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La guerre approche, La Russie (et l’Humanité) ont-elles un avenir ? Paul Craig Roberts

Wednesday 30 July 2014 at 02:05

5 billets de Paul Craig Roberts à la suite aujourd’hui !

Je rappelle que cet économiste et journaliste paléoconservateur américain a été sous-secrétaire au Trésor dans l’administration Reagan (1981-1982), et est un des pères fondateurs des Reaganomics. Il a également été rédacteur en chef adjoint au Wall Street Journal. Sa vision décape, en général…

Il emploi ici des mots très durs – on sent son inquiétude face au risque de guerre grandir

La Russie (et l’Humanité) ont-elles un avenir ?

Paul Craig Roberts — 25 juillet 2014

L’Europe complice de sa propre chute

Le gouvernement russe a enfin réalisé qu’il n’avait aucun « partenaire » occidental, et se plaint amèrement de la propagande mensongère et de la désinformation publiée  contre lui sans la moindre preuve par Washington, ses vassaux européens et la presse prestituée [jeu de mots composé avec presse et prostituée]. 
Peut-être le gouvernement russe pensait-il que seuls l’Irak, la Libye, la Syrie, la Chine et Edward Snowden feraient l’objet de mensonges et de diabolisation de la part de Washington.
Il était assez évident que la Russie serait la prochaine sur la liste.
Le gouvernement russe et l’Europe doivent voir plus loin que la propagande de Washington, parce que la réalité est bien pire.
Le Commandant Suprême de l’OTAN Breedlove et la proposition de loi  n°2277 du Sénat montrent clairement que Washington prépare, avec l’Europe, la guerre contre la Russie (voir mon billet précédent).
L’Europe hésite à s’aligner sur Washington pour inclure l’Ukraine dans l’OTAN. Les Européens comprennent que si Washington ou ses larbins à Kiev provoquent une guerre contre la Russie, l’Europe sera la première victime. Washington s’impatiente du manque de complaisance de ses vassaux. Rappelez-vous de la tirade « fuck the EU » de la Secrétaire d’État adjointe, Victoria Nuland. Et c’est justement ce que Washington est sur le point de faire.
La « Loi sur la  Prévention d’une Agression Russe » du Sénat des États-Unis, dont je parlais dans mon précédent billet, se révèle encore plus néfaste que je ne le disais. Si le projet de loi passe, ce qui est probable, Washington se donne la possibilité de contourner l’OTAN et d’accorder à l’Ukraine le statut de « nation alliée » indépendamment de son adhésion à l’OTAN. Ce faisant, Washington peut envoyer des troupes en Ukraine et ainsi engager l’OTAN dans une guerre contre la Russie.
Voyez avec quelle rapidité  Washington transforme la « crise » orchestrée en Ukraine  en « agression russe », sans l’ombre d’une preuve. Du jour au lendemain le Commandant Suprême de l’OTAN et les sénateurs des États-Unis prennent des mesures contre une « agression russe » sans que personne n’en ait aucune preuve.
Avec l’Irak, la Libye et la Syrie, Washington a appris que Washington pouvait agir sur la base de mensonges éhontés. Aucun État, ni le Royaume-Uni, ni la France, ni l’Allemagne, ni l’Italie, ni les Pays-Bas, ni le Canada, ni l’Australie, ni le Mexique,ni la Nouvelle-Zélande, ni Israël, ou le Japon, ou Taïwan ou (ajoutez ici le pays de votre choix…) ne s’est levé pour demander à Washington de répondre de ses mensonges flagrants et de ses crimes de guerre. L’ONU a même accepté l’ensemble des mensonges grossiers et manifestes que Colin Powell a proférés devant l’ONU. Les  inspecteurs de l’ONU chargés d’enquêter sur les armes de destruction massives avaient déjà réfuté toutes les affirmations de Powell. Et pourtant les lopettes de l’ONU ont donné le feu vert à une guerre dévastatrice.
La seule conclusion est que tous les pourris ont été payés. Les pourris peuvent toujours compter sur l’argent de Washington. Contre de l’argent, ils sont en train de liquider la civilisation au service de la guerre de Washington, guerre qui sera probablement nucléaire et annihilera toute vie sur Terre. L’argent des pourris brûlera avec eux.
Il n’est guère surprenant que Washington vise désormais la Russie. Le monde a donné à Washington carte blanche pour agir à sa guise. Nous en sommes à la troisième administration de criminels de guerre américains accueillis et honorés où qu’ils aillent. Les autres gouvernements continuent de rechercher les invitations à la Maison Blanche comme autant d’indices de leur propre valeur. Être reçu par des criminels de guerre est devenu le plus grand des honneurs. Même le président chinois vient à Washington pour recevoir l’adoubement de l’Empire du Mal. Le monde n’a pas remarqué les crimes de guerre de Washington contre la Serbie et n’a pas réagi quand Washington a alors traîné le président serbe, qui avait essayé d’empêcher que son pays soit mis en pièces par Washington, devant un tribunal comme criminel de guerre.
Le monde n’a fait aucun effort pour tenir Washington responsable de la destruction de l’Irak, de l’Afghanistan, de la Libye, et maintenant de la Syrie et de Gaza. Le monde n’a pas demandé que Washington arrête d’assassiner des gens au Pakistan et au Yémen, pays avec lesquels Washington n’est pas en guerre. Le monde regarde ailleurs quand Washington crée le Commandement des États-Unis pour l’Afrique. Le monde regarde ailleurs quand Washington envoie des armes mortelles à Israël avec lesquelles seront assassinés femmes et enfants du ghetto de Gaza. Washington vote des résolutions au Congrès applaudissant le meurtre des Palestiniens par Israël. Washington est habitué à ce que le monde lui donne carte blanche pour assassiner et mentir, et l’utilise actuellement contre la Russie.
Le président Poutine a fait le pari qu’en répondant à l’agression américaine en Ukraine sans provocation et d’une manière raisonnable, il démontrerait à l’Europe que la Russie n’est pas la cause du problème. Ce pari n’a pas porté ses fruits. Les pays européens sont des nations captives, incapables de penser et d’agir par elles-mêmes. Elles ploient devant la volonté de Washington. Pour l’essentiel, l’Europe est une non-entité qui suit les ordres de son maître. Si le gouvernement russe espère empêcher la guerre avec Washington, qui serait vraisemblablement la dernière pour la vie sur Terre, il doit agir maintenant et régler le problème ukrainien en acceptant la requête des provinces séparatistes : la réunification avec la Russie. Une fois votée la proposition de loi 2277, la Russie ne pourra sauver la situation sans une confrontation militaire avec les États-Unis, car l’Ukraine sera déclarée alliée des Américains.
Le pari de Poutine était raisonnable et responsable, mais l’Europe l’a laissé tomber. Si Poutine n’utilise pas la puissance russe pour mettre fin au problème ukrainien tant qu’il le peut, la prochaine action de Washington sera de lâcher la bride à ses centaines d’ONG (Organisations Non Gouvernementales) en Russie, dans le but d’accuser Poutine de trahison pour avoir abandonné les populations des anciennes provinces russes – que les responsables soviétiques ont de façon inconsidérée rattachées à l’Ukraine.
Le problème quand on est dirigeant, c’est que l’on hérite des problèmes suppurants laissés par ses prédécesseurs. Poutine, lui, est face aux problèmes légués par Eltsine. Eltsine a été un désastre pour la Russie. Il était la marionnette de Washington. Il n’est pas certain que la Russie survive aux erreurs d’Eltsine.
Si Washington parvient à ses fins, la Russie ne subsistera qu’en tant qu’État fantôche, marionnette des États-Unis.
Dans un éditorial précédent, j’ai décrit l’article de Foreign Affairs, le journal de la communauté washingtonienne des affaires étrangères, qui fait valoir l’argument selon lequel les États-Unis ont un tel avantage stratégique sur la Russie en ce moment qu’une “fenêtre d’opportunité” existe pour éliminer la Russie comme frein à l’hégémonie américaine, en lançant une frappe nucléaire préventive.
Il est presque certain que l’on est en train de dire à Obama que le président John F. Kennedy a eu cette opportunité mais ne l’a  pas utilisée, et qu’Obama ne doit pas la laisser passer une seconde fois.
Comme Steven Starr l’a expliqué dans un éditorial invité, il n’y a pas de gagnants lors d’une guerre nucléaire. Même si les États-Unis échappent aux frappes de représailles, tout le monde mourra, quoi qu’il arrive.
L’opinion des néoconservateurs de Washington, qui contrôlent le gouvernement d’Obama, est qu’une guerre nucléaire peut être gagnée. Aucun expert ne soutient cette hypothèse mais ce sont les néocons qui sont au pouvoir, et non les experts.
Le peuple des États-Unis est aux abonnés absents. Il n’a aucune idée de son destin probable. Les Américains sont un peuple mal informé, préoccupé par leurs problèmes financiers et personnels croissants. Si les Européens ont une vision plus claire, ils ont décidé de vivre pour le moment avec l’argent de Washington.
La vie sur terre est confrontée à la lutte pour l’hégémonie de Washington dans l’indifférence générale du reste du monde.
Les Américains, préoccupés par les dettes non finançables de Washington et la viabilité de leur future pension de Sécurité Sociale, ne vivront pas assez longtemps pour en profiter.
Source : www.paulcraigroberts.org
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Le monde est condamné par l’indifférence occidentale

Paul Craig Roberts — 26 juillet 2014
Préparez-vous à mourir bientôt
Les gouvernements européens et les médias occidentaux ont mis le monde en danger en ne s’opposant pas à la propagande de Washington et à son agression contre la Russie.
Washington a réussi par des mensonges flagrants à diaboliser la Russie, présentée comme un pays agressif et dangereux dirigé par un nouvel Hitler ou un nouveau Staline, tout comme Washington avait réussi à diaboliser Saddam Hussein en Irak, les Talibans en  Afghanistan, Kadhafi en Libye, Assad en Syrie, Chavez au Venezuela et, bien sûr, l’Iran.
Les vrais démons – Clinton, Bush, Obama – sont ”les personnes exceptionnelles et indispensables”, hors de portée de toute diabolisation. Leurs crimes horribles, mais bien réels, passent inaperçus, tandis que des crimes fictifs sont attribués à des personnes et pays ordinaires et superflus.
La raison pour laquelle Washington diabolise un dirigeant ou un pays est que cela crée les conditions nécessaires permettant de justifier l’usage de la force contre ce dirigeant ou ce pays.
Les mensonges incessants de Washington alléguant d’une “agression russe” ont créé cette agression comme par magie. John Kerry et Marie Harf, du département d’État, profèrent quotidiennement de nouveaux mensonges, sans jamais les appuyer sur des faits. Le terrain étant préparé, le Sénat américain, le commandant de l’OTAN et le chef d’état-major des armées des États-Unis sont occupés à huiler la machine de guerre.
La proposition de loi 2277 du Sénat prévoit le renforcement des troupes aux frontières de la Russie et la promotion de l’Ukraine au statut d’”allié des États-Unis”, afin que les troupes américaines puissent aider les Ukrainiens dans leur guerre contre les “terroristes”. http://un.ua/eng/article/522930.html Voir aussi : http://www.globalresearch.ca/collapse-of-ukraine-government-prime-minister-yatsenyuk-resigns-amidst-pressures-exerted-by-the-imf/5393168
Le commandant Breedlove, de l’OTAN, prépare ses plans pour accumuler du matériel de guerre aux frontières de la Russie, afin que ses troupes puissent attaquer la Russie plus rapidement. http://rt.com/news/175292-nato-poland-supply-base/
Le chef d’état-major des armées des États-Unis, le général Martin Dempsey, prépare l’opinion américaine à une guerre prochaine.
Le 24 juillet Dempsey a dit au Forum sur la Sécurité d’Aspen, un groupe de haut niveau chargé d’orienter l’opinion américaine, que l’agression de Poutine en Ukraine est comparable à l’invasion de la Pologne par Staline en 1939, et que la menace russe n’est pas limitée à l’Ukraine ou à l’Europe de l’Est, mais est mondiale. http://www.commondreams.org/news/2014/07/25/gen-dempsey-were-pulling-out-our-cold-war-military-plans-over-ukraine
Les brillants cerveaux du Forum d’Aspen ont écouté sans rire Dempsey leur déclarer que l’engagement (supposé mais non prouvé) de la Russie en Ukraine était la première fois depuis 1939 qu’un pays choisissait délibérément d’utiliser ses forces militaires sur le territoire d’une autre nation souveraine pour atteindre ses objectifs. Personne n’a demandé à Dempsey ce qu’a fait Washington durant les trois derniers régimes présidentiels : Clinton en Serbie, Bush et Obama en Afghanistan, en Irak, en Somalie, au Pakistan et au Yemen, et Obama en Libye et en Syrie.
Voici les mots exacts de Dempsey : “Nous avons un gouvernement russe qui a délibérément  choisi d’utiliser ses forces militaires sur le territoire d’une autre nation souveraine, pour atteindre ses objectifs. C’est la première fois depuis 1939 ou à peu près (sic) qu’une telle chose se produit. Ils sont clairement en voie de s’affirmer différemment, non seulement en Europe de l’Est, mais au cœur même de l’Europe, puis en direction des États-Unis.”
Le point de vue de Washington, considérant que le monde entier est à sa portée,  est si enraciné que ni Dempsey, ni sa hiérarchie siégeant au Forum d’Aspen n’ont noté l’absurdité de sa déclaration.
Washington et la population américaine lobotomisée tiennent pour acquis que ”l’exceptionnelle et indispensable nation” n’est pas limitée dans ses actions par la souveraineté des autres pays.
Washington tient pour acquis que les lois américaines prévalent sur les lois nationales des autres pays, demander à la France et à la Suisse, que  Washington peut dire à des institutions et à des entreprises financières avec qui elles peuvent ou non faire des affaires, demandez un peu aux pays et entreprises accusés de commercer avec l’Iran, que Washington peut envahir n’importe quel pays, en diaboliser et en renverser le dirigeant, demandez à l’Irak, au Honduras, à la Libye, à la Serbie, etc… et qu’enfin Washington s’arroge le droit de mener des opérations  militaires contre les populations de pays étrangers, comme le Pakistan ou le Yémen, avec lesquels Washington n’est pas en guerre 
Tout ceci est possible parce que Washington a revendiqué le titre d’Israël de “Peuple élu de Dieu”. Bien sûr, qu’Israël ait perdu ce titre ne l’empêche pas de se comporter encore comme tel.
Washington a mis en route la machine de guerre. Maintenant que cette machine de guerre est lancée, l’élan la fait avancer. Les gouvernements et les médias européens, complétement stupides, ne semblent pas conscients de la façon dont Washington orchestre leur avenir  (ou leur manque d’avenir), ou ils y sont indifférents. Ils [les européens] courent à leur perte, et toute l’humanité avec eux, à cause de leur insouciance. Que je sois damné si le Premier ministre britannique ou le président français ou la chancelière allemande n’ont pas été invités à la Maison Blanche ou si la non-entité polonaise n’a pas obtenu son pot-de-vin de Washington.
Les lecteurs qui ne peuvent tolérer de problèmes sans solutions réclament toujours des solutions. Ok, voici la solution :
La seule possibilité pour éviter une guerre est que Poutine plaide sa cause à l’ONU. Si Washington a pu envoyer Colin Powell à l’ONU, porteur d’aucune vérité, pour argumenter en faveur de leur guerre contre l’Irak, Poutine devrait être en mesure de plaider à l’ONU contre la guerre de Washington contre la Russie.
Le roi est nu, et il est facile de le démontrer.
Contrairement à Washington, Poutine est prêt à montrer les preuves dont il dispose de qui fait quoi en Ukraine. C’est une tâche aisée de démontrer que Washington a organisé un coup d’état qui a renversé un gouvernement élu, a soutenu les violences contre ceux qui protestent contre ce coup d’état, et a fait la sourde oreille aux demandes répétées de la Russie que s’ouvre une négociation entre Kiev et les séparatistes.
Poutine devrait montrer au monde entier que Washington continue son escalade militaire provocatrice à l’égard de la Russie, avec des concentrations de troupes aux frontières et des demandes pour en accroître le nombre; avec le projet de loi S.2277 qui ressemble à une préparation américaine pour la guerre : avec des provocations et des accusations du fait de généraux américains et de représentants du gouvernement contre la Russie, et avec des manœuvres pour isoler la Russie et l’affaiblir économiquement et politiquement.
Poutine  devrait montrer au monde entier qu’il y a une limite aux provocations que la  Russie peut accepter et que la Russie croit que la Russie est en danger d’essuyer une attaque nucléaire préventive de Washington.
Poutine peut décrire le retrait de Washington du traité ABM, la construction de bases anti-ballistiques aux frontières de la Russie et le changement annoncé de la doctrine de guerre de Washington qui élève les forces nucléaires américaines d’un rôle de représailles à un rôle d’attaque préventive. Ces actions sont clairement dirigées à l’encontre de la Russie (et de la Chine – Réveillez vous la Chine ! Vous êtes  les prochains !).
Poutine doit établir clairement que la conséquence la plus probable si le monde continue de permettre les mensonges et les agressions de Washington ne sera pas simplement une autre guerre désastreuse mais bien la fin de toute vie.
Il doit être dit aux gouvernements du monde, et particulièrement aux vassaux de Washington en Europe, au Canada, en Australie et au Japon, qu’il est de leur responsabilité de ne plus donner leur assentiment aux agressions commises par Washington ou alors, d’accepter leur responsabilité dans le déclenchement d’une troisième guerre mondiale.
Au moins nous pourrions tous avoir le plaisir d’observer l’arrogante Samantha Powers et le lâche petit toutou britannique se lever et quitter les débats de l’ONU. Il n’y a aucun doute  que Washington serait incapable de répondre aux accusations.
Rappelons une fois de plus la doctrine Wolfowitz, qui domine la politique étrangère américaine et qui condamne la planète à la destruction : “Notre premier objectif est d’empêcher la résurgence d’un nouveau rival, sur le territoire de l’ex-URSS ou ailleurs, qui serait une menace du même ordre que celle que représentait l’Union Soviétique. Ceci est un point de vue dominant qui souligne la nouvelle stratégie de défense régionale, et qui exige que nous nous efforcions d’empêcher toute puissance hostile de dominer une région dont les ressources pourraient, sous un contrôle renforcé, être suffisantes pour nourrir une puissance mondiale.”
Une puissance hostile est définie comme étant n’importe quel pays qui n’est pas un vassal de Washington. La doctrine Wolfowitz engage les États-Unis, ses citoyens, ses alliés européens crédules et toute personne en conflit avec la Russie et la Chine. À moins que la Russie et la Chine ne se rendent, le monde sera détruit.
La destruction du monde est ce que les gouvernements imbéciles d’Europe et les médias occidentaux prostitués encouragent en facilitant la propagation des mensonges et de l’agressivité de Washington.
Source : www.paulcraigroberts.org
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Une autre intox du Département d’État ?

