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Ukraine – En vrac (26-07)

Saturday 26 July 2014 at 02:00

Vol MH17: exercices de la DCA ukrainienne près de Donetsk le jour du crash

KIEV, 25 juillet – RIA Novosti

Le jour du crash du vol MH17 en Ukraine orientale, des unités de DCA de l’armée ukrainienne se sont entraînées à ôter le verrouillage des systèmes de missiles Bouk-M1, une erreur de manipulation pourrait avoir causé le drame, a annoncé à RIA Novosti une source au sein de l’armée ukrainienne.

“Le 17 juillet, le commandant de la 156ème unité de missiles sol-air a reçu l’ordre de mener un entraînement consistant à couvrir des troupes terrestres dans la banlieue de Donetsk – il fallait déployer des divisions, assurer le suivi des cibles, et réaliser tout l’éventail d’accompagnement et de destruction des cibles des systèmes aériens Bouk-M1″, a indiqué l’interlocuteur de l’agence.
Selon lui, malgré le fait que les clés permettant le déverrouillage des missiles aient été fournies aux commandants des batteries, aucun tir de missiles 9М38М1 n’était prévu.

“Afin de participer aux exercices, on avait envoyé à Dniepropetrovsk deux avions Su-25 depuis la base de Koubalkino 229 de Nikolaïev, où est déployée une brigade de l’aviation tactique. Ils avaient pour mission d’assurer la reconnaissance aérienne et de fixer les cibles de contrôle dans la zone de concentration de troupes de l’opération antiterroriste à l’ouest de Donetsk”, a annoncé la source.

“Après l’entrée d’un des avions dans la zone de détection des systèmes Bouk, il a été accompagné par l’équipe de servants de la batterie située près du village de Zarochtchenskoïe. De toute évidence, par un hasard tragique et malgré la différence des plans horizontaux, au bout d’un certain temps les itinéraires des vols du Boeing malaisien et du Su-25 se sont confondus sur l’écran en un seul gros point, ce qui a été fatal pour le vol civil: au moment de la fusion de deux cibles en un seul indicateur, le système d’accompagnement se focalise uniquement sur celle qui a la plus grande surface”, a-t-il poursuivi.

Cependant, la source n’a pas été en mesure d’expliquer la cause du tir non autorisé du missile.

“Les membres du Service de sécurité ukrainien (SBU, ndlr) s’occupent de cette question. Vers dix heures du soir, ils ont emmené le commandant de la batterie avec l’équipage”, a-t-il poursuivi, ajoutant qu’il ne possédait aucune information sur l’évolution de l’enquête.

“Depuis 2001, suite à la tragédie de l’avion russe Tu-154 au-dessus de la mer Noire, presque tous les exercices impliquant des Bouk ont été interdits. Par suite, les militaires ont eu une expérience limitée à la maintenance technique de l’appareil et à la conduite” du véhicule supportant les missiles, a supposé la source au sein de la défense ukrainienne, insistant sur le fait que c’était son opinion personnelle.

Un Boeing 777 de Malaysia Airlines reliant Amsterdam à Kuala Lumpur s’est écrasé le 17 juillet dans la région de Donetsk (est de l’Ukraine). L’avion avec 283 passagers et 15 membres d’équipage volait à 10.050 mètres d’altitude. Les autorités de Kiev accusent les forces d’autodéfense de Donetsk d’être à l’origine du crash, mais les insurgés affirment ne pas disposer de systèmes capables d’abattre un avion à cette altitude.

Les Etats-Unis ont immédiatement affirmé que l’avion avait été abattu par un missile Bouk.

L’Etat-major russe a publié lundi 21 juillet ses données sur le crash du Boeing. Selon lui, l’avion a dévié de l’itinéraire initialement prévu et une activité excessive des radars ukrainiens a été constatée près de la zone de la catastrophe. Par ailleurs, selon l’armée russe, un avion de combat ukrainien évoluait dans le couloir aérien réservé aux vols de l’aviation civile peu de temps avant le crash du Boeing malaisien.

En 2001, un avion Tu-154 de la compagnie aérienne Sibir reliant Tel Aviv à Novossibirsk s’est écrasé dans la mer Noire. Selon les enquêteurs, le crash qui a fait 78 morts a été provoqué par un missile S-200 tiré par les Ukrainiens lors d’exercices. La majorité des victimes étaient des ressortissants israéliens. Les tribunaux d’Ukraine ont toutefois refusé de reconnaître la culpabilité des militaires ukrainiens dans la tragédie.

Le nationaliste ukrainien Iaroch recherché par Interpol

MOSCOU, 25 juillet – RIA Novosti

Interpol a lancé un mandat d’arrêt international contre Viktor Iaroch, chef du mouvement ultranationaliste ukrainien Pravy sektor (Secteur droit).

La justice russe accuse M.Iaroch d’avoir appelé par le biais des médias à commettre des actes de terrorisme et d’extrémisme. Le Parquet général de Russie a transmis le dossier de M.Iaroch à Interpol.

Moscou a exhorté Kiev à maintes reprises à désarmer les groupes illégaux, y compris les combattants de Pravy sektor.

Pravy sektor est un groupe radical réunissant des militants de plusieurs organisations ultranationalistes ukrainiennes. Les combattants du groupe ont activement participé aux affrontements contre la police sur la place de l’Indépendance (Maïdan Nezalejnosti) à Kiev de décembre 2013 à février 2014, qui se sont soldés par plus de 100 morts et plus d’un millier de blessés. L’incendie, qui a fait plus de 40 morts et plus de 200 blessés dans la Maison des syndicats à Odessa (sud de l’Ukraine) le 2 mai dernier, a aussi été déclenché par des nationalistes radicaux de Pravy sektor.

Porochenko ne veut pas que le Premier minsitre démissionne

Le président ukrainien Petro Porochenko a demandé au Parlement de ne pas entériner la démission du Premier ministre Arseni Iatseniouk et de son gouvernement lors d’un vote qu’il a réclamé dès aujourd’hui.

“J’insiste pour que le Parlement se prononce (aujourd’hui)” sur cette démission surprise annoncée hier suite à la désintégration de la coalition gouvernementale au Parlement “en votant une motion de confiance”, souligne Petro Porochenko dans une lettre au président du Parlement. “La dissolution de la coalition n’est pas une raison pour la démission du gouvernement (…) J’espère que les émotions vont se calmer et que l’esprit froid et le sens de la responsabilité l’emporteront et que tout le gouvernement continuera de travailler”, a souligné le président.

Il a également demandé aux députés d’examiner aujourd’hui les lois permettant de renflouer le budget qui n’ont pas été votées hier, ce qui a été l’une des raisons avancées par Arseni Iatseniouk pour justifier sa démission.

Mais la Rada (parlement) a clos ses travaux sans qu’aucun vote ait eu lieu, le président du Parlement ayant promis de convoquer une séance extraordinaire “la semaine prochaine”.

“J’espère que les émotions vont s’apaiser et que le sens des responsabilités l’emportera et que tout le gouvernement continuera de travailler”, a souligné M. Porochenko.

La Rada, le Parlement ukrainien, se réunira le 31 juillet pour débattre de la situation politique après la démission annoncée du Premier ministre Arseni Iatseniouk, de l’enquête sur la destruction du Boeing de la Malaysia Airlines et des questions budgétaires, ont annoncé vendredi les services du président Petro Porochenko.

Les USA et la démission de leur protégé

Arseny Iatseniouk, protégé des USA et du grand capital polonais (son ascension politique a été financé par le milliardaire polonais, sous-traitant principal de l’industrie automobile allemande dans son pays Zbigniev Drzymala) a présenté sa démission au parlement ukrainien, hier après-midi. Cette décision était le résultat de la sortie des partis UDAR! (de Vitali Klitschko) et SVOBODA (d’Oleg Tiagnibok) de la coalition et des pressions de Piotr Porochenko qui veut des élections anticipées, les plus rapides possibles , afin d’avoir une majorité lui étant acquise.

L’ambassadeur des États-Unis Jeffrey Pyatt, qui est le parrain politique d’Arseny Iatseniouk depuis au moins l’été 2013 (Iatseniouk avait alors fait la tournée des grands ducs à Washington), pris à son désespoir, a craché le morceau, devant la TV ukrainienne 112 :

“Les États-Unis ont fait de gros investissements politiques en Ukraine. Et maintenant je suis inquiet, par la démission, hier, du gouvernement. Cela se passe au moment où se préparent des paquets de crédit de plusieurs milliards de dollars.”

“N’importe quel gouvernement élu constitutionnellement doit faire de sérieuses réformes économiques. Je rappelle qu’il existe des exigences du FMI, et la nécessité de suivre cette voie, surtout quand les premières mesures sérieuses ont été prises.”

La feuille de route est donc donnée : L’Ukraine a ordre de continuer dans les réformes libérales et dans la casse des salaires, quelle que soit la couleur du prochain gouvernement. Les ukrainiens des classes populaires sont donc prévenues par le maître de leur pays.

Source : Korrespondent Source 2 : LeMondeRusse

Ukraine: HRW accuse Kiev de crime de guerre

C’est moi ou le battage a été moindre que le rapport d’Amnesty International ?

MOSCOU, 25 juillet – RIA Novosti

L’organisation internationale de défense des droits de l’homme Human Rights Watch (HRW) a annoncé que l’armée ukrainienne utilisait des lance-roquettes multiples Grad contre des civils et a rappelé que cela constituait une violation du droit international et pouvait être assimilé à un crime de guerre, indique un communiqué mis en ligne sur le site de HRW.

Selon les militants des droits de l’homme, entre le 12 et le 21 juillet, des systèmes Grad ont été utilisés au moins à quatre reprises contre les localités situées sur les territoires contrôlés par les opposants au régime de Kiev. Ces bombardements ont fait au moins 16 morts et des dizaines de blessés.

HRW rappelle que les systèmes Grad sont une arme non sélective et que leur usage contre les quartiers d’habitation fait de nombreuses victimes parmi les civils.

“L’usage répété de roquettes Grad en direction des villes constitue une violation du droit humanitaire international et des lois de la guerre et peut donc être assimilé à un crime de guerre”, lit-on dans le communiqué.

“Human Rights Watch appelle toutes les parties impliquées dans le conflit en Ukraine, en premier lieu les forces gouvernementales ukrainiennes, à cesser d’utiliser des roquettes non sélectives dans les zones résidentielles et à proximité de ces dernières”, souligne le document.

HRW demande dans le même temps aux insurgés de ne pas déployer leurs armements dans les villes afin de réduire au minimum le risque d’attaques de l’armée ukrainienne contre les populations civiles.

UE/élargissement: Allemands, Français et Britanniques hostiles (sondage)

(Ils sont lucides les Allemands…)

MOSCOU, 25 juillet – RIA Novosti

La plupart des Allemands, ainsi que près de la moitié des Britanniques et des Français sont hostiles à l’intégration de la Moldavie, de la Géorgie et de l’Ukraine à l’UE, selon un sondage réalisé par l’agence ICM Research basée à Londres.

A la question de savoir s’ils soutiennent l’adhésion de nouveaux membres (Géorgie, Ukraine et Moldavie) à l’UE, 71% des Allemands ont répondu par la négative. 21% sont “plutôt favorables” et seuls 1% ont déclaré qu’ils soutenaient cette idée.

En France et en Grande-Bretagne, 38% des personnes interrogées ont salué l’éventuelle intégration des trois pays de l’ex-URSS à l’Union européenne. Mais 47% des Français et 45% des Britanniques se sont prononcés contre l’intégration européenne des trois anciennes républiques soviétiques.

6% des Allemands, 15% des Français et 17% des Britanniques sont indécis.

En Grande-Bretagne, 53% des jeunes de 18 à 24 ans souhaitent l’élargissement de l’UE. Un tiers (31%) des jeunes Britanniques ne se prononcent pas. Les personnes de plus de 65 ans sont plutôt conservatrices: 62% d’entre elles sont contre l’entrée de trois nouveaux membres à l’UE. Seuls 25% des personnes de cette tranche d’âge ont soutenu l’élargissement de l’UE.

En France, 55% des jeunes de 16 à 24 ans sont favorables à l’intégration de nouveaux membres à l’UE, alors que 60% des Français de plus de 55 ans sont contre cette idée.

Le sondage s’est déroulé du 11 au 24 juillet derniers auprès de 3.007 personnes (1.000 en Grande-Bretagne, 1.006 en Allemagne et 1.001 en France) de plus de 16 ans (plus de 18 ans en Grande-Bretagne).

Chisinau, Tbilissi et Kiev ont signé le 27 juin des accords d’association avec l’UE qui prévoient notamment la création d’une zone de libre-échange. La Géorgie et la Moldavie ont déjà ratifié ces documents. Les trois pays mènent des réformes pour se préparer à l’éventuelle adhésion à l’UE.

Vol MH17: Oliver Stone dénonce la campagne médiatique antirusse aux USA

MOSCOU, 25 juillet – RIA Novosti

Le réalisateur américain Oliver Stone a dénoncé vendredi la campagne médiatique antirusse lancée aux Etats-Unis suite au crash du Boeing malaisien en Ukraine et a appelé à étudier des hypothèses alternatives.

“Qui a abattu l’avion malaisien? C’est trop beau pour être vrai. Après avoir observé l’empressement des médias américains à rendre un jugement, prenez connaissance de l’opinion divergente de deux journalistes d’enquête honnêtes qui creusent plus profondément que notre quatrième pouvoir propagandiste”, note le célèbre réalisateur hollywoodien sur sa page Facebook.

Oliver Stone a cité trois articles des journalistes Robert Parry et Pepe Escobar. Selon ces derniers, les autorités américaines ont désigné la Russie et le président russe Vladimir Poutine comme coupables du crash aérien en Ukraine et cherchent à imposer leur position aux Américains sans fournir aucune preuve.

Syrie: la Russie a sauvé les USA d’une “catastrophe” (ex-officier de la CIA)

C’est un grand Robert Baer, je vous conseille ses livres d’ailleurs…

MOSCOU, 24 juillet – RIA Novosti

La Russie a sauvé les Etats-Unis d’une “catastrophe politique” en Syrie, a déclaré jeudi à RIA Novosti Robert Baer, ex-officier de la CIA.

“Je pense que la Russie nous a sauvés en Syrie. Si nous avions transmis des missiles sol-air à l’opposition syrienne, ils auraient été volés par les djihadistes de l’EIIL [Etat islamique en Irak et au Levant, ndlr]. Ces derniers abattraient actuellement des avions civils, et ce serait une tout autre histoire”, a indiqué l’ancien officier du renseignement américain.

Il a également constaté le succès du transfert d’armes chimiques hors des frontières syriennes.

“Il était très difficile de s’entendre avec la Syrie. La destruction des armes chimiques stockées dans ce pays est une victoire commune de la Russie et des Etats-Unis. Cela n’a pas stoppé la guerre, mais a sauvé les Etats-Unis d’une nouvelle catastrophe sur la scène internationale”, a affirmé M.Baer.

Selon lui, le fait que la Russie a aidé les Américains en Syrie ne signifie pas que Washington se mettra à l’écart du conflit en Ukraine. Tout en reconnaissant que son pays a joué un rôle dans l’exacerbation de la crise ukrainienne, M.Baer estime que ce rôle n’est pas important.

“Les Etats-Unis ont joué un rôle, même s’il s’agit d’un rôle minime”, a indiqué l’interlocuteur de l’agence.

M. Baer, qui a travaillé pour la CIA pendant 21 ans, y compris en Irak, au Liban et en Afrique du Nord, comprend les préoccupations de Moscou au sujet de l’influence grandissante de l’Otan dans les pays de l’ex-URSS.

Selon l’ancien officier de renseignement américain, en Occident, on n’attache pas beaucoup d’importance à l’intention de l’Otan de déployer un système de défense antimissile dans des pays de l’ex-URSS, notamment en Géorgie ou en Ukraine. Quant à la Russie, elle est persuadée que cette démarche ira à l’encontre de ses intérêts.

“La Russie ne peut tout simplement pas permettre l’apparition d’une alliance défensive près de ses frontières”, a conclu M.Baer.

Bon allez, j’arrête là, vous pouvez lire RIA sur l’Ukraine ici à l’avenir.

Les Etats-Unis concèdent que leurs « preuves » concernant l’affaire du MH17 s’appuient sur des vidéos YouTube et sur des publications sur des réseaux sociaux.

Bon article de Infowars résumant la triste situation

Un journaliste d’Associated Press interpelle la porte-parole du Département d’Etat au sujet la version officielle.

par Paul Joseph Watson | 22 juillet 2014.


Au cours d’une passe d’armes tendue entre le reporter d’Associated Press Matt Lee et la porte-parole adjointe du département d’Etat américain, Marie Harf, Matt Lee a réduit Marie Harf à admettre que les « preuves » avancées par les Etats-Unis pour accuser les rebelles (soutenus par la Russie) d’avoir abattu l’appareil du vol Malaysian Airlaines 17 ne reposent sur rien d’autre que des vidéos Youtube et des publications sur des réseaux sociaux.

Matt Lee commence par demander à Marie Harf ce que les Etats-Unis comptent présenter comme « preuves scientifiques » de l’implication des rebelles dans l’attaque. Marie Harf répond avec assurance, avant de lâcher : « nous savons, nous avons vu sur les réseaux sociaux… que les séparatistes s’étaient vantés d’avoir abattu un avion ».

« Qu’est-ce qui vous permet de penser que [le missile] ait été tiré à partir de la zone tenue par les séparatistes ? », demande Matt Lee. Marie Harf répond que les preuves s’appuient sur « des communications du gouvernement ukrainien sur YouTube ».

« Avez-vous d’autres sources que… les réseaux sociaux ? » demande Matt Lee. Marie Harf  se ressaisit en évoquant une « évaluation », mais qui s’appuie encore sur les réseaux sociaux et les vidéos YouTube accusant les rebelles séparatistes.

« Tout ce que vous avez l’intention de présenter au public pour argumenter votre version de l’événement, qui pourrait peut-être bien être la bonne… », poursuit Matt Lee avant d’être interrompu par Marie Harf, qui lui réplique sardoniquement : « peut-être bien ».

« Où sont vos preuves qui démontrent que le missile a été tiré à partir du territoire tenu par les rebelles ? », reprend Matt Lee. « Les seuls éléments que vous présentez au public sont des publications sur des réseaux sociaux », ajoute-t-il, avant de citer d’autres publications de réseaux sociaux qui contestent la version du Département d’Etat.

