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Source: https://www.les-crises.fr/revue-de-presse-du-17122017/
Billet invité
On parle beaucoup, depuis ces dernières années de « l’uberisation ». Ce néologisme cherche à rendre compte d’une évolution importante dans le monde du travail : des plates-formes, utilisant des applications pour smartphones, mettent en contact ce qui est décrit comme des « particuliers » avec d’autres « particuliers » pour échanger des services ou acheter un service. C’est ce que l’on appelle aussi l’économie « collaborative ». Cette économie recouvre des initiatives qui sont pour certaines très positives. Mais, elles recouvrent aussi des méthodes qui s’apparentent bien plus à l’extorsion d’une rente. J’ai consacré à cette question une émission sur Radio-Sputnik[1], avec Franck Dedieu délégué général de République Moderne, professeur à l’IPAG Business School et Sayah Baaroun, Secrétaire Général du Syndicat des Chauffeurs Privés VTC, émission qui a été diffusée le 15 décembre.
Le cas de la société UBER, dont la capitalisation en bourse est de plusieurs dizaines de milliards, est à cet égard exemplaire. UBER se prétend être une plateforme qui met en relation des chauffeurs, considérés comme des travailleurs indépendants, et des clients. L’outil de travail, le véhicule, appartient au chauffeur, mais l’application, qui permet la mise en relation avec les clients est la propriété d’UBER. Ce qui autorise d’ailleurs cette société à fixer le prix de la course faite par le chauffeur, et à imposer une certaine catégorie de véhicules. La rémunération d’UBER venant d’un pourcentage qu’elle prélève sur le prix de la course.
Depuis maintenant plusieurs mois les chauffeurs travaillant pour UBER se plaignent, et à juste raison, de la dégradation dramatique de leurs conditions de travail. Avec des semaines d’environ 70h il ne leur reste plus que 1000 euros à la fin du mois. Bine sûr, certains surnagent, ou survivent. Mais ils ne sont qu’une petite minorité.
Cette situation traduit, pour partie, la concurrence qui s’est instaurée, entre chauffeurs mais aussi, pour une autre partie, la concurrence entre sociétés gérant des applications, car UBER a bien entendu suscité des émules. Normalement, si l’on raisonne en termes « économiques », on considèrera qu’il y a un excès d’offre par rapport à la demande. D’ou le fait que les chauffeurs ne puissent gagner leur vie. Donc, dans ce raisonnement, un certain nombre de chauffeurs devraient sortir de cette activité économique, faisant baisser l’offre et conduisant progressivement à une hausse du revenu. Sauf, que la réalité est en fait bien plus complexe que la « théorie ». D’une part, le prix est fixé par les sociétés, et non par les chauffeurs. De ce point de vue, on est dans une situation étrange. D’autre part, les chauffeurs doivent s’endetter pour acheter le véhicule qui leur est imposé par UBER (ou par les autres sociétés). Cet endettement pèse lourdement sur leur équilibre financier. Alors, on va dire, pourquoi ces chauffeurs ne se retirent-ils pas de ces sociétés pour opérer comme de « vrais » indépendants ? C’est plus facile à dire qu’à faire. Pour se constituer en taxi, il faut une licence, et ces licences sont strictement contrôlées par la préfecture de police. Et, pour travailler comme VTC indépendant, il faut disposer déjà d’un carnet d’adresse et de clients réguliers. On voit donc que, derrière l’apparente promesse d’une « liberté » se profile une contrainte impitoyable qui enferme les chauffeurs d’UBER dans un carcan dont ils ne peuvent se délivrer.
Source: https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-vers-la-fin-de-luberisation-par-jacques-sapir/
Source : France TV info, France 2, 01/10/2017
Dans le cadre de sa collection “Les films noirs de la Ve République”, le magazine “13h15 le dimanche” (Facebook, Twitter, #13h15) revient sur ce que l’histoire criminelle retiendra sous le nom de “tuerie d’Auriol” : l’assassinat, dans leur maison des Bouches-du-Rhône, de six membres de la famille Massié dans la nuit du 18 au 19 juillet 1981.