Paul Craig Roberts — 27 juillet 2014
J’ai un mail qui semble émaner de l’office de presse du département d”état. Il est daté du dimanche 27 juillet à 8 heures 45 minutes (EDT = UTC – 4 heures)
Il est écrit :
Corps de Presse du Département d’Etat :
Partageant avec vous le document ci-joint contenant les images du DNI ( Director of National Intelligence) — preuve que la Russie tire vers l’Ukraine.
Cordialement,
Bureau de Presse du département d’Etat
Il y a un fichier de 1,1Mo joint avec des photos et quelques mots disant que les images indiquent un tir Russe vers le territoire de l’Ukraine.
Étant quelqu’un disposant d’expérience dans l’information et la gouvernance, je suis confiant du fait que des informations présumées aussi importantes ne seraient pas publiées de cette manière. Cela fait plusieurs jours que des journalistes demandent à la porte-parole du Département d’État Marie Harf de fournir des preuves pour étayer leur affirmation que l’armée russe est en train d’attaquer les forces ukrainiennes.
Soudain voilà qu’apparait la preuve dans un courriel et elle se diffuse sur les réseaux sociaux. Ce n’est pas crédible. Une telle preuve, si elle existait réellement, serait révélée dans une conférence de presse à Washington par de hauts responsables, le tout avec experts à l’appui pour éclaicir les journalistes sur chaque photo et répondre à leurs questions. Aucun journaliste sérieux, pour peu qu’il en reste, ne pourrait croire qu’une telle information puisse être révélée par courriel. De plus, les photos sont dénuées de sens pour les non initiés, et il n’y a aucun moyen d’en vérifier l’authenticité.
Qui plus est, il n’est pas crédible qu’une information aussi importante sorte à une heure creuse médiatiquement - 8h45 du matin un dimanche alors que la côte Ouest dort encore.
Que pouvons-nous en conclure ?
Une explication est que des gamins, inconscients de la gravité du sujet, ont fabriqué un canular pour s’amuser.
Une autre explication est qu’après qu’il ait été incapable de justifier une seule de ses accusations contre la Russie, le département d’État, a décidé d’utiliser les réseaux sociaux pour répandre de fausses informations dans le cadre de sa guerre de propagande contre le gouvernement Russe. C’est Geoffrey Pyatt, l’ambassadeur des Etats-Unis en Ukraine, qui a posté les images sur Twitter. Le même Pyatt s’était associé avec Victoria Nuland pour orchestrer le coup d’État contre le gouvernement ukrainien.
 A 17h45 (UTC – 4) dimanche, aucun officiel du Département d’État dont j’ai connaissance n’a garanti qu’il s’agissait d’un communiqué dudit Département d’État ou pas. En effet, comme il est si peu professionnel de lâcher par courriel un communiqué important un dimanche matin, je ne crois pas que cette information soit valable, même dans le cas où Marie Harf l’incompétente serait derrière sa divulgation.
L’intérêt de ce “communiqué de presse” est de créer chez un public naïf l’image d’une Russie dangereuse, sans qu’en soient nécessairement convaincus les reporters, le tout grâce aux réseaux sociaux.
Une fois cette image établie, Washington peut l’utiliser afin de bâtir un soutien populaire lui permettant de mener sa politique, telle que l’augmentation des budgets de la défense ou l’envoi de troupes américaines en Ukraine.
A mon avis, il est imprudent de la part de Washington de convaincre la Russie qu’ils continueront de mentir pour la discréditer et qu’ils continueront de balayer d’un revers de main les protestations russes. Ainsi, Washington fait comprendre à la Russie qu’ils ont lancé une campagne de propagande très agressive à son égard, pouvant facilement faire basculer le monde dans une guerre.
En mon temps, si Washington avait une telle information comme le prétend ce courriel, Washington aurait fait usage de cette information pour désamorcer la situation. L’ambassadeur russe aurait été convoqué et invité a s’expliquer. L’ambassadeur comprendrait alors qu’il devrait dire au Kremlin de reculer sous peine de voir l’information révélée lors d’une conference de presse.
Aujourd’hui, avec le régime Obama cherchant la confrontation avec la Russie, le régime aurait sorti l’information lors d’une conférence de presse en présence de tous les chefs de bureau importants. Pour des journalistes de mon âge, faire cette révélation dans un email lambda destine aux réseaux sociaux aurait complètement discredité l’information.
Le UK Daily Mail a mordu a l’hameçon, reproduisant les images et les présentant comme des publications gouvernementales officielles, mais le Département d’État n’a fait aucune déclaration officielle en lien avec cet email, repassant au contraire les questions a l’ambassade US en Ukraine. Les médias russes ont répété les accusations avec scepticisme, contribuant ainsi a répandre la propagande.
Source : www.paulcraigroberts.org
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MISE A JOUR Une autre intox du Département d’État

Paul Craig Roberts — 26 juillet 2014
Le  ministre de la défense Russe a déclaré comme fausses les prétendues photos satellites postées sur Twitter par l’ambassadeur états-uniens d’Ukraine. http://rt.com/news/176120-fake-ukraine-images-defence/
Je  pourrais qualifier ces images de fausses, non seulement à cause de leur faible résolution et de l’absence d’appellation convenable, mais également à cause du manque de professionnalisme par lequel elles ont été révélées. http://www.paulcraigroberts.org/2014/07/27/another-state-department-hoax-paul-craig-roberts/
Bien  entendu, beaucoup d’utilisateurs de réseaux sociaux n’auront pas l’expérience et auront tendance à se faire piéger par le canular, ce qui était une intention évidente du gouvernement US.
La campagne de propagande anti-Russe conduite par Washington suit trait pour trait la campagne conduite à l’encontre de Saddam Hussein, Kadhafi, Assad, et l’Iran. Les mensonges de Washington contre la Russie montrent l’absence d’intégrité du gouvernement états-uniens qui ne soucie pas que cette situation puisse conduire à la guerre.
Peter Duveen, qui a commenté mon article mettant en évidence l’intox du Département d’État, a expliqué que Washington  contrôle l’explication des événements avant même qu’aucune preuve ne soit disponible, car il connait par anticipation les propres événements qu’il crée lui-même. Et le temps que des preuves soient réunies a posteriori, Washington a déjà imposé son récit et les preuves contradictoires sont ignorées:
Une partie de l’effort de la machine de propagande états-uniennes consiste à alimenter les discussions. Une fois que certains récits commencent à prendre, qu’ils soient vrais ou faux, ils en évincent certains autres. Ainsi, tout l’effort est dirigé afin d’avoir le contrôle du récit, d’alimenter les discussions quelque soit la qualité des sources disponibles, fausses la plupart du temps. Ensuite, bien entendu, l’information sera considérée comme vraie et la direction du récit sera établi. Par exemple, le récit mis en place est que la Russie serait en quelque sorte responsable de la chute du vol 17. Avec l’aide des médias, ils ont dans l’espoir que ce récit prendra de l’ampleur. Au point même que, si cette version devient incontournable, il sera alors impossible de la remettre en question sans être pris pour un conspirationniste, un peu comme les gens qui posent des questions sur la version officielle concernant les attentats du 11 septembre (9-11). Voici les raisons pour lesquelles les récits sont diffusés le plus rapidement possible. Nous avons alors pu voir avec quelle rapidité il a été annoncé que le vol 17 fut abattu par un missile sol-air. Ceci m’a poussé à croire qu’il ne s’agissait justement pas d’un missile sol-air. De même, avec cet incroyable effort d’amateurisme concernant le pilonnage russe de positions ukrainiennes. La réaction russes n’est par ailleurs jamais parvenu dans des articles sur ce sujet, et il n’est question de mentionner que l’armée ukrainienne a pilonné le territoire russe.”
Lavrov, le ministre des affaires étrangères Russe, a exprimé la préoccupation du gouvernement russe quant à la possibilité que Washington corrompe l’enquête officielle autour du MH-17: “Nous sommes inquiets quant au fait que certains de nos partenaires essayent d’organiser l’enquête en tenant des discussions bilatérales à part avec les autorités ukrainiennes.” La Russie espère que ”seule une participation collaborative et honnête de tous ceux qui possèdent des informations sur la catastrophe” puisse être considérée comme la bonne marche à suivre et que “personne n’essaiera de dissimuler des preuves.” http://rt.com/news/176040-lavrov-russia-ukraine-plane/
Source : www.paulcraigroberts.org
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La guerre approche

Paul Craig Roberts — 28 juillet 2014
La propagande extraordinaire déployée par les Etats-Unis, le Royaume-Uni et leurs Ministères de la Propagande (c’est-à-dire les “médias occidentaux”) à l’encontre de la Russie a pour but de mener le monde à une guerre que nul ne peut gagner. Les gouvernements européens doivent s’extraire de cette insouciance car l’Europe serait la première à partir en fumée du fait des missiles américains qu’elle abrite et qui sont sensés garantir sa “sécurité”.
Une Cour corrompue aux Pays-Bas, pourtant illégitime à se prononcer sur cette affaire, a condamné la Russie à payer une amende de 50 milliards d’euros au bénéfice des actionnaires de Yukos, une entité corrompue qui pillait la Russie et pratiquait l’évasion fiscale. Comme souligné par Tyler Durden du blog Zero Hedge, la réaction de la Russie face à cette décision est révélatrice : « Une guerre approche en Europe. Vous croyez que ce jugement ait quelque importance ? » a répondu un conseiller de Poutine.
L’occident s’est ligué contre la Russie, parce que les occidentaux sont totalement corrompus. La richesse des élites est non seulement basée sur le pillage des pays plus faibles dont les dirigeants peuvent être achetés (lire Confessions of an Economic Hit Man de John Perkins pour savoir comment fonctionne ce pillage), mais aussi sur celui de leurs propres citoyens. Les élites américaine sont passées expertes dans le pillage de leurs propres concitoyens et ont anéanti la majorité de la classe moyenne américaine en ce début de XXIe siècle. Par contre, la Russie a émergé de la tyrannie et d’un gouvernement construit sur des mensonges, pendant que les États-Unis et la Grande-Bretagne plongent, eux, dans une tyrannie protégée par des mensonges. Les élites occidentales désirent procéder à un pillage de la Russie, une juteuse cagnotte, mais voila que Poutine se mets au travers de leur chemin. La solution est de se débarrasser de ce dernier comme ils se sont débarrassé du président Yanukovich en Ukraine.
Les élites prédatrices ainsi que les néconservateurs hégémonistes ont le même but : faire de la Russie un État vassal. Un but qui réunit les impérialistes financiers et politiques. J’ai souligné pour les lecteurs la propagande dont il est fait usage aux fins de diaboliser Poutine et la Russie. J’ai pourtant été surpris par les stupéfiant et vicieux mensonges du journal anglais “The Economist” (26 juillet 2014). La couverture montre le visage de Poutine dans une toile d’araignée, avec comme titre – vous l’aurez deviné – “Une Toile de Mensonges” (http://www.economist.com/news/leaders/21608645-vladimir-putins-epic-deceits-have-grave-consequences-his-people-and-outside-world-web?spc=scode&spv=xm&ah=9d7f7ab945510a56fa6d37c30b6f1709).
Vous devez lire ces textes afin de mesurer le niveau dégoutant de propagande atteint en occident et la manœuvre évidente visant à mener à la guerre contre la Russie. Il n’existe aucune preuve d’aucune sorte qui soutiennent les accusations sauvages [rapides ?] de The Economist ainsi que son appel à mettre un terme à « l’apaisement » occidental envers la Russie, de même qu’une action ferme envers Poutine.
Le genre de mensonges imprudents et la propagande évidente relayés par “The Economist” n’ont pour autre but que de mener le monde à une guerre.
Les élites et les gouvernements occidentaux ne sont pas simplement corrompus, ils sont déments. Ainsi que je l’ai précédemment écrit, n’espérez pas vivre trop longtemps. Dans cette vidéo, un des conseillers de Poutine ainsi que des journalistes russes parlent ouvertement de projets américains d’une frappe préventive sur la Russie: http://financearmageddon.blogspot.co.uk/2014/07/official-warning-u-s-to-hit-russia-with.html.
Source : www.paulcraigroberts.org
Source : FT

Source: http://www.les-crises.fr/la-russie-et-lhumanite-ont-elles-un-avenir/


[Pan sur le bec] Le Canard enchaîné, victime lui aussi du syndrome de Gilles de la Russette…

Wednesday 30 July 2014 at 00:10

Vous connaissez peut-être le syndrome Gilles de la Tourette, qui est associé à la production involontaire et répétée de mots obscènes (et utilisé par Kad dans ses sketchs par exemple).

Je propose de définir désormais le syndrome de Gilles de la Russette, à savoir la production involontaire et répétée de propos obscènes envers la Russie.

Vous avez constaté que cette maladie a touché tous nos grands médias.

J’avais rapidement parlé du Canard enchaîné à ce propos cette semaine, mais beaucoup ont pensé à du second degré de sa part. – exemple : “Le dessin du Canard est-il vraiment de l’ironie contre Poutine ? Le lisant toutes les semaines, j’y vois plutôt de l’ironie contre la propagande anti-Poutine”

Hélas non, il s’agit bien d’une victime de plus de la Russette… La preuve…

P.S. pensez à cliquer sur les photos pour les agrandir…

 

Sur sa petite page Internet, le Canard se présente ainsi :

“Le Canard enchaîné a été fondé le 10 septembre 1915 par Maurice et Jeanne Maréchal avec la complicité de Victor Smell. Il se donna pour mission, sous une coloration pacifiste, anticléricale et antimilitariste, d’être une tribune impertinente luttant contre la propagande du gouvernement et également de se battre contre la censure, les méfaits du conformisme et le « bourrage de crâne ».

On apprend sur Wikipedia une louable initiative :

“Le 29 novembre 1916, Le Canard enchaîné pastichant les jeux, les concours, les référendums proposés par la presse, lance un référendum pour l’« élection du grand chef de la tribu des bourreurs de crâne ». La question était « Lequel, à votre sens, parmi les journalistes qui se mettent quotidiennement en vedette, mérite, à tous égards, le titre de Grand chef » ?. Publié le 20 juin 1917, le vainqueur fut Gustave Hervé” ["homme politique socialiste puis fasciste français" - no comment]

En 2013, un des journalistes du Canard, Alain Guédé, confie :

 Quelle est la “patte” Canard ?

Être contre le “bourrage de crâne”.

Bas, il faut croire que la lutte contre le “bourrage de crâne”, ça ne lui en casse plus 3 pattes à l’approche du centenaire…

Canard enchaîné du 26 février 2014 :

canard enchaine ukraine 2014

Ianoukovytch : “Président brutal et corrompu d’Ukraine”  => quand je pense que l’UE a négocié avec lui pendant 4 ans… Au fait, c’est sans doute vrai, mais on a des preuves ? D’autant que le nouveau président est son ancien ministre…

“Des dizaines d’entre aux sont tombés sous les balles de sa police et de ses milices” => c’est très probablement faux, comme on l’a vu longuement sur ce blog, comme par exemple avec le reportage ARD ou le fait que le procureur néonazi a bêtement perdu toutes les preuves

“Mort pour une Europe qui indiffère ceux qui en font partie” => c’est beau comme du BHL. Au fait, ils sont morts pour qu’une faction prenne le pouvoir, et qu’on pique l’Ukraine aux Russes, et sans doute aussi pour du pétrole…

Notez, c’est cohérent avec ça le 28 mai par exemple :

canard enchaine ukraine 2014

 

canard enchaine ukraine 2014

=> pas mal d’autres élus français aussi… On a des preuves qu’il voulait acheter qui que ce soit ?

 

canard enchaine ukraine 2014

canard enchaine ukraine 2014

=> Le papier commençait bien pourtant : Fabius “précise la position de la France : Notre objectif est de soutenir l’opposition ukrainienne, ce qui aboutira à un changement de régime”. C’est un concept intéressant touchant à un pays démocratique voisin. [M. Poutine, cela ne vous dirait pas de soutenir l'opposition française aussi, svp, c'est urgent... ?].

=> Puis le grandiose : “Puis, comme plusieurs directeurs paraissent inquiets, et l’interrogent su rle risque de provoquer une partition du pays, Fabius se montre catégorique : C’est un risque qu’il faut assumer”. Et il ajoute : Catherine Ashton partage cette opinion.” No comment – si ce n’est qu’il y a heureusement des gens compétents au Ministère, hélas impuissants face aux élus incompétents et fanatiques (condoléances).

canard enchaine ukraine 2014

=> du journalisme d’investigation :)

 

Canard enchaîné du 5 mars 2014 :

canard enchaine ukraine 2014

=> C’est bizarre, c’est pas les soldats américains qui sortent sur toute la planète ?

 

canard enchaine ukraine 2014

=> C’est moi ou c’est l’uniforme de Staline ? Il est communiste Poutine ? Ou c’est parce qu’il est russe ? On peut mettre Merkel en nazie alors…

 

canard enchaine ukraine 2014

=> Ah oui, les fameux chars russes qui ont envahi… euh qui exactement ?

 

Canard enchaîné du 12 mars 2014 :

canard enchaine ukraine 2014

=> Quelle belle phrase ! : “Les bruits de bottes pour l’Ukraine, les journaux en étaient pleins, alors que les gouvernements européens se concertaient pour trouver une solution diplomatique, s’amuse un haut fonctionnaire du quai d’Orsay”. Je suis sûr qu’il s’en amuse moins maintenant…

canard enchaine ukraine 2014

=> Quel talent… Tiens, cela me rappelle ceci :

Le gros de l’ennemi tel qu’il faut se le représenter. Carte Illustrée. Maurice Pepin. Editeur Gallia, Paris. 1914. Evolution de l’archétype : soldat laissant derrière lui une ville enflamme et des cadavres d’enfants, un couteau ensanglanté à la main et une bague à chaque doigt, fruits du pillage. [OB : tiens, tiens, des bagues volées aux morts...] Source

 

canard enchaine ukraine 2014

=> Et la Roumanie à l’Ukraine après ?

 

canard enchaine ukraine 2014

=> Respecter l’intégrité territoriale de l’Ukraine, cela veut dire veiller à ce qu’elle ne soit pas attaquée de l’extérieur. Si l’Ukraine traite mal une région autonome, et que celle-ci souhaite démocratiquement quitter l’Ukraine, je vois mal au nom de quoi un traité international l’interdirait…

=> C’est un bel exemple ce texte je trouve, qui montre qu’on a des journaliste plutôt honnêtes mais aveuglés (ou hémiplégiques cérébraux), et rarement des vrais “vendus”. Ou comment il peut faire un papier très critique de la Russie, appelant à des ripostes fortes quand DANS LE PAPIER il écrit que 70 des habitants de la Crimée rêvent de revenir dans le giron de la Russie ?

=> au passage, belle prouesse posthume de Staline, mort le 5 mars 1953… (c’était Khrouchtchev…)

 

canard enchaine ukraine 2014

=> Ah putain, un Bush ou Mc Cain président, au moins, il ne se laisserait pas faire, on aurait du sang…

 

canard enchaine ukraine 2014

=> Eh tu m’étonnes, Poutine = russe = communiste, évidemment !

 

canard enchaine ukraine 2014

=> Cardon, 78 ans : la vieillesse est un naufrage.

 

canard enchaine ukraine 2014

=> “Faits pour s’entendre” : hein ? C’est quoi cette horreur ? On dirait des caricature de banquiers juifs des années 1930…

 

Canard enchaîné du 19 mars 2014 :

canard enchaine ukraine 2014

=> Ah putain, un Bush ou Mc Cain président, au moins, il ne se laisserait pas faire, on aurait du sang…

 

canard enchaine ukraine 2014

=> Rôôô un beau char russe encore…

 

Canard enchaîné du 26 mars 2014 :

canard enchaine ukraine 2014

=> “Obama a tellement peur d’être entrainé dans une nouvelle guerre“. Non, il a peur d’être entrainé dans LA guerre, on ne va pas comparer la Russie avec l’Irak – très peu d’aviateurs rentreront par exemple…

=>”L’irritable Poutine” : hein ?

 

Canard enchaîné du 2 avril 2014 :

canard enchaine ukraine 2014

=> ahahaha…

 

Canard enchaîné du 9 avril 2014 :

canard enchaine ukraine 2014

=> des soldats russes en Russie, face à un pays avec des nazis dans le gouvernement, quel scandale !

=> On regrette Bush ? Ah oui, ça manque de guerres – et donc de tirage pour les journaux… ?

 

Canard enchaîné du 16 avril 2014 :

canard enchaine ukraine 2014

=> passé de 74 k€ à 200 k€, soit au final juste entre Sarkozy et Hollande (qui l’a baissé de 30 %) : un scandale pour un homme à 80 % de cote de popularité (il a d’énormes revenus par ailleurs, mais on est dans le symbole là, il gagnait moins que ses ministres et ses conseillers…)

 

Canard enchaîné du 23 avril 2014 :

canard enchaine ukraine 2014

=> LOL ?

 

canard enchaine ukraine 2014

=>”Mais tous devront accepter la stratégie américaine : pas de guerre” !!!  Hein ????? Encore heureux !!!

=> Notez encore la sagesse de nos fonctionnaires, qui n’arrivent plus à influer sur les politiques intégristes…

 

canard enchaine ukraine 2014

=> Ah c’est sûr qu’on rigole plus avec Mister Blagues chez nous…

 

Canard enchaîné du 29 avril 2014 :

canard enchaine ukraine 2014

=> ayons bien peur du Russe, terroriste informatique en puissance…

 

Canard enchaîné du 6 mai 2014 :

canard enchaine ukraine 2014

=> Mais bien sûr…
canard enchaine ukraine 2014

=> “La France a peur” : je me demande la faute à qui…

 

canard enchaine ukraine 2014

=> Un restaurant de méchoui sans doute ? – on est 4 jours après la tragédie d’Odessa là…

=> Depardieu est proche de la Russie, il parle d’Odessa, donc la Russie va envahir toute l’Ukraine – CQFD

 

Canard enchaîné du 14 mai 2014 :

canard enchaine ukraine 2014

=> Trop drôle.

La vérité :

(Je vous rappelle ce billet sur le référendum)

 

Canard enchaîné du 21 mai 2014 :

canard enchaine ukraine 2014

=> Idem que ci-dessus…

=> C’est pénible pour l’Europe qui s’empare de l’Ukraine en un seul bloc…

 

Canard enchaîné du 28 mai 2014 :

canard enchaine ukraine 2014

 

Canard enchaîné du 11 juin 2014 : 

canard enchaine ukraine 2014

=> Alors là, on arrive dans le grandiôôôse : la fermeté d’Obama a fait remonter sa côte, d’autant que des bombardiers US sont arrivés en Grande-Bretagne avec des armes nucléaires.

AU FOUUUUUUUUUUUUUUU

 

Canard enchaîné du 2 juillet 2014 :

canard enchaine ukraine 2014

=> “400 tueurs de Poutine” : bien sûr !!!!

 

Canard enchaîné du 23 juillet 2014 :

canard enchaine ukraine 2014

=> Cardon, 78 ans : La vieillesse etc.

 

Bon, ils ont quand même parlé de ça – ce qui devrait suffire à se dresser pour exiger un traitement des autres identique au nôtre, mais non…

canard enchaine ukraine 2014

Adresse de la rédaction du Canard enchaîné si vous voulez réagir :  redaction@lecanardenchaine.fr

Alors je laisse le mot de la fin à un lecteur, qui a laissé ce joli mail en commentaire sur le blog :

Mon cher Canard,

Je suis un de tes lecteurs depuis 1958, j’avais alors 13 ans, mon frère participait à “la pacification de l’Algérie française” et un beau jour de septembre mon père qui ne supportait plus le bourrage de crâne de la presse écrite et de la radio te ramena à la maison.

Depuis, je n’ai jamais manqué un seul de tes numéros, je peux te l’assurer …

Mais voici quelques temps que je m’interroge au sujet de ta santé ou des ravages que ton âge pourrait provoquer.