Marie Harf déclare alors que toute version des événements qui mettrait en doute celle du Département d’Etat serait « irrationnelle » – rappelons que la version officielle reste basée sur des publications sur des réseaux sociaux. Matt Lee estime alors que les preuves du Département d’Etat ne résisteraient pas à une enquête internationale.

Matt Lee ajoute : « les Russes ont dit : nous avons fourni nos images radar, qui montrent cet appareil ukrainien s’approchant à moins de »… Pourquoi ne fournissez-vous pas vos… », avant d’être coupé par Marie Harf.

Il faut reconnaître que Matt Lee fait son métier en déstabilisant Marie Harf, dans un contexte où les doutes quant au scénario officiel du crash du MH17 – lui-même basé sur des preuves peu convaincantes, sont catalogués comme « propagande russe », de la même manière que l’ont été les doutes au sujet de l’attaque à l’arme chimique en Syrie l’année dernière : une étude [lien] menée ultérieurement par le MIT [Massachussetts Institute of Technology] a conclu qu’il n’était pas vraisemblable que l’attaque ait été menée par l’armée syrienne. Cette étude a été qualifiée avec condescendance de « propagande d’Assad »

Le Département d’Etat a beau insister sur l’importance de ses vidéos YouTube et de ses publications sur des réseaux sociaux, il n’en reste pas moins que l’authenticité même de ce matériau a suscité un profond scepticisme.

L’évocation par Marie Harf de publications sur des réseaux sociaux montrant des rebelles « se vantant » d’avoir abattu l’avion civil se rapporte, selon toute vraisemblance, à une publication du commandant rebelle ukrainien [sic] Igor Strelkov, sur l’équivalent russe de Facebook, peu de temps après que l’avion du vol MH17 ait été abattu. Cependant, comme Max Fisher le montre [lien], « il existe de sérieux doutes quant à  l’authenticité de ce message ».

Signalons d’emblée que la page web de Strelkov « est l’œuvre d’une bande de fans », comme l’ont précisé des rebelles à Max Seddon, de Buzzfeed, donc que les textes attribués au commandant ne sont pas de lui. De plus, la publication a pour contexte la destruction d’un appareil de transport militaire Antonov An-26, et pas celle d’un avion de ligne civil.

« Tout cela fait grandir les doutes quant à l’idée que des gens aient pu ouvrir le feu sur l’avion [civil] puis en rendre compte sur VK [le Facebook russe] ; si ces gens avaient tiré sur l’avion, ils se seraient bien aperçus qu’il s’agissait d’un jet long courrier, et pas d’un avion à hélice de moindre gabarit », commente Fisher.

Kiev et Washington ont en outre mis en avant une vidéo d’un lance-missile [antiaérien autotracté] Buk paraissant franchir la frontière russe, de retour d’Ukraine, après que l’avion ait été abattu. Cela aussi a été démonté. Il s’avère que la vidéo a été tournée dans la ville ukrainienne de Krasnoarmeïsk, qui est sous contrôle de Kiev depuis le mois de mai.

Une autre vidéo YouTube, qui montre une conversation entre un leader séparatiste et un responsable militaire russe, tend à présenter les rebelles comme revendiquant la responsabilité de la destruction de l’avion. Or une analyse scientifique menée par des experts audio [lien] montre qu’il s’agit d’un simple montage.

De son côté, la Russie a rendu publics des enregistrements radar et satellite [lien] appuyant son affirmation selon laquelle, peu de temps avant le drame, des jets [sic] de combat ukrainiens suivaient l’avion de ligne abattu. En comparaison, les preuves de Kiev et de Washington tendant à prouver que ce sont les séparatistes qui ont abattu l’avion se résument, à peu de choses près, à des vidéos et des publications sur des réseaux sociaux pour le moins douteuses.

Kiev n’a toujours pas rendu publics les enregistrements du contrôle du trafic aérien [lien] immédiatement saisis par les forces de sécurité ukrainiennes, qui sont pourtant de nature à apporter un éclairage de première main sur ce qui était en train de se nouer dans le ciel avant que l’avion ne soit abattu.

A l’heure où toutes les questions concernant le scénario officiel sont balayées par les médias institutionnels comme « propagande russe », la Russie reste la seule partie à avoir présenté des éléments qui puissent être considérés comme concrets. De leur côté, Washington et Kiev continuent d’invoquer des preuves qui ne convaincraient même pas le plus simple d’esprit des théoriciens conspirationnistes du Web.

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Traduit par Pierre-Antoine pour www.les-crises.fr

Timisoara 2.0 ?

Et comme on n’arrête pas le progrès :

Source : Nouvel Obs

Quelques minutes plus tard, quatre corps sont exhumés : Slaviansk vient d’ouvrir sa première fosse commune. [...]

Après des semaines d’intenses combats, l’armée ukrainienne a repris, début juillet, cet ex-bastion des rebelles prorusses. Mais pendant près de trois mois, les séparatistes ont régné en maîtres sur la ville et plusieurs dizaines de personnes auraient disparu.[...]

“C’est une terrible tragédie. Ici, ont été enterrés dans une fosse commune, quatre paroissiens protestants, innocents et qui ont été torturés et tués par les rebelles”, explique Anton Gerachtchenko, conseiller du ministre ukrainien de l’Intérieur, qui a présidé une rapide cérémonie avant l’exhumation. [...]

Kidnappés, le 8 juin à la sortie de la messe du dimanche, personne n’a eu de leurs nouvelles par la suite. Les quatre hommes étaient mariés. Le plus jeune avait 24 ans, l’un d’eux avait quatre enfants et un autre huit.

“Au total, il y a sûrement une vingtaine de corps dans cette fosse. En plus des quatre torturés, nous pensons qu’il y a des corps de terroristes qui sont morts pendant la bataille de Slaviansk contre l’armée ukrainienne”, raconte Anton Gerachtchenko.

1/ qui sont ces gens ?
2/ ont-ils été vraiment tués ou Est-ce une mise en scène ? (j’ai déjà donné en 1989, merci)
3/ si oui, tués par qui ? Dans quelles conditions ?
4/ comment ils font pour voir des tortures en ouvrant la fosse, sur des corps anciens, sans autopsie ?
5/ “conseiller du ministre ukrainien de l’Intérieur” : connaissant l’escroc, on peut avoir toute confiance
6/ et puis ce que j’adore : c’est une fosse commune faite par ces criminels de pro-russe, la preuve, il y a des pro-russes dedans… !

Autant de questions inutiles pour un journaliste français, roule ma poule, on verra bien !

7/ et si on enquêtait plutôt ?

Et pour finir…

Le Canard enchaîné de cette semaine, trop classe :

(Il y a vraiment un phénomène qui relève de la psychiatrie collective à ce niveau, une forme de haine jouissive à vomir sur Poutine (mais jamais sur le Président chinois, le roi d’Arabie Saoudite, ou, oh grand jamais, sur Barack Obama, qui aura assassiné DIRECTEMENT incomparablement plus de monde que Poutine…). Si des psy nous lisent, j’aimerais avoir leur avis en commentaire sur ce phénomène médiatique…)

Wikipédia : “Le Canard enchaîné a été créé le 10 septembre 1915 en riposte à la censure de la presse, à la propagande officielle et au bourrage de crâne des bellicistes de l’Union sacrée imposés par la guerre et ses difficultés”

Je répète : il y a 100 ans “en riposte à la propagande officielle et au bourrage de crâne des bellicistes“.

Rien ne vous choque ?

Comme ce n’est pas la première fois, loin de là, que ce journal suinte l’antislavitisme primaire, si vous êtes comme moi choqué, n’hésitez pas à leur écrire poru leur faire part de votre avis : redaction@lecanardenchaine.fr

Source: http://www.les-crises.fr/ukraine-en-vrac-26-07/


Revue de presse du 26/07/2014

Saturday 26 July 2014 at 00:05

Merci aux participants à cette revue grâce auxquels vous pourrez, en cette période estivale, vous évadez fiscalement, prendre un peu de hauteur géopolitique, réfléchir sur le travail, être pris de vertiges ou de dégoûts, et aussi avoir chaud…

Source: http://www.les-crises.fr/rdp-26-07-2014/


BHL : immonde, simplement immonde (+ traduction russe)

Friday 25 July 2014 at 05:00

Il y a des écrivains dangereux.

BHL en est un, à l’évidence.

Le pire reste quand même Le Point et le New York Times qui lui ouvrent leur colonnes pour déverser ses propos délirants et haineux.

(vu le niveau, je ne commente rien)

« Quelle différence entre l’attentat de la Malaysia Airlines et celui de Lockerbie ? » (Le Point du 24 juillet 2014)

Dans l’est de l’Ukraine, le moins que l’on puisse dire est que Poutine a joué avec le feu.

Il a ramassé et mobilisé ce qu’il y avait de pire dans la région.

Il a transformé en soldats des voyous, des voleurs, des violeurs, des repris de justice, des pillards.

Il a laissé ces chefs de guerre improvisés éliminer, ou éloigner, les intellectuels, les journalistes, les personnalités morales de Donetsk et du Donbass.

Il a toléré que ces soudards shootés à la vodka détruisent ou transforment en casernes les bâtiments publics, les hôpitaux, certaines des écoles ou des mairies du pays qu’ils prétendaient « libérer ».

Il a laissé s’installer, sans forcément mesurer – mais c’est presque pire ! – qu’il était en train de perdre le contrôle des forces qu’il déchaînait, une véritable guerre de gangs jetés les uns contre les autres et se taillant des fiefs dans une anarchie grandissante.

Mais le plus grave c’est qu’à cette pègre sans encadrement ni discipline, à ces soudards qui ne connaissaient que la loi de la jungle et aux yeux de qui « le chef » c’est juste la brute un peu plus brutale que la brute du coin d’à côté, à cette armée d’un nouveau type qui n’avait rien à voir avec une armée de francs-tireurs et n’avait aucune espèce d’idée ni de la guerre ni, encore moins, des lois de la guerre, il a donné, ou laissé prendre, un arsenal terrifiant dont ils n’avaient pas l’usage et dont ils se servaient comme pour un feu d’artifice.

On sait que l’affût du missile solair BUK aperçu, jeudi matin, dans les rues de Snijne, à 20 kilomètres du site de la catastrophe, et sans doute volé, le 26 juin, sur les stocks de l’armée régulière, a fait l’objet, comme probablement les autres, d’une guerre d’appropriation entre bandes rivales.

On imagine la bande victorieuse fêtant son trophée et jouant, comme à la fête foraine, mais avec un fusil d’une portée de 10 000 mètres, à « appuyer sur le bouton » et à voir « comment ça marche ».

On veut bien imaginer les officiers de l’armée russe que le Kremlin avait dépêchés pour gérer les missiles qu’il livrait et faire que ces artificiers débutants limitent leurs cibles aux hélicoptères et avions militaires ukrainiens, dépassés par les événements, affolés.

On peut même supposer leur consternation quand Igor Strelkov, ce Criméen aviné de 43 ans autoproclamé « ministre de la Défense » de la République de Donetsk, publie jeudi en fin d’après-midi un post où il revendique le crime et qu’ils lui font très vite effacer – ou quand, le lendemain, commence de circuler, toujours sur le Net, l’image d’une batterie BUK à laquelle manquent deux des quatre ogives dont elle est en principe équipée, à 5 kilomètres de la frontière, en train de filer vers la Russie.

Mais le résultat est là.

Quelle que soit l’issue d’une enquête rendue quasi impossible par les manœuvres de ces chiens de guerre sans foi ni loi qui, en même temps qu’ils horrifiaient le monde en laissant les corps de leurs victimes à l’abandon dans les champs ou dans des trains mal réfrigérés, en même temps qu’ils s’offraient leur quart d’heure warholien en déplorant, face aux télévisions du monde entier, que les 298 morts du crash de l’avion de la Malaysia Airlines aient eu le mauvais goût d’atterrir (sic) sur des immeubles d’habitation ou en plein dans les réserves d’eau potable vitales pour l’innocente population de Donetsk, faisaient main basse sur les boîtes noires, organisaient le passage vers la Russie des débris éventuellement compromettants et dépouillaient, au passage, les cadavres de leurs objets de valeur, le résultat, oui, c’est ce carnage, ce crime de guerre, ce 11 septembre ukrainien, néerlandais et malaisien.

Pour toutes ces raisons, on ne peut qu’entendre le président Porochenko qui, soit dit en passant, a confirmé, pendant ces journées terribles, les qualités de sang-froid, de dignité et de commandement que lui avaient devinées, avant son élection, les rares observateurs à avoir eu le privilège de le côtoyer, quand il demande à la communauté internationale de classer « organisations terroristes » la DNR et la LNR (respectivement « Républiques populaires » de Donetsk et de Lougansk).

On ne peut que le suivre quand, quelques heures après la tragédie, sans passion, sans haine ni esprit de revanche, il fait observer au président François Hollande que feu Mouammar Kadhafi avait été mis au ban des nations pour avoir commandité, il y a vingt-six ans, au-dessus de Lockerbie, en Ecosse, un attentat exactement semblable à celui-ci.

Pourra-t-on, face à ce nouveau Lockerbie, se contenter de demander à Vladimir Poutine un accès « libre et total » au site et une « entière coopération » pour la récupération des dépouilles ?

Avons-nous le droit de ne pas tirer toutes les conséquences, vraiment toutes, d’un crime dont, par sa politique pyromane, irresponsable et indigne du président d’une grande puissance, il porte, à la fin des fins, la vraie responsabilité ?

Et est-il encore concevable, dans ces circonstances, c’est- à-dire tant qu’il n’aura pas fait machine arrière et en Ukraine et en Crimée, de lui livrer les deux navires de guerre de type Mistral promis par la France, en attente d’appareillage à Saint-Nazaire et qui seront demain les fleurons de sa flotte face à Sébastopol et, peut-être, Odessa ?

Ce n’est pas tout à fait une question – car la réponse, hélas, va de soi.

Bernard-Henri Lévy – Sur son blog
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Chacun jugera si c’est ou non une incitation à la haine entre les peuples, et le respect des aspirations des ukrainiens de l’Est…

Mais il y a mieux. Il ne sort pas son papier que dans le Point, il a osé sortir le même dans le New York Times. (c’est glorieux d’aller insulter son pays et sa politique à l’étranger.)

Le même ?

Pas tout à fait.

Dans le NYT :

“Voir l’Union européenne agir aussi lâchement est très décourageant. La France veut conserver ses contrats d’armement pour les emplois qu’ils sont censés sauver dans ses chantiers navals. L’Allemagne, centre d’opérations pour le géant russe de l’énergie Gazprom, est pétrifié de perdre sa position stratégique. La Grande-Bretagne, pour sa part, malgré les récentes déclarations du Premier ministre David Cameron, semble ne pas encore ne pas être prête à renoncer à des flux colossaux d’argent mal acquis des oligarques russes sur lesquelles la City, le quartier financier de Londres, a appris à compter.

Dans le jargon européen, c’est ce qu’on appelle l’esprit de Munich - l’apaisement. Et c’est une honte.”

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Voici le témoignage (en mai) d’Alexander Lipen, journaliste anglais, qui en revenait, lui…

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Un tel monument ne peut rester méconnu des habitants des zones concernées – il a “étrangement” oublié de traduire sa prose dans leur langue…

J’ai donc besoin de vous, en travail collaboratif, pour que vous le traduisiez à plusieurs (relisez bien ce qui a déjà été traduit) sur des espaces en ligne, ici pour le traduire en russe.

« Qui connaît son ennemi comme il se connaît, en cent combats ne sera point défait. Qui se connaît mais ne connaît pas l’ennemi sera victorieux une fois sur deux. Qui ne connaît ni son ennemi ni lui-même est toujours en danger. » [Sun-Tsu, l'art de la Guerre]

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Je peux savoir comment il se fait que quelqu’un qui critique vertement le gouvernement français dans des journaux étrangers (pour ne pas avoir obéi aux Américains) soit régulièrement reçu par le Président et le Ministre des AE ?

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Dernier point, je ne comprends pas que le roi “de la guerre” ne prenne pas l’avion pour se battre sur place aux côtés de Secteur Droit (face à des violeurs shootés à la vodka, ça va être TROP facile) - je rappelle qu’Orwell se battait en Espagne en 1936 lui
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En bonus, spécial humanisme, BHL à propos de Gaza :

“Il n’y a pas agression, mais contre-attaque d’Israël face à la pluie de missiles qui, encore une fois, s’abattaient sur ses villes et qu’aucun État au monde n’aurait tolérés si longtemps. Gaza est, en effet, une sorte de prison mais, les Israéliens l’ayant évacuée depuis bientôt dix ans, on voit mal comment ils pourraient en être les geôliers.” [BHL, 15/07/2014, lrdj]

(Moi, je vois bien…)

Source: http://www.les-crises.fr/bhl-immonde-simplement-immonde/


[Humour ?] Crash du MH17 : la version des Américains (suite)

Friday 25 July 2014 at 02:30

Merci à tous ceux qui ont participé à la traduction collaborative sur FramaPad, c’était super !

Merci de m’envoyer votre mail, si vous êtes partants pour être informés du prochain – il y en aura surement d’autres dans les 15 jours (bien plus courts :) )

Briefing du 23/07 de Mme Harf - vice-porte-parole du département d’État

MS HARF — Bonjour et bienvenue à notre point de presse quotidien. Je voudrais commencer par deux points et je serai ensuite ravie de répondre aux questions, bien sûr.
En premier, je suis sûre que beaucoup d’entre vous ont remarqué qu’aujourd’hui est un jour de deuil aux Pays-Bas. Nous nous joignons aujourd’hui au roi Willem-Alexander, au Premier ministre Rutte et à tout le peuple néerlandais qui pleurent la perte des 193 citoyens néerlandais qui sont décédés quand le vol MH17 de la Malaysian Airlines a été abattu au-dessus de l’Est de L’Ukraine. Aucun mot ne permet de décrire la douleur que le monde entier ressent à l’égard de cette perte. Au nom de tous les Américains, nous exprimons une nouvelle fois nos profondes condoléances aux familles et aux proches des victimes de cette terrible tragédie.

Comme le Président l’a dit hier, nous allons travailler avec les Pays-Bas pour assurer que les corps des victimes seront rapatriés auprès de leurs proches, qu’une enquête appropriée sera menée et que les responsables de l’abattage du vol MH17 seront traduits en justice. [...]

Question — Je me demandais si le ministère d’État avait des commentaires sur les rapports ou les affirmations du gouvernement ukrainien selon lesquelles deux autres avions ont été abattus depuis la Russie.

