du communiqué du jour du Ministère de la Défense de Russie.

Il apporte des éléments d’information et de réflexion, sans privilégier de scénario.

A prendre – bien entendu – avec prudence.

Le Ministère de la Défense russe fournit de nouveaux éléments d’analyse des circonstances du crash de “Boeing-777″ de la Malaysia Airlines (vol MH-17) sur le territoire ukrainien.

Les autorités ukrainiennes persistent dans la réalisation de la phase active de leur soi-disant “opération antiterroriste” dans le Donbass. Le contingent des forces de l’armée ukrainienne et de la Garde Nationale dans la région continue à se renforcer et à s’équiper d’armes lourdes et du matériel de guerre.

Ces efforts militaires du gouvernement de Kiev ont eu pour conséquence le crash dans le Sud-est ukrainien du “Boeing-777″ malaisien. Utilisant cette tragédie qui a couté la vie à un grand nombre de personnes, Kiev n’a pas voulu attendre les résultats d’une enquête objective et a immédiatement désigné ses opposants comme étant les coupables.

En même temps les représentants officiels de Kiev ne montrent aucun désir de contribuer à l’analyse objective de tous les éléments qui étaient à l’origine de la mort des gens. Leurs arguments se réduisent à la publication de bandes son préfabriquées qui n’ont rien à voir avec l’expertise technique de tous les détails et éléments de survol du territoire de l’Ukraine par le MH17.

Le 18 juillet 2014, le représentant de Ministère de la Défense russe a formulé dans son interview “10 questions” aux dirigeants de l’Ukraine qui pourraient, à notre avis, contribuer à vision objective de ce qui s’est passé dans le ciel ukrainien.

Celles qui ont le plus d’intérêt concernent l’activité de l’Armée de l’air ukrainienne dans la zone du couloir aérien international, ainsi que l’action de sa DCA le jour du crash. Les services compétents ukrainiens laissent toujours ces questions sans réponses.

Le 21 juillet 2014, les représentants de l’État-major général de l’Armée de l’air russe ont rendu public des informations en sa possession. Ont été notamment transmises à l’examen des experts les photos satellites de la zone du crash ainsi que les données du contrôle de l’espace aérien. Certaines autres questions ont également été formulées, mais une fois de plus, les autorités de Kiev ont préféré ignorer cette démarche qui vise pourtant à une analyse objective de toutes les circonstances du crash.

Les représentants des États-Unis qui avaient auparavant – et à plusieurs reprises – déclaré être en possession de preuves convaincantes d’implication dans cette tragédie des milices populaires de l’Est ukrainien, ont fait marche arrière le 23 juillet, annonçant qu’il n’y avait pas d’éléments factuels à l’appui de leurs déclarations antérieures.

Quant aux experts du Ministère de la défense russe, ils ont poursuivi l’analyse d’informations objectives sur les circonstances du crash.

Il en ressort que dans les 10 premiers jours de juillet 2014, des unités supplémentaires de l’armée ukrainienne, équipées de missiles sol-air “BOUK-M1″, ont été transférées dans la région, prétendument pour “renforcer sa DCA en cas d’éventuelles frappes de l’aviation russe”.

Ces systèmes ont été affectés aux unités stationnaires de DCA déployées dans les villes d’Avdeevka (région de Donetsk) et d’Izum (région de Kharkov). Les images satellites qui démontrent justement l’emplacement des moyens de la DCA de l’Ukraine dans la zone du conflit ont été présentées le 21 juillet 2014 lors du briefing du Chef de Direction générale opérationnelle de l’État-major – général-lieutenant A.Kartopolov et restent accessibles sur le site-internet du Ministère de la Défense.

Certains de ces armements ont été transmis à l’armée après leur remise en état par l’usine de la ville Khmelnitski. C’est la première fois que l’entretien des missiles a été effectué en dehors du contrôle de l’entreprise-fabricant russe. Selon certaines informations, la partie ukrainienne aurait utilisé des pièces et des éléments non-certifiés, ce qui aurait pu affecter les caractéristiques techniques du matériel.