En effet ta mare aux canards est devenue une simple flaque qui ne risque plus d’éclabousser personne, mais il y a plus grave et je me permets de citer quelques exemples :

  • cet incroyable article d’il y a quelques semaines dans lequel tu nous affirmais que le traité transatlantique ne présentait finalement pas tellement de dangers pour nous autres français.
  • dans tes derniers dossiers l’invraisemblable choix des ouvrages choisis pour se documenter sur la grande guerre, le bouquet étant la biographie de Joffre qui a dû se faire retourner Galtier-Boissière dans sa tombe ! N’as tu jamais entendu parler des ouvrages de Le Naour, Cazals, Bach, Offenstad ? Je me permets de te rappeler que ta vocation tracée en 1915 par Maurice Maréchal était de lutter contre le bourrage de crâne et la justification de la guerre. Un de tes plus illustres collaborateurs, Anatole France, n’avait-il pas déclaré : “on croit mourir pour la patrie et on meurt pour des industriels.”
  • enfin, que signifie ce dessin de Cardon au sujet de Poutine ? Ce dernier, comme Obama, a-t-il ordonné d’assassiner des civils au moyen de drones ? Oui, je sais il y a l’affaire de l’avion malaisien mais peut-être n’as tu pas été suffisamment vigilant : figure-toi que beaucoup de personnes y compris des journalistes américains mettent sérieusement en doute ce que nous racontent Washington, Bruxelles, Varsovie et Kiev.

Bref, je commence à sérieusement me demander si ma fidélité va aller jusqu’à mes 70 ans, surtout que je ne suis pas le seul de tes lecteurs à trouver que tu ne te distingues plus guère de tes confrères “chiens de garde”.

Je crois que tu ne risques plus que Valls, à l’instar de Marcellin, ne vienne faire installer des micros dans ton bureau !

En espérant malgré tout un sursaut de ta part.

EDIT : merci de l’avoir signalé, un EXCELLENT papier d’Acrimed sur ce sujet : Romancer pour dénoncer ? Entretien avec Jean-Yves Viollier, ancien journaliste au Canard enchaîné

Source: http://www.les-crises.fr/pan-sur-le-bec-le-canard-enchaine-victime-lui-aussi-du-syndrome-de-gilles-de-la-russette/


[Analyse des médias, spécial journaliste] MH17 : 4 énormes manipulations colportées par nos médias, et jamais corrigées…

Monday 28 July 2014 at 05:00

Ce qui m’aura vraiment frappé dans cette histoire du MH 17 (mais sans grande surprise, hélas, Mark Twain disait déjà avec justesse au XIXe siècle : “Si vous ne lisez pas le journal, vous n’êtes pas informé ; si vous lisez le journal, vous êtes mal informé.”) c’est la capacité des médias à sauter sur n’importe quelle information allant dans leur sens, la répéter en boucle comme si c’était parole d’évangile sans même faire preuve d’une once d’esprit pragmatique ou de méfiance élémentaire (chapeau le 4e pouvoir ! D’une servilité quasi absolue au 1er…), de laisser de coté ou de mépriser ce qui pourrait affaiblir cette information, et d’à peine évoquer son caractère faux quand il est révélé.

Petit récapitulatif.

1 “Le colonel Strelkov a avoué sur sa page VK”

“L’information” dans nos médias

Source : Métro

 

Source : Le Figaro

On note que la fabuleuse source est Twitter et Facebook (ouahou… du solide)

Ce qu’on peut en dire

Oh, 3 fois rien : Strelkov n’a pas de compte vk officiel comme il l’a plusieurs fois indiqué (le gars est juste en guerre là…).

Comme c’est pourtant indiqué sur la page vk en question, ou un simple particulier sympathisant rediffuse à la fois les communiqués officiels de Strelkov (et ce n’en était pas un), et ce qu’il trouve lui même sur les réseaux sociaux.

Source : ici et ici

Bref, un peu comme si j’ouvrais une page Facebook au nom de “Laurent Fabius” quoi…

Donc fiabilité : 0 %

 

2 “Les pro-russes ont avoué dans une conversation transmise par le SBU”

“L’information” dans nos médias

Source : Le Huffington Post

Source : Le Parisien (finalement, il vaut mieux l’avoir en voisin…)

Ce qu’on peut en dire

Comme cela était sorti sur Internet, et comme plusieurs lecteurs du blog l’ont analysé ici (merci à vous), on a un montage de plusieurs conversations distinctes (avec des types d’enregistrement mono/différents), sans disposer de l’intégralité des conversations. Rien en dit donc qu’elles ont été tenues le même jour parlant de la même chose. Cela pourrait bien être l’aveu d’avoir abattu un avions milliaire la veille avec celles de la découverte de l’épave.

L’agence russe ITAR-TASS le confirme :

“Le deuxième fragment de l’enregistrement est composé de trois parties, mais on l’a présenté comme un seul et unique enregistrement audio. Toutefois, une analyse spectrale et temporelle a montré que le dialogue avait été découpé en plusieurs parties puis assemblé. De brèves pauses lors de l’enregistrement sont tout à fait éloquentes : le fichier audio a gardé des marques montrant que le dialogue a été assemblé à partir de plusieurs passages, d’après les experts. L’analyse linguistique du document démontre aussi que ceux qui ont fabriqué l’enregistrement falsifié manquaient clairement de temps et de matériel, ajoute l’expert. C’est pourquoi, pour ce qui est du sens, des fragments de discours sont à peine cohérents les uns par rapport aux autres, et l’image spectrale des matériaux audio diffère également, toujours selon l’expert. Mais l’aspect le plus révélateur est que l’enregistrement audio indique clairement qu’il a été créé presque un jour avant que l’avion de ligne ne s’écrase, conclut l’expert.”

Et on parle donc d’un document fabriqué par les services secrets ukrainiens, et “authentifié” par l’ambassade américaine à Kiev – on croit rêver.

L’affaire des scandaleux montages bidons des photos dans le New York Times en avril (manipulation par les mêmes services) n’a donc servi à rien – et on voit bien l’importance de les dénoncer haut et fort, ce qui n’a pas été fait.

Donc fiabilité : 0 %

Alors comme  France Télévision a fait un beau papier disant : Crash du MH17 : pourquoi les séparatistes pro-russes sont pointés du doigt, on voit donc que la réponse est : RIEN DE FIABLE.

 

3 “Les corps des victimes ont été mal traités”

“L’information” dans nos médias

Source : Le Parisien (finalement, il vaut mieux l’avoir en voisin…)

Source : Libération

Et puis ce n’est pas tout : il  les enlèvent, et puis ils les laissent pourrir ensuite :

Source : Nouvel Obs

Ce qu’on peut en dire

Alors donc on a, dixit, “critiqué les séparatistes prorusses (sic.) qui se sont précipité pour enlever les corps“.

Je n’avais pas connaissance que la procédure standard consistait à laisser pourrir les corps sur place au soleil pendant plusieurs jours ou dans les maisons dans lesquelles ils étaient tombés (je suis un peu bête). Pour vous dire, il me semblait même qu’on les enlevait assez rapidement en général…

Après, que le relevé précis des endroits ou étaient les corps aurait pu être mieux fait, je pense que c’est une évidence, tout comme l’est le fait que c’est une zone de guerre dans la région la plus pauvre d’Europe…

Et puis ce qu’il y a de bien, c’est que je peux vous communiquer en exclusivité le titre du Huffington Post s’ils n’avaient rien fait : “L’Horreur : non évacués par les pro-russes, les corps de certaines victimes ont été dévorés par les animaux !” (non ?)

Quand au train, ce n’est pas parce qu’il y a une odeur, qu’il n’est pas réfrigéré : il y a plus de 250 corps morts depuis plusieurs jours dedans…

On va donc conclure en laissant la parole non plus à de pseudo-journalistes mais à un vrai expert insoupçonnable…

Si on le lit dans le Monde, on a, en tout tout petit dans un long article :

C’est déjà pas mal, mais bon, la vérité émerge clairement si on lit la dépêche Reuters :

L’expert néerlandais dit que l’équipe de récupération des corps « a fait un sacré boulot »

Hrabové/Grabové – Ukraine (Reuters) — Le chef d’une équipe des Pays-Bas envoyée pour identifier les corps des victimes du vol MH 17 de la Malaysia Airlines a félicité l’équipe ukrainienne de récupération qui a retrouvé des centaines de corps sur une immense superficie dans une zone de guerre : elle « a fait un sacré bon boulot ».

Peter van Vliet, chef d’une équipe néerlandaise composée de trois experts en identification des corps néerlandais, les premiers enquêteurs internationaux à se rendre sur la zone de l’accident, a déclaré que sa priorité était de déplacer les centaines de dépouilles actuellement stockées dans des wagons frigorifiques vers un endroit où ils pourront être identifiés et renvoyés à leur famille.

En dépit des rapports selon lesquels certains des corps auraient été dépouillés et qu’ils n’ont pas été mis à l’abri, mais laissés dans le soleil d’été pendant plusieurs jours, Van Vliet a exprimé son admiration pour les équipes qui ont récupéré les dépouilles.

« Je suis très impressionné par le travail qui a été accompli ici », a-t-il déclaré après avoir inspecté le site principal de l’écrasement, où l’on retrouvait encore la veille des corps coincés sous des débris de l’épave.

Faisant allusion à la chaleur et aux dimensions du lieu, il a ajouté : « Je pense qu’ils ont fait un sacré boulot dans une zone infernale ». [...]

Van Vliet a déclaré qu’à son avis la récupération n’était pas terminée, mais il a reconnu qu’une coopération internationale de grandeur ampleur pourrait bien ne jamais être possible dans la zone de conflit. « Selon mon avis professionnel, ce n’est pas terminé », a-t-il dit.

Quant à savoir ce qu’il faudrait faire, il a répondu : « Un ratissage médico-légal de l’ensemble de la zone. Mais, je ne sais pas si c’est possible. »

Plus tôt, Van Vliet a examiné les wagons frigorifiques où les corps ont été rassemblés et s’est dit satisfait de la façon dont ils ont été stockés.

Les corps sont conservés dans un train de cinq wagons de marchandise gris réfrigérés au diesel, garés derrière une locomotive le long du quai principal d’une gare complètement délabrée à Torez, une petite ville située à environ 40 minutes en voiture du lieu principal de l’écrasement.

À l’ouverture des portes pour permettre à l’équipe de Van Vliet d’y pénétrer, on pouvait voir des tas de sacs mortuaires noirs en plastique. La puanteur était insupportable. Van Vliet et ses deux collègues ont grimpé à l’intérieur avec des gants de plastique bleu et des masques chirurgicaux pour examiner les sacs.

Les responsables ukrainiens espèrent que les dépouilles parviendront en train à Kharkov, une ville de l’Est à l’extérieur de la zone de conflit, où des équipes internationales d’identification pourront les examiner. [...]

Donc fiabilité : 0 %. Et félicitations aux journalistes pour la justesse du rendu envers ces hommes. 

 

P.S. tiens, pour Air Algérie, c’est pas pareil – là c’est juste “très difficile”, j’imagine que c’est parce que l’avion est tombé du ciel et que ce n’est pas une zone de guerre, rien à voir donc… (Source : Libération)

(Bon alors, après un crash, les corps, on est censé les récupérer ou pas finalement ? J’ai du mal à comprendre…)

4 “Un chef séparatiste avoue avoir des missiles ‘Bouk’ “

“L’information” dans nos médias

Source : Le Monde

Source : Le Figaro

Source : Nouvel Obs

On note que la fabuleuse source est Twitter et Facebook (ouahou… du solide)

Ce qu’on peut en dire

DONETSK, 24 juillet – RIA Novosti

Alexandre Khodakovski, chef du bataillon Vostok qui combat les troupes de Kiev, a démenti avoir reconnu dans une interview à l’agence Reuters que les insurgés ukrainiens possédaient des missiles Bouk, rapporte jeudi la chaîne RT.

“Nous avons discuté d’éventuelles pistes, mais une phrase constituait le fil directeur de cette discussion, consistant à dire que je ne dispose pas de données sur la présence de ce type d’armes chez les forces d’autodéfense”, a indiqué M.Khodakovski dans une interview à la chaîne russe.

Le chef militaire a notamment démenti les informations selon lesquelles les insurgés luttant aux alentours de la ville de Snejnoïe (région de Donetsk), située non loin de la zone du crash du Boeing 777 malaisien, disposaient de missiles sol-air Bouk.

Alexandre Khodakovski a annoncé qu’il possédait un enregistrement vidéo de son interview avec l’agence Reuters et pouvait le fournir à tout moment pour prouver ses propos.

Khodakovski a indiqué avoir expliqué à l’agence que n’étant pas un expert, il ne pouvait pas commenter la chute de l’avion.

Mercredi, l’agence Reuters a diffusé une interview avec M.Khodakovski dans laquelle ce dernier aurait reconnu que les insurgés de la république autoproclamée de Donetsk pouvaient posséder un système de missiles Bouk.

 

Mieux encore, le blog RussiePolitics sort des informations très intéressantes à propos de cet homme – car QUI s’est demandé qui était cet Alexandre Khodakovski,  et au nom de quoi il parlait ?

“Alexandre Khodakovski, « échoue » lors de l’attaque de l’aéroport de Donetsk et détruit littéralement son bataillon Vostok dans la petite ville de Marinovka par une très mauvaise attaque. Les erreurs commises sont à ce point surprenantes, que, selon la rumeur, il l’aurait fait exprès et est accusé de trahison. Son capital de confiance chez les rebelles, depuis ce jour, est quasi-inexistant. Sa réputation d’agent infiltré, pour le compte de l’oligarque Akhmetov notamment, est faite. [...]

A ce jour, on peut définir Khadokovski comme :

  • en conflit avec Strelkov et son équipe;
  • soumis à Akhmetov qui est à Kiev;
  • militairement discrédité, voire qualifié de traître;
  • politiquement écarté et inexistant.

La première question qui vient à l’esprit est : pourquoi l’agence Reuters avait-elle besoin de prendre une interview auprès d’un individu qui n’a plus aucune fonction, ni militaire, ni politique, et qui est totalement discrédité dans le clan qu’il est censé représenter ? [...]

Et finalement, que restera-t-il de tout cela? En Europe, la communication américaine se porte bien, personne n’entendra parler du démenti que Khodakovski a fait sur la chaîne Russia Today au lendemain de son interview à Reuters. La position américaine sera sauve.

 

Donc fiabilité : 0 %   (comme les journalistes ont apparemment décidé une bonne fois pour toute qu’ils ne consulteraient jamais RIA par principe, il y a évidemment des conséquences sur la qualité de notre information…)

 

Bonus, spécial Nouvel Obs, à propos de la photo du séparatiste avec le “doudou”, qui a déjà fait l’objet d’une édifiante analyse chez RT que nous traduisons :

Vérité dénaturée : Comment des rebelles qui pleurent les victimes du vol MH17 sont devenus des pilleurs brandissant un trophée

À Grabové, dans l’est de l’Ukraine, le 18 juillet 2014, un membre des forces d’auto-défense tient un animal en peluche, alors que d’autres contemplent le site de l’écrasement d’un avion de ligne malaisien qui transportait 298 personnes en provenance d’Amsterdam et à destination de Kuala Lumpur.

Twitter est rapide, trop rapide parfois — Récemment, il regorgeait de photos d’un vil milicien ukrainien qui s’était emparé à titre de trophée d’un ours en peluche appartenant à une victime de l’accident d’avion de la Malaysia Airlines. Pourtant la vidéo complète montre qu’il ne faisait que rendre hommage aux victimes.

« Pro-Russe brandit jouet en peluche comme trophée. M. @PutinRF_Eng, êtes-vous fier de vos compatriotes ? », d’écrire l’utilisateur de Twitter John Gosling.

Une photo légendée « combattant pro-russe brandit un jouet trouvé parmi les débris du site de l’accident du vol MH17 » a été reprise par les grands médias comme la BBC et NBC. Certains médias sont allés jusqu’à dire que des « combattants pro-russes » s’emparaient des biens des passagers du funeste vol MH17 de la Malaysia Airlines.

Pro-Russe brandit jouet en peluche comme trophée. M. @PutinRF_Eng, êtes-vous fier de vos compatriotes ? http://t.co/3nqxAQbSuX via @NBCNews
— John Gosling (@thedownwinder) 19 juillet 2014

La NBC a titré « Militants pro-russes fouillent les débris sur le site de l’écrasement », la photo servant de preuve.

Plusieurs internautes ont affiché cette photo en disant que les forces d’auto-défense accompagnées des observateurs de l’OSCE ont « fouillé dans les débris du vol #MH17 ».

 

Michael Alexander @Wuyelaolaoshi
Séparatiste ukrainien soutenu par Poutine tient un singe en peluche comme trophée. La famille aimerait sans doute le ravoir.
18 h 17 – 20 juillet 2014

Certains utilisateurs de Twitter ont réclamé une « réaction » :
Photo de séparatiste tenant un singe en peluche près de l’épave est révoltante pour un parent. Réponse des États-Unis fait défaut. Naguère, nous dénoncions le mal.
– Le maire Matt Powell (@MayorPowell) 19 juillet 2014

Les médias ukrainiens étaient encore moins charitables envers les membres des forces d’auto-défense présents sur la scène de l’écrasement ; pour eux l’homme était un terroriste qui volait le jouet.

« Les militants s’emparent des jouets des enfants, des cartes des touristes, des carnets des hommes d’affaires », écrivait le site ukrainien de nouvelles Без цензуры (Sans censure).

« Des terroristes de la République populaire de Donetsk avec un trophée. [Il est] prêt à négocier », commentait le portail ukrainien de nouvelles 24ua.me.

F**trement incroyable #MH17 qui tient un nounours comme si c’était un trophée… #russie #écrasementukraine pic.twitter.com/6CxWho4fg9
– Dutch Design Photos (@ Artstudio23), 19 juillet 2014

Une image poignante et décisive pour moi aujourd’hui : un homme en Ukraine, arme et clope dans une main, peluche d’un enfant assassiné dans l’autre.
– Parkey (@PiscatorRedux), 19 juillet 2014

Qu’est-ce qui s’est réellement passé ?

En réalité, la photo a été prise lors d’une visite de 30 observateurs internationaux de l’OSCE qui sont arrivés sur les lieux de l’écrasement de l’avion pour y enquêter. Des membres des forces d’auto-défense de la région de Donetsk les accompagnaient.

La vidéo montre que l’un des membres de troupes d’auto-défense aperçoit soudain un ours en peluche qui appartenait apparemment à un enfant parmi les 298 passagers à bord du l’avion malaisien. [OB : c'est à 1'00, regardez cela vaut le coup]

« Nous voulons que ces salauds voient qui ils ont abattus », dit l’homme. « Vous voyez ? » Il voulait de la sorte souligner la présence d’innocents enfants parmi les victimes de l’accident.

Puis, il a soigneusement replacé le jouet parmi un tas d’autres effets qui appartenaient aux passagers. Ensuite, il a ôté sa casquette et s’est signé en hommage aux victimes de la catastrophe.

Un membre des forces d’auto-défense de Donetsk enlève sa casquette et se signe pour rendre hommage aux victimes de l’accident d’avion de la Malaysia Airlines (Capture d’écran de la vidéo d’Icorpus.ru)

[OB : QUI a vu dans nos médias la photo d'un "pro-russe" se signant par respect envers les victimes ? Bah non, ce serait un coup à avoir une bonne image d'eux...]

Les débris de l’avion de la Malaysia Airlines jonchent une vaste superficie, de 10 à 50 kilomètres carrés selon diverses sources, car le Boeing 777 du vol MH17 s’est désagrégé à plusieurs kilomètres d’altitude et les débris pleuvaient sur les champs qui entourent le village de Grabovo. [Est-ce le même Grobové qu’en haut ? « o » écrit est souvent prononcé « a » en russe, cf. Rossia]

Cela explique pourquoi les services d’urgence de la République de Donetsk ont décidé de rassembler les effets personnels des passagers récoltés sur ce vaste territoire. Faute de quoi, certains objets auraient pu se perdre tant répertorier un si grand nombre de fragments et d’articles semble être une tâche monumentale.

Les experts internationaux ont insisté pour qu’on ne touche pas aux dépouilles. Toutefois, après une vaine attente de plusieurs jours pendant lesquels aucun des experts internationaux n’est parvenu à quitter Kiev pour se rendre sur le site de l’accident, où la température pendant la journée atteignait 30 degrés Celsius, les forces d’auto-défense ont décidé de recueillir les corps qui se décomposaient et de les entreposer dans des wagons réfrigérés.

Conclusion

Les malheureuses victimes méritaient autre chose que cette propagande américano-ukrainienne de bas étage…

Cependant, ce billet n’a absolument pas pour but de dire que les résistants pro-Donetsk sont innocents.

Mais simplement de montrer qu’il n’y a – à ce jour – pas de réelle raison de les accuser plus que l’armée – dont nous sommes sûrs que elle : 1/ a des Bouk    2/ sait les faire fonctionner (même mal)   3/ a déjà abattu par erreur un avion civil en 2001…

Plus encore, tout ce débat conduit à ne pas se poser la question : “mais que fera-t-on quand on aura une certitude, en restant cohérents avec ce qu’on a fait dans les précédentes catastrophes de ce type ?” (comme expliqué dans ce billet)

Enfin, on peut noter ce miracle : les journalistes tombent TOUJOURS dans la propagande de Kiev, mais alors, c’est étrange, JAMAIS dans celle de Moscou – ce serait bien qu’ils emploient leurs techniques d’analyse du second cas au premier…

 

P.S. Comme ce billet sera peu repris dans les écoles de journalisme, je compte sur vous pour le diffuser largement, car comme l’a écrit Jean-François Revel :

« Ce que le XXe siècle a montré, c’est que l’ennemi du pouvoir personnel n’est pas le suffrage universel, mais l’information du suffrage universel. » [Jean-François Revel, Les origines de la France contemporaine]

P.P.S. Un rajout. La déclaration de Laurent Fabius le 24 juillet sur France Inter :

7. Ukraine – Vol Malaysia Airlines – Entretien de M. Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères et du développement international, avec «France Inter»(Paris, 24/07/2014)

(…)

Q – Les Pays-Bas et la communauté internationale peuvent-ils espérer voir les responsables des 298 du vol MH17 de la Malaysia Airlines traduits devant une cour pénale internationale ? Peut-on parler d’un simple accident quand on utilise un matériel de guerre aussi complexe ? Et, enfin, cet acte ne pourrait-il pas tout simplement être qualifié d’acte de guerre ?