Mme HARF : — Oui, nous avons vu ces rapports. Nous continuons de les étudier. Nous avons, bien sûr, vu un historique des avions abattus par les séparatistes dans le passé, je pense qu’il y en a eu une douzaine avant le MH17. Et, si c’est vrai — et nous espérons être bientôt en mesure de confirmer si c’est vrai — ce ne serait qu’une preuve de plus que les séparatistes russes soutenus par la Russie utilisent des armes sol-air de pointe, moins d’une semaine après avoir abattu un avion civil, tuant 298 personnes. Encore une fois, il est difficile d’imaginer que tout ce qui arrive se fasse sans le soutien russe.

MANIPULATION : Grande honnêteté de comparer des avions abattus à basse altitude avec des armes légères et le MH-17 à 10 km avec missiles lourds. Rien à voir.

Question : — À ce sujet, je suppose, vous m’avez dit hier que le combat se situe, grosso modo, hors du rayon de 25 miles de la zone d’écrasement .

Mme HARF — 40 kilomètres
Question — Ça ou autre chose.
Mme HARF — …ou autre chose. Mais les chiffres comptent.
Question — Pour l heure, je pense que c était trois miles en dehors du site du crash.
Mme HARF — Non. Je pense que vous avez là une mauvaise information. Il n’y a pas eu – ils ont maintenu – les Ukrainiens ont maintenu un cessez le feu. Le cessez-le-feu qu ils ont déclaré sur 40 kms autour du lieu de l écrasement, les Ukrainiens l ont respecté.

Question — D’accord. Craignez-vous qu’une rupture du cessez-le-feu pourrait nuire à l’enquête?
Mme HARF — Eh bien, évidemment, nous serions préoccupés si les séparatistes ne respectaient pas le cessez-le-feu. Les Ukrainiens ont montré à maintes reprises leur volonté et leur capacité de le faire.
Question — Attendez, est-ce que je peux continuer sur l’Ukraine?
Mme HARF — Mm-mmmm
Question — Vous plaisantez, n’est-ce pas ?

QUESTION: Eh bien, hier – je pense que c’est lié à Ukraine et à la Russie. Hier, la communauté du renseignement a déclaré qu’elle allait déposer des éléments de preuve pour, soi-disant, appuyer leurs affirmations sur qui a abattu le vol MH17. Ils ont effectivement mis sur la table plein de choses, mais ils n’ont pas fourni la véritable documentation qui étaye ces affirmations. Pourquoi n’avons-nous pas vu –

MME. HARF : Je ne sais pas exactement ce que vous cherchez. Eh bien, ils ont fait deux choses hier. Ils ont montré — ils ont passé en revue une évaluation du renseignement et ils ont parlé de quelques éléments d’information déclassifiés de plus que je peux revoir aujourd’hui et qui renforcent nos prétentions de savoir ce qui s’est passé. Ils ont aussi montré des images de centres de formation ; ils ont aussi montré des images d aménagements servant à l entraînement, des images du site, y compris une trajectoire fondée sur des informations classifiées qu’ils ont pu fournir et qui montrent la trajectoire du SA-11. Celles-ci sont importantes, et donc venons-en — laissez-moi finir…
QUESTION : Oui, allez-y.
MME HARF : …et ensuite vous pourrez continuer.  Donc une ou deux choses qu’ils ont dites hier, qui, je pense, sont importantes et que nous n’avions pas déterminées auparavant, que les données audio fournies à la presse — et nous avons beaucoup parlé de ces rapports provenant de sources publiques [traduction d'Interpol], n’est-ce pas, ces messages audio dont des gens ont dit que les protagonistes sont certaines personnes ou qu’ils prouvent certaines choses — elles ont été fournies à la presse par les Ukrainiens. Elles furent examinées par des analystes du renseignement qui confirmèrent qu’elles étaient d’authentiques conversations entre des leaders séparatistes connus.

Un autre point clé dont ils ont parlé hier, avant de discuter plus en détail du point précédent, est que — cette notion que les Russes ont introduite, à propos d’un avion de chasse ukrainien. Ils arguent qu’un chasseur Su-25 a peut-être abattu l’avion avec un missile air-air. Ils ont établi que cette hypothèse est invraisemblable pour les raisons suivantes : le Su-25 est un avion d’attaque au sol. Les seuls missiles dont il est muni sont de courte portée — pardon — de courte portée, guidés par infra-rouges. Les photographies au sol du site du crash montrent des dommages cohérents avec les dommages attendus d’un missile sol-air, mais qui ne correspondent pas — qui ne sont en fait pas compatibles avec les dommages attendus d’un missile air-air comme l’affirme la Russie.
Troisièmement, la Russie — c’est un sujet légèrement séparé — a aussi publié une carte avec les positions supposées des unités SA-11 ukrainiennes dans le champ de tir du crash. C’est une autre de leurs façons de brouiller les pistes. Nous sommes confiants que cette information est incorrecte. L’unité SA-11 opérationnelle la plus proche est située bien au-delà du champ de tir aussi bien du site du tir que de celui du crash. Donc une partie de l’argumentation d’hier n’était pas seulement de fournir davantage d’information sur ce que nous savons, mais aussi de fournir notre évaluation technique et professionnelle au sujet de certaines affirmations russes que, je pense, nous avons essayé de réfuter

Ce n’était pas une carte, mais une photo satellite. Pourquoi ne pas publier la même zone vue du coté américain pour prouver qu’ils ont tort ?

Ah oui, pour ne pas mettre les Russes en difficulté - bonne vieille théorie du complot…

QUESTION : Lorsque vous dites — quand ils — quand vous dites qu’ils ont montré des preuves de cela, qu’est-ce que vous voulez dire par « ils ont montré »? Ils… je veux dire, ils avaient des transparents ? Je …
MS HARF : Bien, ils — oui. Ils ont montré des images, ils ont montré un certain nombre d’images ; ils ont montré quelques cartes, ils ont montré quelques graphiques. Je suis disposée à demander aux département des Affaires Publiques du Directeur du Renseignement National (DNI Public Affairs), qui peut probablement vous fournir ce qu’ils ont montré. Ils ont montré quelques — une des cartes que nous avons en fait postées sur notre page Facebook et celle de (?) l’Ambassade de Kiev et qui montre la trajectoire du missile SA-11. Cette trajectoire est basée sur de l’information classifiée. Je ne peux pas détailler tout ce en quoi cette information consiste, mais ceci est basé sur l’information dont nous disposons.

[NB : je n'ai rien trouvé sur le Facebook de la Maison blanche, département d'État, ni l'ambassade à Kiev, si quelqu'un a ...]

QUESTION : Et certaines des preuves sur lesquelles se basent les États-Unis sont des informations postées sur les réseaux sociaux et qui ont été publiées par le Gouvernement ukrainien. Celles-ci ont-elles été authentifiées ?
MS. HARF : Encore une fois, c’est pourquoi j’ai dit que les données audio, qui font partie de ces informations publiées sur les réseaux sociaux, ont été authentifiées par des analystes de la communauté du renseignement. Les réseaux sociaux ne forment naturellement qu’une partie du puzzle. C’est quelque chose que nous suivons, mais naturellement, nous croisons également tout, dans la mesure du possible, avec d’autres sources de renseignements.

MANIPULATION : ils ont authentifié ceux qui parlent. Mais on n’a pas d’enregistrements complets, juste un montage de coupes diverses (comme on l’a vu ici), et rien ne dit qu’ils parlent toujours du MH17, que ce ne sont pas des propos d’autres jours, etc.

QUESTION : À propos des trois choses que vous avez dites sont nouvelles : premièrement, sur les données audio analysées et authentifiées. Ce n’était pas nouveau hier. C’était en fait déjà mentionné par l’Ambassade à Kiev dans sa déclaration de dimanche matin –
MS. HARF : D’accord.
QUESTION : — Avant que le Secrétaire Kerry ne soit apparu sur ces –
MS. HARF : Que la communauté du renseignement ait authentifié cela dans son intégralité ? Je — selon moi, tout n’était pas encore présenté dimanche, mais je peux vérifier.

QUESTION : Bien, c’est ce que je pense. Mais je veux dire, il n’y a pas — ça n’est pas –
MS. HARF : D’accord. Bien, je ne suis pas d’accord, mais je peux vérifier.
Quelle est votre deuxième question ?
QUESTION : Bien, vous pouvez vérifier la déclaration. Je veux dire, il est dit que les enregistrements ont été authentifiés. Donc je dirais que ce n’est pas nouveau.
MS. HARF : D’accord. Je peux vérifier.

QUESTION : Deuxièmement, je ne suis pas sûr que — je sais qu’on a suggéré que le chasseur ukrainien l’a abattu — avec un missile, mais le…
MS. HARF : Les Russes avaient en fait quelques autres hypothèses.
QUESTION : Oui.
MS. HARF : Il y avait l’avion de chasse ukrainien. Je pense que nous — la communauté du renseignement a pris beaucoup de temps hier pour montrer pourquoi cela n’est pas le cas.  L’autre — une autre des choses qu’ils ont dit est que c’était un système SA-11 ukrainien servi par des Ukrainiens. Encore une fois, je pense qu’ils ont été très clairs sur les raisons pour lesquelles cela n’était pas le cas non plus.

QUESTION : Mais l’hypothèse que — ou le — je ne sais pas ce que vous — ce qui a été suggéré n’est pas nécessairement que le chasseur ukrainien — je veux dire, vous avez — vous avez découvert que l’avion ukrainien était dans les environs, mais n’était pas capable d’abattre (inaudible) –
MS. HARF : Non, je ne peux même pas confirmer qu’il y avait un avion ukrainien — je n’ai vu aucune confirmation de la présence d’un jet ukrainien.
QUESTION : Oh, même la présence –
MS. HARF : Je ne dis pas qu’il n’y en avais pas. Je ne peux simplement pas le confirmer.
QUESTION : D’accord.

Impressionnants de compétence les Américains… Eh, 100 Md$ de budget de renseignement par an…

MS. HARF : Quoi qu’il en soit, l’idée que ce type d’avion ukrainien dont parlent les Russes puisse avoir fait cela avec leur type de missile et le type de débris observés — ça ne colle tout simplement pas.
QUESTION : Parce que je pense que la suggestion est que ceux qui ont tiré ce missile, quels qu’ils soient, visaient peut-être cet avion, comme nous l’avons vu aujourd’hui avec les avions [Su-25] abattus.
MS. HARF : Ce qui ne change rien au résultat
QUESTION : Bien, ce n’est pas ce que je dis. Je ne dis pas du tout que cela excuses les faits [améliore... est une circonstance atténuante], mais ce n’est pas –
MS. HARF : Et je ne sais pas quelles sont les intentions de ceux qui étaient sur le terrain et qui ont poussé le bouton. Je ne sais pas.

QUESTION : Et la dernière chose à ce sujet –
MS. HARF : Clairement — bien, clairement, je sais que leur intention était de lancer un missile de pointe et de tuer des gens. Quant à savoir si leur intention était de tuer des officiers militaires ukrainiens ou des civils, nous cherchons toujours la réponse.

1/ Bienvenue à la guerre. Les avions Ukrainiens bombardent pour apporter la joie et la démocratie

2/ c’est vrai ça, si ça se trouvent ils aiment abattre des civils, les barbares…

QUESTION : Je — oui, d’accord. Je ne dis pas que l’une est meilleure que l’autre.
MS. HARF : Oui, je sais.
QUESTION : Ce n’est pas ce que je dis.
MS. HARF : Je réponds simplement à votre question.
QUESTION : Je dis seulement — puis sur ce — cette histoire de trajectoire que vous avez dit qui a été publié par l’Ambassade –

MS. HARF : Je ne dis pas que c’était nouveau hier. Nous avons posté ça il y a quelques jours.
QUESTION : Bien. Mais je veux dire, si vous regardez seulement — un profane regardant cela, ce sont des lignes sur une photo satellite avec aucun — rien pour les étayer.
MS. HARF : Bien, comme je l’ai dit, c’est basé sur une série d’informations classifiées –
QUESTION : Que nous avons à –
MS. HARF : — que nous sommes –
QUESTION : — nous devons donc avoir un foi aveugle pour le croire — c’est bien cela ?

MS. HARF : Bien, Matt, nous essayons de publier le plus possible –
QUESTION : Oui.
MS. HARF : — le plus possible d’information sur cela. Nous essayons très fort. C’est quelque chose qui prend, je pense, plus de temps que nous, certainement vous ou moi, voudrions.
QUESTION : Oui.
MS. HARF : Mais je pense que je dirais que cela prend beaucoup plus de temps de déclassifier des preuves authentiques que d’en inventer, ce que les Russes font depuis des jours maintenant.

Diplomatie 2.0 : les Russes inventent des preuves, mais les USA n’en montrent pas…

QUESTION: D’accord, Bon, quoi qu’il en soit, dites-vous donc qu’à un certain moment, l’IC a bon espoir que –
MS. HARF: Nous sommes en train de travailler pour –
QUESTION: — qu’il pourrons mettre –
MS. HARF: Nous travaillons pour déclassifier encore plus d’informations et les publier aussi vite que nous le pouvons. Il s’agit juste d’un processus difficile

QUESTION : D’accord. Mais comprenez-vous que étant donné les affirmations contradictoires, peu importe ce que vous dites sur le côté ridicule des affirmations de l’autre bord, et peu importe leur implausibilité — mais dire que vous avez rassemblé les images montrant le l’origine de cette —
MME HARF : Trajectoire.
QUESTION : — cette imagerie montrant la trajectoire.
MME HARF : C’est seulement un élément. C’est un élément de preuve.
QUESTION : Bien, je sais, mais tout le monde peut dessiner une ligne sur une carte. Ils peuvent. Je veux dire, ce n’est pas que je dis que –

MME HARF : Ce n’est pas ce que notre communauté de renseignement fait. Ce n’est pas ce que le Gouvernement américain fait loesque nous nous mettons en avant et présentons une argumentation devant le monde. Nous avons –
QUESTION : Donc –
QUESTION : Est-ce que je peux seulement –
MME HARF : Attendez. Nous devons protéger les sources et méthodes sensibles. Nous le devons, parce que si nous ne le faisons pas, nous ne pourrons obtenir de telles informations à l’avenir si elles sont compromises parce qu’elles auront été déclassifiées. Croyez-moi, j’aimerais pouvoir déclassifier plus de choses.

Euh faut juste des photos satellites (quitte à diminuer leur résolution) et des enregistrements AWACS…

QUESTION : Très bien, d’accord.

MME HARF : Ils veulent déclassifier plus de choses. Et ce n’est pas faire acte de foi. Nous sommes en train de constituer un argumentaire très exhaustif fondé sur un certain nombre d’éléments, n’est-ce pas. Donc si vous regardez chacun d’entre eux en totalité –
QUESTION : Oui.
MME HARF : — Regardez l’ensemble du tableau, il présente un argumentaire très convaincant concernant le type de missile, d’où il a été tiré. Ce sont deux éléments clés, n’est-ce pas. Le type de missile qui a abattu cet avion, nous sommes très confiants que c’était un SA-11, nous sommes très confiants du fait qu’il a été tiré d’un territoire contrôlé par les Russes (sic.). Nous sommes très confiants que les deux hypothèses alternatives présentées par la Russie ne sont pas plausibles.  Qui a tiré sur la gachette ? Il nous faut encore le déterminer.

QUESTION : Bien.
MME HARF : Disons juste que les séparatistes russes dont nous pensons être ceux qui ont tiré, en gros, n’auraient pas pu le faire ce qu’ils font sans les Russes. Et la responsabilité incombe au Président Poutine, pas seulement dans cette affaire mais dans tous les incidents que nous avons pu voir pendant ce conflit, point.
QUESTION : Très bien, donc Poutine est — la faute est donc celle de Poutine ; est-ce ce que vous dites ?
MME HARF : Je pense que j’ai été plutôt claire.

TOUS les incidents on vous a dit…

QUESTION : Ce que vous dites — d’accord. Donc vous dites que — vous dites que c’est un argumentaire très convaincant, mais vous — ce sont des preuves indirectes, non ?

MME HARF : C’est un argumentaire fondé sur un certain nombre de preuves, Matt — pris dans son ensemble (?), un certain nombre d’éléments. Que vous regardiez ce sur quoi nous avons parlé hier, ou que vous regardiez ce qui a été vu sur les réseaux sociaux, ou que vous regardiez le SA-11 qui est un missile essentiellement tiré directement à la verticale faisant ce qu’il fait, et qui est exactement ce qu’on a observé dans ce cas aussi.  Donc nous avons présenté un argumentaire très détaillé. Nous continuerons à déclassifier le plus possible. Mais encore une fois, nous avons aussi été très ouverts sur notre analyse.

Les Russes mentent de manière répétée sur ce qui se passe sur le terrain. Ils ont dit qu’ils n’y avait pas de troupes en Crimée alors que des troupes étaient partout en Crimée. Il ne jouissent donc d’aucune crédibilité. Et je comprends la nécessité de publier plus d’informations, mais écoutez, la notion qu’ils ont abattu des douzaines — plus d’une douzaine d’avions maintenant — et que cela soit justement l’unique avion qui ne soit pas abattu par eux — ça ne passe pas non plus le test du bon sense.