Une batterie antiaérienne “BOUK-M1″ détachée a été déployée en dehors des positions stationnaires existantes (non loin du village de Zarostchinskoïe, à8 kmau sud de la ville shakhtersk). La surveillance satellite a enregistré les déplacements de ce groupe de DCA sur le territoire contrôlé par les troupes gouvernementales, dans le secteur où s’est écrasé plus tard le “Boeing-777″.

Les servants des batteries ont été composés de réservistes, et il semble que leurs entrainements à l’interaction au combat, ainsi que le réglage des systèmes en situation réelle, prévus par les règles d’exploitation de ce type de matériel, n’aient pas eu lieu, faute de terrains d’exercice de DCA en Ukraine et à cause de la confrontation militaire intense dans la région.

Les milices d’auto-défense des Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk ne disposent pas quant à elles de missiles “BOUK-M1″. Le Procureur Général d’Ukraine Vitaliy Yarema a annoncé d’ailleurs le 17 juillet 2014 que les milices ne se sont jamais emparées de moyens de DCA de longue portée. 

Avec le renforcement de la composante terrestre des forces de DCA ukrainiennes, les avions d’appui au feu de son Armée de l’Air ont été équipés de missiles “air-air” R-60 (portée12 km, autoguidage infrarouge).

Le “Boeing-777″ de Malaysia Airlines suivait le couloir aérien international autorisé. En dépit des exigences élémentaires de sécurité, les autorités ukrainiennes n’ont pas voulu fermer l’espace aérien au-dessus de Donbass, c’est-à-dire dans la zone de confrontation militaire.

Le vol du “Boeing-777″ était suivi par le contrôleur du service ukrainien du contrôle aérien de Dniepropetrovsk. Les moyens russes du contrôle de l’espace aérien ont enregistré que le vol MH17 a dévié vers le Nord, s’éloignant de 14 kilomètres du couloir autorisé, tout en restant à l’altitude minimale autorisée dans cette zone (10 100 m). L’équipage ne pouvait entreprendre cette manœuvre que suite à l’ordre direct du Service du Contrôle Aérien ukrainien. Il n’y a aucune information qui pourrait expliquer une telle décision de ce service.

Selon les mêmes données du contrôle de l’espace aérien, tout au long de la journée du 17 juillet on a constaté dans la zone du couloir emprunté par vol MH17 une forte activité de l’aviation militaire de l’Ukraine. Les vols étaient effectués à de hautes altitudes pour probablement minimiser le risque de frappes par les moyens de la DCA. La partie ukrainienne refuse de fournir les informations sur les vols d’avions militaires dans ce secteur, ces représentants officiels démentant même le fait de leur présence, ce qui contredit les données du contrôle de l’espace aérien.

Les complexes “BOUK-M1″ sont capables d’atteindre leurs cibles jusqu’à35 kmde distance et à22 kmd’altitude. Mais un avion de ligne civil constitue pour sa part une “cible facile”. Sa vitesse est permanente, il n’effectue pas de manœuvres d’esquive. Son niveau d’altitude (autour de10 000 m) est optimal pour les missiles de ce type. Ses grandes dimensions permettent la détection et le suivi radar à des distances maximales.

La composition d’un complexe de DCA opérationnel inclut, en règle générale, au minimum 4 unités : la station radar de détection-guidage, l’unité de commandement, l’unité de tir des missiles et celle de chargement. Le tir est impossible sans guidage-radar du missile. Selon les règles existantes, la formation des équipes de telles batteries prend 6 mois pour les opérateurs simples et jusqu’à 3 ans pour leurs commandants.

L’analyse d’informations sur le déploiement des “BOUK-M1″ ukrainiens et des stations radar affectées permet d’affirmer avec une forte probabilité que le “Boeing-777″ malaisien a traversé les zones d’interception éventuelles de toutes les batteries DCA déployées par l’Ukraine dans cette région (notamment à Avdeevka, Izum et Zarostchinskoïe).