R – Ce n’est pas un accident, c’est un attentat, vous avez raison de le souligner.

Avant-hier, nous avons eu une réunion avec notre collègue, le ministre des affaires étrangères des Pays-Bas. Ce sont pourtant des professionnels qui étaient là, mais il y avait vraiment une émotion terrible, lorsqu’il nous a raconté que, pendant plusieurs jours, on a empêché les enquêteurs de venir sur le terrain mais qu’on a pu voir quand même qu’un certain nombre de corps étaient détroussés, que des bagues de certaines personnes étaient enlevées de leur doigt – c’est mon collègue, ministre des affaires étrangères des Pays-Bas, qui me l’a dit.

À l’issue de cette réunion, et c’était évidemment notre intention initiale, nous avons exigé que l’enquête soit poursuivie et que les responsables, puisqu’il y en a, soient traduits devant les tribunaux. Malheureusement, cela prend du temps et il y a des gens qui freinent, qui bloquent, et c’est toute la question de l’attitude russe. Nous exigeons que les coupables soient découverts et punis parce que c’est un attentat, parce que c’est un crime. (Source : Ministère)

Primo, je suis content de bien comprendre la règle, donc.  OK. Alors quand va-t-on poursuivre les USA contre leur attentat contre le vol Iran Air 655 en 1988, et la France pour Ustica en 1980 ?

Secundo, encore un délire, issu du désormais “mon cousin qui a lu qu’un journaliste avait vu sur Twitter que….” – qui nous promet un bel avenir de manipulation grâce aux “réseaux sociaux”.

Quand on cherche, on arrive à ceci, qui a circulé sur Twitter, avec cette photo :

C’est issu de cette vidéo :

Spontanément, je n’y avait strictement rien vu. Zoom :

20min.ch, assez prudent :

 Une photo, qui circule actuellement sur Twitter, a suscité une vague d’indignation sur les réseaux sociaux. Le cliché montre un homme, en habits militaires, fouiller dans les débris du vol MH17 et ramasser une bague en or. La photo laisse sous-entendre que le séparatiste empoche le bijou. De nombreux internautes dénoncent un «acte odieux et inhumain». D’autres, en revanche, pensent que le rebelle essaie simplement d’identifier les victimes du crash d’avion à l’aide des objets personnels retrouvés sur les lieux du drame.

Conclusion du Daily Mail anglais, pas prudent du tout :

The suggestion is that it could have been found amid a victim’s belongings or even taken from a body.

On pense qu’elle aurait été trouvé au milieu des affaires de la victime ou même prise sur une corps.

“- Bonjour, c’est quoi ton métier ? – Journaliste. – Oh pardon, désolé, je ne pouvais pas savoir…”

Sérieusement, on n’est bien d’accord qu’on n’y voit strictement rien ? QUELLE BAGUE ? On voit un truc brillant de 2 pixels, c’est tout !

Et puis on voit clairement sur la vidéo qu’il remet le truc dans le carton à destination de la poubelle (il n’a rien dans sa main après) – une bague précieuse, il l’aurait probablement mise dans sa poche – pour la garder comme pour la confier aux enquêteurs.

Non mais, on a juste une sale rumeur sans fondement, et ce truc circule, arrive dans la bouche de Laurent Fabius puis dans l’oreille de millions de Français ? Mais qu’est-ce qu’il en sait Fabius de ce qui s’est réellement passé dans cette zone, sérieusement ?

AU SECOURS, la Diplomatie Twitter du XXIe (et dernier ?) siècle débarque ! Prenez bien des photos de la paix, ça ne durera pas… 

Pour ma part, j’arrête de suivre tout ça, il faudrait une équipe de 5 personnes à plein temps vu le niveau ambiant de connerie… Restez vigilants !

Source: http://www.les-crises.fr/mh17-4-enormes-manipulations-colportees-par-nos-medias-et-jamais-corrigees/


Washington est en train de transformer en guerre la “crise” orchestrée en Ukraine, par Paul Craig Roberts

Monday 28 July 2014 at 02:17

2 billets de Paul Craig Roberts à la suite aujourd’hui !

Je rappelle que cet économiste et journaliste paléoconservateur américain a été sous-secrétaire au Trésor dans l’administration Reagan (1981-1982), et est un des pères fondateurs des Reaganomics. Il a également été rédacteur en chef adjoint au Wall Street Journal. Sa vision décape, en général…

Les service de Renseignements américains indiquent qu’il n’y a aucun indice pour accuser la Russie

Paul Craig Roberts, 23 juillet 2014.

Après avoir accusé pendant des jours la Russie d’être responsable du crash de l’avion de ligne malaisien, la Maison Blanche a autorisé les officiels des services de renseignements US à dire aux journalistes qu’il n’y a aucune preuve de l’implication du gouvernement russe. Evidemment, les images satellites US ne corroborent pas les mensonges de l’administration Obama. Si la Maison Blanche avait la moindre preuve de la complicité des Russes, elle l’aurait rendue publique haut et fort depuis plusieurs jours.

Heureusement, contrairement au Service des Opérations Speciales, le Service d’Analyse de la CIA a encore dans ses rangs des analystes intègres malgré la purge de l’agence ordonnée par Dick Cheney. Furieux que la CIA refuse de de s’aligner sur les mensonges guerriers du régime de Bush, Cheney avait purgé l’Agence. Le Service des Operations Speciales, c’est une autre histoire. Beaucoup pensent qu’il aurait fallut stopper ses activités et le démanteler, car cette partie de la CIA opère en violation des lois statutaires des Etats-Unis.

Ne vous attendez pas à ce que Washington abolisse les opérations secrètes ou que le régime Obama s’excuse auprès du gouvernement russe pour les accusations et insinuations sans fondement dirigées contre la Russie.

Malgré l’aveu du renseignement américain, le ministère de la propagande est déjà à l’œuvre pour saper cet aveu. Les responsables du renseignement eux-mêmes prétendent que la Russie est, peut-être, indirectement responsable, en “ayant créé les conditions” qui ont conduit Kiev à attaquer les séparatistes.

En d’autres termes, le coup d’Etat supervisé par Victoria Nuland du Département d’État (NdT: Ministère des Affaires étrangères)- qui a renversé un gouvernement ukrainien démocratiquement élu pour placer des russophobes extrémistes au pouvoir à Kiev, et qui ont attaqué les régions dissidentes d’anciens territoires russes qui furent rattachés à l’Ukraine par les dirigeants du Parti Communiste soviétique à une époque où la Russie et l’Ukraine faisaient partie du même pays – n’a aucune responsabilité dans la situation actuelle.

Washington est innocent. La Russie est coupable. Fin de l’histoire.

Le jour précédent (Jeudi 24 Juillet), la porte-parole du Département d’Etat, Marie Harf, l’une des va-t-en-guerre écervelées du régime Obama, s’est mise en colère contre des journalistes qui l’interrogeaient à propos du rejet officiel de responsabilité de la part du gouvernement russe. “Ne comprenez-vous pas que ce que le gouvernement américain dit est crédible et que ce que le gouvernement russe dit ne l’est pas !”.

Soyez assurés que les propriétaires des médias et les rédacteurs en chefs des journaux pour lesquels travaillent ces journalistes ont reçu des appels et des menaces. Je ne serais pas surpris que ces journalistes perdent leur travail pour avoir voulu vouloir faire leur travail. Là vous l’avez. La presse libre Américaine. La presse américaine est libre de mentir pour le gouvernement, mais ne doit pas oser exercer d’autre liberté.

Washington ne permettra jamais une clarification officielle sur le MH-17. Aujourd’hui (23 juillet), la BBC a déclaré : “Des sources de Whitehall (NdT: gouvernement britannique) disent qu’apparemment les preuves du crash du vol MH17 ont été délibérément altérées, quand les boîtes noires de l’avion sont arrivées au Royaume-Uni.”

Après avoir signalé l’altération des boîtes noires, la BBC s’est elle-même contredite : “Les services néerlandais de sécurité qui mènent l’investigation ont dit que des ‘données valides’ ont été téléchargées depuis les enregistrements des discussions du cockpit du MH17 (CVR) et vont être analysées”. Ces services ont déclaré : “Le CVR a été endommagé mais les modules mémoires sont intacts. De plus, il n’a été trouvé aucune preuve ni indication de manipulation du CVR.”

La BBC ne nous indique pas comment les boîtes noires ont pu se retrouver simultanément entre les mains des Britanniques et des Hollandais alors que les séparatistes les ont données aux Malaisiens avec l’assurance qu’elles seraient remises à L’Organisation Internationale de l’Aviation Civile (ICAO) pour être examinées par des experts indépendants.

Alors où sont donc les boîtes noires? Si les Malaisiens les ont remises aux Britanniques, Whitehall rapportera tous les mensonges que Washington lui demandera de proférer. Si c’est effectivement cette marionnette qu’est la Grande-Bretagne qui a les boîtes noires, nous ne connaîtrons jamais la vérité. À en juger par les accusations hostiles non fondées contre la Russie émises par le Premier ministre hollandais qui a été dûment acheté, nous pouvons nous attendre à ce que les Hollandais mentent également pour Washington. Apparemment, Washington est parvenu à priver l’ICAO de “l’enquête” pour la confier à ses marionnettes.

Le problème, lorsque vous écrivez des éditoriaux en vous basant sur les comptes-rendus de la presse occidentale, c’est que vous n’avez aucune idée de la véracité de ces comptes-rendus.

Lire : Le Washington Post

Selon toutes les apparences, le régime d’Obama a l’intention de transformer cette “enquête internationale” en acte d’accusation contre la Russie, et les Hollandais semblent s’être déjà alignés derrière cette utilisation détournée de l’enquête. Comme l’article du Washington Post le montre clairement, il n’y a aucune chance que l’enquête puisse amener à soupçonner la responsabilité de Kiev et Washington.

En maintenant sa confiance à l’égard d’un Occident corrompu dénué d’intégrité et de bonne volonté vis-à-vis de la Russie, les séparatistes et le gouvernement russe se sont une fois de plus exposés eux-mêmes à l’opprobre. N’apprendront-ils jamais ?

Au moment où j’écris, cette histoire devient encore plus confuse. Je viens de voir apparaître sur mon écran que Reuters rapporte qu’Alexander Khodakovsky, “un dirigeant rebelle puissant, a confirmé que les séparatistes pro-russes possédaient un missile sol-air du type dont Washington dit qu’il a servi à abattre le MH17 de la Malaysia Airlines et qu’il pourrait provenir de Russie.” Reuters dit que ce commandant séparatiste (ou peut être ancien commandant comme l’a rapporté plus tard Reuters en décrivant Khodakovsky comme “un ancien dirigeant de la cellule anti-terroriste ‘Alpha’ des services de sécurité de Donetsk”) est en conflit avec les autres chefs à propos de la conduite de la guerre.

Khodakovsky indique clairement qu’il ne sait pas quelle unité peut avoir été en possession du missile, ou encore d’où il pourrait avoir été tiré. Il dit clairement qu’il ne dispose pas d’information réelle et précise à ce sujet. Sa théorie est que le gouvernement Ukrainien a berné les séparatistes pour qu’ils tirent le missile en lancant un bombardement aérien dans la région dans laquelle l’avion de ligne volait. Le gouvernement a envoyé des avions de chasse dans la zone de l’avion civil afin de le faire passer pour un appareil militaire. Reuters cite Khodakovsky, “Même si il y avait un Buk, et même si ce dernier avait été utilisé, l’Ukraine a fait tout son possible pour s’assurer que l’avion civil soit abattu”.

Ne connaissant pas la nature du conflit entre Khodakovsky et les autres commandants ou encore ses motivations, il est difficile d’attester de la validité de son récit, mais son histoire explique pourquoi le contrôleur aérien ukrainien aurait envoyé l’avion de la Malaysian Airlines au-dessus d’une zone de combat, une décision jusqu’ici inexpliquée.

Après la partie sensationnelle de son histoire, Reuters semble faire légèrement marche arrière. Reuters cite Khodakovsky disant que le mouvement séparatiste a plusieurs dirigeants différents et que “notre coopération est quelque peu conditionnelle.” Khodakovsky devient ensuite indécis quant à dire si les séparatistes possédaient ou non des missiles Buk opérationnels. Selon Reuters, Khodakovsky “a dit qu’aucun des Buks pris aux forces ukrainiennes n’était opérationnel.” Si tant est que ce missile existe, ceci implique que la Russie a fourni le missile en état de marche aux séparatistes. Je trouve la réponse des séparatistes probante. “Si nous avions eu ces missiles pourquoi les imbéciles de Kiev auraient ils envoyé un avion afin de nous bombarder, et pourquoi leurs bombardements ss si efficaces ?” Les séparatistes possèdent des systèmes de défense sol-air individuels du genre de ceux fournis par les américains aux afghans pendant l’invasion soviétique. Ce genre de missile n’est capable de toucher que des avions volant à basse altitude. Ils ne peuvent en aucun cas atteindre 33,000 pieds (10.050 m).

Selon Reuters, le compte-rendu de cet article provient d’une première personne, son écriture a été réalisée par une seconde et sa publication par une troisième. D’après mon expérience du journalisme, cela signifie que nous ne savons pas de qui est cet article, de quelle manière il a pu être modifié, et quelle peut être sa fiabilité.

Nous pouvons conclure avec certitude que “l’enfumage” ne fait que commencer, et qu’à l’instar du 11/9 ou de l’assassinat de John F. Kennedy, il n’y aura pas d’autre alternative pour les individus qui voudront bâtir leur propre opinion, que de chercher les preuves par eux-mêmes. Le gouvernement des Etats-Unis ne le reconnaîtra jamais, et le gouvernement britannique ainsi que les média prestituées [jeu de mots composé avec presse et prostituée] ne cesseront jamais de raconter des mensonges pour le compte de Washington.

Les pots-de-vin et les menaces de Washington peuvent produire tous les articles que Washington réclame. N’oubliez pas qu’une Maison Blanche totalement corrompue, malgré les objections de ses propres services de renseignement, a envoyé son Secrétaire d’Etat aux Nations Unies pour qu’il raconte au monde entier des mensonges concernant des armes de destructions massives irakiennes dont la Maison Blanche savait indubitablement qu’elles n’existaient pas. Avec comme conséquences des mensonges de Washington, des millions de tués, de mutilés ou déplacés, et la montée de l’instabilité au Moyen-Orient.

Le régime d’Obama a menti en utilisant des “preuves” fabriquées en affirmant qu’Assad avait utilisé des armes chimiques contre le peuple syrien, “preuves” provoquant alors le franchissement de la “ligne rouge” que la Maison Blanche avait elle-même fixée pour justifier une attaque du peuple syrien. Le gouvernement russe a dévoilé l’usage de fausses preuves et le parlement britannique a voté contre la participation du Royaume-Uni à l’attaque du régime d’Obama contre la Syrie. Ainsi isolé, le régime d’Obama n’a pas osé assumer le rôle évident de criminel de guerre.

Ansi bloqué, le régime d’Obama a financé et équipé des militants jihadistes étrangers pour attaquer la Syrie, ce qui a maintenant pour conséquence que l’EIIL est en train de créer un califat formé d’une partie de l’Irak et de la Syrie.

Rappelez-vous que les régimes de George W. Bush et d’Obama ont aussi menti comme des arracheurs de dents au sujet des “armes nucléaires iraniennes”.

La seule conclusion à tirer est qu’un gouvernement qui ment de façon aussi systématique n’est pas crédible. Depuis le régime corrompu de Clinton, les journalistes américains ont été forcés par leurs patrons à mentir dans l’intérêt de Washington. La confrontation de certains journalistes avec Marie Harf leur a permis de retrouver un peu de courage, et constitue un signe d’espoir. Espérons que cela prendra racine et se développera.

Je ne pense pas que les Etats-Unis puissent jamais se relever des dommages infligés par les néoconservateurs qui ont déterminé les politiques des gouvernements Clinton, George W. Bush et Obama. Cependant, lorsque nous voyons des signes d’opposition aux mensonges et tromperies massifs caractéristiques du gouvernement US au 21ème siècle, nous devons applaudir et encourager ceux qui se battent contre ces mensonges.

Notre futur et celui du monde en dépendent.

Source : paulcraigroberts.org, 23 juillet. Traduit collectivement pour www.les-crises.fr


Washington est en train de transformer en guerre la “crise” orchestrée en Ukraine

Paul Craig Roberts, le 24 juillet 2014

En dépit du fait que les services de renseignement américains n’ont trouvé aucune preuve d’implication russe dans la destruction de l’avion malaisien et de tous ses passagers, Washington cherche à intensifier la crise et à la transformer en guerre.

Vingt-deux sénateurs états-uniens ont présenté, lors de la seconde session du Congrès, un projet de loi (S.2277) ayant, entre autres, pour objectif d’empêcher de futures agressions russes à l’encontre de l’Ukraine et d’autres états souverains d’Europe et d’Eurasie.

Le projet de loi est devant la Commission des Affaires étrangères : https://beta.congress.gov/113/bills/s2277/BILLS-113s2277is.pdf

Il est à noter qu’avant même qu’il n’y ait une quelconque preuve d’agression russe, 22 sénateurs se positionnaient déjà en faveur de la mise en place d’une prévention de toute future agression russe.
Accompagnant cet élan de propagande pour créer un environnement propice à une guerre, chaude ou froide, avec la Russie, le commandant général de l’OTAN Philip Breedlove a annoncé son plan pour un déploiement militaire massif en Europe de l’Est, qui permettrait d’apporter des réponses claires à l’encontre de la Russie, en vue de protéger l’Europe de toute agression russe.
Nous la retrouvons ici une fois de plus : l’agression russe. Répétez-le un certain nombre de fois et ça devient réel.

L’existence d’une “agression russe” est présumée, mais pas démontrée. Ni Breedlove, ni les sénateurs ne font référence à un plan d’attaque russe en Europe ou dans aucun autre pays. Il n’y a aucune référence à de quelconques documents mettant en exergue une idéologie expansioniste russe ou une croyance émanant de Moscou selon laquelle les russes seraient “un peuple exceptionnel, indispensable” ayant le droit d’exercer une hégémonie sur le monde. Aucune preuve montrant que la Russie a infiltré les systèmes de communication du monde entier à des fins d’espionnage n’a été présentée. Il n’y a pas non plus de preuves que Poutine a mis sur écoute les téléphones portables privés d’Obama ou de ses filles ou que la Russie télécharge les secrets des entreprises des Etats-Unis au profit du monde des affaires russe.

Néanmoins, le commandant de l’OTAN et les sénateurs américains considèrent urgent le besoin de mettre en place au sein de l’OTAN des moyens permettant de mener une blitzkrieg (« guerre éclair ») aux frontières de la Russie.

Le projet de loi 2277 du Sénat est constitué de trois titres : “Donner un Nouvel Elan à l’Alliance de l’OTAN”, “Dissuader de Futures Agressions Russes en Europe”, “Préparer l’Ukraine et les autres Pays d’Europe et d’Eurasie Contre les Agressions Russes”. Par qui pensez-vous que ce projet de loi a été écrit ? Indice : ce n’est pas l’oeuvre des sénateurs ou de leurs équipes.

Le Titre I parle du renforcement de l’implantation américaine en Europe et en Eurasie, ainsi que de l’alliance de l’OTAN, en accélérant la construction de bases d’ABM (Anti-Ballistic Missile, c.à.d. Missiles Anti-Ballistiques) installées au niveau des frontières russes, afin d’affaiblir la force stratégique de dissuasion nucléaire russe ; de fournir plus d’argent à la Pologne et aux Pays Baltes et de renforcer la coopération entre les Etats-Unis et l’Allemagne sur les problèmes de sécurité globale, et ceci, pour être certain que l’armée allemande devienne bien une composante de l’empire militaire américain.

Le Titre II concerne l’éventualité de sanctions contre “l’agression russe en Europe”, et le soutien financier et diplomatique “en faveur de la démocratie en Russie et de diverses organisations de la société civile”, ce qui signifie l’injection de milliards de dollars dans des ONG (Organisations Non-Gouvernementales) qui peuvent être sollicitées pour déstabiliser la Russie de la façon dont Washington a utilisé les ONG qu’elle a financées en Ukraine pour renverser le gouvernement élu. Pendant 20 ans, la négligence du gouvernement russe a permis à Washington de mettre en place à l’intérieur de la Russie une “cinquième colonne” qui se présente sous l’apparence d’organisations en faveur des droits de l’homme, etc.

Le Titre III traite de la mise en place d’une assistance militaire et de renseignement pour l’Ukraine,en vue d’intégrer l’Ukraine, la Géorgie et la Moldavie à l’OTAN, d’exporter du gaz naturel américain afin de mettre fin à la dépendance énergétique de l’Europe et de l’Eurasie envers la Russie, d’empêcher la reconnaissance de la Crimée comme faisant partie de la Russie, de développer la diffusion de programmes (propagande) dans les province russes, et toujours avec l’objectif “de soutenir la démocratie et les organisations de la société civile dans les pays de l’ancienne Union Soviétique”, ce qui signifie utiliser de l’argent pour corrompre la Fédération de Russie.