1/ je ne pense pas que les Russes aient dit qu’ils n’avaient pas de soldats en Crimée, vu que s’y trouve leur base militaire…

2/ Crédibilité USA : Top moumoute… Irak 3.0

QUESTION : Marie –
QUESTION : D’accord. Attendez une seconde. Donc — mais — et je comprends le — votre désir de protéger les sources et les méthodes, mais nous avons ici une tragédie incroyable où presque 300 personnes ont perdu la vie.
MME HARF : Je suis d’accord.
QUESTION : Est-ce que ceci — protéger les sources et les méthodes est plus important que –
MME HARF : Non.
QUESTION : — d’aller au fond des choses pour déterminer qui –
MME HARF : Bien, ces choses ne sont pas non plus mutuellement exclusives. A- Si nous pensons qu’une enquête peut aller de l’avant, nous arriverons à aller au fond des choses et déterminer ce qui s’est passé. Nous pensons que nous avons mené une bonne analyse sur ce dont nous avons parlé. L’enquête portant sur qui est la personne directement responsable est en cours. Mais écoutez, l’une des raisons pour lesquelles nous protégeons nos sources et nos méthodes est parce que nous voulons être capables d’observer ces choses dans le futur si, de manière tragique — quelque chose comme ça arrive une nouvelle fois dans la même région, la manière dont nous avons récupéré l’information cette fois-ci. Donc –

C’est bizarre, ça n’a pas eu l’air d’inquiéter les Russes de sortir des preuves…

QUESTION : Donc vous dites que — mais juste pour être clair, que l’imagerie, l’imagerie de la trajectoire que vous avez –
MME HARF : Sur cette feuille, oui.
QUESTION : C’est cela, c’est cela, c’est cela, exactement.
MME HARF : Je crois que c’est la ligne verte.
QESTION : C’est-à-dire — oui, qu’il y a des sources et des méthodes vous ayant permis de connaître la trajectoire –
MME HARF : Oui.
QUESTION : — pour lesquelles les gens s’inquiètent qu’elles deviennent d’une manière ou d’une autre –
MME HARF : Oui, c’est ça.
QUESTION : — polluées si –
MME HARD : C’est exact. Pas seulement polluées, mais mises en péril

QUESTION : Qu’elles soient mises en péril si vous –
MME HARF : Oui, c’est ça.
QUESTION : Je veux dire –
MME HARF : Bien –
QUESTION : D’accord. J’imagine –
MME HARF : Ayant passé six ans dans la communauté du renseignement –
QUESTION : Je sais. C’est ce que je — Je sais que c’est ce que –

MME HARF : — je sais qu’il y a différentes manières de déduire ce type de choses, et nombre d’entre elles sont plutôt sensibles et nombre d’entre elles, je pense, nous ne pouvons pas nous permettre de les perdre (“we don’t want to lose”).
QUESTION : D’accord.
MME HARF : Donc écoutez, croyez-moi, je pousse mes collègues au DNI
QUESTION : D’accord.
MME HARF : — Bien que j’apprécie ces –
QUESTION : Mais est-ce que vous — mais je –
MME HARF : — conversations avec vous sur ce sujet.

QUESTION : D’accord. Mais est-ce que vous — Je veux dire, vous attendez-vous à –
MME HARF : Je ne peux prédire quoi que ce soit.
QUESTION : — ou vous ne savez pas ? Vous ne vous attendez à rien de plus ou est-ce que vous –
MME HARF : Je n’en ai aucune idée.
QUESTION : D’accord.
MME HARF : Écoutez, je pense qu’il y en aura. Je pense qu’ils y travaillent.
QUESTION : D’accord. Une autre chose, non liée au renseignement.
MME HARF : Oui ?

QUESTION : Je voulais simplement vous demander — vous avez dit que la responsabilité incombe au Président Poutine.
MME HARF : Oui, oui.
QUESTION : Est-ce que cela veut dire qu’ils participent à émettre les ordres qui sont donnés las-bas ?
MME HARF : Je n’ai pas dit cela. J’ai dit que ces séparatistes russes, dont nous croyons fortement qu’ils ont tiré ce missile n’auraient pas été en train d’opérer là sans le support du Président Poutine et du gouvernement russe, n’auraient pas pu être entrainés sans le soutien du Président Poutine et du gouvernement russe. Ils ne seraient pas là en train de faire ce qu’ils font, point, afin qu’ils puissent tirer un SA-11 sans le soutien du Président Poutine et du gouvernement russe. Oui, c’est leur responsabilité directe.

QUESTION: D’après les informations des services de renseignement que vous avez divulgués hier et ce que vous dites aujourd’hui, il semble que l’avion malaisien abattu ait été confondu avec un autre appareil par les séparatistes ukrainiens.
MME HARF: Ce n’est pas du tout ce qu’ils ont dit.
QUESTION: C’est ce que vous en concluez, n’est-ce pas?
MS. HARF: Non, ce n’est pas non plus ce que j’ai dit. J’ai dit que nous ne savons pas encore quelles étaient les intentions des gens qui ont tiré le missile SA-11 depuis le territoire contrôlé par les séparatistes pro-russes. Nous ne savons tout simplement pas quelles étaient leurs intentions.

QUESTION: Alors, ma question est…
MARIE HARF: Il se peut qu’ils aient visé un avion civil ; il se peut qu’ils aient visé un avion de combat ukrainien comme ils l’ont fait une bonne douzaine de fois à ce jour. Quoiqu’il en soit, ils essaient clairement de tuer des gens avec un missile SA-11.

QUESTION: Madame, quel message souhaitez-vous faire passer aux familles endeuillées par ce terrible accident? La question qu’ils posent à l’ONU, aux Etats-Unis et à la communauté internationale est la suivante: pouvons-nous prendre l’avion en toute sécurité à l’avenir et quelles mesures allez-vous prendre pour qu’un tel accident ne se reproduise plus? Parce qu’un bon nombre de familles croient qu’il n’y a pas que les terroristes présents dans ce secteur, mais aussi de nombreux autres terroristes (y compris au Pakistan ou en Afghanistan), qui ont peut-être accès à des armes similaires et n’importe qui peut être la prochaine cible.

Marie HARF: Eh bien, je crois que vous avez entendu le Président s’exprimer à ce sujet. J’en ai parlé au début de ce point presse: l’une des raisons, si ce n’est la plus importante, pour lesquelles nous tenons autant à savoir ce qui s’est passé là-bas, c’est que nous voulons que ceux qui ont abattu cet avion soient amenés à rendre des comptes. Ces personnes ne peuvent pas tirer sur des avions civils et s’en tirer comme ça. C’est absolument inacceptable et les pays qui soutiennent ce genre de séparatistes – et nous avons vu que c’est le cas de la Russie – doivent également rendre des comptes. Voilà pourquoi de nouvelles sanctions ont été prises; voilà pourquoi nous nous avons dit que nous pourrions prendre de nouvelles mesures: parce que c’est tout simplement quelque chose que nous ne permettrons pas, que nous surveillerons de près. Et il faut que nous allions au fond des choses pour savoir ce qui s’est passé.

Lire ici l’histoire édifiante du Vol Iran Air 655 en 1988, abattu par les USA, qui n’ont jamais présenté d’excuses… Et même mieux : George H. W. Bush, the vice president of the United States at the time commented on the incident during a presidential campaign function (2 Aug 1988): “I will never apologize for the United States — I don’t care what the facts are… I’m not an apologize-for-America kind of guy.”

QUESTION: Encore une question sur l’Ukraine.  Le sénateur Carl Levin a estimé qu’il s’agissait d’un acte de guerre. Qu’en pensez-vous?
Marie HARF: Eh bien, nous sommes très clairs sur ce qui se passe dans l’est de l’Ukraine. Nous sommes en présence de séparatistes soutenus par un pays étranger, qui ont envahi et tué des gens en toute impunité, qui abattent des avions militaires ukrainiens, qui ont maintenant abattu un avion civil et qui terrorisent les habitants de l’est de l’Ukraine. Permettez-moi également de faire remarquer, ne serait-ce que pour faire la part des choses, qu’il y a des zones libérées par l’armée ukrainienne où les gens peuvent reprendre le cours de leur vie sans avoir à craindre la violence des séparatistes. Le gouvernement ukrainien apporte de la nourriture, de l’eau et de l’espoir, si je puis dire, aux habitants de ces zones libérées. Et l’une des principales villes où il a rétabli l’électricité, l’approvisionnement en eau et les liaisons ferroviaires, c’est Sloviansk, comme nous l’avons évoqué.

QUESTION: Mais cet acte imputé aux séparatistes ou à la Russie constitue-t-il un acte de guerre?
Marie HARF: Je ne pense pas avoir d’autres éléments de langage sur ce point, Lucas. Je me ferai un plaisir de vérifier.
QUESTION: Un acte terroriste?
Marie HARF: Je me ferai un plaisir de vérifier s’il y a d’autres éléments de langage que je souhaiterais ajouter sur ce point.

QUESTION: Lorsque vous attribuez une responsabilité directe au président Poutine, est-ce que cela signifie que vous pensez que son appel d’hier, qui semble un peu plus conciliant, en faveur d’une enquête exhaustive et indépendante relève d’un double jeu? Est-ce-que…
Marie HARF: Eh bien, je pense simplement que les Russes doivent joindre le geste à la parole et, malheureusement, nous n’en avons pas vu beaucoup de leur part ces derniers temps.

Source: http://www.les-crises.fr/crash-du-mh17-la-version-des-americains-suite/


Ukraine – En vrac (25-07)

Friday 25 July 2014 at 01:15

Allez, on commence pour une fois par une bonne nouvelle déontologique en provenance du Monde :

En Ukraine, l’armée accusée d’avoir tué des civils à Donetsk [Le Monde]

Contrairement à ce qu’affirment les autorités de Kiev, des indices concordants révèlent que l’armée ukrainienne est responsable de certaines attaques sur Donetsk et à l’origine de tirs de roquettes ayant causé la mort de civils.

C’est la conclusion d’une enquête de l’organisation non gouvernementale Human Rights Watch (HRW) dans la capitale du Donbass contrôlée par les rebelles séparatistes prorusses et que les forces ukrainiennes tentent actuellement de reprendre. Le rapport de HRW sera rendu public vendredi 25 juillet.

L’usage répété de roquettes « mass Grad » en direction des villes constitue une violation des lois internationales et humanitaires et peut aller jusqu’à la qualification de « crime de guerre ».

Dans la guerre d’Ukraine, les « mass Grad » sont utilisées à la fois par les rebelles et par l’armée ukrainienne. Leur utilisation guerrière n’est pas illégale en soi et la mort de civils ne signifie pas qu’elle l’est. Le recours aux roquettes devient problématique lorsque celles-ci sont tirées en direction de quartiers résidentiels, où les victimes civiles sont inéluctables. C’est aussi parfois de ces quartiers d’habitations que les rebelles pro-russes tirent sur l’armée ukrainienne, attirant une réplique, elle aussi inélectable.

ORIENTATION DES CRATÈRES ET RÉCITS

HRW a constaté que des quartiers de Donetsk avaient été frappés au moyen, entre autres, de ces « mass Grad ». L’arme a pour caractéristique d’être totalement imprécise, donc incapable de cibler un objectif exclusif. Son autre caractéristique est d’opérer par salves. Efficace pour anéantir un check point, elle ne peut éviter de causer des dommages parmi les civils.

Or les lois internationales et humanitaires obligent les parties en guerre à se livrer par leurs méthodes et par leurs moyens à des attaques « indiscriminées », c’est-à-dire opérant la distinction entre les combattants et les civils, et à prendre les précautions nécessaires pour minimiser le nombre de victimes civiles.

Parmi les attaques ayant lieu sur la ville de Donetsk depuis le 12 juillet, les deux enquêteurs de HRW en ont examiné quatre, au cours desquels seize civils au moins avaient été tués. Ils ne sont pas en mesure à ce stade d’avoir une vision globale du conflit.

A Donetsk, en fonction de l’orientation des cratères au sol ou des impacts sur les immeubles, compte tenu de la distance de frappe des roquettes (de 1,5 à 20 km, selon la nature de l’explosif) ainsi que des récits des victimes et des témoins sur les lieux des attaques, HRW a pu déterminer la direction et l’origine des tirs. Tous les indices tendent à révéler que, du moins pour ces quatre points de conflit analysés par HRW à Donetsk, ce sont les forces ukrainiennes qui sont à l’origine de tirs de roquettes ayant causé la mort de civils.

Marion Van Renterghem (Donetsk, envoyée spéciale)

Journaliste au Monde

(pensez à la féliciter sur Twitter - à ce stade, un peu de regard neutre est bienvenu…)

Ils auraient du l’envoyer plus tôt là-bas, mais j’espère que cela ne se passera pas comme pour Ayman Mohyeldin, le journaliste américain qui a révélé le massacre des 4 enfants sur la plage de Gaza et qui a été rappelé d’urgence aux USA et remplacé

Source : LeMonde

l’UE envisage de couper les financements des banques russes [Romandie.com]

Bruxelles – L’Union européenne envisage de couper les financements des banques publiques russes, parmi les sanctions qu’elle pourrait décider pour punir Moscou de son soutien aux séparatistes de l’est de l’Ukraine, selon le Financial Times.

Mardi, les ministres des Affaires étrangères des 28 ont mandaté la Commission européenne de finaliser un document sur d’éventuelles sanctions destinées à frapper plusieurs secteurs de l’économie russe. Il a été transmis mercredi soir aux capitales des Etats membres.

Jeudi, les ambassadeurs des 28 étaient réunis à Bruxelles pour évaluer les différentes options. Aucune décision ne sera prise, et une nouvelle réunion est prévue mardi prochain, a-t-on appris de sources européennes.

Toute décision requiert l’unanimité des Etats membres. Si certains poussent depuis des semaines à l’adoption de sanctions d’envergure contre l’économie russe, d’autres se sont toujours montrés réticents par crainte des conséquences sur leur propre économie.

Les ambassadeurs doivent en revanche décider de renforcer le volet des sanctions ciblées, celui des personnalités et entités visées par une interdiction de voyager dans l’UE et un gel des avoirs. Ils doivent ajouter de nouveaux noms à la liste, qui compte déjà 72 personnalités russes ou ukrainiennes pro-russes. La liste devrait être publiée vendredi ou samedi.

Sur les éventuelles sanctions économiques, le document aborde en détail l’accès aux marchés financiers, mais aussi la défense, les biens dits à double usage civil et militaire, et les technologies sensibles notamment dans le domaine de l’énergie.

Le secteur financier serait le plus touché. La Commission envisage l’interdiction pour toute personne de l’UE d’investir dans des titres de dette et des actions émis par des institutions financières russes détenues à plus de 50% par l’Etat, selon le FT. L’an dernier, quelque 7,5 milliards d’euros d’obligations auraient été émises par ces banques sur les marchés européens.

Bruxelles suggère aussi d’empêcher les banques russes d’émettre de nouveaux produits financiers sur les places financières européennes pour les empêcher de contourner les sanctions en levant des fonds auprès de non-Européens, notamment via la City de Londres.

Ces sanctions iraient donc beaucoup plus loin que celles des Etats-Unis, qui ont décidé la semaine dernière d’ajouter à leur liste de sanctions Gazprombank, la banque du géant gazier Gazprom, et la banque publique russe VEB.

Le document propose aussi l’interdiction d’exporter des technologies sensibles, notamment dans le secteur stratégique pour l’économie russe de l’énergie. Selon le FT, trois types d’équipement fournis par les Européens seraient visés: les forages en eaux profondes, l’exploration dans l’Arctique et l’extraction de gaz de schiste.

Une autre option consiste en un embargo sur les ventes d’armes, même si les exportations européennes vers la Russie sont dix fois moins élevées que celles de la Russie vers les pays de l’UE. Alors que la France insiste pour livrer le premier navire porte-hélicoptère Mistral à la Russie, la Commission préconise d’exempter les contrats existants et de limiter la mesure aux futurs contrats.

S’agissant des biens à double usage, qui représenteraient chaque année quelque 20 milliards d’exportations de l’UE vers la Russie, la Commission recommande de se concentrer sur quatre secteurs, dont les matériaux spéciaux, certaines machines-outils et l’électronique de haute performance.

(©AFP / 24 juillet 2014 13h21) Romandie.com

Le petit moment polémique – et précisions méthodologiques

J’ai reçu ce mail de la rédaction de Vineyardsaker.fr  à propos de la reprise d’un de leur article sans leur avoir demandé la permission (ce qui est vrai)

Pour confortables qu’ils soient, vos procédés (répétés) de pillard sont pour le moins inélégants (je reste sobre). S’ils devaient ne pas cesser, vous pouvez compter sur nous pour le faire savoir et y donner les suites qui conviennent.”

Comme j’ai répondu qu’il y avait à la fin clairement identifiée la source chez eux, avec un lien direct, j’ai eu en réponse :

“[Ce n'est] pas une excuse pour piller les contenus des autres ainsi que vous le faites, sans indiquer les sources, sans prendre même contact avec le producteur d’origine pour l’en informer, et sans informer vos abonnés, qui croient de bonne foi que vous êtes l’auteur du travail affiché (citons par exemple les sous-titres de la conférence de Borodai).
J’avais déjà des soupçons sur vos pratiques avant que nous ne nous lancions dans l’aventure vineyardsaker, maintenant j’en ai la confirmation”
Bon, je n’ai toujours pas compris qu’ils n’aient pas vu le lien à la fin vers leur site, mais bref, je ne me lance pas dans des polémiques, et efface le billet, et veillerai à l’avenir à ce que cela ne se reproduise pas.
Pour le fond, ils ont raison (mea culpa, je leur présente mes excuses publiques – ils n’auront pas, comme cela, “à le faire savoir” ; je passe aussi l’info pour les autres), je n’ai pas toujours eu le temps de contacter les producteurs ces derniers temps, surtout quand l’article a été largement diffusé sur Internet, alors qu’on est en période de pré-conflit avec abrutissement des masses. J’essaierai d’améliorer les choses les semaines prochaines.

Cependant, je précise, pour être clair avec vous, que, en cas de reprise, la SOURCE est toujours indiquée à la fin, et figure généralement dans la catégorie Reprise ou Crise politique.

Pour le travail réalisé à 100 % sur ce blog, figure à la fin “traduit pour www.les-crises.fr”, et les analyses avec mes graphiques sont faites à 100 % par moi.

Bref, c’est actuellement une période de crise dangereuse, et donc tout est loin d’être parfait, surtout en animant seul ce blog – mais qui tient grâce aux aides que vous êtes nombreux à m’apporter ponctuellement  en informations, traductions, reprise d’articles, etc.

Enfin, je rappelle que, par cohérence, et conformément aux mentions légales du blog, le contenu de ce qui est créé par nous est librement reproductible sans demander d’autorisation dans le cadre d’une utilisation non commerciale (essayez d’indiquer la source, mais bon, si vous ne le faites pas, je m’en cogne un peu – à la guerre comme à la guerre, l’important est de diffuser l’information, reparlons-on à la Libération :) )

 

Dernier point, comme c’est la journée, j’ai AUSSI reçu des mails se plaignant de la publicité faite à ce site, dont un mail indigné citant ces articles du Saker original (dont je n’avais pas connaissance – je n’ai pas parcouru ce site qui donne par ailleurs de très bonnes informations) :

Alain Soral and Pierre Jovanovic are most definitely the two most brilliant French intellectuals alive. They both have therefore been totally banned from ever appearing in the French corporate media. (Source)

Alain Soral et Pierre Jovanovic sont clairement les deux plus grand intellectuels français vivants. Tous les deux ont cependant été totalement bannis de toute apparition dans les médias français.