Plusieurs avions de ligne civils ont ainsi traversé le 17 juillet 2014 la zone contrôlée par les moyens de DCA ukrainiens, dont chacun pouvait être utilisé par leurs opérateurs des “BOUK-M1″ aux fins d’entrainement et du réglage du matériel en situation réelle.

Les équipages d’avions de ligne ne disposent pas de systèmes permettant de détecter leur suivi par des moyens anti-aériens. L’intensité des échanges radio entre les stations-radar “Coupole”, affectées aux batteries “BOUK-M1″ et enregistrés le jour de la catastrophe dans cette région, confirme le fait d’entrainements au combat des forces de DCA ukrainiennes ce jour-là.

L’avion militaire ukrainien Su-25 qui manœuvrait et se trouvait dans la zone d’activité des moyens DCA au même moment que le vol MH17 pouvait lui aussi être utilisé au mêmes fins d’entrainement des servants et du réglage du matériel. En règle générale, ce genre d’exercices se passe en régime passif, c’est-à-dire que le guidage et le tir des missiles se font sous forme de simulation par ordinateur. Pourtant, le peloton du système a, à tout moment, la possibilité de passer du régime “entrainement” au régime “combat réel”. Le manque d’expérience et la faible qualification de l’équipage a pu provoquer cette inversion entre le mode “simulation” et le mode “combat”, et le tir non-autorisé. Dans ce cas, la probabilité d’interception d’un avion civil de ligne était quasiment de 100 %.

Une première analyse des photos de certains fragments du fuselage du “Boeing-777″ (sa partie arrière) met en évidence la présence des trous d’impact qui pourraient être dus aux shrapnels issus de l’explosion d’un missile “BOUK-M1″. Cependant, il est très peu probable qu’un tel impact ait pu être à l’origine de la désagrégation de l’appareil en vol.

Les trous d’impact plus grands, qui pourraient justement causer la destruction et la chute de l’avion sont visibles sur la partie avant du fuselage, dans la zone du cockpit. Ce genre de dégâts peut résulter de l’utilisation d’armes embarquées de Su-25 – missiles “air-air” R-60 ou canons de bord.

Les déclarations américaines sur les informations satellites qui confirment le tir d’un missile “sol-air” depuis la zone contrôlée par les forces rebelles ne correspondent pas aux moyens spatiaux de contrôle dont les États-Unis disposent.

Le satellite américain expérimental STSS qui survolait le secteur au moment du crash est destiné à détecter les tirs de missiles à temps de vol actif prolongé (missiles balistiques de court, moyen et longue portée). Il ne pouvait en aucun cas détecter le tir d’un missile “sol-air” dont la phase active ne dépasse pas 20 secondes et qui reste dans l’atmosphère.

Les satellites de cette classe ne sont pas destinés à la prise d’images et les autres moyens de contrôle spatial ne permettent pas d’établir le point du tir.

Les représentants des États-Unis qui commentent la situation autour du crash du “Boeing-777″ malaisien refusent de fournir des photos satellites qui pourraient contribuer à l’avancement de l’enquête. Mais ces informations ne peuvent pas être fournies à cause des capacités techniques limitées du groupement spatial américain.

Ainsi, les déclarations de la partie ukrainienne sur la prétendue “piste russe” dans la tragédie du “Boeing-777″ sont dénuées de tout fondement.