Quelle que soit la façon dont vous considérez ce message, il s’agit d’une déclaration de guerre. De plus, ces attaques provocatrices et coûteuses sont présentées comme nécessaires pour contrer l’aggression russe qui n’a toujours pas été prouvée.

Comment qualifier une loi qui n’est pas seulement stupide, inutile et dangereuse mais encore plus Orwellienne qu’Orwell ? Je suis ouvert à toute suggestion.

L’Ukraine actuelle est un état dépourvu d’histoire, avec des frontières artificielles. L’Ukraine est actuellement constituée d’une part de ce qui a été un ensemble plus grand auquel se rattachaient des provinces russes ajoutées à la République Soviétique d’Ukraine par les dirigeants Soviétiques. Quand l’Union Soviétique s’est effondrée et que la Russie a permis à l’Ukraine de prendre son indépendance, sous la pression américaine la Russie a malencontreusement autorisé l’Ukraine à garder ces provinces russes.

Quand Washington a réalisé son coup d’État l’année passée, les russophobes qui se sont emparés du pouvoir ont commençé à menacer en paroles et en actes les populations russes de l’Ukraine orientale et méridionale.

Les habitants de Crimée ont voté pour fusionner avec la Russie, et ont été acceptés par celle-ci. Cette réunification a été grossièrement déformée par la propagande occidentale. Quand d’autres anciennes provinces russes ont voté de façon analogue, le gouvernement russe, se soumettant à la propagande occidentale, n’a pas validé leurs demandes. Au lieu de cela, Vladimir Poutine a demandé à Kiev et à ces anciennes provinces russes de mettre au point une convention permettant de conserver ces provinces en Ukraine. Kiev et ses maîtres de Washington n’ont pas écouté cet appel de Poutine. Bien au contraire, Kiev a lancé des attaques militaires sur ces provinces et était en train de les bombarder au moment où l’avion de ligne malaisien fut descendu.

Washington et ses vassaux européens ont constamment travesti la situation en Ukraine et nié leur responsabilité dans la violence, rejetant toute la faute sur la Russie. Mais ce n’est pas la Russie qui mène ces bombardements et qui attaque les provinces avec troupes, tanks et artillerie. De la même manière que la récente opération militaire d’Israël contre les civils palestiniens ne suscite aucune critique de la part de Washington, des gouvernements européens et des média occidentaux, l’attaque de Kiev contre d’anciennes provinces de Russie n’est pas rapportée et n’est pas critiquée. En effet, il semble que peu d’américains soient même au courant que Kiev attaque les zones civiles des provinces qui souhaitent revenir dans leur mère patrie.

Des sanctions devraient être prises contre Kiev, qui est à l’origine de la violence militaire. Au lieu de cela, Kiev reçoit un support financier et militaire et des sanctions sont émises à l’encontre de la Russie qui n’est pas militairement impliquée dans ces événements.

Lorsque l’éclatement des violences contre les anciennes provinces russes a commencé, la Douma russe a voté pour octroyer à Poutine le pouvoir d’intervenir militairement. Plutôt que d’utiliser ce pouvoir, Poutine a demandé à la Douma d’annuler cette autorisation, ce qu’elle a fait. Poutine préférait régler le problème diplomatiquement, d’une manière raisonnable et sans provocation.

Poutine n’a reçu ni respect ni considération pour avoir encouragé la résolution non violente de la malheureuse situation ukrainienne, créée par un coup d’état initié par Washington, contre un gouvernement démocratiquement élu qui n’était seulement qu’à quelques mois des prochaines élections et d’un nouveau gouvernement.

Les sanctions que Washington a prises et auxquelles Washington presse ses valets européens de se joindre envoient de mauvais signaux à Kiev. Elles indiquent à Kiev que les Occidentaux approuvent et encouragent sa détermination de résoudre ses différends avec les anciennes provinces russes par la violence plutôt que par la négociation.

Cela signifie que la guerre va continuer, et c’est clairement l’intention de Washington. Les derniers rapports annoncent que des conseillers militaires américains seront bientôt en Ukraine pour aider à la conquête des anciennes provinces russes actuellement en rébellion.

La nature “presstituée” (contraction de presse et prostituée) des media occidentaux assure que la masse des populations américaines et européennes restera dans l’étau de la propagande anti-russe. Arrivera un moment où le gouvernement russe devra admettre qu’il n’a pas de “partenaires occidentaux”. La Russie a des ennemis occidentaux qui s’organisent pour l’isoler, la blesser économiquement et diplomatiquement, la soumettre militairement, la déstabiliser en appelant les ONG (Organisations Non Gouvernementales) d’origine américaine à descendre dans les rues, et à défaut de coup d’état pour installer un vassal américain à Moscou, l’attaquer à l’arme nucléaire.

Je respecte la confiance qu’a Poutine en la diplomatie et le bon-vouloir au lieu de la force. Le problème avec l’approche de Poutine, c’est que Washington ne fait pas preuve de bon-vouloir, donc il n’y a pas de réciprocité. Washington a un ordre du jour. L’Europe est constituée de nations captives et ces nations n’ont pas de dirigeants capables de se libérer du projet de Washington.

J’espère me tromper, mais je pense que Poutine a mal calculé. Si Poutine avait accepté la demande des anciennes provinces russes de se réunir avec la Russie, le conflit en Ukraine serait terminé. Je suis certain que l’Europe n’aurait pas rejoint Washington pour une invasion dans le but de reconquérir pour l’Ukraine les anciennes provinces russes. Quand Washington dit que Poutine est responsable du crash de l’avion de ligne malaysien, Washington a raison d’une façon qu’elle ne soupçonne pas. Si Poutine avait achevé sa tâche commencée avec la Crimée et réuni les provinces russes à la Russie, il n’y aurait pas eu de guerre pendant laquelle un avion de ligne aurait été abattu, que ce soit par accident ou par complot pour diaboliser la Russie. L’Ukraine n’a pas la capacité d’affronter la Russie militairement et n’aurait pas eu d’autre alternative que d’accepter la réunification des territoires russes.

L’Europe aurait été témoin d’une décision cruciale de la Russie et aurait mis la plus grande distance entre elle et le projet provocateur de Washington. Cette réponse européenne aurait empêché Washington de provoquer l’escalade de la crise en augmentant graduellement la température sans que la grenouille européenne ne saute hors de la marmite.

Dans ses négociations avec Washington, l’Europe s’est accoutumée à l’usage de la corruption, des menaces et de la coercition. Les nations captives sont habituées à l’impuissance de la diplomatie. Les européens voient la diplomatie comme la carte faible jouée par la partie faible. Et bien sûr, tous les européens veulent de l’argent, que Washington imprime avec largesse.

La Russie et la Chine sont désavantagées dans leur conflit contre Washington. La Russie et la Chine ont émergé de la tyrannie. Les peuples de ces deux pays ont été influencés par la propagande américaine de la guerre froide. Ces deux pays ont des gens éduqués qui croient que l’Amérique a la liberté, la démocratie, la justice, les libertés civiles, le bien-être économique et qu’elle est l’amie des autres pays voulant la même chose.

C’est une dangereuse illusion. Washington a un ordre du jour. Washington a mis en place un état policier pour réprimer sa propre population, et Washington estime que l’histoire lui a transmis le droit d’exercer son hégémonie dans le monde entier. L’année dernière, le président Obama déclarait au monde qu’il croyait sincèrement que les Etats-Unis était la nation d’exception dont le monde dépendait pour sa direction.

En d’autres termes, tous les autres pays et les autres peuples sont ordinaires. Leur opinion ne compte pas. Et leurs aspirations sont mieux servies sous la direction de Washington. Ceux qui ne sont pas d’accord – la Russie, la Chine, l’Iran, et le nouvel état de l’EIIL – sont vus par Washington comme étant des obstacles aux finalités de l’histoire. Toute chose, qu’il s’agisse d’une idée ou d’un pays, faisant obstacle à Washington fait obstacle aux Nécessités de l’Histoire et doit être écrasée.

Vers la fin du dix-huitième siècle et le début du dix-neuvième, l’Europe se trouva face à la détermination de la Révolution française d’imposer à l’Europe la Liberté, l’Égalité, la Fraternité. De nos jours, l’ambition de Washington est plus vaste, c’est d’imposer son hégémonie au monde entier. À moins que la Russie et la Chine ne se soumettent, cela signifie la guerre.

Source : paulcraigroberts.org, 23 juillet. Traduit collectivement pour www.les-crises.fr

Source: http://www.les-crises.fr/washington-est-en-train-est-en-train-de-transformer-en-guerre-la-crise-orchestree-en-ukraine/


Synthèse de la Crise en Ukraine

Monday 28 July 2014 at 01:00

Belle mise en page de la synthèse précédemment réalisée… (merci Philippe).

La face cachée de la crise ukrainienne publié par les-crises

Source: http://www.les-crises.fr/synthese-de-la-crise-en-ukraine/


Le chef d’état-major des armées US : “Les attaques russes transforment le paysage politique de la sécurité en Europe”

Sunday 27 July 2014 at 19:57

Martin E. Dempsey est le 18e et actuel chef d’état-major des armées des États-Unis, depuis le 1er octobre 2011. Il est à ce poste le plus haut gradé de l’armée américaine.

Ce texte est la traduction directe du site Internet du Ministère américain de la Défense

Dommage : on a pourtant vu il y a juste 100 ans qu’il y a des forces incontrôlables qu’il vaut mieux ne pas mettre en branle…

Lire par contrepoint ce billet avec la traduction d’une des dernières interview de George Kennan – qui explique bien, lui, pourquoi la paix a tenu 60 ans…

P.S. lire aussi ces plaintes de la Russie à propos d‘obus ukrainiens tombés sur son territoire (dont Poutine s’était déjà plaint…) – mais cela ne l”intéresse pas, je pense qu’il ne dirait rien si des obus canadiens tombaient chez lui, il ne dirait rien…

Par Claudette Roulo

Département de la Défense, Actualités des médias de la défense

Aspen, Colorado, 25 juillet 2014 – “La décision russe de tirer avec son artillerie depuis l’intérieur de ses frontières sur des positions militaires ukrainiennes transforme l’environnement sécuritaire de toute l’Europe de l’Est”, a déclaré hier le chef de l’État-Major conjoint des armées.

Le Général. d’Armée Martin E. Dempsey, chef de l’État Major conjoint des armées, s’exprime lors du Forum sur la sécurité à Aspen, Colorado,, le 24 juillet 2014. photo DoD par le sergent-chef Sean K. Harp.

“Vous avez un gouvernement russe qui a sciemment décidé d’utiliser sa force militaire à l’intérieur d’un autre État souverain pour accomplir ses objectifs — c’est probablement la première fois, je pense, depuis 1939 ou dans ces années-là, que cela arrive”, affirmait Martin E. Dempsey, général d’armée, lors du Forum sur la Sécurité d’Aspen. 

Joseph Staline a envahi la Pologne le 17 septembre 1939, proclamant qu’il y protégeait les minorités ethniques qui y vivaient.

Les actions militaires en Ukraine marquent un changement dans la relation entre l’Europe et la Russie et entre les États-Unis et la Russie, a dit Dempsey, bien que la vraie signification de ce changement ne soit pas encore claire. 

Depuis 2008, l’armée russe a augmenté ses capacités, sa compétence, et le niveau de son aviation de longue portée, ainsi que ses tirs d’essai de missiles de croisière, a déclaré le chef d’état major.

“Ils sont clairement sur le point de s’affirmer différemment, non seulement en Europe de l’Est, mais plus généralement dans toute l’Europe, et contre les États-Unis” a-t-il dit.

La prochaine chose à faire est de définir ce que ces changements veulent dire pour l’OTAN, a déclaré Dempsey, tout en notant que l’OTAN avait été créée afin d’augmenter la stabilité et contrecarrer l’agression soviétique à l’époque tout en maintenant une Europe stable.

“Et nous avons réussi à le faire pendant soixante ans”, a-t-il ajouté.

Les insinuations soutenant que le retrait des troupes américaines d’Irak et d’Afghanistan a fait passer les États-Unis pour faibles ou peu enclins à utiliser la force, créant ainsi une ouverture pour les actions militaires russes en Ukraine, sont sans fondement, a déclaré le chef d’état major.

Je pense que c’est très clairement [le président russe Vladimir] Poutine, l’homme lui-même, avec sa vision politique de l’Europe, telle qu’il la conçoit, avec ce qu’il considère comme un effort pour avoir mis un terme aux torts causés à la Russie après la chute de l’Union Soviétique, son intérêt pour les enclaves russes à travers l’est de l’Europe avec … un objectif de politique étrangère, mais aussi un objectif de politique intérieure, ” a déclaré Dempsey.

Et il est très agressif à ce propos, et il possède une stratégie qui a déjà marché pour lui deux ou trois fois. Et il va continuer à l’utiliser.” La violation de la souveraineté ukrainienne par la Russie a déclenché la montée d’un nationalisme en Europe, a dit le président. ” Si j’ai une crainte à propos de cela “, a-t-il ajouté, ” c’est que Poutine peut vraiment allumer un feu dont il pourrait perdre le contrôle “. Dempsey a dit qu’il croyait au maintien d’une ligne de communication avec son homologue russe, le général d’Armée Valery Guerasimov, le chef d’état-major. ” Je pense que l’armée russe est probablement réticente – vous savez, c’est assez risqué pour moi de dire cela, et 10 d’entre eux pourraient finir dans un goulag demain – mais je pense que l’armée russe et ses dirigeants que je connais sont probablement des participants assez hésitants dans ce type de guerre, ” dit-il.

Sa crainte réelle, a indiqué le président, est de voir que ce foyer d’incendie démarré dans une partie isolée de l’Europe de l’Est pourrait ne pas y rester.

” Et je pense que c’est un vrai risque “, a-t-il ajouté. ” Donc je maintiens ouverte une ligne de communication avec mon homologue, et jusque là, lui fait de même avec moi. ”

Les États-Unis ne restent pas impassibles à mesure que les évènements se déroulent, a fait savoir le plus haut gradé responsable militaire américain . Une consultation active est en cours pour déterminer quel type de soutien peut être apporté à l’Ukraine, dit-il, et les États-Unis travaillent en collaboration avec leurs alliés de l’OTAN pour mettre sur pied des compétences de capacités et de réactivité.

De plus, dit-il, ” nous sommes en train d’examiner notre propre capacité de réaction face à des choses dont nous n’avons pas eu à nous occuper depuis 20 ans, à vrai dire, à propos de la gestion des bases, des lignes de communication et des lignes maritimes. ”

Source : Ministère US de la Défense, Traduction collective pour www.les-crises.fr

Source: http://www.les-crises.fr/le-chef-detat-major-des-armees-us-les-attaques-russes-transforment-le-paysage-politique-de-la-securite-en-europe/


MH17 : final

Sunday 27 July 2014 at 04:36

Bon, il faut savoir terminer une grève – et une série. :)

C’est (provisoirement) le dernier billet sur le MH17.

Il semble assez clair que l’avion a été descendu par accident par des Ukrainiens (sol-air ou air-air), reste à savoir s’ils étaient pro-Kiev ou pro-Donetsk, et, franchement, cela n’a guère d’intérêt à ce stade.

Il nous faut plutôt penser aux malheureuses victimes et à leur famille, plongées dans la souffrance, qui rejoignent la bien trop longue série de ce type de catastrophe – on pensera par exemple aux victimes :

les coupables étant restés impunis dans l'indifférence générale... (La liste complète de la quarantaine de vols en anglais est ici).

Notons cependant que c'est probablement la première fois qu'un avion civil est ainsi abattu alors qu'il survolait une zone de guerre où étaient régulièrement abattus des avions - mais ça, il ne faut pas trop le dire...

Cela aussi été un GRANDIOSE exercice d'analyse des médias et des mensonges gouvernementaux, appuyés par une presse qu'on doit hélas, sur ce sujet, qualifier de caniveau.

 

Quoi qu'il en soit, on a bien compris qu'il n'y avait à ce jour aucune preuve conclusive et qu'il faudra attendre un moment, au mieux, pour en avoir.

Cela m'a fait penser à un exemple marquant du très bon livre de Christian Morel "Les décisions absurdes", à propos du cas du crash du vol UA 173 à Portland en 1978.

Cas emblématique : au dessus de l'aéroport, le commandant de bord n'est pas sûr que le train d'atterrissage soit bien sorti et verrouillé ; il va tourner une heure autour de l'aéroport, en essayant de savoir ce qu'il en est, hésitera longtemps, puis préparera une longue check-list d'atterrissage d'urgence, hélas sans surveiller son carburant ; le vol s'écrase en panne sèche à quelques kilomètres de l'aéroport. (son train était en plus bien vérouillé...).

Cela illustre dans le livre ce que des spécialistes de psychologie cognitive, parmi lesquels Amos Tversky, ont observé et nommé le raisonnement non conséquentialiste (ou en l'espèce inquiétude irrationnelle) : parfois, face à 2 étapes successives, où la deuxième étape est certaine dans tous les cas, les individus ont du mal à passer à la seconde sans avoir les résultats de la première. Exemple : des étudiants qui savent qu'ils partiront à Hawaï après un examen, quel que soit le résultat, mais attendent le résultat pour acheter le billet. Ou nos pilotes qui voulaient absolument savoir si le train était verrouillé, alors que dans tous les cas il faut bien atterrir...

"Dans bien des situations, on perd du temps pour obtenir une information, alors qu'on sait d'avance qu'elle ne changera pas la décision, au détriment d'une vision globale. Dans certains cas, "comprendre", c'est comprendre qu'il ne faut plus chercher à comprendre, et qu'il faut agir." [Christian Morel, Les décisions absurdes, Folio, p. 133]

 

La guerre de propagande est en cours pour savoir qui des Ukrainiens pro-Kiev ou pro-Donetsk ont abattu involontairement l’avion – étape 1.

Mais qu’est-ce que cela change pour l’étape 2 ? En quoi cela va-t-il modifier la décision à prendre à l’étape 2 ?

Une fois qu’on saura que c’est les pro-Donetsk, on fera quoi ? Il deviendrait “juste” de les sanctionner – alors qu’ils auront ciblé un avion civil qui est venu juste au dessus des avions militaires qui passent leur temps à les pilonner ?

Oui ? D’accord, mais alors s’il faut de rudes sanctions quand on abat accidentellement un avion civil, il faut donc commencer par sanctionner les USA (Iran Air 1988), l’Ukraine (Siberia Airlines 2001 - tiens, déjà eux…) et sans doute la France (Ustica 1980).

 

La vraie étape 2 est pourtant simple, quel que soit le résultat de l’étape 1 : imposer un cesser le feu aux 2 parties puis la tenue de négociations de paix et de réconciliation nationale.

P.S. merci de poster à l’avenir les commentaires en lien avec le MH 17 sur ce billet, que je remonterai régulièrement pour qu’il reste visible sur la page d’accueil. Je les enlèverai s’ils sont ailleurs.

Source: http://www.les-crises.fr/mh17-final/


MH 17 : une enquête

Sunday 27 July 2014 at 03:22

J’ai trouvé intéressant de vous faire traduire cette longue enquête du site d’investigation 21st Century Wire. (MERCI à tous les traducteurs qui ont participé à ce gros travail, et désolé pour les coquilles qui doivent rester…)

Non pas que je considère que c’est la vérité (je ne partage d’ailleurs pas la conclusion ultime – si on va par là, l’accident par l’armée est bien plus probable, il sotn déjà abattu par erreur un avion civil en 2001 en temps d epaix, alors ne temps de guerre…), ou même que tout est prouvé (restez toujours méfiants ! Et attendons d’en savoir plus de l’enquête officielle), mais il y a bon nombre d’informations intéressantes, ils posent de très justes questions, et appuient là où cela fait mal.

J’ai surtout trouvé qu’une telle enquête sur Internet était sidérante par rapport à ce qu’on a pu lire sur des sites de journaux mainstream, sans même parler du ridicule du dossier américain (RIP Empire américain). Quel que soit les conclusions, je trouve que c’est un modèle minimal de questionnement que ce que nous en sommes en droit d’avoir de nos médias, de façon à confronter les enquêtes, et approcher la Vérité.

Pour ma part, à ce stade, et après de nombreuses recherches, je n’ai toujours strictement aucune idée de ce qui s’est passé : bombe, missile air-air, missile sol-air venant d’ukrainiens pro-Kiev ou pro-Donetsk. C’est d’ailleurs pour cela qu’on a inventé les enquêtes modernes – il n’y a que dans les régimes totalitaires qu’on a les coupables et qu’on les sanctionne AVANT que l’enquête ait commencé…

Nous verrons… En attendant, restez très vigilants (“Radio Paris, ment…“), et exigez toujours des preuves solides avant de croire quoi que ce soit…

Olivier Berruyer

25 juillet 2014 par 21wire - 21st Century Wire

MH17 le verdict : Une preuve réelle pointe vers le camouflage par les USA et Kiev d’une opération sous fausse bannière ratée (échouée)

Jusqu’à lundi dernier, le crash du vol MH17 de la Malaysian Airlines le 17 juillet 2014, était potentiellement à même de changer la donne géopolitique mondiale dans cette “Nouvelle Guerre Froide”. Cependant une chose singulière est arrivée en provenance du Kremlin… 

Dans ce rapport, nous exposerons les faits basés sur un large éventail d’informations et de données disponibles à propos du vol MH17. Nous présenterons également et critiquerons (proposerons une critique de) la “montagne de preuves” qui a saturé les médias US et européens depuis que cet accident a eu lieu. 21Wire a fait la synthèse de ce rapport avec l’aide de nombreux contributeurs et les sources en provenance de médias anglophones, ainsi que du materiel (des matériaux) traduits des sources russes et ukrainiennes, et avec d’autres références historiques pour mettre en contexte. Notre but est de s’approcher autant que possible de la vérité. Bien qu’un certain nombre de révélations apparaitront évidentes, nous encourageons néanmoins les lecteurs à tirer leurs propres conclusions sur cet événement marquant.