 

ou

“Quenelle warfare” in France – a “report from the trenches” / The warfare around the quenelle gesture is reaching a new new heights in France were representatives of the plutocratic elites are now seriously considering the following options: / Bertrand Delanoé, lapsed Freemason, lapsed Papist, current homosexual, high-raking apparatchik of the French Socialist Party and current Mayor of the City of Paris etc (Source)

ou

VINEYARDSAKER: said… If the National Front always had a fringe of neo-Nazi sympathizers or, at least admirers of Petain or anti-Arab racists – this movement is a *VERY* different thing from the National Front. No, I hope I can reassure you that there is zero racism or Nazism in this movement, *zero* The Saker. (Source)

Alors comme je préfère ne pas me lancer dans des justifications et explications sans fin, surtout sans aucun lien avec le sujet traité, (déjà que je commence à en avoir un peu ras le bol de tout ça et que je préférerais passer des soirées les doigts de pieds en éventail), je n’accepterai plus de référence à ce site – chacun chez soi et les vaches seront bien gardées… :)

De toute façon, comme on va classer les Ukrainiens de l’Est comme des terroristes, ce blog en fera donc “l’apologie”, et pourra être interdit administrativement (sans juge) grâce à la nouvelle loi liberticide des socialistes. (c’est impressionnant cette pression de beaucoup de gouvernement occidentaux pour que le pouvoir exécutif puisse sanctionner ses citoyens sans l’accord d’un juge…)

Mais bon, amis lecteurs terroristes, après ce moment de transparence (je n’ai rien à cacher, et ne cherche à tromper personne, ni a piller qui que ce soit – le pillage entraînant d’ailleurs normalement enrichissement du pilleur, ce qui n’est pas le cas ici), continuons !

 

Ça se passe comme ça chez Ria-Novosti

Je parcours rarement les dépêches de l’agence de presse russe, par manque de temps.

Je vous propose aujourd’hui, pour illustrer notre analyse des médias, le Best of de 24 heures de dépêches Ria-Novosti sur l’Ukraine. (Au moins, on pourra vraiment dire que c’est Ria Novosti ici, lol :)  )

Il faut toujours lire les agences extérieures pour avoir un autre regard sur ce qui se passe chez nous, et vice versa – en gardant tout son sens critique et sa méfiance…

Cela complète bien sûr les informations de la presse mainstream qu’il faut aussi suivre (mais que je ne reprends pas sur ce blog, ils font ça très bien là-bas…)

Vous verrez donc ici une sélection d’informations, orientées dans un sens “pro-russe” (tout en étant de VRAIES informations) mais comme vous n’avez nulle part lu celles-ci dans la presse mainstream, vous constatez donc que l’AFP est biaisée dans un sens pro-américain (ou pro-français, pour peu qu’il y ait une différence…)

De toute façon règle n°1 : ne jamais avoir une confiance absolue dans un gouvernement, quel qu’il soit, et à commencer par le sien…

Kiev dresse une liste de journalistes russes à sanctionner

MOSCOU, 23 juillet – RIA Novosti

Le ministère ukrainien de l’Intérieur a dressé une liste de journalistes russes qui, selon Kiev, doivent être interdits de séjour aux Etats-Unis, en Union européenne et dans d’autres pays, a annoncé mercredi Anton Guerachtchenko, conseiller du ministre de l’Intérieur.

Plus tôt mercredi, le premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk a fait savoir que Kiev allait décréter des sanctions contre des sociétés et des citoyens russes soutenant directement ou non les insurgés dans l’est de l’Ukraine. Il a ordonné d’établir une liste de personnes physiques et d’organisations visées par ces sanctions.

“Le ministère de l’Intérieur demande au monde civilisé d’interdire l’entrée dans les pays de l’Union européenne, aux Etats-Unis, au Canada, en Australie et au Japon à ceux qui aident actuellement Choïgou [ministre russe de la Défense, ndlr] à recruter de nouveaux mercenaires pour combattre du côté des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk”, a indiqué M.Guerachtchenko sur sa page Facebook.

Cette liste comprend notamment le directeur de la chaîne de télévision Pervy Kanal Constantin Ernst, le directeur général du groupe de médias VGTRK Oleg Dobrodeïev, les dirigeants des chaînes de télévision TNT, TNV, Zvezda, REN-TV et Life News. On y trouve également le maire de Moscou Sergueï Sobianine, désigné par erreur président du conseil d’administration de la chaîne TV Centre. En réalité, ce poste est occupé par l’adjoint au maire de la capitale russe Alexandre Gorbenko.

La “liste noire” comprend enfin la rédactrice en chef de l’agence d’information internationale Rossiya Segodnia et de la chaîne de télévision RT Margarita Simonian.

Ukraine: Moscou dénonce l’attitude partiale de Bruxelles

MOSCOU, 23 juillet- RIA Novosti

Lors de sa rencontre tenue mercredi avec l’ambassadeur de l’Union européenne à Moscou Vygaudas Usackas, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Grigori Karassine a attiré l’attention de ce dernier sur les “conclusions” partiales et politisées de l’UE concernant la Russie, indique un communiqué de la diplomatie russe mis en ligne sur son site.

“Au cours de l’entretien, les interlocuteurs ont évoqué différents aspects de la crise en Ukraine et les problèmes liés à l’enquête sur les causes de la catastrophe de l’avion de ligne malaisien dans les environs de Donetsk. Vygaudas Usackas a également commenté les «conclusions» adoptées à l’issue du Conseil des affaires étrangères de l’UE concernant la situation en Ukraine”, lit-on dans le communiqué.

Selon le document, la partie russe a “fermement condamné les «conclusions» partiales et politisées de l’UE à l’égard de la Fédération de Russie”.

Le vice-ministre a souligné que la Russie se prononçait pour une enquête internationale objective et transparente sur les causes du crash de l’avion malaisien, y compris pour confier à l’OACI le rôle principal dans le décryptage des boîtes noires”.

Moscou a également attiré l’attention de la partie européenne sur le fait que “chercher à présenter – comme le fait le président ukrainien Piotr Porochenko – les représentants du sud-est de l’Ukraine comme des «terroristes internationaux» est contreproductif”.

“Une telle vision compromet tous les efforts visant à amener les deux parties impliquées dans le conflit ukrainien à entamer un dialogue constructif axé sur le règlement de la crise dans ce pays”, souligne le ministère russe des Affaires étrangères.

Ukraine/MH17: Poutine et Abbott appellent à cesser les hostilités

MOSCOU, 23 juillet – RIA Novosti

Le président russe Vladimir Poutine et le premier ministre australien Tony Abbott ont appelé mercredi à arrêter les hostilités dans l’est de l’Ukraine pour enquêter sur le crash du Boeing malaisien qui a fait 298 morts le 17 juillet, a annoncé le service de presse du Kremlin.

“Les interlocuteurs ont noté l’importance de l’arrêt des hostilités, notamment pour sécuriser l’accès des experts internationaux au lieu de la catastrophe aérienne”, a indiqué le service de presse.

“M.Abbott a exprimé sa reconnaissance à M.Poutine pour le rôle constructif que la Russie a joué dans l’organisation d’une enquête internationale objective du crash de l’avion malaisien”, selon le communiqué.

MH17: l’OACI doit diriger l’enquête (Poutine/Niinistö)

MOSCOU, 23 juillet – RIA Novosti

L’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) doit diriger l’enquête sur le crash du Boeing malaisien en Ukraine, ont estimé mercredi les présidents russe et finlandais, Vladimir Poutine et Sauli Niinistö, lors d’un entretien téléphonique.

“Vladimir Poutine et Sauli Niinistö ont appelé à lancer immédiatement une enquête internationale minutieuse sous l’égide de l’OACI sur le crash de l’avion malaisien dans la région de Donetsk, conformément à la résolution 2166 adoptée par le Conseil de sécurité de l’Onu le 21 juillet dernier”, a annoncé le service de presse du Kremlin.

Un Boeing 777 de Malaysia Airlines avec 298 personnes à bord s’est écrasé le 17 juillet dans la région où l’armée ukrainienne mène une opération spéciale contre la révolte populaire depuis avril. Les autorités de Kiev accusent les forces d’autodéfense populaire de Donetsk d’être à l’origine du crash, mais les insurgés affirment ne pas disposer de systèmes capables d’abattre un avion volant à 10.050 m d’altitude.

Le Conseil de sécurité de l’Onu a adopté lundi la résolution 2166 exhortant à arrêter les hostilités dans la zone du crash pour assurer le libre accès des experts internationaux au lieu de la chute du Boeing. Le représentant permanent de la Russie auprès de l’Onu Vitali Tchourkine a déclaré que l’enquête devait se dérouler sous l’égide de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).

Vol MH17: frappe de l’artillerie ukrainienne à 20 km du lieu du crash

DONETSK, 23 juillet – RIA Novosti

L’artillerie ukrainienne a attaqué mercredi la ville de Torez (région de Donetsk), à 20 km du lieu où le Boeing malaisien s’est écrasé le 17 juillet dernier, et ce malgré l’ordre du président Piotr Porochenko de cesser le feu dans un rayon de 40 km du lieu du crash.

“Des lance-roquettes multiples Grad ont tiré sur nous pendant 15 minutes. A présent, il y a beaucoup d’incendies dans les banlieues de Torez”, ont indiqué des habitants locaux.
Torez fait partie de la zone de sécurité où l’armée ukrainienne et les insurgés ont proclamé une trêve pour garantir la sécurité des experts qui enquêtent sur les causes du crash du Boeing.

Ukraine: Kiev utilise des armes interdites contre des sites civils (Comité d’enquête)

MOSCOU, 24 juillet – RIA Novosti

Les experts du Comité d’enquête russe ont établi que l’armée ukrainienne avait utilisé des munitions au phosphore blanc contre des sites civils dans l’est du pays, a annoncé le haut responsable du Comité Alexandre Drymanov cité par le journal Kommersant.

“Des munitions au phosphore ont été employées contre la population civile (…). Nous avons conduit des tests qui nous ont permis d’établir que des sites civils avaient été visés par ces tirs”, a fait savoir M.Drymanov dans une interview accordée au quotidien.

Selon lui, l’expertise a été réalisée sur la base de fragments de munitions et d’échantillons de sol envoyés en Russie par des habitants locaux.

En juin, les militants des forces d’autodéfense de la république populaire autoproclamée de Donetsk ont déclaré que l’armée régulière avait utilisé des bombes incendiaires à Semenovka, une banlieue de la ville de Slaviansk. Des experts interrogés par RIA Novosti ont estimé qu’il pourrait s’agir de bombes au phosphore.

Russie: neuf tirs depuis l’Ukraine en juin-juillet (vice-ministre)

MOSCOU, 24 juillet – RIA Novosti

La Russie a subi neuf tirs contre son territoire en provenance d’Ukraine depuis le début de l’été, a annoncé jeudi le vice-ministre russe de la Défense Anatoli Antonov.

“La partie russe a fait état de neuf tirs contre le territoire russe aux mois de juin et de juillet”, a fait savoir le vice-ministre dans une interview à la chaîne Russie 24.

M.Antonov a rappelé qu’un groupe de garde-frontières russes avait été visé par l’un des tirs, tandis qu’une autre attaque avait entrainé une victime civile dans la ville de Donetsk de la région russe de Rostov-sur-le-Don (sud).

Gaz russe: le marchandage tombe mal à propos

Svetlana Kalmykova, La Voix de la Russie – RIA Novosti

La dette de l’Ukraine à la Russie pour les livraisons de gaz a déjà dépassé 5 milliards de dollars. 11 milliards de m3 de gaz demeurent non remboursés.

C’est l’immense quantité comparable aux livraisons annuelles à la Pologne. Or, l’Ukraine refuse de payer ce qui confirme que les pourparlers gaziers avec Kiev étaient insensés.
Les pourparlers tripartites sur le gaz (Russie-UE-Ukraine) ont été interrompus à la mi-juin après l’échec du sixième tour.

Les pourparlers ne se sont pas avérés payants. C’était sans doute l’objectif principal de la partie ukrainienne, dit le professeur de l’Ecole supérieure d’économie Léonide Poliakov.
” La partie ukrainienne essaie sous toutes sortes de prétextes d’entraver le remboursement du gaz. Les tentatives de marchandage, d’imposer ses prix du gaz russe servent de prétexte pour s’adresser à l’Arbitrage de Stockholm. Tout porte à croire que l’Ukraine est en faillite, elle n’est pas solvable. Par exemple, Gazprom fait des concessions et baisse le prix jusqu’au niveau prescrit par Kiev : 268,5 dollars pour mille m3 – je me l’imagine difficilement. Cela signifierait vendre le gaz au détriment de ses intérêts et je n’envisage pas une telle variante. ”

L’Europe assure, cependant, qu’elle n’entend pas payer les dettes ukrainiennes. Gazprom a entrepris une démarche sans précédent. Vu que l’Ukraine peut engager prochainement le prélèvement non autorisé du gaz, la compagnie décide de stocker des quantités supplémentaires dans les dépôts souterrains en Europe.

Les Européens ont apprécié à sa juste valeur cette démarche de Gazprom. Les intérêts de la sécurité énergétique des Etats européens sont concernés, dit la directrice du Centre de sécurité européenne Tatiana Parkhalina.

” L’Europe était perdante lors des guerres gazières entre la Russie et l’Ukraine en 2009. L’Europe ressenti plus d’une fois le froid lorsque les livraisons étaient suspendues. De ce fait, elle est intéressée à prévenir de nouvelles guerres gazières. Je pense que c’était une décision pragmatique de la part de Gazprom : remplir les dépôts européens de gaz en contournant l’Ukraine. ”

Il est possible que les pourparlers tripartites sur l’approvisionnement en gaz entre l’UE, la Russie et l’Ukraine soient repris en août.

MH17: Washington bluffe en accusant la Russie (expert américain)

WASHINGTON, 24 juillet – RIA Novosti

En publiant des données sur le crash du Boeing 777 malaisien, les autorités américaines ont en réalité avoué que leurs accusations à l’encontre de la Russie étaient du bluff, considère Daniel McAdams, directeur exécutif de l’Institut Ron Paul pour la paix et la prospérité.

“Après quatre jours de menaces émanant du [président américain Barack] Obama et du [secrétaire d'Etat John] Kerry, et de leurs favoris écrivant à la hâte sur Twitter que la Russie devait être punie pour avoir abattu l’avion, le service de renseignement américain estime qu’il s’agit d’une erreur et qu’il n’est pas en mesure de confirmer à cent pour cent qui a réellement abattu l’avion”, écrit M. McAdams.

Selon lui, après la première vague d’accusations, le commandement de l’armée russe a réalisé une démarche intéressante: sans accuser qui que ce soit, elle a publié ses données suivies d’une série de questions.

L’armée russe a notamment demandé qu’on lui fournisse les preuves de sa soi-disant implication, a rappelé l’expert.

“La diplomatie US a répondu par le biais d’un porte-parole qui s’est référé aux réseaux sociaux et à des données secrètes ne pouvant pas être divulguées”, a-t-il souligné.

“Ceci signifie qu’avec un budget s’élevant à 100 milliards de dollars, le service de renseignement US prend des décisions susceptibles d’entraîner une guerre nucléaire en se basant sur des tweets et des vidéos publiées sur YouTube”, a conclu Daniel McAdams.

Vol MH17: Kiev dissimule des enregistrements (Défense russe)

MOSCOU, 24 juillet – RIA Novosti

Les autorités ukrainiennes dissimulent les enregistrements des conversations entre leurs contrôleurs aériens et l’équipage du Boeing-777 qui s’est écrasé le 17 juillet dans l’est de l’Ukraine, a déclaré jeudi aux journalistes le général Alexandre Maslov, ex-commandant de la DCA russe.

“Les enregistrements des conversations entre les contrôleurs aériens et l’équipage de l’avion, ainsi qu’entre les équipes en charge des systèmes de missiles sol-air sont particulièrement précieux. Les militaires ukrainiens les possèdent à coup sûr. C’est absolument certain, car le système n’a pas subi de modifications depuis l’époque soviétique et a toujours fonctionné comme une horloge”, a indiqué le général.

Selon lui, “l’Ukraine dissimule tout cela dans les murs du Service de sécurité nationale (SBU), ce qui confirme que l’évolution des événements suit exactement le scénario de 2001″ (lorsqu’un missile ukrainien avait par erreur abattu un avion de ligne russe au-dessus de la mer Noire, ndlr).

“Pourquoi personne d’autre que la Russie n’exige que ces enregistrements soient remis immédiatement? On a du mal à comprendre”, a conclu le général.

L’Etat-major russe a publié lundi 21 juillet ses données sur le crash du Boeing. Selon lui, l’avion a dévié de l’itinéraire initialement prévu et une activité excessive des radars ukrainiens a été constatée près de la zone de la catastrophe. Par ailleurs, selon l’armée russe, un avion de combat ukrainien évoluait dans le couloir aérien réservé aux vols de l’aviation civile peu de temps avant le crash du Boeing malaisien.

Catastrophe aérienne en Ukraine: un journaliste italien accuse l’Europe

MOSCOU, 24 juillet – RIA Novosti

Marco Cobianchi, commentateur économique pour l’hebdomadaire italien Panorama, accuse les hauts fonctionnaires européens du crash du Boeing 777 malaisien le 17 juillet en Ukraine, écrit jeudi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

Cobianchi, auteur populaire d’un blog relayé régulièrement sur le site du journal Panorama, a décidé de publier son dernier billet en date sous le titre: “Le sang ukrainien coule sur Bruxelles”.

“L’Union européenne est responsable de la guerre civile en Ukraine, et de la mort des passagers de l’avion de Malaysia Airlines. Elle est coupable de la mort de milliers de civils et militaires tués au “cœur” de l’Europe, ainsi que des milliers qui pourraient encore mourir”, commence le journaliste.

Marco Cobianchi est persuadé que les dirigeants européens sont responsables de la division de l’Ukraine. Pour lui, sans l’intervention d’”agents étrangers”, la population n’aurait jamais songé à s’engager sur le chemin de la guerre civile.

“L’accord d’association préparé par l’Europe a provoqué une réaction de la population russophone. La suprématie illusoire que s’accorde l’Europe lui fait croire que les nations de l’Est doivent renier leur histoire et qu’elles peuvent en accepter aussi facilement une nouvelle:

“Une histoire juste des pays justes”, explique le blogueur.

Le journaliste italien accuse ouvertement l’UE d’impérialisme et d’imposer sa vision du monde. Selon lui, si l’Europe était réellement un espace des “nations et des Etats”, tel qu’elle se positionne, elle aurait respecté l’aspiration de la population russophone vivant en Ukraine de se détacher et de s’unir avec “sa véritable Patrie: la Russie”.

“Comment se fait-il que l’UE n’ait pas réalisé qu’en intégrant un Etat vivant dans un équilibre si délicat entre deux civilisations, elle pourrait provoquer une guerre civile?”, s’interroge Cobianchi. Il affirme que Bruxelles a agi négligemment et naïvement en pensant qu’il était possible de tirer un trait sur une histoire séculaire par l’adhésion à la monnaie européenne commune.