Source : Ministère de la Défense de Russie

Annexe : Les 10 questions de l’armée russe :

Le vice-ministre russe de la Défense Anatoli Antonov a formulé dix questions “simples” auxquelles Moscou attend des réponses de la part de Kiev et sur lesquelles les médias occidentaux gardent le silence :
  1. Immédiatement après la tragédie, les autorités ukrainiennes en ont tout naturellement attribué la responsabilité aux forces d’autodéfense [des fédéralistes]. Sur quoi fondent-elles ces accusations ?
  2. Kiev peut-il fournir tous les détails sur l’utilisation des lanceurs de missiles Bouk [un système de défense antiaérienne composé de missiles sol-air couplés avec un module complexe de radar permettant de suivre plusieurs cibles aériennes en même temps] dans la zone des hostilités ? Et – ce qui est essentiel – pourquoi a-t-il déployé ces systèmes [de défense antiaérienne] alors que les insurgés n’ont pas d’avions ?
  3. Pourquoi les autorités ukrainiennes ne font rien pour mettre en place une commission internationale ?
  4. Les forces armées ukrainiennes accepteraient-elles que des enquêteurs internationaux dressent un inventaire de leurs missiles air-air et sol-air, y compris de ceux qui ont été utilisées ?
  5. La commission internationale aura-t-elle accès aux données sur les mouvements des avions de guerre ukrainiens correspondant au jour de la tragédie ?
  6. Pourquoi les contrôleurs aériens ukrainiens ont-ils autorisé l’avion à s’écarter de la route utilisée normalement vers le nord et à s’approcher de la dénommée « zone de l’opération antiterroriste » ?
  7. Pourquoi l’espace aérien sur la zone de guerre n’avait-il pas été fermé aux vols civils alors que cette zone n’était même pas entièrement couverte par les radars des systèmes de navigation ?
  8. Que peut dire officiellement Kiev sur les commentaires postés sur les réseaux sociaux par un contrôleur aérien espagnol travaillant en Ukraine sur la présence de 2 avions militaires ukrainiens qui auraient volé aux côtés du Boeing 777 sur le territoire de l’Ukraine ?
  9. Pourquoi le Service de sécurité d’Ukraine [SBU] a-t-il commencé à travailler sur les enregistrements des communications entre les contrôleurs aériens ukrainiens et l’équipage du Boeing ainsi que sur les systèmes de stockage de données des radars ukrainiens sans attendre la participation d’enquêteurs internationaux ?
  10. Quelles leçons l’Ukraine a-t-elle tirées de l’incident similaire survenu en 2001, lorsqu’un avion russe [de ligne] Tu-154 s’était écrasé en mer Noire ? À l’époque, les autorités ukrainiennes avaient nié toute implication des forces armées ukrainiennes jusqu’au moment où une évidence irréfutable avait démontré officiellement la responsabilité de Kiev.

Source: http://www.les-crises.fr/le-ministere-de-la-defense-russe-fournit-de-nouveaux-elements-danalyse-sur-le-mh-17/


2 poids, 2 mesures

Friday 1 August 2014 at 05:02

Sans commentaire…

P.S. : autre version

1983, les Soviétiques abattent un avion coréen : Le Président Reagan :

Dans une allocution télévisée retransmise le 5 septembre 1983 depuis le bureau ovale, le président des États-Unis Ronald Reagan a condamné l’attaque, la qualifiant de « massacre des Korean Air Lines », de « crime contre l’humanité [qui] ne doit jamais être oublié » et d’« acte de barbarie… [d'une] brutalité inhumaine ». Ou encore « l’URSS ne doit pas seulement des comptes à la Corée du Sud et aux États-Unis, elle en doit à l’Humanité tout entière ». Le jour suivant, l’Union soviétique admit avoir abattu le vol KAL 007, affirmant que les pilotes ne savaient pas qu’il s’agissait d’un avion civil lorsqu’il viola l’espace aérien soviétique. La presse américaine se fit l’écho d’appels à la guerre contre l’URSS. (Source)

1988, les Américains abattent un avion iranien : Le Président Reagan :

“C’est un accident compréhensible” (“understandable accident” Source )

P. P.S. Bonus pour les anglophones (il m’avait échappé que le commandant américain qui a descendu l’Airbus Iranien avait été décoré ensuite…

Source: http://www.les-crises.fr/2-poids-2-mesures/