Il y a d’autres incohérences bien identifiées qui entourent cet événement et qui ont été analysées par 21Wire, de même que des liens avec le vol MH370, mais pour les besoins de cette enquête nous nous concentrerons sur les éléments factuels et spéculatifs avancés par les USA, l’Ukraine et la Russie. Comme nous le démontrerons clairement, les seules théories du complot présentées aujourd’hui sont celles produites par le Département d’État américain, et par le gouvernement de Kiev, lesquelles sont répétées par CNN, Foxnews, ABC, CBS et NBC…

Au seuil de la guerre

La matinée de lundi dernier n’a pas été agréable pour le Département d’État américain. Les autorités russes ont surpris Washington et ses partenaires de l’OTAN lorsqu’elles ont publié toutes les images satellite disponibles et les données du trafic aérien qui a été enregistré dans les dernières minutes du vol MH17 – et les ont présentées en direct à la télévision aux médias du monde entier. Les données brossaient un tableau très différent, conduisant à des conclusions contrastantes avec ce que les autorités de Washington et Kiev avaient répandu à travers les médias occidentaux depuis le 17 juillet. A la suite de leur présentation, Moscou a remis ses découvertes – données du trafic aérien et imageries satellite datées – aux autorités européennes. Nous examinerons ces conclusions en détail plus loin dans ce rapport. A l’opposé, les autorités US ont rechigné à faire de même. Washington souhaite-t-il partager des preuves ou des données objectives avec le public, ou bien ne s’agit-il que de diffuser ce qui rentre d’une manière ou d’une autre dans le scénario prédéfini auquel il adhère depuis le 17 juillet, et qui attribue déjà la culpabilité à la fois aux rebelles de l’est de l’Ukraine et à la Russie ?

Nous espérons que les dirigeants politiques et les médias des Etats-Unis et d’Europe prendront en considération toutes les informations disponibles, au lieu de simplement répéter en boucle ce qui tourne au sein de la chambre d’écho médiatique. Il est également crucial de comprendre dans quel contexte géopolitique ces incidents ont eu lieu afin de découvrir qui avait réellement l’intérêt et les moyens de détruire cet avion de ligne, et qui profite le plus de cet incident international.

MH17 : Une trajectoire de vol maudite

Un porte-parole de Malaysian Airlines a déjà confirmé que, pour une raison inconnue, le contrôle aérien (ATC) d’Ukraine, basé à Kiev, a demandé (ordonné ?) au vol MH17 de dévier de son plan de vol initial le long de la route aérienne internationale connue sous le libellé L980.

Le plus vraisemblable est que cet ordre a été donné aux pilotes alors que le vol MH17 se trouvait encore dans l’espace aérien polonais. La route L980 est l’une des plus fréquentées et des plus encombrées du monde. Elle constitue un lien majeur entre des centres internationaux européens, comme Heathrow (Londres), Schiphol (Amsterdam) et Frankfort, et des destinations asiatiques telles que Singapour, Mumbai, Hong Kong et Kuala Lumpur.

Alors que le vol MH17 entrait dans l’espace aérien ukrainien, il fut dévié d’approximativement 200 miles (322 km) au nord par le contrôle aérien de Kiev – le plaçant sur une nouvelle route, au-dessus d’une zone de guerre connue comme particulièrement active. Zone dans laquelle nombre d’avions militaires ont été abattus durant les trois semaines précédentes.

Robert Mark, pilote de ligne et rédacteur pour le magazine Aviation International News Safety, a confirmé que la plupart des vols Malaysia Airlines en partance d’Amsterdam pour Kuala Lumpur se déplacent normalement le long d’une route nettement plus au sud que celle sur laquelle le MH17 a été détourné. Les données sur tous les vols des compagnies aériennes peuvent être trouvées ici.

Le 17 juillet, la BBC rapporta que “le service de sécurité ukrainien, le SBU, a confisqué les enregistrements des conversations entre les officiers du contrôle aérien ukrainien et l’équipage de l’avion abattu, selon une source à Kiev diffusée par l’agence Interfax.

Des enquêteurs indépendants s’inquiètent de la confiscation de ces enregistrements audio de l’ATC du vol MH17 par le gouvernement de Kiev. Aucune explication n’a été donnée de ce manque de transparence, et pas un mot n’a filtré de Washington au sujet de cette dissimulation de preuves cruciales.

L’ordre de changer de trajectoire de vol provient-il des autorités ukrainiennes ? Le pilote a-t-il reçu l’ordre de changer de cap ? Il est certain que l’ordre de modifier la trajectoire de vol n’est pas venu d’Eurocontrol, mais plutôt de l’ATC à Kiev.

Indice : les médias britanniques entretiennent le trouble en évoquant une “tempête”

Peu de temps après l’accident, les organes de presse britanniques ont commencé à faire circuler une histoire – sans preuve -, selon laquelle le vol MH17 aurait été détourné pour “éviter des orages dans le sud de l’Ukraine”. Cela a été repris en même temps par Wikipedia.

Nico Voorbach, qui est hollandais, est président de l’association European Cockpit et a été l’homme utilisé pour lancer cet élément de discussion. Voorbach glisse en passant cette invention capitale dans les pages du Guardian en disant : “J’ai entendu dire que le vol MH17 s’écartait d’averses de pluie car il y avait des nuages d’orage”.

Le seul problème est que la compagnie Malaysian Airlines a immédiatement réfuté ceci dans une communication provenant de Malaysia News:

“Le capitaine Izham Ismail, directeur des transports aériens malaisiens (Malaysian Airline System – MAS), a aussi réfuté le fait que des conditions atmosphériques dangereuses aient amené le vol MH17 à changer son plan de vol.

“Il n’y a eu aucun rapport d’autres pilotes qui auraient pu indiquer que ce fut le cas”, affirma Izham.

Ce qui est significatif cependant, c’est que les médias occidentaux ont reconnu que le changement du plan de vol a bien eu lieu et que cette histoire de “gros-temps” n’est pas fondée sur des faits.

Global Research clarifie cette question déroutante :

“La route passant au-dessus de l’Ukraine, à l’endroit où l’accident a eu lieu, est communément utilisée par les vols reliant l’Europe à l’Asie. Un vol d’une autre compagnie se trouvait sur la même route au moment de l’accident du vol MH17, comme le furent d’autres vols d’autres compagnies dans les jours et semaines précédentes. Eurocontrol tient à jour l’enregistrement de tous les vols traversant l’espace aérien européen, y compris ceux traversant l’Ukraine.”

Ce que cette déclaration confirme c’est que la route habituelle du vol MH17 était la même que la route de quelque 150 vols internationaux traversant l’est de l’Ukraine chaque jour. Selon la compagnie Malaysian Airlines: “Le plan de vol habituel [au dessus de la mer d'Azov] a été précédemment déclaré sûr par l’organisation internationale de l’aviation civile“. L’Association du transport aérien international a déclaré que l’espace aérien que l’avion traversait n’était pas soumis à des restrictions (ce plan de vol approuvé est indiqué dans les cartes ci-dessous) “. La trajectoire de vol régulière du MH17 (et des autres vols internationaux) sur une période de dix jours avant le 17 Juillet (jour de la catastrophe), traversait l’Ukraine orientale, en direction sud est, à travers la mer d’Azov.

Le Times Of India a indiqué que, “quelques minutes avant le crash causé par un missile, d’autres pilotes avaient aussi entendu le contrôleur donner au vol MH17 ce qui est appelé une “route directe”. Ceci permet à un avion de voler directement vers un point donné en ignorant un certain nombre de points de passage obligés de son plan de vol. “Les routes directes économisent du carburant et du temps et sont préférées par les pilotes. Dans le cas présent, cela fut fatal,” dit une source provenant d’une compagnie aérienne.”

Mise à jour de TBC : un certain nombre de blogueurs ont mentionné que les vols passés sur FlightRadar et FlightAware ont été modifiés entre le 24 et le 25 juillet, les nouveaux ”anciens vols” ont été placés au-dessus de la République Populaire de Donetsk au lieu des vols allant plus au Sud. Ceci ne colle pas avec ce qui a été rapporté la semaine dernière par l’enquêteur Vagelis Karmiros en utilisant les données du site Flightaware de suivi de vols et qui ont été publiées sur des sites comme ZeroHedge. Restez à l’écoute ici pour des mises à jour.

L’accident

L’accident fatal s’est produit quelque part dans un intervalle compris entre 17h21mn28sec et 17h22min30sec heure de Moscou. L’heure exacte du crash est estimée à 17 heures 23 minutes. Les dernières coordonnées géographiques disponibles peuvent être trouvées sur le site Flight Radar24.

Météo et facteurs de visibilité

Les contrôleurs du trafic aérien basés à Kiev ont non seulement mené le vol MH17 directement au-dessus de sa prétendue “zone cible” dans la région de Donetsk à l’Est de l’Ukraine, mais ont aussi aidé à le rendre visible.

Bien que les données météo en ligne ne soient pas disponibles le 17 juillet pour toute la région de Donetsk, en Ukraine, de nombreuses vidéos du crash ou du lieu du crash après la catastrophe, montrent qu’il était évident qu’il faisait un temps nuageux et couvert, avec plus de visibilité au-dessus du plafond nuageux. Ce facteur est important car à une altitude de croisière de 10 000 m (33 000 pieds), l’appareil ne pouvait être visible du sol dans la zone tenue par les rebelles où, selon les affirmations réitérées de Washington, un missile sol-air aurait été tiré.

La raison pour laquelle les contrôleurs du trafic aérien de Kiev ont ordonné au MH17 de subitement diminuer son altitude, de 10 500 m (35 000 pieds) à 10 000 m (33 000 pieds), juste avant que l’avion ne disparaisse est bien sûr inconnue, mais il aurait été presque impossible pour un hypothétique artilleur rebelle occupant ce bout de territoire relativement petit, de repérer visuellement le MH17 et d’en faire sa cible durant l’espace de une à deux minutes dont il disposait (en supposant que les rebelles aient été en possession d’un système de missiles BUK).

Le Los Angeles Times rapporte :

Le vol 17 de la Malaysia Airlines volait à une altitude de 300 m au-dessus du plafond autorisé quand il a été frappé par un missile dans la région de Donetsk en Ukraine, selon les responsables de l’aviation et des renseignements.

A ce jour, Kiev a refusé de confirmer ou d’expliquer pourquoi l’avion avait été amené à cette position de cette manière. De plus, l’agence Interfax a rapporté que les services de sécurité ukrainiens (SBU) avaient confisqué aussitôt après l’incident les enregistrements des conversations entre les officiers du contrôle aérien d’Ukraine et l’équipage.

La probabilité qu’il ne s’agisse que d’un “malheureux concours de circonstances” est quasiment réduite à zéro, quand on considère les données sur le trafic aérien, et le fait que Kiev ait nié la proximité de ses chasseurs SU-25 et du vol MH17 dans les minutes qui ont précédé le crash (voir “Avions à proximité” ci-dessous).

Une fenêtre de tir réduite pour les rebelles

Les États-Unis et leurs médias ont monté en épingle le fait que le vol MH17 se soit écrasé dans “la région détenue par les rebelles“, mais bien peu réalisent à quel point cette région est peu étendue. L’armée ukrainienne avait déjà isolé la zone rebelle dans laquelle Kiev et Washington soutiennent qu’une batterie de missiles sol-air BUK contrôlée par des rebelles avait tiré sur l’avion civil. La taille réelle de cette zone tenue par les rebelles n’est que de 40 à 50 miles (65 à 80 km), avec le vol MH17 approchant en direction du Sud-Est en survolant Horlivka, à la limite de cette zone rebelle, et en direction de Snezhnoye (Snizhne).  A sa vitesse de croisière de 580 mph (933 km/h), le MH17 n’aurait été visible que pendant un temps très court, à peine plus d’une minute (et si Kiev n’avait pas ordonné au MH17 de dévier sa route et de changer d’altitude, il n’aurait pas été visible du tout) depuis le point de vue de la prétendue batterie de missiles des rebelles.

D’après Jane’s Defense, le coupable présumé, un système de missiles SA-11 (nom de code de l’OTAN) ou “BUK”, requiert 5 minutes pour rendre le ciblage actif, plus 22 secondes de temps de réaction pour se verrouiller sur la cible et mettre à feu le missile. Puisque le MH17 n’a été visible que pendant 70 secondes au-dessus de cette zone rebelle autour de Brabovo, et à moins que le système de missiles prétendument détenu par les rebelles n’ait spécifiquement commencé à suivre le vol MH17 bien avant qu’il ne survole la zone rebelle, en le différenciant des autres avions militaires et civils volant dans la région, la théorie de Washington et l’accusation de Kiev, à savoir, que ce sont les rebelles qui ont descendu cet avion, s’affaiblit encore.

Compte tenu de ces facteurs, la probabilité est bien plus grande que le vol MH17 ait été pris pour cible bien avant les 70 secondes durant lesquelles il a été visible au-dessus de cette zone rebelle.

Données satellite russes et présentation au public

Ce lundi, le gouvernement russe, en présence de la plupart des grands médias, a rendu disponible la totalité des ses données de trafic aérien et de ses données d’imagerie satellite (en fait, seulement une partie d’entre elles) toutes vérifiables, y compris les marqueurs temporels et les données complémentaires. L’intégralité de la présentation a aussi été remise aux autorités européennes. Les conclusions que l’on peut en tirer sont édifiantes – c’est le moins qu’on puisse dire. Malgré la publication de ces informations, les grands médias américains et britanniques n’en ont pas rendu compte à leurs lecteurs. Celles-ci sont les suivantes :

Quelques minutes avant que le MH17 ait été abattu, l’avion a réalisé un mystérieux “virage à gauche” à approximativement 17h20 (heure de Moscou) lorsque ce dernier volait au dessus de la zone de Donetsk, faisant par là même une déviation de 14km, avant d’essayer de rejoindre son plan de vol précédent et avant de perdre de l’altitude et de disparaître des radars à 17h23. Comme nous l’avons montré précédemment, les contrôleurs aériens de Kiev avaient déja détourné le MH17 de 200 miles (370km) vers le nord dans la zone en question, la question reste donc entière : est-ce que la tour de contrôle de Kiev est aussi responsable de sa déviation finale et fatale, ou y-a-t-il une autre raison expliquant ce mystérieux virage à gauche ?

Selon les images satellites détaillées fournies, le 16 juillet, l’armée ukrainienne a positionné 3 ou 4 lanceurs anti-aériens BUK M1 SAM près de Donetsk. Ces systèmes comprennent des unités complètes de tir, de chargement et de radio-localisation, situées dans les alentours immédiats du site du crash du MH17. Un de ces systèmes était placé à environ 8 km au nord-ouest de Lugansk. En plus, un système de radio-localisation pour ces batteries de missiles opérées par l’armée ukrainienne était situé à 5 km au nord de Donetsk. Le 17 juillet, jour de l’accident, ces batteries furent déplacées vers une position à 8 km au sud de Shahktyorsk. Venant s’y rajouter, 2 autres unités de radio-localisation sont également identifiées à proximité immédiate. Ces systèmes SAM avaient une portée de 35 km et pouvaient atteindre 25 km d’altitude.

Le 18 juillet, après le crash du MH17, les lanceurs BUK de Kiev ont alors été déplacés hors de la zone de tir.

Contrairement aux combattants rebelles, les militaires ukrainiens sont en possession de quelque 27 systèmes de missiles BUK capables d’abattre des avions à réaction volant à haute altitude, et l’analyse des images satellite localise trois de leurs lanceurs dans la région de Donetsk le jour de la tragédie. Pourtant, Washington et l’OTAN n’enquêteront pas sur la possibilité qu’un de ces systèmes ait visé le MH17.

Voici la vidéo officielle (que nous avons traduite dans ce billet) :

Une lourde présomption de culpabilité réside dans la question : pourquoi l’armée ukrainienne a-t-elle déplacé ces batteries de missiles anti-aérien SAM à courte portée en position les 16 et 17 juillet vers une région intérieure de l’Est de l’Ukraine où les rebelles ne possèdent aucun avion ? Sans surprise, les États-Unis et Kiev ont de concert refusé de répondre à cette question, peut-être pour des raisons évidentes.

De plus, l’activité de détection radar de l’armée ukrainienne près de Donetsk a atteint une pointe le 16 et le 17, avec au total 9 systèmes actifs différents de radiolocalisation. Les 18 et 19 juillet, l’activité de ces stations s’est réduite de façon significative, passant à 4 stations. Si, comme le revendiquent Kiev et Washington, les rebelles ont tiré un missile BUK contre le MH17, alors les signaux de localisation émis par le radar rebelle auraient été clairement relevés et vérifiés le jour même ; seulement voilà : ce n’est pas le cas.

[complément par chrysatcho]

Tous les avions aux alentours

Le 17 juillet entre 17h00 et 18h00 (heure de Moscou), les avions suivants ont été identifiés dans le voisinage du MH17 sur sa route menant à sa destination fatale de Grabovo :

1. Boeing 772 – volant vers le sud-est allant de Copenhage à Singapour à 17h17
2. Boeing 778 – volant vers le sud-est allant de Paris à Taipei à 17h24
3. Boeing 778 – volant vers le nord-ouest allant de Delhi à Birgmingham au alentours de 17h20
4. Boeing 777 – Le vol MH17 de la Malaysia Airlines à 17h17
5. Un avion de combat Ukrainien Su-25 apparait sur les radars, suivant le MH17 à la même altitude, à une distance estimée de 4km derrière lui à 17h21

Note : les pilotes et les passagers du vol SIA351 de la Singapore Airlines étaient assez près pour avoir pu observer de visu, à haute altitude, la destruction du MH17.

A 17h20 le MH17 commence brusquement à perdre de la vitesse, ralentissant finalement jusqu’à 124 mph (200 km/h). A ce moment, un jet de combat ukrainien Su-25 apparaît sur les radars des contrôleurs aériens (ATC) et suit le MH17 sur la même trajectoire approximativement 2-3 km derrière celui-ci, et à la même altitude – et cela quelques minutes avant que le MH17 disparaisse des radars. Le Su-25 ne pouvait pas être visible par les radars des controleurs aériens avant qu’il n’ait dépassé le seuil d’activation des radars longue portée des contrôleurs aériens qui détectent à partir de 5 km d’altitude. Les radars des tours de contrôles civiles sont incapables d’identifier le Su-25 en tant qu’avion militaire car ils ne disposent pas de système secondaire de détection – ce qui est propre aux avions militaires. Il faut aussi noter que le Su-25 est armé de missiles air-air ayant une portée de 5 à 12 km. Pendant les 4 minutes suivantes, l’avion de chasse ukrainien resta dans la zone.

Une autre présomption de culpabilité : les officiels du gouvernement de Kiev ont insisté le 17 juillet sur le fait “qu’aucun avion militaire n’était disponible dans la région”. A partir des données détaillées plus haut, cela apparaît comme un mensonge, ce qui indiquerait qu’une opération de dissimulation était en cours.

Là encore, il est important de relever qu’au moment où le MH17 a été prétendument touché pour la première fois, aux environs de 17h23 heure de Moscou, l’avion de ligne était aussi à portée de plusieurs batteries de BUK ukrainiennes déployées à proximité de Donetsk et également à portée d’un (autre) système BUK de l’armée ukrainienne positionné le jour même à 8 km au sud de Shakhterskoye, à seulement quelques miles du site du crash qui s’en est suivi à Grabovo.

Image : un avion militaire ukrainien Su-25 emportant des missiles air-air

Le Mystérieux virage à gauche du MH17

A première vue, ce détail apparemment mineur et encore inexpliqué ne semble pas significatif, mais comme souvent, le diable se cache dans les détails.

À nouveau, la tour de contrôle de Kiev était-elle également responsable de la déviation finale et fatale, ou y a-t-il une autre raison à ce qui apparaît comme une manoeuvre d’évitement ?

Une raison plausible pour expliquer que le MH17 ait été détourné à 14km vers la gauche est que son GPS ou son système de navigation ait été brouillé. Il se trouve que les forces étasuniennes et de l’OTAN conduisaient des exercices de guerre électronique dans la mer Noire le 17 juillet (voir ” SEA BREEZE 2014 ” ci-dessous). En plus de cette possibilité, tous les avions à réaction Boeing (à l’exception de la flotte Lufthansa de l’Allemagne) sont équipés d’un dispositif de prise en main à distance pouvant être activé par les autorités de certains pays étrangers, dont les Etats-Unis. De même, fait non reconnu jusqu’à récemment, les systèmes Boeing Uninterruptible Autopilot (BUAP), sont normalisés depuis la fin des années 90, apparemment conçus pour prendre le contrôle d’un avion commercial à la place du pilote ou de l’équipage, essentiellement dans l’hypothèse d’une attaque terroriste.

Une autre possibilité expliquant cet événement crucial dans la chronologie est que le vol MH17 ait été touché, voire endommagé, ce qui l’a conduit à effectuer d’urgence un virage à 180° vers la gauche sur 14 km, avant de disparaitre complètement du radar. Ce pourrait bien être le cas.