Qui plus est, selon le journaliste, toute la critique entendue ces derniers jours à l’égard du gouvernement russe de la part de certains dirigeants occidentaux est complètement infondée. L’Occident ne cherche pas les coupables au bon endroit. “Déclarer la guerre à la Russie pour se partager l’Ukraine? Je te félicite, Bruxelles, ces 298 morts sont sur ta conscience. Si tant est que tu en aies une”, conclut Marco Cobianchi.

L’Otan pourrait déployer une base près de la Russie (journal)

MOSCOU, 24 juillet – RIA Novosti

L’Otan pourrait déployer une base de réaction rapide en Europe de l’Est pour faire face à la menace que présente la Russie, a annoncé jeudi le quotidien britannique The Times, citant le commandant en chef des Forces de l’Otan en Europe Philip Breedlove.

Selon le général Breedlove, plusieurs bases militaires de l’Alliance sont à l’étude pour jouer ce rôle, mais la base de Szczecin (Pologne) est donnée favorite.

Le général propose de stocker assez d’armes, de munitions et de rations alimentaires dans la base de réaction rapide pour que l’Otan puisse dépêcher immédiatement des milliers de soldats en cas de crise.

D’après le commandant général Breedlove, l’Alliance doit progresser plus à l’est pour garantir à la Pologne, la Lituanie, la Lettonie et l’Estonie que l’Otan les protégera en cas d’agression.

L’Otan pourrait déployer une base près de la Russie (journal)

DONETSK, 24 juillet – RIA Novosti

Les experts de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) ne sont toujours pas arrivés sur les lieux du crash du Boeing malaisien dans l’est de l’Ukraine, a annoncé jeudi le vice-premier ministre de la république populaire (autoproclamée) de Donetsk Andreï Pourguine.

Selon M.Pourguine, les combattants des forces d’autodéfense populaire de Donetsk sont prêts à aider les experts de l’OACI, mais ils n’ont pas de contacts avec la délégation de cette organisation qui, d’après les médias, se trouve à Kiev.

A l’heure actuelle, seuls les représentants de l’OSCE, trois experts malaisiens et “trois agents de renseignement australiens, qui affirment être des experts, mais n’arrivent pas à préciser leur spécialisation”, travaillent sur les lieux de la catastrophe.

“Nous apportons à tous l’aide indispensable. Nous les escortons vers les lieux de l’incident. Nous garantissons leur sécurité”, a déclaré M.Pourguine.

Vol MH17: les experts de l’OACI toujours absents sur les lieux du crash

DONETSK, 24 juillet – RIA Novosti

Les experts de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) ne sont toujours pas arrivés sur les lieux du crash du Boeing malaisien dans l’est de l’Ukraine, a annoncé jeudi le vice-premier ministre de la république populaire (autoproclamée) de Donetsk Andreï Pourguine.

Selon M.Pourguine, les combattants des forces d’autodéfense populaire de Donetsk sont prêts à aider les experts de l’OACI, mais ils n’ont pas de contacts avec la délégation de cette organisation qui, d’après les médias, se trouve à Kiev.

A l’heure actuelle, seuls les représentants de l’OSCE, trois experts malaisiens et “trois agents de renseignement australiens, qui affirment être des experts, mais n’arrivent pas à préciser leur spécialisation”, travaillent sur les lieux de la catastrophe.

“Nous apportons à tous l’aide indispensable. Nous les escortons vers les lieux de l’incident. Nous garantissons leur sécurité”, a déclaré M.Pourguine.

Un Boeing 777 de Malaysia Airlines avec 298 personnes à bord s’est écrasé le 17 juillet dans la région où l’armée ukrainienne mène une opération spéciale contre la révolte populaire depuis avril. Les autorités de Kiev accusent les forces d’autodéfense populaire de Donetsk d’être à l’origine du crash, mais les insurgés affirment ne pas disposer de systèmes capables d’abattre un avion volant à 10.050 m d’altitude. La Russie estime que l’OACI doit diriger l’enquête internationale sur le crash.

Bonus : en direct du Haut conseil de l’ONU pour les droits de l’Homme

Résolution pour le respect du droit international en Palestine : (Source)

No comment.

Ah si, ceux des Américains :

Briefing du 23/07 de Mme Harf - vice-porte-parole du département d’État

QUESTION — Pourquoi avez vous voté contre la mise en place d’une commission d’enquête ? La déclaration faite avant le vote par le – votre ambassadeur stipulait que quelle que soit la décision prise par la commission, celle ci devait être équilibrée et ne pas montrer du doigt Israël. Selon vous, ce qui a finalement été approuvé est-il injuste – ou pourrait être injuste pour Israël?

Mme HARF — Et partiale. Nous nous sommes donc fermement opposés à la réunion exceptionnelle du Conseil des droits de l’homme et sa dernière résolution que nous considérons comme la suite d’une série de résolutions biaisées et anti-israéliennes de la part du Conseil des droits de l’homme. Nous nous opposons fermement à la création d’un tel mécanisme, car il est partial. Personne ne regarde les roquettes tirées par le Hamas, personne ne propose de regarder autre chose qu’Israël dans ce cas et, une nouvelle fois, nous nous y opposons, car la considérons de parti pris.

QUESTION:— Dans son discours d’ouverture, le commissaire des droits de l’homme a mentionné la possibilité ou le potentiel que des crimes de guerre aient été commis, pas seulement par Israël mais aussi par le Hamas. N’est ce pas là votre compréhension de comment la commission devrait…
Mme HARF — Bien, le vote portait sur une résolution qui comprenait certains passages…
QUESTION: — Bien
Mme HARF — …qui ne considérait que certains aspects et qu’elle était partisane par nature.
QUESTION:— Pouvez-vous… Quels étaient précisément les problèmes de langage, vous savez…
Mme HARF — Ils étaient partisans…
QUESTION:— D’accord.
Mme HARF — …par nature.
QUESTION:— Je veux dire quels étaient ces passages, qu’avaient-ils d’offensants ?
Mme HARF — Je peux mettre en avant ces passages après le point de presse, mais..

QUESTION:— Le titre de la résolution semblait respecter…« Une résolution sur le respect de la loi et normes internationales dans les territoires palestiniens », pour y inclure ensuite Jérusalem Est. Cela pose-t-il problème ?

MS HARF : Je n’ai pas vu le titre précis. Comme je l’ai déjà dit, nous considérons cette résolution comme unilatérale et biaisée, et avons donc voté contre.
QUESTION: Vous étiez donc inquiets que cela tourne en Rapport Goldstone 2 ?
MS HARF : Encore une fois, nous étions inquiets de son caractère unilatéral et biaisé, et c’est quelque chose que nous avons déjà dit – sincèrement – par le passé suite à des décisions que cette institution a prises.
QUESTION: Très bien. Cela vous surprend-il que vous soyez le seul pays à avoir voté contre ?
MS HARF : Il y a eu un certain nombre d’abstentions. C’est ce que j’ai compris.
QUESTION: Oui, il y en a eu 17 — toutes d’Europe. Est-ce que vous…
MS HARF : Et d’autres pays aussi. Je pense qu’il y avait plusieurs pays dans ce groupe qui n’étaient pas d’Europe, qui ne sont pas en Europe.
QUESTION: Bien. Mais –
MS HARF : Écoutez, nous disons clairement — nous l’avons déclaré à plusieurs reprises, que nous défendrons Israël dans la communauté internationale, même si cela veut dire que nous sommes les seuls, et je pense que vous avez pu l’observer aujourd’hui.
QUESTION: D’accord. Mais cela ne vous questionne pas du tout, cependant, que vous soyez les seuls ?
MS HARF : Je n’ai pas d’autres déclarations à faire sur ce sujet, Matt.

(Traduit en cimmun par les lecteurs du blog www.les-crises.fr)

Source: http://www.les-crises.fr/misere-intellectuelle-ukraine-en-vrac-25-07/


La folle précipitation de John Kerry à juger, par Robert Parry

Friday 25 July 2014 at 00:10

Voici un troisième papier de Robert Parry, un des plus célèbres et respectés journalistes d’investigation américains. C’est lui qui a révélé l’affaire du financement des Contras en 1985…

Robert Parry

Alors que l’enquête concernant le crash du vol Malaysia Airlines MH17 vient seulement de commencer, le gouvernent Obama et les médias US ont vendu au monde une version inculpant le président russe Vladimir Poutine. John Kerry se faisant le promoteur de cette opération.

Le secrétaire d’état, John Kerry, prétend que comme ancien procureur, il sait qu’il dispose d’un dossier solide contre les rebelles de l’Est de l’Ukraine et leurs soutiens russes pour les condamner d’avoir abattu jeudi dernier le vol MH17de la Malaysia Airlines, et cela même sans les bénéfices d’une enquête officielle.

John Kerry

Tout au long de ses cinq apparitions au cours de différents talk-shows de dimanche, Kerry a fait ce qu’un juge condamnerait à coup sûr comme : « porter atteinte à l’affaire » ou « influencer le jury ». En effet, le secrétaire d’état a rendu un « procès » équitable quasiment impossible, ce qui conduirait tout barreau à engager une procédure d’exclusion contre le procureur Kerry.

Mais ce qu’a fait Kerry est bien pire. Il a essentiellement imposé le résultat d’une enquête qui risque de conduire le monde dans une nouvelle et dangereuse Guerre Froide. Avec sa didactique – tout raconter rien montrer – de présentation de « preuves », Kerry a rendu impossible toute évaluation objective des preuves actuelles, que ce soit pour les enquêteurs du gouvernement américain et même pour beaucoup de représentants officiels des institutions internationales dont les emplois dépendent souvent de la bonne volonté des États Unis.

Si vous étiez, disons, un analyste du renseignement américain passant au crible les éléments de preuve et trouvant que certaines pistes sont parties dans une mauvaise direction, allant à l’encontre de l’armée ukrainienne, par exemple, vous pourriez retenir vos conclusions sachant que contredire de hauts fonctionnaires qui ont déjà prononcé le verdict pourrait être dévastateur pour votre carrière. Il serait beaucoup plus évident d’enterrer à six pieds sous terre toutes preuves contradictoires.

En effet, une des leçons de la désastreuse guerre en Irak était le danger de l’obligation de penser comme les Officiels de Washington. Lorsque les plus hauts fonctionnaires ont indiqué clairement l’issue qu’ils souhaitent pour une investigation, les employés de niveau intermédiaires se démènent pour rendre leurs patrons heureux.

Si Kerry se souciait de trouver la vérité sur cette tragédie qui a coûté la vie à 298 personnes, il aurait simplement indiqué que l’enquête ne faisait que commencer et qu’il serait erroné de spéculer sur la base des quelques bribes d’information disponibles. Au lieu de cela, il n’a pas résisté à établir un récit qui – aux yeux du monde – accuse le président russe Vladimir Poutine d’être la partie coupable.

La prestation télévisée de Kerry rappelle sa hâte de juger et de blâmer le gouvernement syrien pour une toujours mystérieuse attaque au gaz sarin le 21 août dernier. Dans les deux cas, le secrétaire d’État coud ensemble des preuves indirectes par la grâce du refrain répété, « nous savons. »

Toutefois, dans le cas de la Syrie, la plupart de ce que Kerry a affirmé «connaître» s’est avéré être faux par la suite. Pourtant, en s’appuyant sur ces « preuves » inattaquables, Kerry a poussé les États-Unis au bord d’une campagne de bombardement massive avant que le président Barack Obama ne recule et – avec l’aide du président Poutine – atteigne un compromis qui a permis d’éviter une autre guerre des États-Unis et d’obtenir de la Syrie de rendre la totalité de son stock d’armes chimiques. Pour plus de détails, voir Consortiumnews.com “le triste cercle de John Kerry pour tromper.”

Mais Kerry apparemment n’a retenu aucune leçon ni du fiasco syrien, ni d’avoir été dupé par le président George W. Bush en 2002 sur les ADM (armes de destruction massives) inexistantes de l’Irak, ni du motif de tromperies du gouvernement américain qui a expédié lui et des millions d’autres jeunes Américains dans les jungles du Vietnam dans les années 1960.  Pour en savoir plus à ce sujet, voir Consortiumnews.com “Quel est le problème avec John Kerry ?

De retour sur ses grands chevaux

Ce dimanche, Kerry remontait de nouveau sur ses grands chevaux, chargeant au-delà des limites d’une quelconques preuve sérieuse ou d’une enquête pour ne laisser que peu de doute sur qui devrait être reconnu coupable au sujet du vol MH17 de la Malaysia Airlines, abattu par un missile au-dessus de l’est de l’Ukraine. Bien que l’un des suspects naturels soit l’armée ukrainienne, Kerry n’a parlé que des « rebelles » ethniques russes et de Moscou.

Lors de son passage sur « Rencontre avec la presse » sur la chaine TV NBC avec David Gregory, Kerry a dit :

Permettez-moi de vous dire ce que nous savons à ce stade, David, car cela vous en dit beaucoup sur ce qui se passe. Dans le dernier mois, nous avons observé d’importants mouvements de matériels.

Il y a plusieurs semaines, un convoi d’environ 150 véhicules, y compris des transports de troupes blindés, des chars, des lance-roquettes, artillerie, tout cela est entré et a été transféré aux séparatistes. Nous savons qu’ils ont eut un système SA-11 à proximité quelques heures avant que l’avion ne soit abattu. Il y a des enregistrements sur les réseaux sociaux de cela. Ils parlaient, et nous avons les interceptions de leurs conversations où ils parlent du transfert, du mouvement et du repositionnement du système SA-11.

Les réseaux sociaux les montrent avec ce système se déplaçant dans la zone même où nous croyons que le tir a eu lieu dans les heures avant que cela n’ait lieu. Sur les réseaux sociaux – qui sont des outils extraordinaires, de toute évidence, dans tout cela – ont été postés les enregistrements d’un séparatiste se vantant d’avoir abattu un avion, juste après que cela se soit passé.

Le ministère de la défense, soit disant auto-proclamé de la République Populaire de Donetsk, M Igor Strelkov a effectivement  posté une déclaration sur les réseaux sociaux se vantant d’avoir descendu un transport de troupe. Et ensuite quand il est devenu évident qu’il s’agissait d’un avion civil, ils ont rapidement retiré ce post. Nous…

David Gregory

Etes vous en train d’insinuer ici que la Russie a fournie l’arme ?

Kerry

Il y a une histoire aujourd’hui qui confirme cela, mais nous n’avons pas au sein du gouvernement fait notre décision. Mais c’est assez clair si – il y a une accumulation extraordinaire de preuve indirectes. je suis un ancien procureur. J’ai conduit des accusations sur des preuves indirectes, elles sont solides ici.

Mais plus important encore, nous avons récupéré les images de ce lancement. Nous connaissons la trajectoire. Nous savons d’où il vient. Nous connaissons le déroulement, et c’était exactement au moment où cet avion a disparu de l’écran radar. Nous savons aussi par identification de la voix que les séparatistes se sont vantés de l’avoir abattu après…

Gregory

d’accord

Kerry

Il y a donc un empilement de preuves ici que la Russie a apporter son aide. Nous ne sommes pas en train de tirer la conclusion finale ici, mais il y a beaucoup de choses qui montrent que la Russie doit nécessairement être le responsable. Et ce que le président Obama croit et nous, la communauté internationale, se joint à nous, tous, tout le monde est convaincu que nous devons avoir un accès illimité. Et le manque d’accès – le manque d’accès, David, vaut sa propre déclaration sur la culpabilité et la responsabilité.

Pourtant, comme dans le cas de la Syrie, Kerry n’a présenté aucune preuve vérifiable détenue par le gouvernement des États-Unis, pas d’images du convoi de 150 véhicules, pas de support pour les revendications sur les rebelles qui possèdent le système SA-11 Buk (au-delà des allusions aux « réseaux sociaux » ), aucune information contradictoire sur les systèmes Buk possédés par l’armée ukrainienne, aucun effort pour permettre à des explications contraires pour les observations faites au cours de la confusion qui a suivi l’accident dans une organisation rebelle désorganisée qui a un commandement faible et sans contrôle,pas de demandes de coopération au régime de Kiev.

En outre, il n’y a aucune explication de pourquoi les déclaration de Kerry sont en contradiction avec des déclarations publiques de personnel militaire US de haut rang. Par exemple, Craig Whitloc du Whasington Post a raporté samedi les propos du général de l’US Air Force, Philip M Breedlove, commandant des forces de l’OTAN en Europe, qui indiquait que le mois dernier « nous n’avons encore vu aucun véhicule de défense anti-aérienne [russe] traverser la frontière »

Whitlock a également rapporté que le contre-amiral John Kirby, l’attaché de presse du Pentagone, a déclarié que la Défense n’avait aucun élément de preuve spécifique permettant d’indiquer qu’un système de missiles sol-air SA-11 aurait été transporté de Russie dans l’est de l’Ukraine.

Bien sûr, le seul scepticisme exprimé par Gregory NBC n’a été que pour savoir pourquoi l’administrationObama n’avait pas sauté à la conclusion de culpabilité russe encore plus vite. Au lieu de citer les informations contradictoires dans l’article de Whitlock, Gregory a cité un éditorial du Post belliqueux.

Gregory :

L’éditorial du Washington Post de ce week-end écrit que ce qu’il manquait dans les commentaires du président quand il a parlé ce vendredi était une conclusion morale claire sur le régime de Vladimir Poutine ou une articulation de la façon dont les États-Unis vont réagir. Qu’en est-il ? Traiter Vladimir Poutine de ce qu’il est. Quelle est la menace qu’il représente lui et la Russie pour les États-Unis et l’Occident ?

Comme la réponse de Kerry n’était pas assez béliqueuse, Gregory l’y pousse :

Mais je détecte dans vos mots, Monsieur le Secrétaire d’Etat, une certaine réticence a faire de cela un affrontement l’un contre l’autre. Vous voulez donnez à la Russie un peu plus de place ici. mais il reste la question des conséquences

Reportage à charge

Ihor Tenyukh – Svoboda
Ministre de la Défense Ukrainien

Rien aussi dans l’interview sur la responsabilité partagée de cette salle guerre civil qui a saisie l’Ukraine; rien sur le soutien téméraire des États-Unis à l’égard de groupe néo-nazi utilisé pour le renversement du président élu Viktor Ianoukovitch, le 22 février, un jour seulement après avoir signé un accord avec trois pays européens pour réduire ses pouvoirs et organiser des élections anticipées. Au lieu de soutenir cet accord, le Ministre des affaires étrangère John Kerry a immédiatement soutenu le régime putschiste comme «légitime».