Deux mois après l’accession de François Mitterrand à l’Elysée, on découvre les corps du policier Jacques Massié, chef de la section locale du Service d’action civique (SAC) de Marseille, son épouse, son fils âgé de sept ans, ses beaux-parents et son beau-frère.
Le SAC, créé en 1960, est à l’origine une “association ayant pour but de défendre et de faire connaître la pensée et l’action du général de Gaulle”. Ce service d’ordre, fondamentalement anticommuniste et souvent qualifié de police parallèle, dérive au fil des ans vers le gangstérisme et la barbouzerie.
Source: https://www.les-crises.fr/13h15-le-dimanche-la-tuerie-dauriol-par-france-2/
Il est triste de voir que le militaire le plus décoré de la Résistance, qui a été quasiment le seul gradé à avoir dénoncé la torture en Algérie, qui a fait pour cela 2 mois de forteresse, qui a viré non-violent puis anti-nucléaire, est désormais un quasi inconnu…
Alors que ce héros était très connu il y a 50/60 ans :
Et là, hop, rayé des mémoires !
Source: https://www.les-crises.fr/jacques-de-bollardiere-le-general-qui-refusa-la-torture/
Source : Truthdig, Chris Hedges, 06-12-2017
L’annonce faite mercredi par le président Trump, qui a trouvé une âme sœur dans le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, selon laquelle il transférera l’ambassade des États-Unis à Jérusalem, renforce notre statut d’état voyou et de paria international, aux côtés d’Israël. Il y a longtemps que les États-Unis ont perdu leur crédibilité en tant que médiateur honnête dans tout accord de paix au Moyen-Orient. Nous avons fourni 38 milliards de dollars d’aide militaire à Israël au cours de la dernière décennie, malgré le mépris flagrant d’Israël pour le droit international et ses crimes de guerre bien documentés. Nous ne faisons rien pour mettre fin à l’expropriation de la terre palestinienne. Nous apportons un soutien sans faille aux attaques israéliennes contre les Palestiniens, y compris le bombardement de civils généralement sans défense à Gaza, qui ont fait des milliers de morts et détruit des quartiers entiers.
La décision Trump envoie un message à ceux qui réclament justice pour le peuple palestinien : notre seul espoir est de renforcer le boycott, le désinvestissement et les sanctions (BDS) pour isoler et paralyser Israël. Cela impliquerait un fort boycott des institutions culturelles et académiques israéliennes. Elle exige la désinvestissement des sociétés ayant des intérêts financiers en Israël. Et elle vise à imposer des sanctions internationales contre l’État juif. L’objectif du mouvement BDS est de mettre fin à l’occupation israélienne en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, d’obtenir des droits égaux pour les citoyens palestiniens d’Israël et de garantir le droit au retour pour tous les réfugiés palestiniens de la diaspora. Si nous n’agissons pas, nous devons accepter notre complicité dans le lent génocide du peuple palestinien.
« L’actuelle administration américaine xénophobe et raciste détruit le droit international aussi rapidement qu’elle détruit sa propre apparence de respect des droits de l’homme et, avec lui le peu de crédibilité qu’elle a encore dans le monde », a déclaré Omar Barghouti, militant palestinien des droits de l’homme et cofondateur du mouvement de boycott, de désinvestissement et de sanctions contre Israël. Il a fait ce commentaire après que je l’ai contacté par e-mail.
Source: https://www.les-crises.fr/lheure-h-en-palestine-par-chris-hedges/
Source : Paul R. Pillar, Consortium News, 09-11-2017
La propagande américaine prétend que l’Iran est responsable de l’instabilité au Moyen-Orient, mais la vérité est que l’Arabie Saoudite – que ce soit par son appui aux extrémistes islamiques ou par le blocus et les bombardements du Yémen – est le véritable coupable, comme l’explique Paul R. Pillar, ancien analyste de la CIA.
L’entreprise familiale anachronique connue sous le nom de Royaume d’Arabie Saoudite est depuis longtemps politiquement fragile. À certains égards, il est remarquable que cette entité ait survécu jusqu’au XXIe siècle. Un clan royal vit du ratissage des richesses pétrolières du pays, tout en utilisant une plus grande partie de ces richesses pour amadouer une population en pleine croissance.