21WIRE a pu s’entretenir avec Vladimir Suchan, ancien diplomate tchèque et analyste politique, qui replace les commentaires de Zhilin dans le contexte des opérations militaires en cours au moment du crash. Suchan explique : “Si le MH17 avait été touché juste au-dessus de la ligne de front de Snezhnoye, cela aurait placé le moment et l’endroit de l’attaque et du site du crash, soit en territoire contrôlé par l’armée ukrainienne, soit beaucoup plus près de la frontière avec la Russie, où la “sécurisation du site” aurait permis de lever le blocus stratégique de l’encerclement des troupes ukrainiennes du sud, et donc, en plus des autres objectifs poursuivis, de sauver les forces armées de Kiev de leur première défaite militaire majeure.” (voir la partie ci-dessous “Offensive militaire par tous les moyens”)

Si vraiment le MH17 avait été frappé par un missile air-air, un appel de détresse aurait pu être envoyé vers la tour de contrôle de Kiev, mais les autorités de Kiev se sont à nouveau montrées réticentes à partager ou à livrer la totalité des communications du 17 juillet.

Lors de l’écriture de ce rapport par 21Wire, aucune autre source qui aurait permis de vérifier ce témoignage n’était disponible. Le compte rendu de Zhilin est significatif lorsque ce dernier est confronté à toutes les données de contrôle aérien et satellitaire délivrées par Moscou. Cependant, les données des enregistreurs de vol et celles des boîtes noires du MH17 aideraient certainement à corroborer le calendrier des évènements. Il faut espérer que la position prédéterminée de la politique de la Grande-Bretagne envers la Russie n’empéchera pas Downing Street, ou le MI5 de rendre publiques les données des boîtes noires dans leur totalité et, surtout, une révélation complète et non-biaisée dans les médias. Plus vraisemblablement, la BBC sera la première à avoir accès à ces données, et la façon dont cette dernière rapportera leurs découvertes sera très éclairante.

Ci-dessus, une carte plausible des dernières minutes du MH17, établie d’après une source de données disponibles au public, lien: http://nikolay-istomin.livejournal.com/3057934.html.

Ce compte rendu est aussi cohérent avec la position d’importants morceaux de l’épave éparpillés sur un très large rayon. Cela montre le MH17 tournant sur lui-même après avoir été initialement touché. S’il s’agit bien de sa trajectoire finale, alors cela remet totalement en question la théorie du complot du département d’état américain, selon laquelle un missible BUK lancé par les rebelles aurait touché l’avion de front depuis Snezhnoye (Snizhne). Ce demi-tour aide aussi à expliquer pourquoi la “conversation entre rebelles” révélée par Kiev (voir ci-dessous ‘Kiev’s Botch Social Media Audio’) essaye de placer la batterie BUK aux mains des rebelles à une position totalement différente, celle de Debaltzevo, quelques kilomètres au nord-ouest du site principal du crash à Grabovo. Toutefois, ça n’expliquerait pas le demi-tour, qu’ils ont tellement essayé de cacher – car cela évoque la thèse d’un avion de chasse ukrainien.

Dans son exercice de relations publiques pour limiter les dégâts, Washington a en partie rendu publique cette infographie de style Google Map, le mardi 22 juillet, illustrant la théorie selon laquelle la batterie de missiles rebelle était dorénavant située à Snezhnoye :

Incroyablement, la dernière preuve/théorie de Washington, décrite ci-dessus, met la prétendue position de tir des rebelles dans une toute nouvelle position – à Snezhnoye, et cela contredit totalement les autres données en provenance des “réseaux sociaux” mise en avant par John Kerry et le président Obama dans leur “montagne de preuves” (voir ‘More Falsified and Sloppy ‘Evidence’ Supplied by SBU’ ci-dessous).

Ce paradoxe a cependant échappé au porte-parole adjoint du département d’état américain, Marie Harf durant son briefing télévisé de mardi au sujet des travaux de ‘renseignement’ (voir ‘US Now in Full Retreat and Damage-Control Mode’, ci-dessous).

Il est pratiquement certain que le gouvernement étatsunien possède déjà un ensemble d’informations radar, satellite et communication qui pourrait corroborer ou invalider ce que la Russie a rendu public. Le fait que Washington n’a que cette infographie Google à offrir au public indique que ce qu’ils ont… n’est peut être pas ce qu’ils voudraient.

Un lanceur d’alerte : un contrôleur aérien espagnol à Kiev

Toutes les preuves indiquent la présence d’un avion de combat Su-25 ukrainien dans le même secteur que celui du MH17, ce qui valide également le témoignage de ‘Carlos’, un contrôleur aérien sous contrat à Kiev. L’ETN (eTurboNews) a reçu l’information d’un contrôleur aérien (de l’aéroport de Borispol) à Kiev sur le vol MH17 de la Malaysia Airlines.

“Ce contrôleur aérien de Kiev est un citoyen espagnol et travaillait en Ukraine. Lui et d’autres employés étrangers ont été immédiatement relevés de leurs fonctions après que l’avion de la Malaysia Airlines ait été abattu au-dessus de l’Est de l’Ukraine, tuant 295 passagers et personnels à son bord. Le contrôleur aérien a suggéré, de par sa propre évaluation et en la basant sur des sources militaires à Kiev, que les militaires ukrainiens étaient derrière ce tir. Les enregistrements radar ont été immédiatement confisqués après qu’il apparut clairement qu’un avion de ligne avait été abattu. Dans une communication interne, des contrôleurs aériens militaires ont reconnu l’implication de l’armée, et certaines discussions portaient sur le fait qu’ils ne savaient pas d’où provenait l’ordre qui a conduit au crash de l’avion. Évidemment cet ordre provenait d’une série d’erreurs, étant donné que le même avion avait été escorté par deux chasseurs ukrainiens jusqu’aux 3 minutes précédant la disparition de l’avion des écrans radar.”

Là encore, une véritable accumulation de preuves qui pointent vers une dissimulation évidente par Kiev et ses partenaires de l’Otan.

CSI (“Les experts”) : Vol MH17

L’enquête sur place est cruciale. Pourtant, à ce jour, les rapports en provenance du lieu du crash à Grabovo n’inspirent guère confiance sur le fait qu’une enquête médico-légale indépendante et approfondie sera conduite, ni sur le bon déroulement du transfert des pièces à conviction. Les preuves clefs seraient des éléments balistiques, parmi lesquels des morceaux de bombe récupérés de l’épave. Cela serait dès lors simple de déterminer s’ils proviennent de l’un des éléments suivants :

1. Une bombe à bord (cela reste une possibilité)
2. Un missile air-air
3. Un missile sol-air

Après cela, l’autopsie des corps pourrait révéler des preuves supplémentaires à propos de ce qu’il s’est réellement passé le 17 juillet. Pour le moment, la majorité des restes sont traités par le gouvernement hollandais.

L’exercice militaire US-OTAN en mer Noire s’est terminé le 17 juillet.

La présentation des données satellitaires russes et les explications officielles données le 21 juillet ont conduit Washington à un rétro-pédalage. L’existence de ces renseignements, maintenant rendus publics, ainsi que d’autres données en possession des Russes, signifie que Washington ne peut pas divulguer les renseignements qu’il possède également. Ce n’est pas un hasard si les USA et l’OTAN ont mené un exercice militaire à grande échelle impliquant les renseignements en mer Noire juste au sud de la Crimée dénommé “Brise de Mer 2014” – Sea breeze 2014- , qui justement se terminait le… 17 juillet. L’exercice comprenait la participation de centaines de spécialistes militaires US effectuant des simulations de guerre en matière de guerre électronique, de collecte de données à partir d’un satellite espion, et de suivi de tous les avions de ligne en vol dans la région. Un exercice de grande envergure – et pourtant une autre “simple” coïncidence..

Par ailleurs , les États-Unis ont eu leur tout dernier satellite encore expérimental positionné au-dessus de l’Europe de l’Est pendant une ou deux heures, et plus particulièrement au-dessus de Donetsk dans l’Est de l’Ukraine entre 17:06 et 17:21.

Ajoutons à l’exercice “Brise de Mer 2014″ le fait que les forces américaines et britanniques avaient également prévu en parallèle un exercice militaire du nom de “Trident Rapide 2014” – Rapid Trident 2014 -, un événement annuel organisé par l’OTAN en Ukraine et les territoires attenants, destiné à “promouvoir la stabilité et la sécurité régionale, renforcer les capacités de partenariat et approfondir la confiance tout en améliorant l’interopérabilité entre les forces terrestres ukrainiennes et celles de l’OTAN et des nations partenaires”, selon le site des forces américaines en Europe. Depuis mars, le Pentagone est resté silencieux quant au nombre de forces américaines engagées et équipements lourds qui devaient participer aux manœuvres.

Selon le porte-parole de l’armée américaine le Colonel Steven Warren, “Rapid Trident” est le seul exercice militaire auquel les Etats-Unis avaient prévu de participer cette année en Ukraine, et son but principal était “d’aider l’armée ukrainienne à améliorer l’interopérabilité de ses troupes et de son armement avec les forces de l’OTAN”.

Offensive totale de l’armée ukrainienne prévue pour le 18 juillet

Trois réalités dérangeantes à Kiev s’imposaient avant que le MH17 ne soit abattu le 17 juillet

Premièrement, les troupes étaient en train de se démoraliser, souffraient de désertions et d’autres sévères contre-temps au sein d’un théâtre militaire de plus en plus impopulaire en Ukraine de l’Est. Kiev était en train de perdre la guerre de communication destinée à gagner les cœurs et les esprits en Ukraine et à l’étranger.

Après que le MH17 a été abattu, Kiev a bénéficié d’un soutien et d’une compassion énorme du public, et a justement lancé une attaque massive le 18 juillet, le genre d’attaque qui, selon les analystes militaires, aurait dû être planifiée plusieurs semaines à l’avance – et ne pouvait pas être simplement une réaction réflexe à la tragédie du MH17, contrairement à ce que les porte-parole du gouvernement de Kiev répètent.

Deuxièmement, Kiev était en train de perdre la guerre. À l’arrière du front, des comptes rendus de bataille publiés à ce moment sur vk confirment cette attaque totale à Snezhnoye dirigée par les stratèges militaires de Kiev contre les Républiques Populaires de Donetsk et de Lougansk – permettant à l’armée ukrainienne de pénétrer de plus en plus profond, et séparant de fait Donetsk de Lougansk.

Vladimir Suchan ajoute : “Après la perte du MH17 et quelques paroles à propos d’un “cessez-le-feu humanitaire”, le régime de Kiev a lancé trois offensives de grande ampleur depuis le nord, depuis l’ouest (d’Artemovsk, comprenant une attaque de chars importante), et dans le sud. Puisqu’il faut toujours un temps certain pour préparer une attaque, il fallait que cela ait été planifié suffisamment à l’avance, même si, au vu de la situation désespérée pour la junte dans le sud, cela s’est probablement fait de manière très accélérée. http://voicesevas.ru/news/yugo-vostok/2968-voyna-na-yugo-vostoke-onlayn-18072014-hronika-sobytiy-post-obnovlyaetsya.html

“De ce point de vue, il est également tout à fait possible qu’on ait espéré paralyser, occuper et distraire le commandement de Novorossia avec le MH17. Selon l’opinion générale, aussi bien le moment que le lieu du crash du MH17 ont permis de complètement rebattre les cartes par rapport à la manière dont se déroulait précédemment le conflit.”

Si la communauté internationale devait en effet associer la perspective d’une attaque “sous faux drapeau” contre le MH17 à l’attaque sous faux drapeau des snipers de Maidan en février et à la tentative d’attaque sous faux drapeau lors du massacre d’Odessa, peut-être que la guerre civile ukrainienne pourrait se calmer, pour de bonnes raisons.

Alors que le bulldozer médiatique américain continue d’avancer, ni Washington, ni Londres, ni Bruxelles ne semblent vouloir reconnaître que leurs alliés à Kiev sont en train de massacrer des civils dans une guerre civile brutale.

Des rapports inquiétants font également état de l’usage par l’armée ukrainienne de phosphore blanc sur des cibles civiles cette semaine, alors que l’armée continue de bombarder des zones avoisinant Lugansk. Deux vidéos non authentifiées ci-joint prouvent peut-être l’utilisation d’armes chimiques non-conventionnelles déployées à plusieurs endroits près de Lugansk en République Populaire de Nouvelle-Russie, à partir des 20 et 21 juillet 2014.

Troisièmement, Kiev est en train de se ruiner complètement en essayant de financer ce qui ressemble à une campagne de nettoyage ethnique dans l’est de l’Ukraine. Des sources émanant du bureau parlementaire responsable du budget ont confirmé qu’à partir du 1er août, Kiev ne pourra plus payer ses militaires (qui font, en réalité, la guerre contre leur propre peuple en la nommant ‘opération anti-terroriste’).

“Afin de prolonger l’opération anti-terroriste dans l’est de l’Ukraine, il est nécessaire de réapprovisionner le budget de l’Etat et de trouver des ressources supplémentaires. Nous n’avons pas l’argent pour assurer une réserve de fonds à nos militaires à partir d’août “, déclarait le ministre des finances Oleksandr Shlapak, s’adressant au Parlement cette semaine. D’après Shlapak, les fonds accordés précédemment par le budget d’Etat à cette fin ont été calculés pour la période antérieure au 1er juin, et les opérations supplémentaires vont nécessiter des fonds additionnels d’un montant total de 9 milliards UAH (1 milliard de $). Des affrontements ont déjà commencé, alors que les membres du Parlement accusent désormais le personnel de l’armée et le ministre de la défense de corruption et de détournement de fonds.

A la suite de la catastrophe du MH17, les Etats-Unis et ses alliés de l’OTAN réagissent en renouvelant leur appel pour une aide militaire plus importante à Kiev et pour accélérer l’entrée de l’Ukraine dans l’organisation qui sert de substitut militaire à Washington, l’OTAN. Face à la nécessité urgente de ” sécuriser le site du crash “, les Pays-Bas, fidèles membres de l’OTAN, poussent en faveur d’un déploiement de ces troupes de l’OTAN en plein milieu de cette zone de guerre. Une telle démarche enclencherait facilement une escalade vers quelque chose de bien pire, si tant est qu’un autre ” accident ” étrange se produise, ou qu’une tragédie affecte les troupes hollandaises insérées dans la zone de conflit.

Le président russe Vladimir Poutine a répondu en condamnant fermement cette possibilité, déclarant, ” Peu importe ce que nos homologues occidentaux nous disent, nous voyons ce qu’il se passe. À l’heure actuelle, l’OTAN amasse des forces de façon flagrante dans l’Europe de l’Est, y compris dans la mer Noire et la mer Baltique. Ses activités opérationnelles et d’entraînement au combat prennent de l’ampleur.

Alors que les Etats-Unis poussent Kiev vers l’est pour lui faire entreprendre, pour le compte des USA, une guerre contre la Russie, la situation politique et économique à Kiev se dégrade rapidement.

Le jeudi 24 juillet, Arseniy ‘Yatz’ Yatsenyuk, leader de la coalition triée sur le volet par Victoria Nuland à la suite du violent coup d’état militaire de février soutenu par les Etats-Unis, a annoncé sa démission dans un contexte d’effondrement de la coalition montée par Washington et à cause des blocages des initiatives gouvernementales.

Regardez comment une bagarre a éclaté cette semaine entre les nouveaux partenaires neo-fascistes de Washington lors d’une session parlementaire à Kiev :

[OB : 23/07 au Parlement Ukrainien, à propos de la dissolution du groupe communiste au Parlement,en raison de le démission de certains : ]

["Amusant" : à force de bosser le sujet, on reconnait tout de suite le député de Svoboda qui a tabassé le directeur de la télévision publique pour qu'il démissionne, et celui qui parlait lors de la ré-inhumation des Waffen SS en 2013] [Ici Nikolay Levchenko faisait une declaration de protestation dans la salle de presse de la Rada, et cela donne ce résultat :]

Sa démission indique que “Yatz” est peut-être tombé en disgrâce parmi ceux qui planifient les opérations depuis Washington, et un signe du chaos qui se prépare dans les couloirs du Parlement de Kiev.

Les preuves confectionnées par Washington et Kiev

Le changement de ton des journaux américains ce mardi 22 juillet a été une réaction évidente aux transmissions des données russes. Les médias US diffusent maintenant les théories du complot en provenance de Washington DC. Théorie 1) ” Les rebelles ont abattu le MH17 par erreur “, et la Théorie 2) ” La Russie est responsable d’avoir créé les conditions d’existence d’une telle tragédie “:

En réalité, à ce jour aucune preuve n’existe réellement, autre qu’anecdotique, selon laquelle les rebelles de l’Est possèderaient des systèmes de missile sol-air Buk (voir La preuve du missile BUK évoquée par Washington et Kiev est discréditée ci-dessous).

Les observateurs proches du blitz médiatique de Washington DC manifestent un sentiment d’embarras, alors que le département d’État américain s’accroche encore à un semblant de continuité face à un effondrement total de leurs relations publiques. Pas plus tard que le 22 juillet, le département d’État américain essayait encore de faire passer leurs ” preuves ” en provenance de réseaux sociaux (Twitter et YouTube), et soutenues par ce qu’ils appellent le ” bon sens “, qui ” indiquent clairement que les milices ukrainiennes ont abattu le MH17 “.

Depuis les incidents du 17 juillet, le régime de Kiev et le département d’Etat américain ont construit leurs positions à l’encontre des rebelles de l’est de l’Ukraine, de Moscou, et même de Vladimir Poutine, sur les points suivants, qui ont tous été discrédités depuis :

1. Les ” enregistrements ” audios en provenance de Kiev
2. Une vidéo et des photos des batteries de missiles Buk en provenance de Kiev (leurs propres batteries de missiles Buk)
3. Des affirmations de Kiev, soutenues par l’Ouest, que l’Ukraine n’avait ” pas d’avion militaire en vol ” au moment où a eu lieu le crash du MH17.

Le 22 juillet, le président Ukrainien Petro Porochenko a été contraint de changer le scénario de Kiev, essayant de limiter les dégâts sur les preuves accablantes à l’encontre de l’Ukraine. Il est depuis revenu sur sa position.

Suchan explique que la machine politico-médiatique occidentale a fait tout ce qu’elle a pu pour stigmatiser la Russie et Poutine en parias internationaux à partir de cet incident :

” Il est établi depuis lors que que l’Ukraine, ainsi que les Etats-Unis, l’Europe, l’Otan et d’autres pays occidentaux, ont menti systématiquement et de manière grossière à propos des preuves concernant la tragédie du MH17, tout à fait délibérément – et sans vergogne, en se servant de la tragédie, du décès des victimes et de la souffrance de leurs familles à des fins politiques malsaines liées à l’expansionnisme de l’Otan, à l’hystérie anti-Russe, et la “Russophobie”, dans le but de soutenir un régime de Kiev ouvertement fasciste, dont l’objectif est le meurtre délibéré de civils et la destruction d’infrastructure dans l’est de l’Ukraine.”

“La campagne de diffamation a aussi été utilisée pour diaboliser et criminaliser l’antifascisme et sa résistance à la dictature fasciste de Kiev, poussée par les oligarques criminels de l’Ukraine”

La preuve du missile BUK évoquée par Washington et Kiev est discréditée

Immédiatement après l’épisode du crash du MH17 le gouvernement ukrainien à Kiev a rapidement mis en ligne une courte vidéo Youtube dans l’intention d’apporter la “preuve” “qu’un système de missiles BUK avait été déplacé ” hors d’une zone tenue par les rebelles, près de Donetsk. Les officiels du département d’Etat américain, ainsi que toutes les publications dans les médias américains, entraînés par CNN, FOX, ABC, NBC et CBS, de concert avec les principaux invités des radios tels Sean Hannity, se sont immédiatement précipités sur cette vidéo de 5 secondes, affirmant que c’était “une preuve irréfutable que le système de missile BUK de fabrication russe avait été déplacé après avoir abattu le MH17″. Ce sujet de discussion a commencé à se répandre progressivement des médias jusque dans les réseaux de chat publics. Il a semblé que leur travail était presque terminé.

Le quotidien The Sun, propriété du groupe News Corporation de Rupert Murdoch, toujours prêt à adopter une ligne va-t-en-guerre extrême, a mené la ”pornographisation du conflit” dans les kiosques, incitant volontairement à la peur et au chauvinisme, faisant ce qu’il fait toujours : donner un coup de coude aux lecteurs des classes ouvrières britanniques dans le but de les guider dans une direction prédéterminée, et rassembler l’opinion publique sur des sujets internationaux qui habituellement la divisent. Sans surprise, The Sun a titré son édition du lendemain : “Le Missile de Poutine“. Des titres et couvertures semblables se sont retrouvés à la une des médias anglo-saxons. Dans les heures qui ont suivi la diffusion de l’information et malgré cette large couverture médiatique, aucun de ces organes de presse ou de télévision n’a apporté la moindre preuve qui se démarque de la pure spéculation anecdotique et de conjectures.

Une fois de plus, nous avons été témoins de la machine de propagande la plus puissante, la plus coordonnée et synchronisée du monde. Une fois qu’elle s’est mise en mouvement, la plupart des consommateurs occidentaux sont impuissants à parer la répétition implacable et la couverture universelle à travers les centaines de médias détenus, pour la plus grande partie, par cinq sociétés américaines et deux anglaises.

Une tentative similaire a été faite par Washington et Londres en septembre dernier, quand le secrétaire d’État américain John Kerry, ainsi que le ministre des Affaires étrangères britannique William Hague ont présenté leur sinistre et maintenant tristement célèbre “preuve open source” (vidéos Youtube) dans le but de condamner le gouvernement syrien pour une attaque d’armes chimiques contre son propre peuple. Il a été ensuite prouvé que beaucoup de photos et de vidéos avaient été trafiquées et mises en scène, que le gaz avait été fabriqué en Grande-Bretagne et que ” l’attaque chimique ” avait été en fait mise en scène par des insurgés syriens soutenus par l’axe US-GB-Arabie saoudite-Qatar.