Bien que la réalité Ukraine soit complexe et sombre – avec à blamer des deux côtés – le récit officiel de Washington a été en noir et blanc: les Ukrainiens de l’Ouest, incluant un nombre important de néo-nazis qui font remonter leur idéologie au collaborateur nazi Stepan Bandera, sont les bons et les Russophones de l’Est de l’Ukraine sont les méchants, avec Vladimir Poutine le plus méchant des méchants.

Un journaliste moins biaisé que David Gregory aurait demandé à Kerry s’il pensait que le nouveau président de l’Ukraine Petro Porochenko a été sage en mettant fin à un cessez-le-feu partiel à la fin Juin et en lançant une offensive brutale contre les villes et les villages des rebelles à l’est de l’Ukraine. Ce combat était le contexte qui a permit que l’avion de la Malaysia Airlines soit abattu.

Mais la question immédiate et pressant devrait être de déterminer qui a tiré le missile qui a abattu l’avion. En effet, si la Russie a fourni imprudemment aux rebelles cette arme anti-aérienne, celui qui a approuvé ce transfert devrait être tenu responsable avec les rebelles qui ont tiré, même si le Boeing 777 a été identifié à tort comme un avion militaire.

De même, si des éléments de l’armée ukrainienne ont tiré le missile – pensant sans doute que l’avion était un avion de reconnaissance russe sur le chemin de retour vers la Russie – alors une enquête approfondie doit déterminer qui dans cette chaîne de commandement était responsable.

Des images satellites indiquent que la batterie de missiles était sous le contrôle des troupes du gouvernement ukrainien

J’ai été informé par une source qui a été informé par des analystes du renseignement des États-Unis que des images satellites indiquent que la batterie de missiles était sous le contrôle des troupes du gouvernement ukrainien, mais que leur conclusion n’était pas définitive.

C’est pourquoi les éructations de Kerry dimanche pourrait être si préjudiciable à toute recherche de la vérité. En pointant clairement un doigt accusateur loin du régime Kiev et vers Moscou, Kerry a rendu beaucoup plus difficile pour tout analyste du renseignement d’évaluer les éléments de preuve sans avoir à craindre des conséquences douloureuses

Le reporter d’investigation Robert Parry a révélé la plupart des histoires Iran-Contras pour Associated Press et Newsweek dans les années 1980. Il est l’auteur d’un trilogie sur la famille Bush et ses connections avec divers mouvements d’extrême droite.

Source : ConsortiumNews
Traduction : Initiative Communiste

Source: http://www.les-crises.fr/la-folle-precipitation-de-john-kerry-a-juger/


Une résistante de Sloviansk accusait le 18 juin les avions de l’armée ukrainienne de se cacher derrière les avions civils

Friday 25 July 2014 at 00:01

5une vidéo qui a été peu vue – pour simple information)

(sous-titres anglais, validés) (c’est une milicienne, mariée à un chef militaire)

Bonjour. Je m’appelle Elena. Je suis dans la ville de Sloviansk.

Je suis native de cette ville.

J’ai rejoint les rangs des rebelles. Je ne peux plus supporter ça.

0:14 Il n’y a plus d’eau, d’électricité dans Sloviansk. La population prend l’eau des fontaines.

Nous sommes bombardés tous les jours par l’Armée Ukrainienne sur ordre de la junte. Avec l’artillerie, l’armée de l’air. Et ils ne larguent pas des bombes sur les points de contrôle.

Ils larguent des bombes sur les maisons. Les gens n’ont plus de toit, n’ont rien à manger. Les gens vivent dans les caves avec leurs enfants. Plus de la moitié des civils sont encore là.

Combien de temps pouvons nous supporter ça ?

0:44 Comment le gouvernement peut-il envoyer contre son propre peuple… Je ne sais qui, Secteur Droit, des mercenaires, …

Ils disent qu’il y a des mercenaires ici, des Tchétchènes, des hommes de Kadyrov, je ne sais qui d’autre.

Ici, il n’y a que des gens d’ici, ordinaires qui défendent leur ville, qui veulent seulement vivre. Pas exister, ils veulent seulement vivre.

1:07 Il se passe des choses horribles.

Par exemple, un incident a eu lieu récemment. Un avion de ligne volait, et un avion de l’armée ukrainienne s’est caché derrière.

Ensuite, il a descendu un peu et largué des bombes sur le quartier résidentiel de Semionovka.

Puis il a repris de l’altitude et s’est à nouveau caché derrière l’avion. Puis, il est parti.

Ils voulaient provoquer les rebelles pour qu’ils tirent un missile sur l’avion de ligne et qu’il y ait un grosse catastrophe. Des civils seraient morts.

Ensuite ils auraient dit que les terroristes l’ont fait. С’est faux.

1:55 Il n’y a que des gens ordinaires qui sont sortis de leurs maisons pour défendre leur ville.

Ils ne peuvent plus supporter ça. Combien de temps ça va durer ?

Ici, il y a des enfants, des personnes âgées, des vétérans de la Deuxième Guerre Mondiale qui doivent revivre ça.

N’avez vous donc pas d’humanité ?

Publiée le 18 juin – regardez ici

Source: http://www.les-crises.fr/une-resistante-de-sloviansk-accusait-le-18-juin-les-avions-de-larmee-ukrainienne-de-se-cacher-derriere-les-avions-civils/


[ENFIN] Fin du gouvernement d’extrême-droite de Kiev ! Vladimir Groïsman nouveau Premier Ministre par interim

Thursday 24 July 2014 at 20:37

ENFIN une bonne nouvelle (enfin, on verra pour la suite).

Le gouvernement de Kiev a enfin démissionné !

En fait le centre-droit et les néo-nazis ont quitté la majorité dans le but de provoquer des élections législatives anticipées, ce que souhaitait le président Porochenko. Et ce que ne souhaitait pas le Premier Ministre et le parti Patrie de Tymochenko.

Le nouveau Premier Ministre par intérim est Vladimir Groïsman, qui était Vice premier ministre, en charge de la politique régionale, de la construction et du logement. Jeune loup de 36 ans, maire de Vinnitsa, il a fait fortune dans l’agro-business et l’immobilier, et c’est un ami Petro Poroshenko. Il est très proche du gouvernement polonais.

Les faits du jour

KIEV, 24 juillet, 18h47 (Reuters) – Le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk a démissionné jeudi en reprochant notamment au Parlement de n’avoir pu voter une augmentation du budget militaire alors que les combats contre les séparatistes pro-russes font rage dans l’est du pays.

Quelques heures auparavant, deux partis avaient quitté la coalition majoritaire au Parlement afin de provoquer des élections anticipées qui permettront, selon eux, de “purger” la Rada des éléments proches du Kremlin.

Si elle ne change pas d’attitude, la classe politique ukrainienne risque de perdre le soutien des milliers de sympathisants qui ont rendu possible la “révolution de Maïdan” en février, a lancé Iatseniouk aux députés. “L’Histoire ne nous le pardonnera pas.”

Le président Petro Porochenko s’est félicité de l’initiative du parti nationaliste Svoboda et du parti Oudar de l’ancien boxeur Vitali Klitschko, qui ont annoncé dans la matinée qu’ils quittaient la coalition majoritaire au Parlement pour lui permettre d’organiser des élections anticipées.

“La société veut un renouvellement complet des autorités de l’Etat”, a déclaré le président dans un communiqué, ajoutant que le départ des deux partis de la coalition montrait que ceux-ci comprenaient bien quelle est la volonté du peuple.

Hommes politiques et militants dénoncent depuis la chute du dirigeant pro-russe Viktor Ianoukovitch le maintien de l’ancien Parlement alors que l’Ukraine s’est dotée d’un nouveau président.

“Nous pensons que dans la situation actuelle un tel Parlement, qui protège les criminels et les agents de Moscou, qui refuse de lever l’immunité de ces personnes qui travaillent pour le Kremlin, ne devrait pas exister,” a déclaré Oleh Tiahnibok, dirigeant du parti Svoboda.

Le Parlement a normalement trente jours pour tenter de mettre sur pied une nouvelle coalition, selon la constitution ukrainienne. Si ce n’est pas possible, le président pourra dissoudre l’assemblée et annoncer l’organisation de nouvelles élections.

(Natalia Zinets et Elizabeth Piper; Agathe Machecourt pour le service français)

Le Monde rajoute :

La dissolution de la coalition « aura des conséquences dramatiques pour le pays », a mis en garde Arseni Iatseniouk, dans un discours devant les députés. « Notre gouvernement n’a pas de réponse aux questions “avec quoi payer demain les salaires ? comment faire le plein de blindés et financer l’armée ?” (…) Qui votera des lois impopulaires ayant en tête les élections ? », s’est-il interrogé.

Un scrutin anticipé devrait permettre à M. Porochenko de se constituer une majorité solide, tirant profit de son succès à l’élection présidentielle, lors de laquelle il a obtenu près de 55 % des voix.

La suite des opérations

Vladimir Groysman a donc été nommé Premier Ministre par intérim.

Il a légalement 30 jours pour former une nouvelle coalition – mais il ne le fera pas.

Dans 30 jours, Petro Porochenko pourra convoquer de nouvelles élections 2 mois plus tard.

Les élections pourraient donc avoir lieu le 26 octobre (jour de mon anniversaire, mais c’est a priori sans lien :) )

Projections

J’ai cherché, mais je n’ai pas trouvé de sondage fiable pour les élections.

Il n’est pas dit qu’avec la suite du conflit et les réformes du FMI, la côte de Porochenko n’ai pas déjà bien pâli…

Voici la composition de la Rada d’il y a 3 mois :

Voici les résultats du 1er tour de la Présidentielle de mai 2014 – dont tout le monde parle :

election présidentielle ukraine 2014 presidential

Mais c’est comme en France (et même pire), ce n’est pas fiable du tout pour prédire des législatives (cf le score d’EELV, du FN ou du PS)

Voici un sondage robuste de mi-mai pour des Législatives – mais il faut vraiment en attendre de nouveaux… :

politique ukraine

On a donc :

On  a donc près de 10 % pour les 2 partis néonazis/fascistes, et donc 16 % pour les fascisants (avec les radicaux).

Sachant que bon nombre d’élus de Patrie seraient exclus du Front national pour extrémisme avancé…

On a donc facilement 25 % du corps électoral ukrainien qui vote pour des partis d’extrême droite ou carrément fascistes.

Voici par région :

politique ukraine

Soit ceci pour les 4 premiers :

politique ukraine

 

 

EDIT : Tiens, je viens de voir un sondage du 4 juillet, qui donne autre chose – mais il y a un problème, le parti du président Porochenko est peu connu et obtient très peu de  voix, ce n’est pas normal, il semble y avoir un biais dans le sondage. Voici les résultats sous cette grosse réserve :

Bref, il faudra attendre les prochains qui se feront en de meilleures conditions…

Mais le score de Lyachko est très inquiétant… On a déjà parlé plusieurs fois de lui – petit bonus

Moins costaud qu’il en à l’air :

Je rappelle enfin que le scrutin ukrainien est un mix de proportionnelle (environ 50 %) et de scrutin majoritaire uninominal à un tour (le premier en tête emporte le siège).

En fait, à ce stade, on peut penser que l’étoile de Porochenko a pâli, il semble que le parti Radical de Lyachko ait le vent en poupe, et le score du parti communiste sera plus faible, car ses électeurs sont surtout à l’Est (sympa l’élection en période de guerre… !!).

Conclusion

Difficile de prédire la suite des événements à ce stade.

Vu le mode de scrutin, il est peu probable que Porochenko ait la majorité à lui seul. Il pourrait l’avoir avec l’Oudar et des supplétifs, ce qui serait une bonne nouvelle si Patrie était exclu, mais il pourrait quand même s’allier avec.

Espérons que le départ des ministres de Svoboda sera définitif…. S’ils ne s’allient pas avec Patrie comme en 2012, ils auront peu de députés, sinon probablement à peu près autant que là.

Source: http://www.les-crises.fr/fin-du-gouvernement-kiev/


Crash du MH17 : la version des Américains (+entraide traduction)

Thursday 24 July 2014 at 04:00

Bon, ben voilà les preuves des Américains :  :)

Plus sérieusement, voici le communiqué de RIA après la conférence de presse à huis-clos sans preuves des Américains :

Washington présente sa propre version

MOSCOU, 23 juillet – RIA Novosti

Les représentants de la NSA ont tenu à Washington une conférence de presse à huis clos sur le crash du vol malaisien MH17 en Ukraine, écrit mercredi le quotidien Kommersant.

Selon les renseignements américains, l’avion aurait été abattu depuis le territoire des forces d’autodéfense, très probablement par erreur. Les renseignements américains n’ont pas réussi à prouver l’implication des forces russes dans le crash de l’appareil. Les Etats-Unis ont qualifié “d’inconsistantes” les informations présentées par le ministère russe de la Défense sur la catastrophe, sans pour autant fournir leurs propres preuves documentées.

La NSA a, pour la première fois, dévoilé aux journalistes sa version du crash du Boeing 777 malaisien. La conférence de presse s’est tenue à huis clos: les journalistes avaient le droit d’utiliser les informations obtenues mais l’interdiction de se référer à des personnes concrètes dans leur article.

D’après les communiqués des agences de presse américaines et européennes dont les représentants étaient présents à cette conférence de presse, les Etats-Unis sont persuadés que l’avion a été abattu par un missile sol-air du système Bouk (SA-11) lancé depuis le territoire contrôlé par les forces d’autodéfense. Les USA ignorent qui exactement a abattu l’appareil, mais sont enclins à penser que les indépendantistes auraient pu le faire “par erreur”. Selon les USA, les forces d’autodéfense avaient abattu plus tôt 12 avions de l’armée ukrainienne.

Les représentants de la NSA ont reconnu ne pas disposer de preuves de l’implication de la Russie dans le crash de l’avion: d’après eux, les Etats-Unis n’ont pas d’informations sur la présence de Russes sur les lieux du lancement ni sur le fait que les opérateurs de la DCA aient été formés en Russie. “Nous ne connaissons pas le nom de celui qui a appuyé sur le bouton, nous ignorons son grade et nous ne sommes même pas sûrs à 100% de sa nationalité”, aurait ainsi révélé un représentant de la NSA, cité par l’agence Associated Press.

Dans le même temps, les représentants de la NSA ont déclaré que la Russie avait “créé les conditions” ayant conduit à la catastrophe aérienne en Ukraine. Ils ont accusé la Russie de fournir des armes aux forces d’autodéfense, y compris des armes antiaériennes et des chars. Toutefois, selon l’un des orateurs, avant le crash du Boeing les Etats-Unis ignoraient que les forces d’autodéfense disposaient de systèmes Bouk.

La NSA a qualifié “d’inconsistantes” les données des militaires russes sur les événements du 17 juillet. Le ministère russe de la Défense avait présenté lundi ses arguments pour expliquer que le Boeing malaisien aurait pu être abattu par l’armée ukrainienne. A titre de preuve, le ministère avait publié les photos satellite de l’endroit où se situe la DCA ukrainienne, prises du 14 au 18 juillet.

Par ailleurs, les représentants de la NSA ont refusé de fournir aux journalistes des preuves documentées pour appuyer leurs conclusions. Selon eux, les conclusions de la NSA se basent sur les photos satellites, les conversations interceptées et les réseaux sociaux.

Voici l’analyse du Saker

The most pathetic case of backpedaling I have seen in my life

Check out this story by AP and compare the lame, pathetic and self-evident nonsense of these so-called “intelligence officials” offer with the hard fact based presentation of the Russian Air Force Chief of Staff.

Here is the full article with my comments in blue.

WASHINGTON (AP) — Senior U.S. intelligence officials said Tuesday that Russia was responsible for “creating the conditions” that led to the shooting down of Malaysia Airlines Flight 17, but they offered no evidence of direct Russian government involvement

The intelligence officials were cautious in their assessment, noting that while the Russians have been arming separatists in eastern Ukraine, the U.S. had no direct evidence that the missile used to shoot down the passenger jet came from Russia.

The officials briefed reporters Tuesday under ground rules that their names not be used in discussing intelligence related to last week’s air disaster, which killed 298 people.

The plane was likely shot down by an SA-11 surface-to-air missile fired by Russian-backed separatists in eastern Ukraine, the intelligence officials said, citing intercepts, satellite photos and social media postings by separatists, some of which have been authenticated by U.S. experts.

But the officials said they did not know who fired the missile or whether any Russian operatives were present at the missile launch. They were not certain that the missile crew was trained in Russia, although they described a stepped-up campaign in recent weeks by Russia to arm and train the rebels, which they say has continued even after the downing of the commercial jetliner.

In terms of who fired the missile, “we don’t know a name, we don’t know a rank and we’re not even 100 percent sure of a nationality,” one official said, adding at another point, “There is not going to be a Perry Mason moment here.”

White House deputy national security adviser Ben Rhodes said the U.S. was still working to determine whether the missile launch had a “direct link” to Russia, including whether there were Russians on the ground during the attack and the degree to which Russians may have trained the separatists to launch such a strike.

We do think President Putin and the Russian government bears responsibility for the support they provided to these separatists, the arms they provided to these separatists, the training they provided as well and the general unstable environment in eastern Ukraine,” Rhodes said in an interview with CNN.

He added that heavy weaponry continues to flow into Ukraine from Russia following the downing of the plane.

The intelligence officials said the most likely explanation for the downing was that the rebels made a mistake. Separatists previously had shot down 12 Ukrainian military airplanes, the officials said.

The officials made clear they were relying in part on social media postings and videos made public in recent days by the Ukrainian government, even though they have not been able to authenticate all of it. For example, they cited a video of a missile launcher said to have been crossing the Russian border after the launch, appearing to be missing a missile.

But later, under questioning, the officials acknowledged they had not yet verified that the video was exactly what it purported to be

Despite the fuzziness of some details, however, the intelligence officials said the case that the separatists were responsible for shooting down the plane was solid. Other scenarios — such as that the Ukrainian military shot down the plane — are implausible, they said. No Ukrainian surface-to-air missile system was in range. (That is a lie as proven by the Russian satellite imagery and signal intercepts which prove that they Ukies had plenty of batteries freshly brought right next to the combat zone even though the Novorissians had just one Su-25 close air support aircraft in their entire inventory)

From satellites, sensors and other intelligence gathering, officials said, they know where the missile originated — in separatist-held territory — and what its flight path was. But if they possess satellite or other imagery of the missile being fired, they did not release it Tuesday. A graphic they made public depicts their estimation of the missile’s flight path with a green line. The jet’s flight path was available from air traffic control data.