Les Saoudiens ont dû continuer à jouer ce jeu à travers les bouleversements du marché pétrolier dont dépend l’économie saoudienne. Le risque de défaillance a toujours été présent. Aujourd’hui, un roi et son fils préféré – ambitieux et inexpérimenté – amène les possibilités à devenir réalités.
Source: https://www.les-crises.fr/comment-larabie-saoudite-seme-linstabilite-par-paul-r-pillar/
Je vous propose aujourd’hui une nouvelle interview issu de l’excellent site Le Vent se Lève
Ils organisent une levée de fonds pour 2018. Je sais bien que vous êtes beaucoup sollicités, mais n’hésitez pas à les soutenir, l’équipe (que j’ai déjà croisée) est vraiment de très haute qualité… 🙂
Source : Le vent se lève, Samuele Mazzolini, 04-12-2017
Samuele Mazzolini est un intellectuel italien chercheur à l’université d’Essex au Royaume-Uni. Il est par ailleurs co-fondateur du mouvement italien Senso Comune, d’inspiration gramscienne et populiste. Nous l’avons interrogé sur la situation politique italienne, quelques mois avant les élections législatives, et sur le projet de Senso Comune.
Source : Proche & Moyen-Orient, Richard Labévière, 11-12-2017
Donc, Donald Trump a signé l’ordre de transfert de l’ambassade des Etats-Unis de Tel-Aviv à Jérusalem en flagrante violation du droit international et plus particulièrement des résolutions 242 (1967) et 338 (1973) du Conseil de sécurité des Nations unies. Produits de l’histoire d’un conflit qui remonte au démantèlement de l’empire ottoman, ces deux textes correspondent aux réalités du terrain. Depuis les choses se sont, ô combien, dégradées et les accords d’Oslo n’y ont rien changé. A l’époque déjà, le Conseil de sécurité considérait que l’occupation israélienne mettait en péril la paix et la sécurité mondiale :
Source: https://www.les-crises.fr/jerusalem-merci-a-donald-trump-par-richard-labeviere/
Source: https://www.les-crises.fr/miscellanees-du-1512/
Source : Proche & Moyen-Orient, Guillaume Berlat, 04-12-2017
« La répétition est la plus forte des figures de rhétorique » comme le souligne Napoléon Bonaparte. Il en va de même pour ces grand-messes internationales qui reviennent à échéance régulière et dont il n’y a rien, si ce n’est peu de chose de concret et de tangible, à attendre. Tel est le cas des conférences des États parties à l’accord sur le climat, sorte de barnum plus connu sous leur acronyme de « COP ». Tout le monde garde à l’esprit le succès éclatant de la COP21 conclue le 12 décembre 2015 par un accord dont le grand ordonnateur fut et restera devant l’Éternel, Son altesse sénilisme (surnom moqueur donné à Gérard Collomb) Laurent Fabius qui espérait en être récompensé par un prix Nobel de la paix. Il garde en trophée de cette épopée le petit marteau vert avec lequel il a enregistré l’accord unanime de tous les participants à la conférence du Bourget.
Même le grand Talleyrand n’aurait pu parvenir à un tel chef d’œuvre de diplomatie multilatérale ! Mais depuis les choses ont peu évolué et surtout pas dans le bon sens. Tel est le constat que les observateurs avertis peuvent dresser à l’occasion de la COP23 dont les travaux ont débuté le 6 novembre 2017 à Bonn sous présidence fidjienne et se sont conclus le 17 novembre 2017 (dans la nuit du 17 au 18) sur un constat d’échec. La France s’octroie un rôle à part, ad vitam aeternam, dans cet exercice de haute diplomatie climatico-médiatique.
DE LA COP21 À LA COP23 : DE CHARYBDE EN SCYLLA
Le Bourget (COP21): le don du ciel
Source: https://www.les-crises.fr/cop-23-la-grande-illusion-par-guillaume-berlat/