[Note OB : il y a de très sérieux doutes et débats, mais cela n'a pas encore été "prouvé"]

Verdict : une opération de dissimulation est en cours

La preuve initiale de Washington via les médias sociaux d’un ” missile BOUK ” semble rapidement devoir tomber dans le même oubli que son le cas précédent sur la Syrie et bientôt, elle ne sera plus mentionnée par aucun officiel américain. La rapidité avec laquelle elle a été émise après l’accident et le fait que des documents audio, vidéo et photos falsifiés aient été intentionnellement diffusés par le gouvernement de Kiev à la suite d’une telle tragédie, démontrent une intention claire de tromper le public les responsables de l’événement MH17 – par l’utilisation d’une preuve falsifiée pour construire un dossier à l’encontre des séparatistes pro-russes, de Moscou, et même du Président Russe Vladimir Poutine lui-même.

Ce qui est évident, mais non évoqué dans les principaux cercles occidentaux, est que, comme en Syrie, Washington et ses alliés de l’OTAN ont ouvertement conduit une guerre par procuration en Ukraine, et se sont débrouillés pour contrôler la couverture médiatique à l’ouest. Ainsi, ce qui est clairement une guerre civile en Ukraine, est cyniquement et très faussement étiqueté comme une “opération anti-terroriste”. Tous les jours, l’armée ukrainienne lance des attaques sur des cibles civiles partout en Ukraine Orientale, tuant des milliers de ses propres citoyens innocents avec le soutien logistique et financier de Washington et de l’OTAN. En Syrie, les choses sont inversées, le gouvernement à Damas se bat clairement contre le bien connu Al Qaeda et contre des brigades terroristes étrangères liées à ISIS, alors que Washington et les politiciens de Londres et les médias continuent à appeler cela ” une guerre civile”. Toutes deux sont des guerres par procuration classiques subventionnées par le bloc des nations membres de l’OTAN.

D’autres ” preuves ” falsifiées et bâclées fournies par le SBU (Service de Sécurité) du Ministère de la Défense de Kiev

Commençons par la fameuse vidéo Youtube de 5 secondes publiée par Kiev et sur laquelle Washington, CNN, ABC, FOX et compagnie ne tarissent pas d’éloges, qui montre une batterie de missile BUK déplacée, nous a-t-on dit, en secret par des rebelles pour l’éloigner de la zone après le crash.

Non seulement un panneau clairement visible dans la vidéo situe le camion à Krasnoarmeysk – une ville qui a été sous le contrôle de l’armée ukrainienne depuis le 11 mai. Ici se trouvent les plus récentes versions de la vidéo aujourd’hui incriminée.

En l’absence de preuves réelles ou de données, il est important de se demander qui a payé de grosses sommes d’argent pour créer des séquences d’animation 3D sur ordinateur pour illustrer les thèses des gouvernements US et de Kiev.

En plus de la fausse vidéo YouTube, Kiev a aussi publié des photomontages d’un prétendu système de missiles BOUK le 19 juillet, le Kiev’s Security Service a rendu publiques des photos qui prétendent montrer la Russie retirant secrètement un système BUK-M de la zone de guerre civile, mais peu après sa publication l’article et les photos ont été supprimés. De fait la photo publiée par Kiev était une image de ses propres missiles militaires BUK – ironiquement, nos lecteurs trouveront que le fait que Kiev exhibe des photos de ses propres systèmes est plus proche de la réalité que ce que nous avions été amenés à penser auparavant.

De façon quelque peu hasardeuse, le service de sécurité de Kiev, qui est supervisé par la nouvelle agence de la CIA occupant le dernier étage du même bâtiment à Kiev, avait diffusé deux vidéos supplémentaires cherchant à clouer au pilori les rebelles de Donetsk, dans lesquelles Kiev affirmait que les BUK-M de fabrication russe avaient été renvoyées en Russie le 18 juillet juste après le crash. Mais les deux vidéos ont clairement été tournées pendant l’hiver, l’une ayant d’ailleurs été publiée précédemment en mars. Encore une fois, un mensonge délibéré de plus apporté par Kiev, pour faire porter la culpabilité aux ” séparatistes pro-Russes “, et à Moscou.

Les “clips audio” de réseaux sociaux bâclés par Kiev

Auparavant, Washington et toute la machine médiatique occidentale avaient fait grand cas de deux “enregistrements” audio, mis sur Youtube par des fonctionnaires de Kiev, prétendument extraits de conversations entre des chefs insurgés “séparatistes pro-Russes”.

Kiev comme Washington ont soutenu qu’ils “prouvaient” que les rebelles avaient utilisé un système balistique BUK SAM pour abattre le MH17. Le seul problème est que les “enregistrements” se contredisent mutuellement au sujet du lieu des prétendues batteries de missiles.

Vladimir Suchan met le doigt sur une évidence : “L’identification de la direction de l’explosion infirme donc également les vidéos de “conversations interceptées” que la junte a publiées hier et aujourd’hui – en effet, le missile ne pouvait être lancé ni depuis Debaltzevo, ni depuis Donetsk, contrairement à ce qui est affirmé sur les deux enregistrements – à ce moment, ces deux endroits étaient un peu loin, et pas en face du MH17. C’est bien entendu pourquoi, aujourd’hui, les sites de la junte affirment que la batterie de missiles BUK était censée être à Snezhnoye, en oubliant complètement leur premier enregistrement avec le commandant “Bes” de Horlivka, à 65 kilomètres au nord-ouest. Si l’armée ukrainienne avait utilisé un missile BUK, il aurait très probablement été lancé au nord d’Amvrosivka, un endroit où de nombreuses troupes ukrainiennes sont massées. C’est également au sud-ouest de Torez et Snezhnoye, à proximilté du site du crash. Les missiles BUK ont une portée qui peut atteindre presque 35 kilomètres. Pour une batterie dans la région d’Amvrosikva, cela suffisait.”

Le 17 juillet, Zero Hedge rapportait :

“Le seul problème est qu’il est tout à fait impossible de confirmer qui sont “Major” et “Grek“, et étant donné que toute la guerre civile ukrainienne n’a été qu’une succession de provocations et de contre-provocations, clairement mises en scène à l’avance par la CIA pour le camp de Kiev et par le Kremlin du côté russe, il faut bien se demander si les deux participants à la “preuve flagrante” ne seraient pas simplement deux quidams qui parlent russe et qui lisent un scénario. Le clip se termine avec un autre “militant” anonyme qui est supposé parler à Mykola Kozitsyn, l’un des dirigeants présumés des Cosaques à l’œuvre en Ukraine de l’Est. Le militant dit clairement à Kozitsyn qu’il ne s’agit pas d’un avion militaire et que “Malaysian Airlines” est écrit sur le côté. On se demande bien où il aurait pu trouver ce texte sur le flanc du fuselage qui venait de s’écraser et d’exploser, mais sur cette question, ce sera aux experts de trancher.”

Qui plus est, plusieurs analyses indépendantes de ces enregistrements sonores révèlent également que ces documents ne constituent pas un fichier complet, ce qui indique qu’ils ont été assemblés, comme il est évident au vu des différentes marques temporelles visibles sur les données audio brutes. Elles montrent également qu’au moins une portion a été enregistrée ou modifiée le 16 juillet – avant le crash du MH17. L’agence russe ITAR-TASS le confirme :

“Le deuxième fragment de l’enregistrement est composé de trois parties, mais on l’a présenté comme un seul et unique enregistrement audio. Toutefois, une analyse spectrale et temporelle a montré que le dialogue avait été découpé en plusieurs parties puis assemblé. De brèves pauses lors de l’enregistrement sont tout à fait éloquentes : le fichier audio a gardé des marques montrant que le dialogue a été assemblé à partir de plusieurs passages, d’après les experts. L’analyse linguistique du document démontre aussi que ceux qui ont fabriqué l’enregistrement falsifié manquaient clairement de temps et de matériel, ajoute l’expert. C’est pourquoi, pour ce qui est du sens, des fragments de discours sont à peine cohérents les uns par rapport aux autres, et l’image spectrale des matériaux audio diffère également, toujours selon l’expert. Mais l’aspect le plus révélateur est que l’enregistrement audio indique clairement qu’il a été créé presque un jour avant que l’avion de ligne ne s’écrase, conclut l’expert.”

Une seule conclusion peut en être tirée : ces enregistrements ont été falsifiés et diffusés après le crash afin de faire porter la responsabilité de cet évènement sur les rebelles et sur la Russie.

De plus, la production de la vidéo des ‘bandes’ de Kiev correspond à une vidéo YouTube précédente – style graphique et édition identiques, qui a été auparavant révélée comme étant un autre faux. De façon intéressante, des producteurs ukrainiens ont utilisé le même acteur, un commandant rebelle cosaque présumé, Mykola Kozitsyn, dans leur production audio MH17. Zéro Hedge révèle également : “Finalement, nous n’avons clairement aucune façon d’authentifier l’enregistrement ou les participants, c’était juste il y a plus d’un mois, le 5 juin, quand, dans une autre tentative de jeter la responsabilité et le discrédit sur les séparatistes, l’Ukraine a sorti un autre clip de marque déposée YouTube cherchant à dénigrer et piéger Kozitsyn, intitulée “des formations de cosaques russes sont responsables du chaos en Ukraine.

En résumé, les multiples informations falsifiées diffusées par le gouvernement de Kiev amènent à une seule conclusion : il s’agit d’une diversion. A l’opposé, les officiels russes n’ont pas diffusé ou mis en avant de fausses preuves dans le but de porter d’accusation sur l’une ou l’autre des parties – au contraire, Moscou a diffusé toutes ses données vérifiables concernant l’incident, ce qui oblige maintenant Washington à repenser sa première approche brutale visant à faire porter la responsabilité à la Russie elle-même…

IMAGE : Le président Obama et John Kerry incapables de choisir une version des évènements (Photo : RCJ)

Jusqu’à présent, Washington a pu apporter son soutien à des partis et militants politiques ouvertement fascistes et racistes dans l’ouest de l’Ukraine, mais au fur et à mesure que la guerre civile menée par Kiev s’intensifie, les médias internationaux et les citoyens européens les plus conscients de la réalité historique risquent de se révolter face à ce dangereux mariage de convenance ?

Les États-Unis font complètement marche arrière pour limiter les dégâts

Curieusement, dans la conférence de presse du département d’État des États-Unis tenue par la porte-parole déléguée Marie Harf le jeudi 22 juillet, cette dernière insistait sur le fait que, oui, les services américains continuaient à inclure les publications de “médias sociaux” dans ce que le secrétaire d’État John Kerry décrit comme “une montagne de preuves”.

Mise évidemment sous forte pression pour paraître crédible devant une chute totale de confiance, Harf (photo ci-dessous) a pu paraître hésitante et crispée face aux questions délicates qui lui ont été posées par les représentants des médias.

#MARIE HARF: Sous Obama, les porte-paroles du Ministère des Affaires Étrangères sont devenus des “activistes politiques”.

Au cours de l’un des plus grands flops de l’histoire du département d’État, Harf a semblé si désespérée […], qu’elle a opté pour une “gaffe fatale” en déclarant “les cadres du renseignement ont authentifié l’enregistrement audio“. À moins que cela ne signifie que ces officiels ont finalement reconnu qu’ils avaient authentifié ce document audio comme faux, cette déclaration pourrait revenir hanter les officiels US. Pour beaucoup, cette déclaration est un mensonge éhonté, conçu pour camoufler la maladresse de traitement et la surpolitisation des posts apparus sur les réseaux sociaux, utilisés sans vpar Washington pour promouvoir un calendrier de guerre.

Comme résultat, CNN et d’autres médias sont maintenant en train de récupérer la tragédie, en essayant de cacher les faits sous la pile de leurs principales théories du complot “justes et équilibrées”. L’histoire qui les intéresse n’est plus ce qui est arrivé, mais la façon dont les politiciens américains traitent la crise, comme le montre le gros titre d’un média important : “Obama: Qu’est-ce qu’ils essayent de cacher?

Mardi, le gouvernement des États-Unis a finalement admis (comme il a pu) qu’il bluffait lorsqu’il annoncait comme certain le fait que la Russie était impliquée dans la destruction du vol MH17 de la Malaysian Airlines.

La nouvelle théorie du complot de Washington

Dans une tentative de limiter les dégâts ce jeudi, Washington a invité des membres de grands médias comme le Washington Post et le Los Angeles Times, pour un briefing de “mise à jour des renseignements” et pour une conférence de presse menée par l’inexpérimentée Marie Harf.

Le Los Angeles Times rapportait : “Les renseignements américains ont été tout à fait incapables de déterminer la nationalité des personnes qui ont lancé le missile. Les responsables américains ont déclaré qu’il était possible que le SA-11 [missile anti-aérien] ait été lancé par un déserteur de l’armée ukrainienne qui avait l’habitude d’utiliser de pareils systèmes de missiles.

Le silencieux volte-face de Washington indique que sa précédente version inculpant les rebelles a été détruite, et, plutôt que de s’accorder à dire que l’armée ukrainienne a vraisemblablement abattu le MH17, il a été décidé de concocter une nouvelle version mentionnant un “déserteur” et sa “bande” qui se trouvait porter l’uniforme de l’armée ukrainienne.

La nouvelle et innovante théorie conspirationniste de Washington affirme désormais :

1. Les séparatistes ukrainiens ont abattu l’avion par erreur après une mauvaise interprétation des images radar sur un système AS-11 beaucoup trop sophistiqué (comme si des officiers du renseignement américain avaient été présents), ils ont probablement confondu l’avion de ligne avec un avion militaire ukrainien (revenant à leur théorie initiale).
2. Le missile qui a abattu l’avion malaysien a probablement été tiré par une équipe de rebelles pro-russes mal entrainée.

La théorie de ‘l’équipage mal entraîné” est l’oeuvre d’un officiel américain qui “a demandé l’anonymat parce qu’il n’était pas autorisé à s’exprimer publiquement sur cette affaire”. Et dans ces conditions, qui pourrait le blâmer ?

Finalement, Washington s’est retrouvé sur un terrain qu’il connaît bien – réduisant un événement géopolitique majeur ou un crime à l’oeuvre d’un loup solitaire, ou, dans ce cas précis, d’un “déserteur de l’armée ukrainienne“, une image qui sans l’ombre d’un doute va alimenter encore plus de commentaires enflammés de la part de Wolf Blitzer, Anderson Cooper, George Stephanopoulos et Sean Hannity.

Le reporter américain Robert Parry (qui a mis à jour dans les années 80, pour AP et Newsweek, une grande partie du scandale Iran-Contras) a publié ceci sur Consortium News le 20 juillet, à partir d’une source de la CIA :

“Ce qu’il m’a été dit par une source fiable, qui s’est procuré des informations précises sur des erreurs similaires dans le passé, est que les agences d’intelligence américaines ont eu des les images satellites détaillées de la probable batterie de missiles ayant lancé le missile de la catastrophe, mais cette batterie semble avoir été sous le contrôle de troupes gouvernementales ukrainiennes revêtues de ce qui semblait être des uniformes ukrainiens.

Ce récit est totalement cohérent avec 1) “l’officier des services secrets américains anonyme se confiant dans les médias mainstream américain ce mardi 22 juillet” comme indiqué, 2) le compte rendu du ministère de la Défense russe ce 21 juillet et, 3) l’analyse de Alexandr Zhilin précédemment rapportée.

Faisant encore marche arrière, Washington a officiellement amenuisé la portée de ses accusations, avec un autre “haut responsable des services de renseignement” annonçant une toute nouvelle ligne de conduite – une thèse plus fragile, prétendant d’une certaine manière que “la Russie a créé les conditions pour que cela arrive

Encore plus de manipulation de la part des médias occidentaux

Les médias londoniens sont aussi apparus dans l’action dans le but de soutenir l’axe Washington-OTAN-Kiev dans leur tentative d’aculement à la culpabilité [de Moscou]. Dans une démonstration classique de son biais institutionnel envers le Foreign Office, le journaliste du Guardian Shawn Walker essaie de maintenir le plus possible le verdict de culpabilité occidental, s’occupant seulement des “rebelles pro-Russie” et renforçant intentionnellement la théorie conspirationniste du BUK rebelle.

Walker déclare “Les affirmations des séparatistes pro-russes de l’Ukraine orientale comme quoi ils n’auraient jamais possédé le lance missile apparemment utilisé pour abattre le vol MH17 semblent de plus en plus fragiles, alors que plusieurs témoins ont informé le Guardian qu’ils avaient vu ce qui semble être un lance-missile BUK dans les environs du site du crash jeudi dernier.

Les témoignages visuels s’ajoutent à nombre de photos et videos postées en ligne qui localisent le système BUK à proximité du site du crash le jour du désastre. Jeudi dernier, avant le décollage de l’avion de la Malaysian Airlines (avant midi), des témoins ont aperçu un BUK qui se déplaçait dans la rue Gagarine, une des avenues centrales de Torez.”

Le Guardian pourrait très bien relayer de véritables déclarations des témoins oculaires, mais seuls les visiteurs avertis des médias ont remarqué leurs imprécisions: Walker a éliminé tout autre suspect possible à part les rebelles, masquant habilement le préjugé de son journal en empilant les preuves réunies en un verdict pré-établi. Dans l’hypothèse où le Guardian n’aurait pas appliqué les conclusions déterminées par le British Foreign Office, alors la rédaction aurait combiné les témoignages des témoins oculaires aux preuves photographiques fournies par les autorités russes, et il n’aurait été alors point besoin de claivoyance pour comprendre qui était en possession de ces systèmes de missiles sol-air : l’armée ukrainienne.

Un ancien plan officiel des États-Unis visant à détruire un avion civil pour obtenir un gain diplomatique

Le premier plan officiel connu pour fausser les pistes sur la destruction d’un avion civil a été formulé par le Pentagone en 1962. Un ancien analyste de la NSA rapporte ainsi dans Strategic Culture :

” L’emploi d’avions de ligne commerciaux comme cibles d’opérations sous fausse bannière par les planificateurs de la sécurité nationale et des services de renseignements américains n’a rien de nouveau. Les U.S. National Archives (Archives nationales américaines) ont révélé un document explosif jusque-là classifié quelque cinq mois avant l’attaque du 9/11 en 2001. Ce document, intitulé “Justification for U.S. Military Intervention in Cuba ” (Justification pour une intervention militaire à Cuba), énonçait pour le ministre de la Défense Robert McNamara une série d’opérations sous fausse bannière, au nom de code OPERATION NORTHWOODS, devant être lancées par les Etats-Unis contre différentes cibles, mais attribuées au gouvernement cubain de Fidel Castro. Daté du 13 mars 1962, le document top secret NORTHWOODS fut préparé par le général Edward Lansdale, officier supérieur des Opérations Spéciales.

Les plans de NORTHWOODS prévoyaient le torpillage d’un bateau de réfugiés cubains en route pour les côtes américaines, la destruction d’ un vaisseau américain dans les eaux cubaines, et, le plus important pour ce qui concerne le récent abattage du vol 17 de Malaysia Airlines au-dessus de l’est de l’Ukraine, la simulation d’une attaque de l’aviation cubaine contre un avion de ligne civil.

[OB : Lire ici pour en savoir plus sur ce projet fou finalement refusé par Kennedy, et encore plus en anglais ici]

Lansdale et les planificateurs de NORTHWOOD conclurent que l’invasion de Cuba par les Etats-Unis recevrait un large soutien de la part d’une opinion choquée. Le document stipule : ” L’opinion mondiale et le forum des Nations Unies devraient être favorablement influencés par le développement de l’image d’un gouvernement cubain irréfléchi et irresponsable, et comme une grave menace pour la paix dans le monde occidental. “

Un tel plan aurait-t-il pu être mis en oeuvre en 2014 en Ukraine ? Les États-Unis et leurs alliés membres de l’OTAN (et les médias à leur solde) utilisent en tous cas un langage synchronisé – fait de spéculation grossière, d’exagération et d’hystérie, considérant les rebelles de l’Est de l’Ukraine comme des terroristes, la Russie comme une ennemie, et le Président Vladimir Poutine comme ” le diable en personne ” pour les consommateurs de médias américains et britanniques.

Le monde n’a plus qu’à prier pour que la vérité prévale.

D’après 21st Century Wire – Traduction collective pour www.les-crises.fr

EDIT : en bonus, une vidéo de la BBC, qu’elle a rapidement supprimée de son site :

Source: http://www.les-crises.fr/mh17-une-enquete/


Revue de presse internationale du 27/07/2014

Sunday 27 July 2014 at 00:01

Les USA à sont l’envers, la dé-dorallisation s’accélère, la propagande occidentale anti-Russie risquée resserrent les liens des BRICS, les politiques économiques européennes et japonaises échouent, alors que la crise bancaire continue… Bonne lecture ;)

Source: http://www.les-crises.fr/rdpi-du-27-07-2014/


[Scandale] Loi de non-séparation bancaire : 1 an déjà – et la moitié des décrets ne sont toujours pas parus !

Saturday 26 July 2014 at 05:00

Tout est dans le titre…

(pour les nouveaux, nous avons beaucoup travaillé sur ce scandale, voir par exemple ici)

On sent que c’est la grosse priorité de Moi Président de sécuriser votre épargne…

Source : Légifrance

1 an plus tard, état des décrets d’application (qui sont indispensables pour qu’elle s’applique, évidemment)

Source : Légifrance ou directement http://tinyurl.com/loi-bancaire-0714

Bilan : manquent 27 décrets sur 55... (bilan au 10 juillet 2014)

Mais bon, soyons tranquilles, décembre 2013 et janvier 2014 approchent à grands pas…

Chapeau les artistes !

Source: http://www.les-crises.fr/loi-de-non-separation-bancaire-un-an/