In the weeks before the plane was shot down, Russia had stepped up its arming and training of the separatists after the Ukrainian government won a string of battlefield victories. The working theory is that the SA-11 missile came from Russia, although the U.S. doesn’t have proof of that, the officials said.

U.S. Ambassador to the U.N. Samantha Power said last week that “because of the technical complexity of the SA-11, it is unlikely that the separatists could effectively operate the system without assistance from knowledgeable personnel. Thus, we cannot rule out technical assistance from Russian personnel in operating the systems,” she said.

Asked about evidence, one of the senior U.S. intelligence officials said it was conceivable that Russian paramilitary troops are operating in eastern Ukraine, but that there was no direct link from them to the missile launch.

Asked why civilian airline companies were not warned about a possible threat, the officials said they did not know the rebels possessed SA-11 missiles until after the Malaysian airliner was shot down(WHAT?  Even I knew this, just by reading the reports about the seized Buks, reports which even included photos.  They are really insulting our collective intelligence again!)

Photos

Tardivement, 4 photos ont été communiquées par les États-Unis, relayées en chien fidèle par le Washington Post :

Cela serait une base russe construite en Russie près de Rostov, qui aurait servi à entrainer des rebelles…

Ces 3 images sont censées représenter des lanceurs anti-aériens, prises en zone contrôlée par les rebelles…

(je veux jouer les types de mauvaise foi, mais enfin, on ne voit quand même pas grand chose, vous voyez des Bouk vous ? Quand à savoir où c’est pris…)

Euh, bon, on ne voit pas grand chose, et c’est un début d’information (mais ils viennent d’où, ils sont allés où et ils sont où aujourd’hui ???), mais ce qui est vraiment intéressant, ce sont des preuves de QUI a tiré le 17 juillet…

Chapeau pour la 1ère puissance d’espionnage au monde…

Enfin, à vous de vous faire votre opinion – ou à tout le moins de conclure qu’ile st bien impossible de s’en faire une…

EDIT : un lecteur du blog (merci à lui) a gentiment fait ce montage avec les dernières informations

La conférence de presse du 23/07

Elle est ici en anglais :

J’aimerais que vous m’aidiez à traduire le compte rendu officiel.

APPEL A L’ENTRAIDE TRADUCTION ANGLAIS -> FRANCAIS :

J’ai créé un pad ici, pour un travail en commun. Il faut traduire paragraphe par paragraphe. (TERMINÉ, merci !)

N’hésitez pas à participer et à vous corriger les uns les autres, pour avoir une belle traduction à la fin. :)

Source: http://www.les-crises.fr/crash-du-mh17-la-version-des-americains/


Crash du MH17 : la version des Russes

Thursday 24 July 2014 at 02:30

Un peu d’information à la source, pour que vous ayez de quoi vous faire votre propre opinion, en confrontant avec les autres versions…

La Conférence de presse du ministère russe de la défense du 21/07/2014

Intervention du chef de la Direction générale de la conduite des opérations, adjoint au chef d’Etat-Major des Armées de la Fédération de Russie, Andreï Kartopolov :

Mesdames et Messieurs les journalistes, Mesdames et messieurs,

Au sujet de l’écrasement le 17 juillet de l’avion civil “Boeing 777″ de la compagnie aérienne “Malaysian airlines”, en provenance d’ Amsterdam et à destination de Kuala Lumpur, est apparue une très grande quantité d’informations contradictoires.

Pour cette raison, le ministère de la défense considère comme indispensable de présenter les données objectives à disposition de l’état major des forces armées de la Fédération de Russie.

Ce schéma montre le couloir aérien que devait suivre le Boeing 777. Remarquez que jusqu’à Donetsk, l’appareil suivait le couloir prédéfini, ensuite il a dévié de sa route vers le Nord. Ainsi, l’éloignement de la limite gauche du couloir a atteint 14 kilomètres.

Ensuite, on constate le retour du Boeing 777 dans les limites du couloir aérien prédéfini. L’équipage malaisien n’a pas eu le temps de terminer la manœuvre entamée. À partir de 17:20, on mesure une baisse constante de la vitesse de l’avion et à 17:23 – l’avion disparait des écrans radars russes. Ce qui a provoqué la sortie du couloir aérien – une erreur de navigation de l’équipage, ou l’exécution d’un ordre donné par le contrôleur aérien ukrainien en charge de l’espace aérien à Dniepropetrovsk – on ne pourra le dire qu’après le décryptage des enregistreurs de vol, plus communément appelés “boîtes noires”, et des enregistrements des conversations du contrôle aérien.

Selon nos informations, le jour de l’écrasement du Boeing 777 malaisien, le groupement de défense anti-aérienne des forces armées ukrainiennes à proximité de la ville de Donetsk comptait 3 à 4 groupes d’artilleries (plusieurs batteries) de missiles sol-air de type « Bouk M1 ».

Ces systèmes sont capables de frapper des cibles à une distance de 35 km et une altitude allant jusqu’à 22 km. Pour quelle raison et contre qui un groupement de défense aérienne aussi puissant a-t-il été déployé à proximité de Donetsk par les autorités ukrainiennes ? En effet, il est de notoriété publique que les rebelles n’ont pas d’aviation.

Sur la carte, on voit que la trajectoire du vol, de même que le lieu présumé où le Boeing a été abattu, tombent dans la zone d’opération du complexe anti-aérien « Bouk M1 » des forces armées ukrainiennes.

Nous avons en notre possession des photos satellites des emplacements où se trouvaient les éléments de défense aérienne de l’armée ukrainienne dans le Sud-Est du pays.

Les trois premières photos datent du 14 juillet 2014 :

La photo 1 montre les lanceurs « Bouk » dans la zone située à 8 km au nord-ouest de Lougansk.

Sur la photo vous voyez clairement une installation de tir automotrice et deux lanceurs fixes.

La photo 2 montre des stations radar à 5 km au nord de Donetsk. On voit sur la photo deux stations radars, ainsi que différents équipements et ouvrages techniques.

La photo 3 montre la position des matériels de défense anti-aérienne dans la zone située au nord de Donetsk.

Sur la photo on voit clairement une installation de tir automotrice avec le lanceur tourné, près de 60 unités de différent matériels militaires et engins spéciaux, des abris pour les équipements et d’autres ouvrages techniques.

Voici la photo de la même zone, réalisée le 17 juillet.

Remarquez que ledit lanceur en est absent.

Sur la photo 5, on voit que dans la matinée de ce même jour une batterie « Bouk » se trouve dans la zone de la localité de Zarochtchinskoyé, située à 50 km à l’est de Donetsk et à 8 km au sud de Chakhtersk.

Une question se pose : comment se fait-il que la batterie se soit retrouvée dans cette zone, à proximité du territoire contrôlé par les insurgés et juste avant la tragédie ?

Les photos de cette région, prises le 18 juillet dans cette même zone (photo 6) montrent que la batterie a quitté la position qu’elle occupait précédemment.

En outre, c’est justement au 17 juillet que l’activité des stations radar 9S18 « Koupol M1 » du complexe « Bouk » a atteint son maximum.

Sur cette diapositive, vous pouvez voir que le 15 juillet 7 stations étaient actives, le 16 juillet – 8, et le 17 juillet leur nombre était alors de 9. Cependant le 18 juillet, l’activité radar s’est brusquement réduite, et maintenant tourne autour de 2-3 par jour. Il reste encore à déterminer à quoi cela est relié.

Je souhaite par ailleurs vous présenter les données concernant la situation aérienne dans la région de Donetsk ce jour là.

Sur cette diapositive, vous pouvez voir les données du contrôle durant la période entre 17h10 et 17h30, heure de Moscou.

Durant cette période, se trouvaient dans les airs trois appareils civils accomplissant des vols réguliers :
Le vol Copenhague Singapour à 17h17
Le vol Paris Taipei à 17h24
Le vol Amsterdam Kuala-Lumpur

De plus, les systèmes de contrôle aérien russes ont repéré la montée en altitude d’un appareil de l’armée de l’air ukrainienne, probablement un Su-25, en direction du Boeing 777 Malaisien. La distance séparant le Su-25 et le Boeing 777 était de 3 à 5 km.

D’après ses caractéristiques, le Su-25 est capable d’atteindre rapidement une altitude de 10000 m. Son armement de dotation comprend le missile air-air R60, capable d’intercepter et de détruire des objectifs sur une distance de 12 km, et avec 100% d’efficacité jusqu’à 5 km.

Pour quelle raison un appareil de combat volait-il sur une route aérienne civile, pratiquement au même moment et au même niveau qu’un avion de passagers ? On aimerait obtenir une réponse à cette question.

Ces informations sont confirmées par les images vidéo du fonctionnement, pendant cette période, du Centre zonal de Rostov du Système unifié de gestion du trafic aérien. Elles seront commentées par le chef d’Etat-Major des Forces aériennes, le général-lieutenant Igor Yourevitch Makouchev

Commentaire du chef d’Etat-Major des Forces aériennes, le général-lieutenant Igor Makouchev

Mesdames, messieurs,

Aujourd’hui l’agence fédérale du transport aérien nous a fourni des informations provenant du contrôle du centre régional de Rostov, du système unifié de l’organisation du transport aérien.

Sur cet enregistrement vidéo, on voit l’information du contrôle aérien sur la situation du ciel dans la région de Donetsk, entre 17h19 et 17h25 (heure de Moscou), le 17 juillet 2014.

Dans le coin en haut à gauche, le point correspondant au Boeing 772 (ndt 777-200), sur la route Copenhague – Singapour.

Sous ce point, le point correspondant au Boeing 777, sur la route Amsterdam – Kuala Lumpur.

À droite, le point correspondant au Boeing 778 (ndt : 777-800), sur la route Dehli – Birmingham.

Ces trois appareils sont sous constante surveillance de trois postes radar du ministère de la défense de la Fédération de Russie.

Le Boeing 777 se déplace en direction de la frontière avec la Fédération de Russie, et doit la traverser au point « TONAK ».

Le contrôleur aérien, contrôlant au préalable le vol de l’appareil, interroge en permanence ses paramètres de vol et les compare avec les données affichées.

À 17h20, à 51km de la frontière avec la Fédération de Russie et avec un cap de 300 degrés, l’avion a commencé à brutalement perdre de la vitesse, ce qui est visible distinctement sur le tableau des caractéristiques de l’objet en vol.

À une vitesse réduite de 200km/h, à 17h21 minutes et 35 secondes, à l’emplacement de la destruction du Boeing, apparaît un nouveau point correspondant à un objet volant.

Cet objet particulier est surveillé en permanence par les radars USTB – DONETSK et BOUTOURINSKOE 4 minutes durant.

Le contrôleur, tentant d’interroger les paramètres de vol de l’objet nouvellement apparu, ne peut les obtenir, puisque très probablement, l’appareil n’était pas équipé de système d’identification secondaire, ce qui est caractéristique des avions militaires.

La détection de cet appareil n’avait pas été possible auparavant, car le contrôle de la situation aérienne était réalisée par une veille radar ne pouvant localiser à cette distance qu’un appareil volant à une altitude supérieure à 5000 mètres.

La découverte de cet appareil n’a été possible que lorsque celui-ci a pris de l’altitude.

Les modifications ultérieures des paramètres de vol de cet objet montrent qu’il patrouille aux environs du point de chute du Boeing 777 et observe l’évolution de la situation.

Auparavant, les officiels ukrainiens avaient communiqué que ce jour-là aucun avion militaire ukrainien ne se trouvait sur les lieux de l’accident. Comme vous le voyez, ce n’est pas le cas.

Merci.

Intervention du chef de la Direction générale de conduite des opérations, adjoint du chef d’Etat-Major des Armées de la Fédération de Russie, Andreï Kartopolov :

Une question à nos collègues américains. D’après leurs déclarations, les USA disposeraient de clichés satellites confirmant que le missile a été lancé en direction de l’avion malaisien par les rebelles. Mais ces clichés, personne ne les a vus.

D’après nos calculs, un satellite américain est effectivement passé au-dessus du sud-est de l’Ukraine, le 17 juillet entre 17 h 06 et 17 h 21 (heure de Moscou). Il s’agit d’un appareil du système expérimental « CTCC », destiné à la détection et au suivi des lancements de missiles de différente portée. Si la partie américaine dispose de clichés réalisés par ce satellite, nous lui saurions gré de les mettre à la disposition de la communauté internationale pour une étude détaillée.

Hasard ou non, mais l’heure de la catastrophe ayant frappé le Boeing malaisien et l’heure où le satellite américain effectuait l’observation du territoire ukrainien coïncident.

En conclusion, j’aimerais souligner que nos informations se basent sur les données objectives et fiables des différents moyens techniques russes, à la différence des accusations sans fondement portées à notre encontre. J’en veux pour exemple la diffusion dans les médias des images montrant le transport sur une plate-forme d’un lanceur « Bouk-M1 » depuis le territoire ukrainien vers la Russie. C’est une manipulation évidente des faits.

Les clichés ont été réalisés dans la ville de Krasnoarmeïsk, comme le confirme le panneau publicitaire au bord de la route, où est indiquée l’adresse d’un concessionnaire automobile : 34, rue Dnepropetrovskaïa. Quant à Krasnoarmeïsk, depuis le 11 mai il se trouve lui-même sous le contrôle de l’armée ukrainienne.

De ce fait, nous avons une série de questions. De quel lanceur s’agit-il ? Où le transportait-on ? Où se trouve-t-il maintenant ? Pourquoi est-il chargé d’un ensemble de missiles incomplet ? Quand a-t-il été utilisé pour la dernière fois ?

Je terminerai mon intervention en soulignant que la Fédération de Russie n’a fourni aux rebelles ni de systèmes de missiles sol-air « Bouk-M4 », ni d’autres types d’armes ou de matériels militaires.

Les documents préparés par le Ministère de la Défense de Russie seront transmis aujourd’hui aux experts des pays européens et de la Malaisie. J’espère qu’ils pourront aider à conduire une enquête objective sur la tragédie survenue le 17 juillet dans le ciel de Donetsk.

Le Ministère de la Défense continuera à communiquer les informations concernant les nouveaux faits qui seront identifiés en relation avec la catastrophe aérienne du Boeing 777 malaisien.

Traduit en équipe pour le site www.les-crises.fr

Source vo ; Source vidéo, Source Photos

Les 10 questions de l’armée russe

Le vice-ministre russe de la Défense Anatoli Antonov a formulé dix questions “simples” auxquelles Moscou attend des réponses de la part de Kiev et sur lesquelles les médias occidentaux gardent le silence :

1- Immédiatement après la tragédie, les autorités ukrainiennes en ont tout naturellement attribué la responsabilité aux forces d’autodéfense [des fédéralistes]. Sur quoi fondent-elles ces accusations ?

2- Kiev peut-il fournir tous les détails sur l’utilisation des lanceurs de missiles Bouk [un système de défense antiaérienne composé de missiles sol-air couplés avec un module complexe de radar permettant de suivre plusieurs cibles aériennes en même temps] dans la zone des hostilités ? Et – ce qui est essentiel – pourquoi a-t-il déployé ces systèmes [de défense antiaérienne] alors que les insurgés n’ont pas d’avions ?

3- Pourquoi les autorités ukrainiennes ne font rien pour mettre en place une commission internationale ?

4- Les forces armées ukrainiennes accepteraient-elles que des enquêteurs internationaux dressent un inventaire de leurs missiles air-air et sol-air, y compris de ceux qui ont été utilisées ?

5- La commission internationale aura-t-elle accès aux données sur les mouvements des avions de guerre ukrainiens correspondant au jour de la tragédie ?

6- Pourquoi les contrôleurs aériens ukrainiens ont-ils autorisé l’avion à s’écarter de la route utilisée normalement vers le nord et à s’approcher de la dénommée « zone de l’opération antiterroriste » ?

7- Pourquoi l’espace aérien sur la zone de guerre n’avait-il pas été fermé aux vols civils alors que cette zone n’était même pas entièrement couverte par les radars des systèmes de navigation ?

8- Que peut dire officiellement Kiev sur les commentaires postés sur les réseaux sociaux par un contrôleur aérien espagnol travaillant en Ukraine sur la présence de 2 avions militaires ukrainiens qui auraient volé aux côtés du Boeing 777 sur le territoire de l’Ukraine ?

9- Pourquoi le Service de sécurité d’Ukraine [SBU] a-t-il commencé à travailler sur les enregistrements des communications entre les contrôleurs aériens ukrainiens et l’équipage du Boeing ainsi que sur les systèmes de stockage de données des radars ukrainiens sans attendre la participation d’enquêteurs internationaux ?

10- Quelles leçons l’Ukraine a-t-elle tirées de l’incident similaire survenu en 2001, lorsqu’un avion russe [de ligne] Tu-154 s’était écrasé en mer Noire ? À l’époque, les autorités ukrainiennes avaient nié toute implication des forces armées ukrainiennes jusqu’au moment où une évidence irréfutable avait démontré officiellement la responsabilité de Kiev.

Washington ignorera les questions de l’armée russe

WASHINGTON, 22 juillet – RIA Novosti

Le département d’Etat américain n’envisage pas de répondre aux questions de l’Etat-major de l’armée russe relatives au crash du Boeing 777 malaisien dans l’est de l’Ukraine, a annoncé lundi aux journalistes la porte-parole de la diplomatie US Mary Harf.

Selon cette dernière, les déclarations publiques de la partie russe ne méritent aucune confiance, Moscou étant impliqué “dans la propagande et la désinformation”.

Selon la diplomate américaine, les Etats-Unis restent fidèles à leur position selon laquelle les insurgés ukrainiens “possèdent un missile sol-air SA-11 (Bouk), le tir ayant été effectué depuis le territoire contrôlé par les séparatistes”, a indiqué la diplomate.

Elle a de nouveau accusé la Russie de livrer aux insurgés de l’est de l’Ukraine des armements, y compris des systèmes de DCA, précisant que d’après les informations du département d’Etat, les insurgés avaient reçu le missile en question le 14 juillet au plus tard.

L’Etat-major russe a publié lundi ses données sur le crash du Boeing. Selon lui, l’avion a dévié de l’itinéraire initialement prévu et une activité excessive des radars ukrainiens a été constatée près de la zone de la catastrophe. Par ailleurs, selon l’armée russe, un avion de combat ukrainien évoluait dans le couloir aérien réservé aux vols de l’aviation civile peu de temps avant le crash du Boeing malaisien.

Source: http://www.les-crises.fr/crash-du-mh17-la-version-des-russes/